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Mariage arrangé

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Mariage arrangé Empty
MessageSujet: Mariage arrangé Mariage arrangé Icon_minitimeDim 25 Oct - 10:43

Fandom : original
Prompt : Un nouveau départ pour une nouvelle vie.
Note : Pas relu

***

Surréaliste. Qu’est-ce que je fais là ? Dans un costume noir, un nœud papillon autour du cou, mes cheveux noirs bien coiffés eux qui sont toujours en désordre, à regarder l’homme en face de moi et à répondre oui à la question que le maire me pose. Je sais que si je tourne un peu la tête, j’apercevrai le sourire satisfait de mes parents.
C’est tellement bizarre que je suis persuadé d’être simplement en train de faire un rêve étrange, du genre ceux où des éléphants volent. Pas d’éléphant en vue et pourtant...
Non, je n’ai pris aucune substance illicite, je dois juste être endormi. Je me pince et ça me fait mal. Mon seul espoir de sortir d’ici vient de s’envoler.
En quelques minutes, je passe donc d’homme célibataire, à homme marié. J’entends mes parents applaudir plus fort que tous les autres et je soupire.

***

Je pensais que mes parents laisseraient tomber l’affaire de me caser à tout prix s’ils apprenaient que les filles ne m’intéressaient pas du tout. Mais en fait ça ne les a pas dérangés du tout, ils ont juste cherché une autre cible. Si je n’aimais pas les filles, c’est que j’aimais les hommes. Ils se fichaient comme d’une guigne de mon orientation sexuelle, tout ce qu’ils désiraient c’était me marier, et comme c’était possible désormais entre deux hommes, ils ne voyaient aucun souci à choisir pour moi. Selon eux, ils avaient trouvé le mari parfait, beau, intelligent, riche. Comme si l’argent pouvait m’intéresser alors que j’étais moi-même plutôt aisé.
Selon mes parents, le mariage c’est tout ce qui me manquait. J’étais bien élevé, arrogant juste ce qu’il faut, j’avais un travail intéressant (dans la pub) et je gagnais suffisamment parce que j’étais malin.  Ce qu’il refusait d’entendre c’était que je n’étais pas intéressé par le fait de me marier. Avoir un boulet au pied ? Non merci. L’amour c’était pour les autres, pour les films, les romans, les histoires. Je n’y croyais pas vraiment, je n’avais aucune envie de partager mon lit, et encore moins ma vie. Mes parents qui étaient mariés depuis longtemps et qui représentait le couple heureux ne comprenaient pas mes choix. Pour eux, l’amour était la plus belle chose du monde, pour eux, être avec quelqu’un diminuait les problèmes et rendait la vie meilleure, plus intéressante.
— Un mariage arrangé n’a rien à voir avec l’amour, leur avais-je dis en espérant qu’ils abandonneraient l’idée de me caser.
Mais c’était comme parler dans le vide, ils se fichaient de mes propos, et pensaient sincèrement qu’il suffisait que je me marie pour que les sentiments me viennent. J’avais beau leur dire que normalement c’était l’inverse, ils n’écoutaient pas.
C’est comme ça qu’ils ont organisé un rendez-vous entre un riche rentier et moi.

