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Original - Le manoir Meyer

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - Le manoir Meyer Original - Le manoir Meyer Icon_minitimeSam 14 Oct - 17:37

Fandom: Original
Pairing: aucun
Prompt: Il ne savait pas s'il devait en rire ou pleurer. / Il faut vraiment que j'arrête !
Note: C'est un court passage d'une histoire que je suis en train d'écrire. Le perso principal s'appelle Zig.


Le Manoir Meyer



Rien de tel qu'une sortie à la campagne pour faire de nouvelles connaissances ! Il venait à peine d'arriver et il s'était déjà fait une amie, c'était extraordinaire. Enthousiasmé, il chantonna à voix basse et grimpa enfin sur le ponton. Les planches de bois grincèrent sous son poids mais il ne se laissa pas impressionner. Que pouvait-il lui arriver ? Au pire, il tomberait à l'eau et serait un peu mouillé, ce ne serait pas la mer à boire. A moins que le marécage soit habité par des alligators. Dans ce cas-là, ce serait embêtant.

Zig haussa les épaules. S’il y avait des alligatoridae, il s’en rendrait compte bien assez tôt. Sans plus se soucier des différentes espèces écumant les eaux sombres et sales du Manoir Meyer, il foula la plateforme flottante. La structure n’était pas réellement étanche et l’écart entre elle et le marécage n’était pas assez conséquent pour qu’il achève sa traversée avec les semelles au sec. Encore une fois, il n’en fit pas grand cas et sauta par-dessus les flaques en manquant plusieurs fois de glisser sur le bois recouvert de mousse. C’était une véritable souricière ! Il s’amusait comme un fou !

