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Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote Original - pas de spoil - L'âme d'un pilote Icon_minitimeDim 19 Avr - 16:55

Fandom: Original
Prompt: Si je pouvais parler
Note: A savoir que Maneck a donné la moitié de son âme à son ex pour tenter de la sauver (ce qui n'a pas marché, elle est en mort cérébrale) et qu'il ne l'a jamais reprise pour ne pas qu'elle "meure". Quand Maneck a eu son accident, les médecins ont dit qu'à moins qu'ils ne récupèrent la moitié qu'il avait donné à son ex, il ne se réveillerait jamais. Résultat: Adi a trouvé le moyen de récupérer l'âme de Maneck pour la lui rendre et le sauver. Sauf que du coup... l'ex de Maneck est morte maintenant. Voilà voila, c'est pas très clair mais bon ><


L'âme d'un pilote


Le lendemain, Aditya venait pratiquement d'arriver dans la chambre et venait de l'embrasser sur la joue (à défaut de pouvoir lui rouler une pelle, fichu tuyaux) quand une infirmière qui traînait dans le coin lui fit remarquer qu'il avait oublier de déposer son papier de mutuelle à l'accueil.
— Mince... Je reviens, ne bouge pas.

Et où veux-tu que j'aille, grogna mentalement Maneck en roulant des yeux.
Harnaché comme il l'était, il n'était pas prêt d'aller où que ce soit. Aditya quitta la pièce avec un air tiraillé et désolé, laissant la porte ouverte derrière lui. Il le contemplait comme ça depuis hier, comme si le quitter des yeux était physiquement douloureux pour lui. C'était à la fois attendrissant et flippant. Personne ne l'avait jamais regardé de cette façon de toute sa vie.

Maneck envisageait de compter les dalles du plafond pour s'occuper lorsqu'un médecin lui rendit visite, le sauvant de l'ennui. Il lui fit le même compte rendu médical que lui avait fait Valentin et Aditya la veille, listant le nombre de fractures au bras, genoux, à la tête...
— Vous êtes vraiment un miraculé de la médecine. Attendez-vous à ce que les spécialistes de l'extraction d'âme accourent à votre chevet. Vous avez passé un mois avec seulement 12% d'âme avant qu'on ne vous greffe les 50% restants, c'est déjà étonnant que vous ayez survécu au transfert mais ça l'est d'autant plus que vous soyez conscients et maître de vos facultés, là maintenant.

Les doigts de Maneck s'agitèrent dans le vide et il fronça les sourcils en examinant le médecin avec incompréhension. Heureusement, le praticien eut pitié de lui et le laissa écrire sur sa tablette numérique.
12% ?

Le médecin fronça les sourcils à son tour et croisa les bras sur son torse en s'éclaircissant la gorge.
— Et bien oui, votre fiole s'est cassée dans l'accident ? Le médecin d'hier ne vous a pas tenu informé ?

Maneck dormait quand il était passé la veille. Fébrilement, il secoua la tête.
— Ah. Et bien votre fiole s'est cassé, il ne restait que 12% de votre âme à l'intérieur, le reste s'est évaporé dans la nature. Mais heureusement, quelqu'un nous a informé que vous aviez fait un don de la moitié de votre âme à quelqu'un d'autre. Nous avons été en mesure de récupérer ces 50% et de vous les rendre...

Non, non, non, non, non, non, non, non, non...

Le « bip » du moniteur cardiaque fit un sprint en rythme avec les battements de son cœur. Sa respiration lutta avec l'air insufflée directement dans ses poumons par les machines et il manqua de s’étouffer tout seul.
Kassie.
— … vous devez vous calmer !

Se calmer ?

Se calmer ! Maneck avait l'impression qu'on venait de lui enfoncer cent couteaux de boucher dans la poitrine au même moment et le médecin lui disait de se calmer ?
Ils ont— Kassie, ils lui ont repris—  Ils ont—
Pourquoi, je veux la voir— Non, non, non... Kassie.
Comment ? Pourquoi ?


