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[Les 100 - UA] Les barres de chocolat (5)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (5) [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (5) Icon_minitimeDim 19 Aoû - 15:39

Prompt : Qui a besoin d'amis ?
Note : Pas relu, je sais pas trop quoi dire si ce n'est que ça commence à devenir nul je crois

***

5. La première cigarette.

Monty.

Nous sommes dimanche et je ne verrai pas Jasper après quelques jours passés en sa compagnie et celle de Murphy. Ma mère a décidé de profiter de ce week-end pour nous emmener nous reposer dans un bungalow à la mer. On est parti hier soir. On est arrivé dans un lieu cinq étoiles où tout est plus que propre et brillant, avec un morceau de plage privé réservé uniquement à ceux qui peuvent se le permettre. Les riches quoi. Je sais que je donne l’impression de me plaindre alors que j’ai tout ce que je désire, mais j’aurais préféré aller au lac avec Jasper et Murphy, plutôt que sur cette grande plage de sable presque blanc.
- La mer est magnifique, commente mon père.
Je suis obligé de répondre que oui, que la mer est magnifique, parce que c’est la vérité. Nous disposons nos serviettes de plage sur des chaises longues, sous des parasols bleus et blancs. Ma mère s’étale de la crème solaire, remonte bien ses lunettes de soleil sur son nez, et s’allonge face à l’eau. Mon père prend un livre et me dit d’aller jouer et en profiter. Obéissant, je me lève et court vers la mer dans laquelle je me jette. La plage n’est pas totalement vide. Il y a des jeunes qui jouent avec un ballon, des enfants qui font des châteaux de sable, j’entends des éclats de rire et je plonge sous l’eau.

Quand j’étais petit, en arrivant à la maternelle, je me suis senti bizarre devant tous ces enfants. Je ne sais pas pourquoi. J’avais toujours été seul et surprotégé par mes parents et les seuls gens que je voyais étaient nos serviteurs, jusqu’à ce que ce soit le moment d’aller à l’école. Voir soudainement autant d’enfants de mon âge me paniqua. Qu’est-ce que j’allais dire ? Qu’est-ce que j’allais faire ? Quand tout le monde semblait jouer ensemble, je me sentais à l’étroit dans mon costume et mes chaussures cirés. Alors plutôt que de me mêler à tout le monde, j’ai commencé à les observer, et je me suis amusé à retenir leurs noms, leurs jeux préférés, mais moi-même j’étais toujours seul, dans mon coin, assis sur une petite chaise à attendre que l’école commence. C’était pareil dans la cour de récréation, je me tenais debout dans mon coin, à attendre que la cloche sonne. Les seules véritables interactions que j’avais c’était avec notre maîtresse. C’était une adulte et j’étais beaucoup plus à l’aise avec elle, mais elle n’avait pas beaucoup de temps à me consacrer. Il fallait qu’elle s’occupe de tout le monde, et elle me recommandait souvent d’aller jouer avec mes amis.
Je n’avais pas d’amis.

Je ressors de l’eau et nage un peu face aux vagues. Il fait chaud, la mer est bonne. Sans m’en rendre compte je me suis rapproché des jeunes qui jouent au ballon et celui atterrit droit dans mon nez. Une jeune fille court vers moi pour le récupérer et je lui rends. Elle est plus âgée que moi, comme ses amis. Pourtant gentiment elle me demande :
- Tu es seul ?
- Oui, dis-je.
- Tu veux jouer avec nous ?
Une boule se sert dans mon ventre et j’acquiesce.
- Super.
Je la suis jusqu’à ses amis. Ils se présentent et je retiens tous leurs noms. Stephen, Louis, Fiona et Suzan – celle qui est venue me chercher. Quatre, un chiffre pair. Si je me rajoute, on sera cinq. Un chiffre impair. La boule dans mon ventre grossit. C’est stupide, ils sont tous très sympa et on joue ensemble en s’envoyant le ballon. Mais je le sens, je ne fais pas partie du groupe. Louis n’arrête pas d’asticoter Fiona, Stephen fait des blagues débiles les faisant rire tous plutôt par habitude, Suzan parle de son bronzage et Fiona la taquine sur son mec. Ils se connaissent, ils ont tendance à s’envoyer le ballon entre eux et il atterrit parfois par hasard vers moi. Je suis silencieux, et si je venais soudainement à être emporté par une vague, ils ne le remarqueraient pas.
Je suis nul pour ça, je ne sais pas me faire des amis.
Je voudrais déjà être rentré.

xxx

Murphy.

