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Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 15

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KoalaVolant
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MessageSujet: Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 15 Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 15 Icon_minitimeLun 12 Mar - 20:48

Le temps sembla s’écouler lentement après ça. J’étais rentré en train, et c’était plus long qu’en voiture. J’avais lâché mon père au milieu du musée. Je n’avais pas profité du reste des œuvres. Je m’étais envolé, trop pressé.
Je n’avais plus envie de tourner le dos, et j’avais tant de choses à dire que j’avais l’impression que mon corps était en feu. J’avais joué à l’idiot, et je tentais d’imaginer comment me rattraper. Bien que Bélial ne fut pas exempt de défaut.
Nous n’avions jamais défini notre relation. Que je sois avec quelqu’un d’autre ne le regardait pas.

Mais j’avais quand même joué avec le feu. Et à me croire prisonnier, j’avais oublié d’en voir la liberté. Sûrement que son crétin de chauffeur et que la plupart de ses domestiques, étaient à sa merci. Mais pas moi.

Pas moi.
Je regardais mon reflet par la fenêtre. Je me vis écarquiller les yeux. Oh. Oui. Pas moi. Parce que dès le départ il n’avait jamais voulu ça.
Parce que dès le départ… Il savait très bien que…

* * *

J’étais revenu dans cet endroit qui m’était dorénavant familier. Je l’observais quand même, laissant mes pupilles s’y habituer à nouveau.
J’avais encore toutes mes affaires à l’intérieur. Je sentis mon portable vibrer. J’avais juste laissé un message pour lui faire comprendre qu’on se reverrait peut-être plus tard. J’imaginais qu’il n’était pas content. Je m’en foutais un peu.

J’ignorais mon portable, et m’avançais vers la porte. Devais-je frapper ? Rentrer comme dans un moulin ? Je n’étais sûr de rien.
Alors je frappais. Du moins je sonnais. Je me manifestais de la façon la plus polie au monde. Et ce ne fut pas Bélial qui me fit face en premier. J’arquais un sourire tandis que Théophile m’observait avec un air las.

- Hey toi.
- Je pensais qu’on était débarrassé, marmonna-t-il

Je tapotais son épaule, d’un air faussement innocent, et il se dégagea de l’entrée. J’avançais dans les couloirs. Je le sentais qui ne me suivais pas, alors je me tournai :

- Ton maître il est…
- Dans le bureau. Mais il est avec Alec.

Je haussais les épaules. Je vis bien que Théophile se doutait qu’il ne pourrait pas me retenir. Alors il n’essaya même pas. J’avançais à pas rapide. Sur moi, je portais encore le costume du matin. Alors qu’il faisait nuit à présent. Nuit et il était bien tard.
J’étais surpris qu’il travaille encore à cette heure-ci.
Peut-être m’attendait-il.

Arrivé devant le bureau, je jetais un œil au tableau, et l’observais avec une attitude presque hautaine. Peut-être que je me sentais supérieur à lui maintenant que je voyais ce qui était important moi aussi.
Derrière la porte, j’entendais des éclats de voix. Mais c’était doux. Pas de dispute, juste une discussion.

J’ouvris la porte du bureau sans frapper. Cette fois, je n’avais aucunement manifesté ma présence de façon visible. Et je m’en moquais bien. Au moins, j’offrais un effet de surprise.
Je vis Alec se tourner vers moi, avec son habituel neutre, mais me concentrais plutôt vers Bélial.

Bélial n’avait pas changé depuis ce matin. Toujours le même costume, les mêmes yeux gris si larges que j’avais parfois l’impression de voir le ciel en eux.
Il ne changea pas non plus quant à son comportement. Parce que rapidement je décelais de la colère dans ses yeux, alors qu’il se levais.

- Tu pensais que ton petit tour allait à nouveau marcher, après ce qu’il s’est passé ?
Voilà ce qu’il m’annonça froidement. Je le vis qui s’approchais, me rappelant combien juste quelques centimètres nous séparaient. Ca me donnait envie de l’attraper par la cravate pour le faire se baisser un peu.
Pour gagner en grandeur. Mais je savais aussi que je n’en avais pas besoin.

Je me laissais à sourire.

- Oui.
- Tu te trompes, et je suis en discussion avec Alec, sors d’ici.

Je fis une moue contrarié. Je comprenais qu’il puisse être fâché mais je ne supportais pas d’être mis dehors de cette façon. Et ce, même en voyant que Bélial était sur le point de me faire reculer.
Alors j’avançais.
Je lui marchais presque sur les pieds, et mon visage frôla le sien.

- Non, je ne partirais pas. Et mon petit tour à marcher. S’il n’avait pas marché, tu aurais interdit à Théophile de me faire entrer. Hors, il m’a ouvert.

Il y eut un silence, tandis que durant un instant je retrouvais la lumière amusée de celui qui m’hébergeait chez lui.
Mais je savais à présent pourquoi elle existait. Et dans quelle circonstance. Je pouvais presque jouer avec elle.

- Et je ne partirais pas non plus, parce que tu ne peux pas me mettre dehors.
- Oh, vraiment ? lâcha-t-il presque curieux
- Oui. J’ai compris pourquoi tu m’as laissé venir chez toi.