Il s’appelait Clarence de quelque chose, un truc qui sonnait snob. Sur sa photo, il était brun comme moi mais très bien coiffé, avec la raie sur le côté. Il ressemblait à l’idée que je m’en faisais. J’étais obligé de le rencontrer, ne serait-ce que pour faire plaisir à mes parents. Et puis qui sais ? Peut-être que la foudre allait me tomber dessus au premier regard échangé.
Ce ne fut pas le coup de foudre.
En fait il n’y eut même pas d’orage.
Clarence était exactement comme je me l’étais imaginé, né avec une cuillère en or dans la bouche, il voyait les gens comme des pions qui l’emmenaient où il voulait aller. Et j’étais un de ces pions précisément, c’était pour ça qu’il acceptait les rendez-vous arrangés.
— Je suis hétéro, m’annonça-t-il de but en blanc alors que je m’asseyais en face de lui à une table d’un restaurant huppé.
Je levai un sourcil.
— Je préfère te le dire maintenant, que tu n’essayes pas de me draguer.
— Je ne comprends pas, dis-je.
— Je ne vois pas comment être plus clair.
— Je pensais que tu étais gay ou au moins bi et que c’est pour ça que tu faisais des rendez-vous arrangés avec des hommes.
— En fait, j’ai juste besoin d’une couverture. Je veux pouvoir coucher avec toutes les femmes que je veux, sans en avoir une à traîner derrière moi.
— Tu dis donc que tu te fais passer pour un homo, pour épouser un homme, pour pouvoir courir après toutes les femmes tranquillement sans avoir d’attache.
— Et ça fait plaisir à mes parents.
— Ils n’ont rien contre ta soi-disant homosexualité ?
— Tu sais, c’est un mythe de croire que tous les parents riches veulent caser leurs fils avec une femme et devenir grands-parents. Ils m’ont dit que c’était mieux que je sois gay, afin d’être sûr que je n’enfante jamais quelqu’un comme moi. Ce qui n’est pas très gentil, et qui prouve également qu’ils n’y connaissent rien en PMA. Bon ! Finis de parler de moi. Dis-moi pourquoi tu veux te marier ?
— Je ne veux pas me marier, je suis venu uniquement pour que mes parents soient contents.
— Parfait, on peut donc se marier.
— Quoi ?
Ce mec, il allait trop vite pour moi.
— On peut se marier, répéta-t-il comme s’il parlait à un gamin de trois ans avec qui il fallait être patient.
— Je te dis que je ne veux pas me marier et tu en arrives à la conclusion là ?
— Bien entendu, tu ne veux pas te marier, tu ne tomberas pas amoureux de moi, et comme ça tes parents te foutront la paix et tu pourras faire ce que tu as envie et moi aussi. Tu ne trouves pas que c’est le deal parfait ?
J’avais l’air bête, j’avais l’air lent, j’avais du mal à comprendre sa façon de parler. Il se fichait de mes sentiments, il se fichait de l’amour ou du mariage, il voulait juste avoir la paix et le droit de ne pas se caser. Nous commandâmes un plat chacun et il continua de me parler comme il le faisait depuis le début, sans gêne, sans prendre en compte mon existence.
— Allez avoue que ce serait bien, toi aussi de ton côté tu seras libre de faire ce que tu veux, et tes parents ne te pousseront plus à des rendez-vous arrangés, ils ne chercheront plus à te marier puisque tu le seras, et je ne te demanderai rien. Le plus qu’on fera ensemble sera de vivre au même endroit, c’est tout.