Je suis allé chercher de la confiture chez Bellamy. Je regarde Jasper qui l’étale sur ses tartines avec un plaisir évident. Il vient pour le petit déjeuner quasiment tous les matins maintenant, il squatte sans honte ni gêne. Il salue ma mère et s’assoit à notre table pour manger ce que je prépare, et affiche toujours l’air de quelqu’un qui se régale. Comment je pourrais me plaindre alors qu’il y a quelqu’un qui mange à cette fichue table ?
- Tu aimes les œufs ? Je lui demande.
- J’adore, dit-il. Tu les cuisines bien.
Ma mère se tient calme quand il est là. Elle s’habitue à cette présente étrange mais tenace. Elle n’a pas cassé d’assiette depuis qu’il vient. Elle fait l’effort de manger aussi, sans que j’ai besoin de la harceler pour ça. J’ai l’impression que les choses s’améliorent d’une certaine façon, et pour ça, je veux garder Jasper.
Ma mère n’a même pas encore sortie sa bière.
- Alors, vous allez faire quoi aujourd’hui ? Demande-t-elle d’une voix claire.
- Sans doute partir en forêt, répond Jasper.
C’est ce qu’on fait tous les jours à vrai dire. Les journées se ressemblent et pourtant je les trouve bonnes et presque apaisantes, même si je dois supporter Monty, ce qui n’est pas toujours aisé. Ce gamin porte la richesse partout sur lui, dans sa façon de marcher, dans ses vêtements, dans son air un peu guindé. Il ne s’en rend sans doute pas compte lui-même, mais il détonne entre nous deux, fils des barres. J’ai envie de lui voler quelque chose dans sa maison de riche, mais je n’ai pas encore trouvé quelque chose d’assez petits que je pourrais emporter. Je vais quand même pas mettre un vase sous mon tee-shirt.
- Et qu’est-ce que vous faites en forêt ? Interroge maman qui paraît s’intéresser à ce qu’on fait.
Jasper se tourne un bref instant vers moi puis répond :
- On fait du vélo, on grimpe dans les arbres, ce genre de trucs.
Ce genre de trucs.
Il ne dit pas qu’on s’amuse à sauter dans le lac en vélo, il ne dit pas qu’on descend une côte à toute vitesse quitte à se tuer si on vient à tomber, il ne parle pas de nos courses dans cette même côte, ni de nos rires qui résonnent dans toute la forêt quand on essaye de se couler dans le lac. Et tant mieux.
- Je vois, sourit-elle, c’est bien les enfants.
Elle se lève finalement, ouvre le frigo, attrape une bière.
- Si vous allez vous amuser comme cela, je ne vous propose pas de regarder les dessins animés avec moi.
- Vous regardez les dessins animés ? S’étonne Jasper.
- Un peu, avec John.
- Ma tante elle déteste les dessins animés, du coup elle regarde jamais avec moi. Commente Jasper.
Ma mère hausse les épaules. Elle va s’asseoir sur le canapé et j’entends le bruit de la bouteille qui s’ouvre. Jasper recommence à manger et quand il a fini, nous rejoignons son vélo.
- Aujourd’hui Monty n’est pas là, dit-il.
- D’accord, dis-je.
Je suis déjà au courant, Monty nous l’a dit la veille.
- Donc on est que tous les deux, fait Jasper.
- Et ça te dérange ?
- Non.
- Alors go, on y va.
Et on y va.

xxx

Jasper.