Il arqua un sourcil. J’imaginais qu’il n’y croyait plus. Ca faisait un bail que je vivais avec lui et je n’avais jamais rien compris. Il avait fallu que je prenne du recul pour comprendre.

- Je ne suis pas ton serviteur. Je ne l’ai jamais été. Tu ne peux pas me faire plier. Personne ne le peux. Et c’est ça que tu aimes chez moi. C’est ça qui t’attires.

Et en parlant d’attirance, mes doigts se posèrent sur sa cravate, que je serrais, presque en le tirant un peu. Mon sourire était grand, mais je voyais bien que le sien commençais à grandir à son tour.

- Parce que tu es comme ça. Tu aimes la révolution. La révolte. Tu aimes qu’on te tiennes tête. Tu aimes qu’on n’obéisse pas. Même si ton secrétaire est à la limite du robot.

Cette fois, un rire lui échappa, et je sentis quelque chose de doux dans mon ventre. Une palpitation. Une seule journée sans ce rire, et je me rendais compte à quel point il me manquais.

- Et pourtant, tu es plus possessif que jamais.

Le rire s’envola, laissant place à un grondement. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un ricanement. Je me moquais légèrement.

- Mais malgré ça, je ne te tournerais pas le dos. Parce que… Disons que ça me plais, ta façon de voir les choses.
J’eus un sourire en coin, et avant qu’il ait le temps de prononcer un mot, je tirais la cravate une bonne fois pour toute, avant de poser mes lèvres contre les siennes.
C’était souvent lui qui m’embrassait en premier. Mais j’avais quelque chose à exprimer à cet instant.
Quelque chose de très fort et que je ne saurais sûrement pas maîtriser tout à fait comme je voudrais.
Mais quelque chose auquel je tenais.

Je le sentis prolonger, s’accrocher à moi. C’était comme si on ne pouvait plus se décoller. Comme si cette fois c’était la bonne. Comme si la symbiose qui nous liait ne se décrocherait plus.
Bien que je me doute que cette dispute serait loin d’être la première.
Nous avions tous deux un très fort caractère…

Au bout de ce baiser qui sembla durer longtemps, Bélial se tourna vers Alec :

- Je suis à toi dans une seconde….Enfin, j’arrive dans quelques minutes. Pas longtemps.

Alec hocha la tête, et nous sortîmes du bureau. Bélial m’observa avec ses yeux étincelants que je dévorais du regard, sans même être aveuglé.

- Je me demandais quand tu serais assez intelligent pour comprendre, fini-t-il par me sortir
- J’ai pris le temps mais voilà
- Et Claunech ?
- … Ce n’est plus mon petit copain. Je pense que… Je pense qu’être avec toi c’est bien assez suffisant. Maintenant que je me sais libre.
- Bien.

Et après ces mots échangés, il m’embrassa encore. Bien que ce baiser fut plus court.

- Tu sais que j’ai croisé mon père ?
- Ton père ?! répéta-t-il en semblant surpris
- Ouais. Y m’a ramené dans mon passé… Mais je pense qu’entre lui et moi c’est presque foutu.

Bélial haussa les épaules. Je lui avais vaguement parlé de mon paternel, et il n’en avait pas tant pensé du bien. En un sens je le comprenais.

- Par contre, Lulu, j’ai du travail. On se voit après ?
- Demain matin plutôt. Je meurs de fatigue, avouais-je, après ma journée
- Parfait.

Il semblait content. Sûrement parce que j’étais à nouveau avec lui. Enfin, c’est ce que je pensais, vu que c’est ce que je ressentais moi.
Je le laissais, et allait me coucher.
* * *
Le temps passa.

Au final, je restais avec Bélial. On était plus que des amants, quelque chose nous liait, et c’était plus fort que du cul, de la baise, ou de l’amitié. Comme j’avais la chance d’être donc une personne privilégiée à ses yeux, il me permit de bosser chez lui réellement dans le coin artistique.
Je m’y plaisais bien en vrai.

Claunech me pardonna mon écart, et fit avec. Enfin en même temps qu’il fasse avec ou pas… Non je m’en foutais pas. On resta amis. Voire très bons amis. Ce qui a parfois le don de faire râler Bélial.
Alec resta l’espèce de truc apathique, Théophile l’espèce de truc un peu crétin, et je fis sourire Judith un jour où je terminais un gâteau. Mais je n’obtins jamais son affection.

Mais je m’en moquais bien. Le seul auquel j’avais vraiment envie de plaire semblait ne jamais vouloir me lâcher.
Et quant à mon père… Je le revis de temps en temps, mais nous comprîmes que la relation qui nous liait si fort était réellement terminée. Ça ne m’empêcha pas de l’apprécier plus que je ne le pensais.
Je ne tourna plus le dos à rien, et j’en fus bien heureux.
Souvent, j’en viens à contempler les nuages, et à me dire que je préférais être ici sur Terre, à m’entrechoquer avec Bélial, qu’à me perdre dans les méandres d’une vie morne.

Fin.
Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 15
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