Ses mains montèrent d'elles-mêmes à son cou, là où il s'étouffait, avec ses pensées en vrac, asphyxié par l'horreur. Le médecin se mit à hurler tout en le retenant contre le matelas. Deux infirmières débarquèrent en panique. Dans la tempête de son effroi, il s'acharna à repousser les mains qui le maintenaient en place uniquement pour se voir attaché au lit par des sangles. Et avant de comprendre ce qu'ils avaient l'intention de lui faire, une vague de vertige le prit. Il eut juste le temps de voir une seringue pousser un produit dans la perfusion avant que ses pensées ne s'embourbent et il eut beau pousser la pédale d'accélérateur quelque part dans son cerveau, elles s'enlisèrent de plus en plus au fil des minutes. Ses paupières se fermèrent seules et il ne parvint pas à les rouvrir.


***


Il se réveilla quelques heures plus tard et crut que tout ça n'avait été qu'un rêve. Aditya était assis sur la chaise à coté de son lit, les yeux perdus dans le vide. Puis Maneck tenta de lever la main et n'y parvint pas. Parce qu'une sorte de gros bracelet rembourrée de mousse et attaché au bout d'une sangle était bouclé autour de son poignet et l'en empêchait. Aditya se tourna vers lui. Ses pupilles paraissaient hantées.
— Ils ont fait ça pour que tu ne touches pas au tuyaux.

Kassie.

Ses mouvements étaient engluées par le produit qu'on lui avait administré mais son cerveau ne l'était plus. Le moniteur cardiaque s'agita faiblement. Aditya joignit les mains entre ses genoux et se mordit les lèvres.
— Je... Je voulais te le dire, j'attendais que tu ne sois plus intubé pour...
Adi ?

La tête basse, ce dernier déglutit et releva un regard coupable vers lui.
Maneck secoua la tête, ses doigts se serrèrent sur le vide et la trahison le transperça. Si auparavant il avait eu la sensation qu'on lui plantait des lames dans la poitrine, cette douleur là n'avait rien à voir. Le choc le paralysa sur place tandis que les yeux noirs d'Aditya s'arrimaient aux siens. Ils ne se détournèrent pas une seconde, pas même quand il enfonça le couteau dans la plaie centimètre par centimètre, pas non plus lorsqu'il vit la douleur se peindre sur ses traits.
— Je suis désolé, Maneck, souffla-t-il d'une petite voix.

Désolé ?
Comment tu peux être désolé et me regarder droit dans les yeux ?


— Elle est morte.

Tu l'as tué. Tu l'as tué. TU L'AS TUÉ.

Cloué au lit par le calmant, Maneck ne parvint même pas à serrer les poings. La colère bouillonnait silencieusement dans son estomac, un cri s'accumulait dans sa trachée comme un animal pris au piège, un lion dans sa cage, réduit à faire les cents pas derrière ses barreaux. S'il pouvait parler, s'il pouvait parler, si seulement il pouvait parler.

Tu l'as tué, je veux que tu dégages, si je pouvais parler, si je pouvais bouger, je jure que je te tuerais de mes propres mains si je pouvais, je veux que tu te casses, CASSE-TOI !

La seule chose qu'il fut capable de faire fut de donner un a-coup contre ses liens, produire un misérable son métallique qui fit tout de même sursauter Aditya. Des larmes de fureur lui piquèrent les yeux. Maneck planta un regard assassin dans celui d'Aditya.
Casse-toi.

Les engins recommencèrent à s'affoler en une cacophonie de « bips » infernaux. Une infirmière passa la tête par la porte, s'inquiétant du vacarme. Elle se tourna vers Aditya.
— Je sais que les heures de visite ne sont pas terminées mais monsieur Jensen a eu une journée éprouvante, il a besoin de se reposer maintenant...
C'est ça, fulmina-t-il intérieurement.

Les yeux écarquillés, Aditya hocha doucement la tête et se leva gauchement.
— Je repasserai demain.

Casse-toi.
Casse-toi.
Casse-toi.


— Monsieur Jensen ?

Maneck rouvrit les yeux. Aditya était parti. L'infirmière touchait les contentions d'une main douce avec un petit sourire paisible.
— On vous les avait remise parce que vous vous êtes réveillés entre temps et parce que vous avez essayé de toucher au matériel d'intubation.

Il ne s'en souvenait pas, il était trop shooté.
— Je vais les enlever maintenant, d'accord ?

Maneck inclina le menton en assentiment et essuya mollement les larmes de rage sur ses joues dès qu'une de ses mains fut libérée. L'infirmière lui tapota le bras dès qu'elle eut fini.
— Je sais que ce n'est pas une situation confortable mais vous devez vous accrocher.

Confortable ? C'était l'euphémisme du siècle.



A suivre...
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