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The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas Icon_minitimeDim 22 Mai - 0:26

Fandom: The 100
Prompt: Je te ferai croire que tu es beau ; Si seulement t'étais pas aussi aveugle.
Note: ... Je sais pas ? :'D Bonne lecture !




Ne me regarde pas




Arrête de ressuyer tes verres. Allez, détache ton regard de ce fichu comptoir, s'il te plait, s'il te plait.
Non, non, pas là, il n'y a rien à voir par là-bas, juste un ivrogne qui a trop picolé et qui parle tout seul, on s'en fiche.

Si je fais du bruit pour attirer ton attention, est-ce que c'est considéré comme de la triche ?

Comment tu fais pour ne pas sentir le poids de mes yeux sur toi ? C'est incroyable. Soit tu es incroyablement aveugle, soit incroyablement cruel.

Et pourtant j'insiste, je te déshabille, je mets feu à tes vêtements par la pensée, je brûle ta nuque, avec un touché imaginé, j’aplatis l'épi dans tes cheveux, je te pince la joue parce que tu m'énerves à tout ranger autour de toi presque comme si c'était compulsif. Comme tu me déranges à être présent physiquement sans être là mentalement.

T'es déjà passé par là avec le torchon, c'est si sale que ça dans ce bar ?

Allez, lève la tête, juste sur ta gauche. Regarde le gars avec les bouclettes bizarres, qui fait semblant de faire des mots croisés, d'être occupé alors qu'il n'a d'yeux que pour toi, qu'il essaye de ne pas trop imaginer un baiser, le goût de ta bouche, le poids de tes mains sur son corps, le poids des siennes sur le tien, la sensation de ta peau, de ton souffle sur la sienne... Essaye de ne pas trop l'humilier, il en a pas l'air mais sous ses apparences de gros dur au sourire confiant, y a sûrement une montagne de complexes, de peurs injustifiées et d'incertitudes à peine voilées.

Est-ce que tu souris à la télé en sourdine ou est-ce que tu penses à quelque chose de marrant ? Qu'est-ce qui se passe dans cette drôle de petite tête ? A quoi tu penses, bon sang ?

Est-ce que tu aimes ton job ? Est-ce que tu le détestes ? Est-ce que le gars bourré te dérange ou bien est-ce qu'il t'amuse ? Est-ce qu'il te fait pitié ? Et la fille qui tente de faire ses devoirs à la table individuelle mais qui ne fait que pianoter sur son portable... Qu'est-ce que tu penses d'elle ? Tu ne crois pas qu'elle va rater son prochain examen de math à parler avec sa meilleure amie de Jacob/Michael/Matthew sur lequel elle a totalement flashé ?

Et le gars sur ta gauche, tu penses que c'est un pervers ? Est-ce que t'as envie d'aller lui mettre une baffe ou de lui donner ton numéro ?

Tu souris définitivement à la télé. Ah, c'est cette pub qui t'arrache cette expression alors. T'arracher, c'est le terme. Depuis que je suis entré ici, tu fais la tronche. C'est pas grave, j'aime bien quand tu fais la gueule aussi, ça te donne une petite attitude de bad boy qui va bien avec ton tee-shirt trop grand et tes bottes militaires.

Tapoter sur la table pour attirer ton attention, c'est de la triche, pas vrai ? Et si je faisais semblant de faire tomber mon magazine, est-ce que tu pivoterais ? Est-ce que tu m'accorderais une seconde de ton temps ?

T'es pas drôle, allez, fais un effort.

C'est pas la mort de tourner la tête de deux centimètres, de regarder droit devant toi, allez, allez.

Je te parlerais pas de ce boulot que j'ai pas, de la soeur qui partage mon appart, de nos parents qui sont morts et enterrés, des factures qui s'entassent sur le meuble de l'entrée, du proprio qui me harcèle pour le loyer et que j'esquive en passant par la sortie de secours. Je suis pas un gars qui noie son chagrin dans l'alcool, j'ai commandé un coca. Un whisky coca, ok.

Je te parlerais de toi si tu veux. Je te ferai croire que tu es beau, que t'es l'homme parfait. Mais c'est pas ce que tu voudra entendre, n'est-ce pas ? C'est pas grave, la beauté, c'est des conneries de toute manière, subjectif, éphémère. Les gens beaux me filent le cafard, t'es pas beau mais t'as un truc.

Est-ce que c'est ton nez un peu trop long, trop arqué, les mèches de cheveux qui retombent sur ton visage même si tu les repousses en arrière, l'air buté et adorablement têtu qui se cache dans tes yeux clairs ? Ou est-ce que c'est rien de tout ça ?

Tu ne vas pas relever les yeux, hm ? De la même façon que je suis déterminé à croiser ton regard, tu  es déterminé à ne pas croiser le mien.

