[The Untamed - UA] WangXian (chapitre 46)

Prompt : C'est fou tout ce qu'on peut dire sans mots.
Note : pas relu.

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Wei WuXian trouvait Lan Wangji très expressif, mais il était un des seuls à penser ça. Même les personnes qui l’aimaient, en plus de dire qu’il était beau et mystérieux, trouvait qu’il exprimait peu ses émotions et que c’était difficile de lire en lui. Wei WuXian n’était pas spécialement d’accord. C’est vrai que Lan Wangji parlait peu, il était économe, mais c’est fou ce qu’on peut dire sans mots. Par exemple, on pouvait lire sur son visage qui s’adoucissait combien il aimait les lapins, particulièrement Wang et Xian. Wei WuXian voyait aussi très bien quand Lan Wangji était gêné, quand il était en colère. Il communiquait beaucoup avec le regard et Wei WuXian s’était habitué à ses silences.
D’après lui, même si plein de personnes disaient l’aimer, elles ne le connaissaient en fait pas du tout. Elles avaient une image de Lan Wangji complètement faussé. Lan Wangji n’était pas mystérieux, il était doux et gentil dans le fond, s’il était de glace, c’était de la glace fondue. C’était quelqu’un de juste. Il avait un petit problème avec les règlements qu’il suivait à la lettre, mais il arrivait aussi à comprendre quand les règles devenaient injustes.

Wei WuXian pensait à tout ça en caressant Wang qui était venu se mettre sur ses genoux pour avoir des gratouilles. Il n’arrivait pas à se concentrer sur ses devoirs et quand on frappa à sa porte, il vit ça comme un moyen d’arrêter d’essayer. Sa sœur aînée entra dans la pièce.
— Je t’ai fait du thé.
Wei WuXian sourit et Jiang Yanli vint poser la tasse sur le bureau de son petit frère. Elle rapprocha une chaise pour s’asseoir à côté de lui. Et posa une main tendre sur Wang qui s’échappa.
— Désolé, Wang n’est pas très sociable. Il n’accepte les caresses de personnes à part moi et Lan Zhan.
Sa sœur ainée sourit, pas du tout vexé. Ils discutèrent un peu tous les deux. Jang Yanli s’inquiétait de savoir si ça se passait bien à l’école, au vu de ce qu’il s’était passé l’année d’avant. Alors Wei WuXian la rassurait. Il parlait beaucoup de Nie Huaisang qui faisait des progrès mais qui se dissipait vite et de Lan Wangji avec qui il passait le plus de temps possible.
— Et plus personne ne t’embête ?
— Non.
— C’est vrai ?
— Oui, les gens se sont calmés. Ne t’inquiète pas. Plus personne ne parle sur moi.
C’était un peu faux. Il arrivait des fois qu’on le pointe du doigt, qu’on le décrive comme quelqu’un de fou, ou qu’on parle de sa tentative de suicide, mais Wei WuXian glissait sur ces remarques et de toute façon Lan Wangji fusillait du regard tous ceux qu’il entendait dire. Lan Wangji était tellement protecteur avec lui, toujours là pour lui. Wei WuXian se perdit dans ses pensés et Jiang Yanli passa une main devant son visage.
— Sœur aînée… Commença-t-il alors.
— Oui ?
— Qu’est-ce que cela fait d’aimer quelqu’un ?
Jiang Yanli s’approcha de lui avec curiosité :
— Tu penses qu’il y a quelqu’un que tu aimes ?
Wei WuXian haussa les épaules.
— Non… Je… C’était juste une question comme ça.
Il se sentit gêné, sans même tout à fait savoir pourquoi. Sa sœur aînée posa une main sur son crâne, avec gentillesse :
— Quand tu aimes quelqu’un, tu as envie de le voir quand il n’est pas là et tu voudrais qu’il reste à tes côtés, dit-elle très simplement.
Wei WuXian hocha la tête, enregistrant ces paroles. Une personne que tu as envie de voir et que tu voudrais qu’il reste à tes côtés.
— Je veux que toi et Jiang Cheng restez à mes côtés, dit-il.
— Alors, je pense aussi que ton cœur bat très vite quand tu vois cette personne, et que tu penses à elle beaucoup, même des fois sans t’en rendre compte.
Wei WuXian l’écouta. Il savait que sa sœur était amoureuse d’un garçon, qui, jusqu’à présent ne lui avait jamais rendu son amour. Wei WuXian détestait ce gars, il se demandait s’il avait une pierre à la place du cœur pour ne pas tomber amoureux de Jang Yanli.
Dans tous les cas, elle parlait en connaissance de cause. Alors Wei WuXian retint ce qu’elle lui dit. Sans même comprendre tout à fait pourquoi, il s’intéressait à ça.

À suivre.