Thème: Juste parce que.
Fandom: BBC Merlin.
Couple: Merthur.
Juste parce que
Au début, c'était cette histoire de Destinée qui le poussait à protéger Arthur.
- Arthur. Arthur!
Une embuscade de brigands. Rien de bien nouveau, mais ils étaient éloignés de Camelot et Arthur n'avait pas beaucoup de chevaliers avec lui. Il avait parlé de "discrétion", d'un message de paix qu'il souhaitait envoyer aux habitants du royaume voisin qu'ils risquaient de croiser.
Cet idiot. Merlin le lui avait dit, que les falaises qui bordaient la frontière étaient un repaire de malfrats et qu'il aurait dû emmener plus de gardes avec lui.
- Arthur!
Les bandits leur étaient tombés dessus sans prévenir; Arthur avait aussitôt dégainé son épée et s'était lancé au combat, les trois chevaliers qui l'accompagnaient à sa suite. Merlin avait utilisé les rochers au sol autour d'eux à son avantage, assommant les hommes avec sa magie en essayant de se montrer le plus discret possible.
Et puis l'éboulement avait eu lieu.
- ARTHUR!
- ...Je suis là, Merlin.
Oui. Au début, c'était la Destinée que Merlin avait blâmée, blâme facile pour un destin inéluctable.
Mais la vérité, c'était qu'au fur et à mesure, il s'était attaché à Arthur. Avant même de s'en rendre compte, il était devenu son ami.
-
Arthur...
Arthur était là, entre les rochers sur sa gauche. Merlin se précipita vers lui.
Le Prince redressa la tête à son approche, souffle trop court et yeux trop bleus, un sourire tremblant venant éclairer son visage sali.
- Quelle tête... tu fais. Tu as l'air encore... plus stupide que d'habitude.
Merlin posa ses mains sur ses épaules, l'empêchant de se relever.
- Chuuut. Tais-toi, tais-toi...
Avant même de s'en rendre compte...Un rocher écrasait la jambe gauche d'Arthur, lourd et plat. Le Prince fronçait les sourcils. Comme si ce n'était qu'une petite contrariété. La sueur coulait abondamment de son front.
La douleur le faisait frissonner.
- Je crois... que c'est cassé. C'est embêtant.
Merlin agrippa son col, serrant les dents.
Ses poings tremblaient.
-
Sombre crétin.Merlin avait toujours blâmé la Destinée. Et puis, il était devenu son ami. Et puis...
Lentement, Arthur enserra ses mains autour des siennes. Il accrocha son regard.
Une larme, traîtresse, tomba sur le gant en cuir.
- J'ai cru que vous étiez mort.
Et puis, la raison n'était devenue qu'Arthur. Tout ce qu'il faisait, c'était pour Arthur. Il le protégeait parce qu'Arthur.
Parce qu'Arthur.
Le Prince posa la main dans ses cheveux, doucement. Et puis il l'attira à lui, tête contre son épaule, frémissements de Merlin contre son corps bien vivant.
Arthur murmura, yeux vers le ciel, lèvres contre sa tempe.
- C'est extrêmement rare... mais je crois que pour une fois, Merlin, tu avais raison. J'aurais dû amener plus d'hommes.
Merlin rit, le coeur plein d'un sentiment sans nom.
Parce que.
XXX
FIN.