Je le regardais bouche-bée devant ce plan que je trouvais horrible sur le coup. Comment pouvait-on berner les gens de cette façon ? Et jouer avec le mariage ? J’étais pas un adepte du concept, mais quand même. Ce Clarence avait l’air de se foutre de tout, il semblait vouloir simplement s’amuser le plus possible et si se marier avec un homme lui permettait d’arriver à ses fins, il ne voyait pas le problème.
— Et si on finit par tomber amoureux ? demandai-je.
Il éclata de rire et recracha le contenue de son verre qu’il était en train de boire.
— N’importe quoi, dit-il. Aucune chance.
Je ne pouvais plus manger puisqu’il avait postillonné jusque dans mon plat. Mais de toute façon, je n’avais plus faim. J’étais contre cette idée stupide, quitte à devoir vivre avec quelqu’un, autant que ce soit une personne que j’aime, ou que j’apprécie au moins un peu. Clarence ne me revenait pas, je ne le connaissais pas vraiment mais je détestais son sourire suffisant, ses manières, sa façon de décider pour les autres.
— Tu as raison, dis-je, je ne tomberai pas amoureux de toi.
— Alors c’est parfait, on fait comme ça ?
— Non.
— Oh ! Allez quoi, pourquoi pas ?
— Parce que je ne t’aime pas, marmonnai-je.
— C’est le but, dit-il, si tu m’aimais, ce serait un gros problème. J’ai eu d’autres rendez-vous arrangé et va savoir pourquoi les mecs se sont entichés de moi. Ça doit être parce que je suis irrésistible, mais tout de même. C’est agréable de rencontrer quelqu’un qui ne veut pas coucher avec moi tout de suite.
J’arquai les sourcils.
— Pour moi tu es à mon avis le meilleur candidat pour notre mariage. Et puis qu’est-ce que tu as à perdre ? Je suis riche, je pourrai subvenir à tous tes besoins. Je suis beau gosse et je suis sûr de plaire à ma future belle famille. Tes parents vont m’adorer, ils vont adorer ce mariage en grande pompe, et on va s’amuser et boire toute la nuit, et ensuite on ramènera des filles pour moi, des mecs pour toi et on continuera la fête dans nos chambres. Tu vivras dans un palace, tu n’auras plus jamais besoin de faire le ménage. Franchement c’est une offre de rêve, des milliers de filles voudraient être à ta place, des mecs aussi, alors pourquoi te priver ?
Bien sûr ses arguments étaient bons, mais je n’étais pas aussi frivole. J’avais ma fierté. Et je n’avais pas besoin d’argent, j’en avais déjà.
— Mes parents t’ont choisi pour ce rendez-vous arrangé parce que tu as un bon travail, un bon salaire, et que tu parais polie. Pour eux c’est suffisant. Ils vont aussi t’adorer ! Tu n’as qu’à dire oui.
— Non.
— Tu t’es trompé, c’est « oui » qu’il faut répondre.
— Je ne veux pas insistai-je.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne t’apprécie pas, que j’aime pas tes manières, que je vaux mieux que ça.
— Je ne te demande pas de m’apprécier, je te demande de m’épouser, rien à voir.
— Et ma réponse est toujours non.
Clarence me regarda en silence quelques secondes. Il paraissait réfléchir, et quand il ouvrit la bouche ce fut pour dire :
— Bon je vois que je t’énerve, ça arrive des fois, j’énerve les gens, surtout mes parents, eux je les énerve vraiment beaucoup. Bref. Le mieux, c’est que je te donne mon numéro et que je te laisse réfléchir. Quand tu auras compris que c’est la meilleure décision, appelle-moi.
J’étais sûr de pas l’appeler, pourtant j’ai gardé le numéro.

