Rien que des mots - SPN, Destiel, spoil bunker-I need you (Swato safe)

Fandom: Supernatural.

Disclaimer: Rien n'est à moi.

Prompt: "Rien que des mots".

Couple: Destiel.

Bonne lecture à vous.

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C'était un jour comme les autres, pour Dean Winchester. Tout le monde avait des hauts et des bas, mais les bas de Dean tenaient de l'abîme.

- Je n'ai pas réussi à le sauver. Je n'ai pas réussi à le sauver...

Un gamin, de dix ans maximum, emporté par sa goule de mère. Il y avait des jours comme cela, où la malédiction des Winchester se sentait plus que d'autres; des jours où Dean se disait qu'il aurait dû rester croupir en Enfer.

- Dean, on a fait notre maximum. C'est dur, mais...

Dean redressa la tête, lança un regard noir à Sam.

Il rassembla ses affaires, et retourna à la voiture.

Il y avait des jours, comme cela, où respirer était une torture.

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Au bunker ce soir-là, on vint taper à la porte de sa chambre.

- Sam! Je t'ai déjà dit que ça servait à rien, j'ai pas envie de t'écouter, là. Fiche-moi la paix.

La porte s'ouvrit. Ce n'était pas Sam.

- Depuis quand tu frappes aux portes, toi?

Castiel entra; son pas était un peu plus mécanique que ce qu'il était devenu, comme s'il hésitait. Ses yeux se posèrent sur Dean puis étudièrent la pièce, les meubles renversés par Dean dans sa frustration et sa colère, sans ciller, avant de plonger à nouveau dans ceux de Dean avec la détermination d'un harpon.

- Je ne voulais... pas te surprendre.

Dean rit, amer. Il fusilla l'ange des yeux :

- Depuis quand tu t'occupes de ce genre de détail?

Il le savait. Il le savait, qu'il ne faisait que reporter toute sa rancoeur sur Cas, qui n'avait rien fait. Mais Dean avait déjà passé ses nerfs sur sa chambre, Sam l'avait écouté pour une fois et le laissait en paix, et Castiel était là.

- Qu'est-ce que tu fais là, d'abord? C'est Sam qui t'a appelé, c'est ça? T'es jamais là, et d'un seul coup tu arrives? Il croit que j'ai besoin d'une babysitter, ou quoi?

La rage montait, contractait ses muscles, le désespoir de la bile au fond de sa gorge. Pour qui se prenait Cas, pour débarquer ainsi, quand Dean lui disait qu'il avait besoin de lui et qu'il ne restait pas?

Dean sourit, tordu, brisé. Ses yeux évaluèrent l'ange, lancèrent des éclairs :

- Si t'es là que parce que Sam te l'a demandé, dégage.

Cas se figea, comme du marbre, comme s'il avait reçu un coup. Bien.

Qu'il parte. Le puits sans fond au centre de Dean n'était pas de la déception en plus de tout le reste.

- Non.

Dean cligna des paupières. Pris au dépourvu, il dévisagea l'ange :

- Pardon?

Il remarqua alors que Castiel serrait les poings. Remarqua ses yeux brûlants, le bleu d'une flamme. Sentit l'odeur d'ozone qui annonçait une tempête.

- Non. C'est bien ton frère qui a fait appel à moi, mais il n'en avait pas besoin car j'ai senti.

Dean cligna de nouveau des yeux; ce que disait Cas n'avait aucun sens.

- Encore un truc d'ange, c'est ça?

Castiel se rapprocha. Il fit deux pas vers lui, combla la distance; et Dean se maudit de devoir s'empêcher de faire un pas en arrière.

- Tu crois que je pars parce que je le veux? Tu crois que je n'aimerais pas revenir ici quand je le souhaite?

Et Cas sembla se dégonfler, comme un ballon. L'orage quitta la ligne de ses épaules, ses yeux s'éclaircirent.

- Dean. C'est ta maison. Comment je pourrais présumer que je serais accueilli ici en toutes circonstances?

La tristesse de ces iris trop honnêtes était insupportable; Dean détourna la tête :

- Eh ben. Tu devrais présumer, parce que. Voilà.

Le visage de Cas s'adoucit, et Dean avait tort : c'était cela, qui était insupportable. Le tranchant de cette douceur.

- Dean... J'attire le danger, tu sais bien.

- PARCE QUE J'ATTIRE PAS LE DANGER, MOI?

Dean s'était retourné, et avant même de le réaliser ses poings étaient serrés sur le col de Cas, son visage qu'à quelques centimètres du sien, son souffle court.

