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truc machin chose

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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truc machin chose Empty
MessageSujet: truc machin chose truc machin chose Icon_minitimeDim 18 Aoû - 20:46

Prompt : J'ai la tête dans le brouillard. Je crois que j'ai faim.
Note : un machin sans fin...

***

Assis à un bar, je sirote ma boisson. Un diabolo mangue, qui est trop sucré. Mais ça m’est égal, je ne fais même pas attention au goût, ni même à la jeune femme qui s’est assise près de moi pour me parler. Elle me trouve beau, elle me trouve jeune, elle aime mon accent quand je parle et veut savoir d’où je viens. Elle me drague, pour un soir, pour une nuit, pour une passade, mais pas pour toute la vie.
Le problème c’est que je suis un indécrottable romantique, et que le sexe ne m’attire pas plus que ça de toute façon. Alors je lui réponds à demi-mot et elle finit par abandonner, pour trouver un autre mec à prendre dans ses filets.
Je m’ennuie. Je pensais qu’après ma fugue, ma vie changerait, deviendrait meilleure, plus drôle, plus aventureuse. Si l’aventure c’est se retrouver à boire un diabolo mangue dégueu dans un bar pour éviter la pluie à des milliers de kilomètres de chez soi, bah ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais.
Je ne suis pas naïf au point de penser que j’allais chevaucher à dos de dragons pour aller tuer des ennemis d’un royaume magique, mais j’avoue quand même que je m’attendais à mieux. Un peu de frisson quoi.
Quand je vois qu’il ne pleut plus, je me lève, paye ma commande, et sort. L’hôtel où je crèche n’est pas loin, c’est un endroit un peu miteux, mais qui convient bien à mes maigres moyens. Un lit avec un matelas dur comme la pierre, une douche et des toilettes dans le couloir, plutôt cradot. J’ai toujours l’impression de ressortir plus sale après m’être lavé là-dedans. Mais je ne m’attendais pas à mieux, alors je fais avec.
Jusqu’à maintenant, je n’ai pas fait grand-chose. Tourné beaucoup en rond dans la ville, essayé le cinéma, entré dans quelques bars-restaurants. Franchement, dans les films, le gars part loin et sa vie change, elle devient incroyable, ou bien totalement merdique, mais au moins, il se passe quelque chose. Là… C’est le vide.
Le vide de mon ancienne vie. Le vide de la nouvelle. Rien ne change, je suis toujours moi. Le petit mec asiatique un peu joufflu qui ne sait pas où mettre ses pieds et qui trébuche sans raison sur des surfaces planes.
Peut-être que je devrais rentrer. Peut-être que tout ça était la pire idée de ma vie.

Ou peut-être pas.

xxx

Il est tard et il fait nuit et je me suis perdu, parce que je n’ai pas le sens de l’orientation, du tout. Alors que j’active le GPS de mon téléphone, une voiture s’arrête à côté de moi. Je pourrais paniquer, je pourrais me dire que dedans il y a un vieux pervers kidnappeur de jeunes comme moi, mais comme c’est un taxi, je pense simplement qu’il va me demander pour me déposer. Ce que je vais refuser, inutile de dépenser des sous quand j’ai des pieds pour marcher.
Mais ce n’est pas ce qu’il se passe.
La portière arrière s’ouvre, quelqu’un sort du véhicule. Cette personne chante, et titube un peu, il jette de l’argent dans le taxi en ricanant :
— Gardez la monnaie.
Puis il se tourne vers moi sans me voir. Mais moi, je ne vois plus que lui et mon cœur s’arrête de battre.
Quelle chance j’avais de tomber sur la personne que j’aime le plus au monde, un soir comme ça où je me suis arrêté dans un bar à cause de la pluie ? Je dirais 0.0000000001 pourcent peut-être, avec plus de zéro encore. Là je commence à me croire dans un film, là je me dis « youpi je suis la personne la plus heureuse du monde je peux mourir maintenant ». Normalement, dans la suite du film, le mec me voit, tombe fou amoureux, m’offre des fleurs de mille couleurs et une bague pour sceller notre union à tout jamais.
Dans mon film à moi, le mec ouvre la bouche…
Et me vomis dessus.