Je regarde mon oncle qui fume. Son visage est mangé par une grosse barbe, son ventre est bedonnant, et ses dents sont aussi jaunes que celles de ma tante. Il devait avoir les cheveux noirs avant, maintenant ils sont gris cendrés. Je lui demande :
- C’est bon la cigarette ?
- C’est de la merde, répond-il
Encore un paradoxe.
Un paradoxe c’est quand deux idées sont contradictoires. Comme là. Mon oncle fume sans arrêt, mais il dit que la cigarette c’est de la merde. C’est comme quand ma tante dit que la télé ça rend débile alors qu’elle est toujours devant. À moins qu’elle veuille dire qu’elle est débile, mais j’ai des doutes.
Je ne petit déjeune pas, j’attends juste le moment où je pourrai aller manger chez Murphy. Alors j’observe autour de moi. C’est dimanche, donc ni mon oncle, ni ma tante ne travaillent. Laureline grignote une barre de céréales devant la télé, tout en se faisant les ongles. Ma tante regarde l’écran et ricane ou se moque des participants de l’émission. Elle fume en même temps. Dans cet appartement, je ne suis qu’une pièce rapportée, un accident de parcourt. Ma tante était la sœur de mon père, là où lui avait réussi à avoir une vie aisée, elle s’en sort tout juste, mais elle a survécu alors qu’il est mort. Jasper Jordan c’est tout ce qu’il reste de son défunt frère, et elle s’en préoccupe comme d’une guigne. Ma présence ne la dérange pas outre mesure tant que je ne fais pas d’esclandre. La seule personne qui voudrait me réduire en miette c’est ma cousine. Quand elle remarque que je la regarde elle me crache :
- Qu’est-ce que tu regardes sale con ?
- Une mocheté, je réponds avec provocation.
Elle se lève du canapé comme une furie et me jette la télécommande de la télé à la tête. Ma tante s’agace :
- Laisse le petit tranquille, et arrête de casser le matériel !
Je lui ramène la télécommande en tirant la langue à Laureline. Si elle pouvait, elle me grifferait mais je m’échappe aussi vite.
Avant de partir, j’ignore pourquoi je fais ça, mais je chipe un paquet de cigarette trainant sur la table. C’est toujours ça en moins qu’ils fumeront.
Je rejoins Murphy ensuite, il m’ouvre et me fait entrer comme si j’étais chez moi, et ça fait plaisir d’être accueilli ainsi.
- J’ai de la confiture, m’annonce-t-il.
Je me lèche les babines.

Dans la forêt nous nous posons à l’ombre d’un arbre près du lac. Je jette des petits bouts de bois dans l’eau.
- Alors, tu penses quoi de Monty ? Je demande.
Je ne l’ai encore jamais fait.
- Je le déteste, répond-il d’un ton honnête.
Sa remarque me blesse et je fais la moue.
- Je me demande ce que tu lui trouves, commente-t-il, c’est juste un fils de riche avec zéro intérêt.
- C’est mon meilleur ami, précisé-je.
- Tu pourrais t’en trouver d’autres. Genre Miller. Il te conviendrait mieux comme meilleur ami.
Je lève un sourcil :
- Miller ?
- Pourquoi pas ?
- Je ne sais pas. Il est sympa, je l’aime bien, mais c’est pas pareil.
- Je ne comprends pas, avoue Murphy, ça pourrait être n’importe qui non ? Mieux vaut choisir quelqu’un qui a la même odeur que toi.
- Dis que je pue.
- Ce n’est pas ce que je dis.
Je comprends ce qu’il dit, mais c’est difficile à expliquer pourquoi Monty. J’arrache des brins d’herbes et je réfléchis.
- Monty et moi on est amis depuis toujours.
- Et alors ? Si y a que ça qui le rend meilleur, ça ne tient pas à grand-chose.
- C’est difficile à expliquer, mais c’est comme s’il était une guitare et moi un piano, on se marie bien tu vois ?
- Non. Sois plus clair, sans utiliser tes comparaisons débiles.
Je soupire, pourtant sans comparaison, je ne suis pas sûr de savoir expliquer.
- C’est juste qu’il est drôle, gentil, et qu’on est sur la même longueur d’onde. C’est facile d’être avec lui, c’est naturel.
- Et avec moi ? Demande Murphy.
Il a décidé de me poser des colles et j’émet un petit rire gêné.
- C’est pas pareil avec toi. Rien n’est simple avec toi Murphy.
- Merci.
- C’est vrai. On est devenu amis parce que tu as volé mon vélo, m’amusé-je.
Il préfère se taire.
Ce que je ne peux pas expliquer avec des mots c’est que nos âmes à Monty et à moi sont en résonnances, que peu importe qu’on ne vienne pas du même monde, on vient du même univers. Nos rires, nos échanges, notre façon d’être relier, je ne pourrais pas vivre sans ça, ça me tuerait je crois.
Mais je me rends compte, que désormais, Murphy me manquerait aussi.

