Prompt : Y en a pas un qui m'aidera à pleurer.
Note : Chuck est un prophète, et il voit l'avenir dans ses rêves, et ensuite il écrit. Je l'aime.
----
Quand Chuck ouvrit les yeux, il fit la grimace. Il se redressa, ne pouvant pas s’empêcher de continuer de faire une tête proche de celui qui se devait de subir les courbatures de la veille.
Puis. Il déglutit.
Il eut un long soupir, et décida de se décider. Ce n’était pas un pléonasme ou une quelconque idiotie de préciser cela, c'était la vérité vraie
Quand il s’observa dans son miroir. Il se rappela. En boucle. De ce à quoi il avait rêvé. Et ne pouvait pas fermer les yeux sur les faits. Ne pouvait pas les renier trois fois au chant du coq. Il n'y avait pas de coq de toute façon.
Il savait que cela en ravirait sûrement plus d’un, mais tout de même. Il ne pouvait pas se permettre d’écrire ça. Ni de passer à côté.
Parce que cela allait se produire, cela allait se réaliser.
Alors peut-être allait-il avoir une chance de survie, peut-être que personne ne se rendrait compte de ce qu’il se passerait. Peut-être qu’ils ne verraient pas la vérité. Et que les principaux intéressés ne seraient jamais au courant.
Chuck observa son écran, constatant que c’était trop tard, la machine était enclenché, il s’était déjà mis à écrire. A poser des mots pour décrire la scène.
Un autre soupir sortit de sa bouche, et il engloutit une bonne dose de whisky avant de continuer à former des phrases, avec difficulté.
Y en a pas un qui pourrait l’aider à pleurer pour le soutenir, en plus. Pas un qui pourrait lui dire que ce n'est pas de sa faute s’il voit tout ce qui va arriver. Et que ce qui va arriver, peut-être vu d'une façon différente de la façon qu'elle sera vue.
Quand il eut terminé de remplir sa page word d’un milliers de mots, qui s’entrelaçaient avec une douceur qui l’étonnait lui-même, Chuck termina sa bouteille.
Castiel et Dean ne liraient jamais ça. Ne verraient jamais ça. Ils le vivraient c’est vrai. Mais pas de cette façon là. Pas pour eux. Pas de leur point de vue.
Castiel attendrait Dean. Dean dormirait. Et l’amour régnerait en maître, d’une façon indicible et discrète. Mais l'amour sera là. Bien présent. Trop présent.
Tant et si bien que Chuck eut beau relire et réecrire, il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer autre chose à la lecture. Il savait. Il laissa la scène et ne la dissimula pas. Priant pour que jamais les deux ne tombent dessus. Il tenait à la vie.
Et puis après tout, que pouvait-il faire, à lutter contre la vérité que les deux protagonistes ne verraient pas ? Ce n’était que du sous-texte, et pourtant. Réellement. Il savait. Et tout le monde saurait, il en était sûr.
Tant pis. Il espéra que cela les aiderait. Au moins un peu.
Fin.