xxx

Normalement je devrais être au septième ciel, voir même le huitième. Je devrais être Christophe Colomb qui découvre l’Amérique. Je devrais sentir mon cœur battre comme un dingue, avoir des étoiles dans les yeux, la bouche ronde comme la lune. Putain, je devrais être au paradis.
À la place, je pue le vomi et me trimballe un ivrogne chantant qui m’écrase l’épaule et qui a voulu entrer chez ses voisins parce qu’il n’était plus sûr de son adresse. Après s’être fait insulter de tous les noms, nous finissons dans la bonne maison et mon saoulard me lâche pour filer aux toilettes vomir le reste.
Alors non, je ne suis pas au septième ciel, pas même au premier. Je suis ronchon et en colère. Sur mes posters monsieur était beaucoup plus cool. On devrait faire ça pour calmer les fans, voir leur héro sous le plus mauvais jour.
Quand il a fini, il titube jusqu’à sa cuisine, s’assoit et me réclame à boire comme si j’étais son larbin.
— Non au lit, dis-je.
Et je le force à se relever pour le traîner jusqu’à sa chambre. Pas facile, parce que déjà, je ne sais pas où elle est et en plus il a décidé de me faire chier en se laissant à moitié porter, faisant guise d’énorme sac à patates. Quand je trouve enfin la dite chambre, je le pousse sans ménagement sur son lit défait. Mais comme je l’aime quand même encore un peu, je lui enlève ses chaussures, et je le couvre avec sa couette. Il se met à ronfler.
J’hésite. À fouiller la maison, à utiliser sa douche, à me coucher sur le canapé, à rester ici. Normalement je ne devrais pas.
Mais merde. J’ai fugué pour qu’un truc comme ça m’arrive, et même si c’est plus dégueulasse et moins parfait que ça l’était dans mes rêves, je suis dans sa maison, avec lui pas loin. Je ne peux pas laisser passer ma chance.
Finalement, je suis peut-être quand même au paradis.

xxx

Je me lève tôt, comme j’ai plus de pull vu qu’il est pleins de vomis encore, je reste en tee-shirt et pantalon. Je fouille la cuisine pour faire du café, plus pour lui que pour moi. Je fouille la salle de bain pour trouver de quoi faire passer le mal de tête fulgurant qu’il va se payer. Je touille ma tasse et met une tonne de sucre, j’ai horreur du café, mais j’ai besoin d’au moins ça pour me conforter dans le fait que je suis bien réveillé et pas en train de dormir.
Je suis chez lui. CHEZ LUI.
Sérieux, qui aurait cru qu’un jour je sois chez celui que j’accroche sur mes murs depuis au moins deux ans, celui dont je suis tous les tweets, toutes les photos insta. C’est pas possible que ce soit autre chose qu’un rêve. Parce que ce genre de choses n’arrivent pas. Ça n’arrive pas, c’est tout.
Perdu dans mes pensés, j’entends un crie, et je le vois s’approcher de moi armée d’un balais serpillière. Il bouge comme s’il essayait de faire du karaté et me menace :
— Qu’est-ce que vous faites chez moi, dégagez tout de suite.
Je suis trop blasé pour m’énerver, trop ébahi pour avoir peur.
— C’est vous qui m’avez vomi dessus hier soir et aviez besoin de moi pour rentrer chez vous.
Il se redresse, passe une main dans ses cheveux longs et bouclés et semble faire le tour de ses souvenirs. Finalement il laisse tomber son arme improvisée et s’assoit. Je lui serre du café.
Faites pause un instant.
Moi. Je suis en train de servir du café. À mon idole !
Je sers du café à mon idole. Qui est assis en face de moi.
Imaginez que ça vous arrive, dans quel état seriez-vous ?
Et bien voilà comment je me sens.

Je finis par me mettre à trembler et à sourire comme un débile, mais il ne remarque rien, la tête dans son café. Il n’est pas plus beau en vrai qu’à l’écran, mais il est clairement plus naturel. Des cernes, des boutons sur le front, il est tout décoiffé et ses cheveux bruns volettent dans tous les sens. Ses yeux marrons s’ouvrent et se referment avec difficultés, il est fatigué et ça se voit. Je lui tends le médicament, il le prend avec un soupir.
— J'ai la tête dans le brouillard. Je crois que j'ai faim.
Je me lève complètement extatique et fouille dans ses placards pour trouver des gâteaux, que je lui tends. Putain. La vie est trop belle. Parfois.
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