xxx

Murphy.

Est-ce que notre amitié ne tient à rien ? C’est ce que je me demande. Est-ce qu’il pourrait me lâcher du jour au lendemain et se passer de mes petit-déjeuner ? Je suppose que oui, je suppose que ça se passera comme ça. Et qui a besoin d’amis de toute façon ? J’ai fait sans Jasper, je continuerai à faire sans lui. C’est ce que je me dis jusqu’à ce qu’il tourne son visage vers moi et me dise :
- Tu es mon ami aussi, simplement ce n’est pas pareil qu’avec Monty, voilà tout. Et je voudrais qu’on soit amis tous les trois pour pouvoir vous garder tous les deux.
J’aimerais bien dire que ça me laisse insensible et d’ailleurs je fais de mon mieux pour le paraître, mais ses putains de mots me touchent et me font quelque chose. Je détourne le regard, je me lève, ramasse un énorme caillou et le lance le plus loin possible dans le lac.
- D’accord, dis-je.
Je sais qu’il sourit dans mon dos et j’en frissonne.

Le midi nous ne mangeons pas, mais Jasper sort de sa poche le paquet de cigarettes.
- Je l’ai volé ce matin, dit-il.
Je le regarde un moment amusé, voilà que la petite fille de cendre veut jouer avec la fumée.
- Ça coupe la faim, dis-je.
- Hmmm.
- Tu veux essayer ? Demandé-je.
Il attendait que je sois celui qui pose la question. Je prends le paquet de ses mains, et en sort une cigarette. Dans le paquet, il y a un briquet et je le sors aussi. J’allume la clope en tirant dessus avec ma bouche. Le goût de fumée envahis immédiatement ma bouche, et c’est comme de la braise qui vient gratter ma gorge. J’ai envie de tousser mais je ne le fais pas. Je lui tends la cigarette et il l’attrape avec hésitation et presque fascination. Comme si nous étions en train de communier ou un truc dans ce genre. Ce mec est fou.
Jasper porte la cigarette à sa bouche, il aspire fort, puis il commence à tousser, fort, vraiment fort. On dirait qu’il s’étouffe, il tousse, il tousse et il crache et il me rend la cigarette l’air totalement dégoûté. Tandis qu’il essaie de reprendre sa respiration je rigole, je laisse la clope se consumer sous mes doigts sans tirer de latte, parce que je me marre trop. Pas fort du tout, y a juste mes épaules qui tremblent et ma tête est baissé et les rires ressemblent plutôt à un hoquet, mais ils sont là.
Jasper vexé, me reprends la cigarette des doigts et tire une nouvelle latte, avant de se remettre à tousser comme un possédé, augmentant mon hilarité.
- Mais comment font les gens ? Demande-t-il d’une voix étouffé et un peu rauque.
Je hausse les épaules, prends la cigarette et la fume. Moi aussi ça me gratte, moi aussi ça me démange de tousser, mais je me maîtrise, je reste impassible et je tire une nouvelle fois sur la clope, jusqu’à la terminer. Ce n’est pas si terrible, on s’habitue. Jasper crache un gros molard par terre en marmonnant :
- Beurk beurk beurk.
Ça m’amuse beaucoup.
- J’ai cru que j’allais m’étouffer.
- C’est amusant de voir que tu ne supportes pas la cigarette alors que tu es entouré de fumeurs, dis-je.
- Je pensais que ça serait facile, mais en fait pas du tout, commente-t-il. C’est vraiment dégueu.
- Tu fumeras plus jamais ? Je demande.
- Plus jamais.
Je pose ma main sur son crâne et le tapote comme avec un petit chien :
- Bon gamin, me moqué-je.
Sauf qu’au lieu de se reculer et de me repousser, il sourit et réclame une nouvelle tape. Vraiment exactement comme un petit chien. Je serre les dents, je serre la bouche, je me détourne, mais c’est plus fort que moi, je suis pris d’un fou rire que je suis incapable de contrôler. Quel idiot, vraiment.