Dean ferma les yeux, fort; il se força à expirer calmement.

- Parce que j'attire pas la mort, moi?

- Dean...

Cas leva la main, mais pour faire quoi, Dean ne le sut pas; il s'éloigna avant, il ne prit pas le risque.

- Pas la peine. Laisse tomber.

Ses lèvres s'étirèrent sans joie :

- Sam m'a déjà tout dit : "Tu es meilleur que ce que tu penses, Dean." "Tu es une bonne personne." "Tu as déjà sauvé tellement de gens, Dean."

Quelque chose grinça; si Dean ne connaissait pas Cas, il aurait pu croire que c'était sa mâchoire, ses dents crissant les unes sur les autres.

Castiel resta parfaitement immobile :

- Ton frère a raison, Dean.

- Tch!

Dean leva la tête vers Cas, insolent et perdu :

- Rien que des mots.

Castiel le plaqua contre le mur, brusquement, tout son poids contre le sien. L'air quitta les poumons de Dean dans un "ouf" sonore :

- Oï, Cas! Me prévenir avant de faire ce genre de chose, ce serait-.

- Qu'est-ce que je dois faire?

Dean s'immobilisa; brutalement, comme électrifié :

- Quoi?

Sa voix était méconnaissable.

Cas ne s'en formalisa pas; il le fixait, beaucoup, beaucoup trop près, iris trop larges et désespérément bleus.

- Qu'est-ce que je dois faire, pour que tu comprennes combien tu es bon? Pour que tu comprennes combien tu es important?

La situation échappait totalement à Dean.

Dean rit, nerveusement. Il gigota dans la prise de Cas, mais l'ange était un roc, une montagne impossible à déplacer.

Une montagne chaude, et si Dean y faisait trop attention, il pouvait sentir le coeur de Cas contre le sien et-

- Cas. Eloigne-toi.

Castiel rétrécit les yeux.

- Non.

Dean poussa contre le bras de Cas, en vain.

- Eloigne-toi je te dis! Je vais bien, okay? J'ai compris. Je suis un gentil.

Castiel le fixait toujours. Quelque chose bouillait dans son regard :

- Non.

Dean grimaça :

- Bon sang, Cas, plus têtu que toi tu-

Les derniers mots s'étranglèrent dans sa gorge.

Cas venait de poser sa main sur sa joue; juste posée, sans bouger, cinq points de chaleur. Sa tête se penchait sur le côté avec curiosité, ses yeux concentrés sur ses doigts.

Le coeur de Dean fit une embardée.

- Cas. Cas. Qu'est-ce que tu fais?

Sa voix n'était plus qu'un souffle, haletante. L'air manquait soudain, et Cas n'avait rien fait, juste posé ses doigts sur sa joue. L'ange l'étudia, sembla noter le rythme de sa respiration, et Dean se sentit rougir.

Quand il lui répondit, sa voix était totalement impassible, comme s'il lui expliquait une parfaite évidence :

- Tu ne me crois pas quand je te parle. Alors, je te montre.

Dean eut l'impression de recevoir un coup de poignard.

- Cas...

Mais Cas ne l'écoutait plus; il bougeait ses doigts sur sa joue, l'un après l'autre, lentement, comme s'il était potier et que Dean était sa prochaine oeuvre d'art.

Un petit sourire naquit sur ses lèvres, allumant ses yeux bleus. Il fixa Dean, alors, et son ton était presque espiègle, chaleureux de nostalgie :

- Tu te souviens, que c'est moi qui t'ai reconstruit après les Enfers?

Dean frissonna. Il ne put s'en empêcher : un long frisson remonta son échine tandis que Cas traçait maintenant ses sourcils, délicatement, dessinait l'arête de son nez.

- J'ai entendu ce que disent les humains qu'on croise à ton sujet, tu sais? Ils disent tous que tu es "beau". Et c'est vrai : tu es esthétiquement plaisant.

- Cas...

Castiel soufflait ses mots, délicatement contre sa peau. Il les ponctuait de caresses, ses deux mains à l'oeuvre à présent, doigts passés avec douceur sous ses yeux, encadrant son visage avec révérence.

- Mais ils ne connaissent pas le plus important. Tous ces gens, ils ne savent pas.

Là, Castiel s'immobilisa. Il plongea dans ses yeux, détermination bleue et brûlante, sourcils froncés dans une honnêteté de velours.