Avec un dernier saut de cabri, il atteignit l’autre rive.  Il contempla le chemin qu’il avait parcouru et, un rire dans la gorge, il se pencha pour poser les mains sur ses genoux, essoufflé et conquis.
— Trop bien ! Ça m'a rappelé mes nombreuses parties de marelle, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait de sport !
Le marécage était aussi malodorant qu’il en avait l’air, en tout cas. Heureusement qu’il avait cessé de respirer par le nez à la moitié du trajet, il aurait pu s’évanouir. Zig essuya son front avec le revers de sa main et se redressa, satisfait de son exploit. Maintenant, il lui fallait entrer. Ses lèvres s’étirèrent largement jusqu’à découvrir ses dents, en un sourire joyeux et avide. Il leva les yeux pour examiner le plafond du porche où les toiles d’araignées s’amoncelaient, des filets de sécurité blanc pour de petites virtuoses arachnéenne de la voltige. Emerveillé, il tendit le bras et effleura le bois mité et charbonneux d’un pilier du bout des doigts.
— Regardez-moi ça… Magnifique.
Il avait rarement vu un lieu aussi chargé d’histoire. Zig suivit une rainure brune avec son index et tourna la tête vers la porte du Manoir. Le vitrail, qui surmontait le panneau, avait été brisé. Quelques bouts de verre colorés se trouvaient encore sur les marches du perron. Les évitant soigneusement, il toqua au battant et attendit. Il était curieux de savoir si quelqu’un allait lui ouvrir. Deux minutes s’écoulèrent. Puis cinq. Puis dix. Il se percha sur la pointe de ses pieds pour tenter de jeter un œil par le trou laissé par le vitrail cassé.
— Il y a quelqu’un ? héla-t-il.
Aucune réponse.
Il patienta encore un peu, par politesse. Peut-être que son hôte était tout nu, après tout. Il en profita pour savourer le suspens. Qu’allait-il trouver à l’intérieur ?
Pas une goule, j’espère.
De toutes les créatures, c’était la seule avec laquelle il n’arrivait pas à communiquer. De un: il ne parlait pas leurs langues, et de deux: il avait une sainte horreur de leur odeur de cadavres en putréfaction. Il ne pouvait pas en croiser une sans avoir la nausée. Difficile de convaincre quelqu’un d’arrêter ses bêtises lorsqu’on dégobillait sur ses chaussures.
Mais trêve de digression, ce n’était certainement pas une goule, malgré le fait qu’elles adoraient les environnements marécageux, obscurs, humides et grouillant d’araignées. Si c’en avait été une, il l’aurait senti de toute façon, pas vrai ?
Si c’est une goule, je mange mon sac à dos.
— Qui que vous soyez, j’espère que vous ne prendrez pas le fait que j’entre comme une intrusion ! claironna-t-il. J’ai toqué plusieurs fois, je sais que ce n’est pas une excuse pour rentrer comme ça chez les gens mais j’ai comme l’impression que vous me claqueriez la porte au nez de toute manière !
Zig fredonna tout en tournant la poignée de l’entrée. Par chance, le verrou n’était pas mit. Il sourit et poussa doucement la porte, passant son museau par l'entrebâillement avec curiosité. La seule chose qu’il vit fut les ténèbres. Il faisait noir comme dans un four. Plissant les yeux, il inspecta ce qui lui était visible et put distinguer les pieds de quelques meubles. La seule excentricité résidait dans le fait que lesdits meubles étaient retournés. Visiblement, son hôte avait des sautes d’humeur s’il envoyait valdinguer le mobilier. Réjoui, il fit un pas dans le Manoir.
— Est-ce que le lancé de commode est votre hobby ? Vous m’avez l’air très doué, j’adore les gens violemment passionnés !
Puisqu’il n’y voyait pas à deux mètres, il posa son sac par terre pour fouiller dedans, soulevant un nuage de poussière au passage. Hélas, il était d’un naturel bordélique et dut s’accroupir devant son paquetage pour en extirper ce qu’il cherchait. Il se débattit cinq minutes avec la lanière de son sac et trouva enfin sa lampe torche. Il aurait pu se servir du flash de son téléphone mais il trouvait cela beaucoup plus charmant de visiter un lieu hanté à la old fashion. S’il avait pu, il aurait même poussé le vice jusqu’à empaqueter un chandelier avec des bougies.
Un terrible éternuement le saisit et il grogna en se relevant, allumant sa torche. Il balaya l’espace avec le faisceau de lumière, admirant l’agencement original de l’ameublement ainsi que la décoration. Les murs et les sols étaient en bois, le plafond également. Partout où il regardait, le même matériau ébène s’y trouvait, travaillé ou brut, sculpté ou lisse, grignoté par les bêtes. Pas de tapis ni de fioritures, rien que du bois. Zig renifla avec amusement.
— Attendez, ne me dites rien. Je peux me tromper mais je pense que vous aimez le bois, pas vrai ?
Des moutons de poussière s’envolaient à chacun de ses mouvements. Le ménage n’avait pas été fait depuis de nombreuses années. Il ne blâmait en aucun cas son hôte, lui-même avait les tâches ménagères en horreur. En plus, ce n’était pas comme s’il avait annoncé sa venue avant de débarquer.
— Oh ! percuta-t-il. Comme je suis malpoli, je suis désolé ! Je rentre chez vous sans prendre la peine de me présenter… Je m’appelle Ziguelowanabel, mais mes amis m’appellent Zig.
Il fronça le nez et haussa une épaule.
— Tout le monde m’appelle Zig, en fait, reprit-il. Ziguelowanabel, c’est un peu long.
En levant le menton, il vit que les araignées ne s’étaient pas contentées d’envahir le jardin et le marécage, elles se trouvaient également à l’intérieur. Il ne savait pas s’il devait en rire ou pleurer, dans le doute il choisit la première option.
— Bon, et bien la première chose que je pensais sur vous est fausse, déjà : vous ne vivez pas seul. Et il faut vraiment que j’arrête de parler tout seul, ajouta-t-il en grommelant.



A suivre....
Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Original - Le manoir Meyer Original - Le manoir Meyer Icon_minitimeDim 15 Oct - 1:16

J'adore. Zig est hilarant, et son enthousiasme est contagieux et nous entraîne dans ses péripéties. J'ai hâte de voir ce qu'il va découvrir!

Bravo pour tes belles descriptions!^^
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