xxx

Monty.

Je m’ennuie. La mer est belle, le sable est beau, le bungalow est riche, le ciel est magnifique et en plus il y a du soleil. Je suis allongé sur ma chaise longue et j’attends que le temps passe. À un moment mon père décide d’aller se baigner et veut que je vienne avec lui. Ça m’occupe un peu de faire la course avec mon père dans la mer, mais ça ne m’amuse pas vraiment.
- Tes amis te manquent, constate-t-il.
Sans blague.
- Tu sais que ta mère n’emmènera jamais Jasper en vacances avec nous, mais la prochaine fois on pourrait demander que Wells vienne ou bien encore Harper, il me semble que tu t’entends bien avec elle non ?
- Ça va, dis-je.
Il me fait un clin d’œil que je ne comprends pas.
- C’est une jolie fille, dit-il.
Je hoche la tête, horrifié. Est-ce qu’il veut dire qu’il essaie de me caser avec Harper ? Mais je la connais à peine, on a fait un exposé ensemble une fois et depuis on se dit « salut ça va ? » et ça ne va pas plus loin. Elle est venue dîner à la maison avec ses parents un soir, parce que ses parents connaissent les miens, et on a joué dans ma chambre à la console en échangeant pas plus de dix mots de toute la soirée. Et voilà que mon père nous voit marié.
- On rentre bientôt ? Je demande.
Mon père soupire :
- Tu devrais profiter de la chance que tu as, me dit-il, regarde comme c’est beau ici.
- Oui c’est très beau, admets-je.
Mon père a l’air satisfait et va rejoindre ma mère. Je plonge sous l’eau.

La maternelle c’était vraiment pas drôle au début, j’en garde un souvenir désagréable de vide et de silence. D’ennuie des plus totale. Et si encore j’avais juste été seul, mais j’étais aussi isolé par les autres. Quand j’essayais de faire des jeux avec eux, ils me rejetaient et se moquaient de moi. Ils me traitaient de « bizarre », de « nul », de « moche », de « débile » pour les plus virulents. Je me souviens d’un garçon qui s’était mis à pleurer quand la maîtresse avait voulu qu’on fasse un exercice tous les deux.
Et puis Jasper est arrivé, il avait un peu de retard sans que je ne me souvienne pourquoi et lui non plus, mais quand il fut là c’est comme si le soleil s’était levé et qu’avant je passais mes journées dans la nuit. Je sais parfaitement que c’est ridicule, mais c’est toujours la sensation que j’ai quand j’y repense. Jasper est allé vers tout le monde, s’est fait des amis très vite, et quand il a eu finit de faire le tour, il est aussi venu vers moi. Alors comme une tornade qui emporte tout sur son passage, il a changé ma vie. Notre poignée de main l’a fait entrer dans ma vie et il ne l’a plus jamais quitter.
Quand je sors de l’eau, ma mère m’appelle :
- On rentre à la maison, me dit-elle.
Je devrais être triste, je devrais me plaindre de quitter ce si bel endroit, mais à la place j’affiche un immense sourire sincère :
- J’arrive !

À suivre.
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