Le bar va se vider, la fille va repartir sans avoir fait ses devoirs, elle ratera son contrôle de math mais elle aura trouvé une stratégie pour aborder Jacob/Michael/Matthew, l'ivrogne va rester jusqu'à l'heure de la fermeture, tu devras surement le foutre dehors avec une grimace exaspérée. Quant au pervers, peut-être qu'il sera retourné dans son appart et que son proprio l'aura choppé cette fois. Tu vas reposer ton torchon, ranger tes bouteilles et tes verres, fermer boutique et rentrer chez toi retrouver ton appart/ta copine/ton copain/coloc/chat/chien/canari/ou autre.

Tu ne te souviendras que du gars bourré, oubliera complétement la fille aux devoirs et le gars à bouclettes, là, juste sur ta gauche. Ou... Tu te feras peut-être une remarque à voix haute sur le pervers du bar qui n'a pas osé t'aborder, qui n'a pas prévu de stratégie comme la fille avec ses devoirs de math, qui a eut les pétoches de faire trop de bruits, d'attirer ton attention, de te laisser approcher ou le regarder, qui s'est contenté de t'observer de loin, en silence, comme on observe le ciel ou un tableau au musée, en néophyte trouillard et dépassé par la situation.

- Hey !

Un sursaut. Tiens... Mince, quand est-ce que tu as quitté le comptoir ? Qu'est-ce que tu fais là, à même pas deux mètres ? Tu n'étais pas entrain de nettoyer une tâche imaginaire ou non ? Un sourcils haussé, tu poses un verre sur la table. Whisky coca. ????

- Je n'ai rien commandé.

Tu roules des yeux, ça te donne un air blasé qui te va plutôt bien, le coin de ta bouche se plisse... celle là même que j'imaginais écrasée contre la mienne à peine une heure plus tôt.

- Merci, captain obvious.

Ta voix suit avec ton physique, basse, pas vraiment grave mais pas douce non plus, aux inflexions légèrement traînantes, nonchalantes. S'il te plait, retourne à ton comptoir, fais demi-tour, ne me regarde plus.

Oh... euh, non, ne t'assieds pas....

Merde... ok, fais comme chez toi alors.

Pourquoi tu me détailles comme ça  ? Qu'est-ce que tu vois ? Est-ce que j'ai l'air flippé et paumé ? Parce que c'est comme ça que je me sens sous ton expression scrutatrice. Arrête de me regarder.

S'il te plait ?

- Murphy.

Hm  ? Oh... Ton prénom ? Ton nom ? Murphy. Ça devrait être ridicule, peut-être à cause de cet acteur comique qui porte le même nom, ou peut-être parce que le Mur et le phy semblent aliens l'un à coté de l'autre. Murphy. Comme la loi de Murphy.

- Bellamy.

S'il te plait, ne me dévisage pas comme ça... Comme si tu avais flashé et que tu réfléchissais à une stratégie, comme si tu avais remarqué ma page de mots croisés jamais entamé, l'ancien verre de whisky coca déjà vidé et sec depuis longtemps, le magazine qui glisse un peu du bord de la table, qui attend d'être poussé par terre, mes doigts qui se retiennent de tapoter le bois de la table...

- Alors... Bell.

Le surnom glisse comme une habitude entre tes lèvres.

- J'ai juste une question... T'es pas un pervers, hein ?

Un rire m'échappe, tu ne souris pas mais tes yeux oui. Je me demande si tu vas me soumettre à ta loi, celle qui dit que tout ce qui est susceptible de tourner à la catastrophe, tournera nécessairement à la catastrophe...

Me souris pas du bout des yeux, arrête de me regarder... Ok, regarde, je m'en fiche.

Si tu es ma catastrophe, je pense pas que je serais très fâché.





Fin
Maliae
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MessageSujet: Re: The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas Icon_minitimeDim 22 Mai - 9:09

MONDIEU
J'ai foooooooooooooooooooooooondu façon sucre dans le café.
C'était...
bah voilà quoi, tu sais comment c'était,tu l'as écris.
Ça m'a fait vibrer, okay j'ai encore les bras qui tremble en écrivant le commentaire (à moins que ce soit Parkinson).
Bon. J'avoue. Au début je me disais "c'est du jonty? c'est du jonty? pitié c'est du jonty." on peut pas tout avoir. Mais c'était ...
WOUAH quand même.
J'ai tellement adoré la fin, Murphy qui finit par y aller, voir ce pervers, et Bell qui panique à fond, boh nan mais guh, glu, gru, blblblblt !
Voilà quoi.
C'est hyper hyper hyper bien pensé, trouvé, bouillant. <3
Maliae
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MessageSujet: Re: The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas Icon_minitimeVen 24 Juin - 21:49

ROOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOH, je gagatise pareil chaque fois que je la relis <3

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MessageSujet: Re: The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas The 100 - pas de spoil - Ne me regarde pas Icon_minitime

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