- Ils ne peuvent pas savoir. Ce ne sont pas eux qui l'ont tenue, ton âme. Ce ne sont pas eux qui ont vu combien elle était brillante, même après quarante années de torture.

Dean hoqueta. Cas posa la main sur son coeur et Dean tremblait, Dean tremblait...

Cas sourit.

- Elle continuait de lutter. Même dans le désespoir des Enfers, même fêlée, elle continuait de lutter, d'essayer de rester entière, d'essayer de rester elle.

Dean gémit. Les larmes roulaient, impossibles à contrôler sur ses joues.

Cas posa ses lèvres sur l'une d'elles. Les posa simplement et ferma les yeux.

- Encore aujourd'hui, il n'y a rien qui me soit plus précieux qu'elle.

Ses lèvres voyagèrent, et Dean s'agrippa, mains dans le trenchcoat, mains contre son cou. Les lèvres frôlèrent la mâchoire de Dean, s'arrêtèrent à un cheveu des siennes, les doigts de l'ange dessinant des cercles sous ses oreilles. Les yeux bleus le vrillèrent, coeur battant d'un amour cisaillant.

- Il n'y a rien qui me soit plus précieux que toi.

Dean enfouit sa main dans la nuque de Cas, et écrasa sa bouche contre la sienne.

XXX

FIN.

Nyu... t'as presque réussit à me faire pleurer de mélancolie... J'ai beaucoup de mot à dir, aujourd'hui. C'est comme si je ressentait sans pouvoir décrire. Il y a toujours tellement de choses qui se passe entre ces deux là. Après, ce n'est peut être que moi qui en voit autant mais... il y a beaucoup... Et parfois ça frôle peut-être l'idéalisme. Mais bon... j'aime les mot qui tissent chacun de tes textes. À chaque fois... je me sent toute retournée. Que ce soit par de la joie ou de la tristesse, nostalige ou autre... C'est court, c'est intense... Et j'aime ça.

Merci.

@Nedth: Merci à toi pour tes mots. Effectivement, il y a sûrement plein d'idéalisme là-dedans, mais, hé. Les fics servent à cela.^^

Je suis vraiment heureuse que tu aimes. Merci pour ta gentillesse.

Je viens de relire mon post et l'idéalisme, je le disais par rapport à ma façon de ressentir ce paring, neh. Pas que je trouvais qu'il y avait de l'idéalisme dans tes fic. Je tenais à repréciser parce que ça me semblait pas clair la façon dont je l'ai dit. x)

Mais, oui comme toujours, 'jadore ><. Alors bon !

@Nedth: Il n'y a pas de souci!^^ Merci pour l'éclaircissement.

Ces deux-là...Je ne me serais jamais attendue à les aimer autant.

Mamamia que calor !
Bon dieu, j'ai chauuuud !

Cas est super intense dans cette fic, wouuh, j'en ai des frissons !
Et Dean, ralala, quel abruti celui-là, on aimerait lui foutre des baffes dans la série quand il sort ce genre de bêtises, ou alors le prendre dans nos bras et lui faire un énooooorme câlin !

Dans ta fic, ce qui est bien c'est que Cas lui met du plomb dans la tête Et qu'il le papouiiiillle, qui lui fait un bisouuuuw (ouais, je craque, t'as vu ? Tu m'as cassé !)

BISOU.
Ouais non euh,je voulais dire quoi moi déjà?
ah purée CAS, il sait y faire ce petit ange, s'il trouve pas les mots, pouf il y va franco môsieur, j'adore. Lui il sait ce que vaut Dean, j'aime bien quand ça l'énerve que Dean se dénigre, pas que ça nous énerves tous :'D (moi en tout cas ça m'énerve).
Puis bon Cas quoi, paf sa main sur la joue de Dean et Dean perds tous ses moyens. Quel séducteur ce petit ange nan mais alors.
OOOH c'était super beau quoi, tout mignon, tout en douceur.
Pi je suis presque toute aussi contente pour Sammy parce que s'il a appelé Cas c'était justement pour ça, et du coup bah il doit être tout content genre "fu fu fu je suis trop un génie" :'D (ouais fallait quand même que je parle de Sam, c'est une maladie).
Bon en tout cas c'était supeeeeeeeeeeeeeeeeeeer bien, wouah. Merci Castiel d'avoir touché Dean tiens
et merci à toi pour cette fic.

Oooooooh gouzi gouzi. Castiel dit des trucs tellement beau que j'en ai ouvert la bouche d'ebarouissemlent !!!! C'était joli !!! Et tout doux biensur mais c'est ce que j'adore chez toi