Je pensais que je l’oublierais, je pensais que je finirais par convaincre mes parents que tous ces rendez-vous arrangés ne servaient à rien. Je pensais sincèrement que j’arriverais à m’en sortir sans l’aide de ce type. Je ne voulais jamais le revoir, mais quelque part en moi je me demandais s’il avait réussi à trouver quelqu’un qui accepterait de l’épouser selon ses termes.
Je le recroisai, bien sûr, parce qu’il le fallait pour que les choses tournent ainsi. Il était dans le même restaurant que la dernière fois, avec un autre prétendant. J’étais moi-même en rendez-vous, avec un homme ni beau, ni moche, qui faisait des rencontres en espérant trouver l’âme-sœur. Cette âme-sœur, ce n’était clairement pas moi. Il avait de la conversation, il était intéressant, mais je n’étais pas prêt à tomber amoureux. Je le lui dis sincèrement à la fin du repas, en pensant qu’être honnête avec lui serait mieux. Mais son visage changea du tout au tout, d’homme charmant il devint homme en colère. Il rougit et éleva la voix. Il commença à m’insulter au milieu du restaurant :
— Tu t’es joué de moi tout au long du repas, tu donnes des faux espoirs et tu crois pouvoir t’en sortir facilement ? Espèce de con ! Raté ! Enfoiré !
— Je ne me suis joué de rien du tout, essayai-je de me défendre, vous avez mal compris.
— C’est moi qui ai mal compris ?
Il se leva et renversa la vaisselle par terre, puis il s’approcha de moi et me tint par le col.
— Espèce de salopard, c’est vous qui avez mal compris ! Vous allez sortir avec moi, couchez avec moi, m’épousez aussi, et c’est tout !
Il tenta de m’embrasser et tout à coup, il me parut très laid, je voyais ses dents de travers, je sentais son haleine à l’ail à cause de ce qu’il avait mangé, j’eus un haut le cœur et je serrai les dents quand il s’approcha de moi. Mais le baiser ne vint jamais.
Une personne avait attrapé l’homme par le col. Et je reconnus en mon sauveur, Clarence. J’aurais dû lui être reconnaissant, mais ce type m’énervait tellement que je n’y arrivais pas. Il se débarrassa de mon rendez-vous en l’emmenant payer les dégâts qu’il avait commis.
— Vous dérangez tout le monde, vous devriez partir !
Il parlait comme s’il était le propriétaire du restaurant.
Pour ce que j’en savais, il pouvait très bien l’être. Peut-être, Clarence, ne m’avait-il pas aidé, peut-être faisait-il juste ça parce que ce monsieur s’était montré très impoli.
Dans tous les cas, l’homme me jeta un dernier regard noir, paya et sortit de l’endroit en jurant à voix haute ne jamais y remettre les pieds. Tant mieux.
Clarence revint vers moi, l’air supérieur, un sourire aux lèvres, le genre de sourire arrogant et fier de lui qui me donnait envie de lui faire ravaler. Il s’attendait à des remerciements, je ne comptais pas lui en donner.
— Eh bien, j’espère que tes rendez-vous ne se passe pas tous de la même façon, dit-il.
— Tu ne devrais pas abandonner le tien, renchéris-je en montrant l’homme qui l’attendait à leur table en nous fixant du regard.
— Il veut coucher avec moi, il est très embêtant. Je te préfère toi largement, tu ne voudrais pas m’épouser ? Ne serait-ce que par reconnaissance ?
— Quelle reconnaissance ?
— Je viens de t’aider !
— Je pouvais gérer ça tout seul !
— Tu n’en avais pas l’air du tout.
Il m’agaçait. Son sourire suffisant, son arrogance.
— Je préférerais mille fois épouser l’homme de ce rendez-vous plutôt que toi !
— Vraiment ? Alors vas-y, tu devrais encore pouvoir le rattraper.
Bien sûr j’avais menti, je ne voulais rien à voir à faire avec quelqu’un de violent qui voulait me forcer à l’embrasser. Mais je ne préférais pas Clarence pour autant. Peut-être que j’avais des préjugés, mais pour moi, il ressemblait au vrai méchant de l’histoire. Si je l’épousais, il aurait gagné et j’aurais perdu. Même si je ne savais pas bien qu’est-ce qu’il y avait à remporter. C’était devenu de l’orgueil mal placé, parce qu’à dire vrai, avec du recul, la proposition de Clarence ne me paraissait plus si mauvaise. Cela m’éviterait de faire des mauvaises rencontres comme aujourd’hui, cela consolerait mes parents, et je serais libre de continuer ma vie comme je l’entendais. Le seul souci, c’était que Clarence m’énervait et que je n’avais aucune envie de lui donner satisfaction.

Il me fallut trois autres rendez-vous complètement raté pour commencer à ravaler mon orgueil. Au quatrième, je n’en pouvais vraiment plus. Je savais que ça durerait tant que je ne me marierais pas, parce que jamais mes parents ne seraient satisfaits tant que personne ne me passait la corde au cou. J’avais beau leur expliquer que le mariage ne rendait pas heureux, ils étaient persuadés que j’étais en train de passer à côté de ma vie.
Quand je vis le futur candidat et qu’il commença à me faire du pied sous la table et de me demander quelles positions sexuelles je préférais, je compris que l’idée de Clarence n’était pas si mauvaise et tant pis s’il était imbuvable.
Je l’appelai.  

***

C’est comme ça que je devins l’époux de Clarence de machin chose. Pour mes parents c’étaient « un nouveau départ pour une nouvelle vie ». Pour moi c’était juste une échappatoire.
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