Prompt : Le destin se fout de moi
Un jour, il avait pensé que le destin se foutait de lui. De l’obliger à être collé à un Domeki ennuyant, pour qui il avait du faire des bentôs, et qui sans demander son avis, s’amusait à le sauver. Et puis, au fur et à mesure, c’était comme s’il avait envie de remercier le destin. D’accord c’était toujours aussi frustrant de se faire sauver par cet abruti taciturne qui ne disait rien, mais bizarrement, c’était bien aussi. Plutôt pratique. Et puis, le voir manger son bentô avec un certain plaisir visible que pour le médium, d’une certaine manière (les médiums voient l’invisible après tout), le rendait heureux.
Sûrement pour ça qu’il continuait de lui en faire d’ailleurs.
Aujourd’hui, Watanuki se demandait si Domeki se foutait de lui. Plus que le destin. Ou alors la main de Domeki se foutait de lui. D’abord à caresser sa joue, ensuite à attraper son bras. Sans s’expliquer, sans dire pourquoi.
C’était frustrant de ne pas savoir, d’ignorer ce qui se cachait derrière la tête de l’exorciste. Il aurait voulu lui demander, il aurait voulu lui dire « Ecoute Domeki qu’est ce qui te prends » mais il avait l’impression que ce n’était pas une bonne idée.
Que ca allait desceller quelque chose qu’il redoutait, encore plus que le fait d’être poursuivi par un esprit. Encore plus que le fait de perdre Himawari.
Pourtant, c’était inéluctable, il le fallait.
- Domeki.
- Quoi ?
Il regarda l’exorciste dans les yeux, tandis que celui-ci était entrain de manger tranquillement.
- ….Tu veux quoi pour ton bentô demain ?
Il ne pouvait vraiment pas lui demander. Alors Domeki lui dit ce qu’il voulait pour son bentô le lendemain, mais en plein milieu, Watanuki l’interrompit :
- Pourquoi.
- …Quoi ?
- Pourquoi tu m’as pris mon bras. Pourquoi tu as caressé ma joue. Pourquoi.
Domeki voulu répondre. Vraiment, c'était comme s'il n'attendait que ça, comme si soudain, Watanuki lui tendait cette perche qu'il attendait depuis le jour où il avait compris, c'est à dire...Il y a un jour.
Himawari revins. A cet instant. Précis. Partie faire on ne sait quoi, elle était revenue, soudain, comme une fleur.
- Vous parliez de quoi ?
Domeki intérieurement la maudis, de toute façon, même si la demoiselle avait Tampopo, il n'en restait pas qu'elle pouvait porter malheur. Et à cet instant, c'était le cas. Elle venait de briser ce qui aurait pu être. Par son orgueil de Tournesol, peut-être.
Watanuki préféra changer de sujet.
Pourtant, à la sortie du club de tir à l'arc, Domeki vit Watanuki l'attendre.
- Tu veux toujours que je te réponde ?
Fit l'exorciste, impatient d'entendre un oui sortir de la bouche du médium. Peut-être se faisait-il de faux espoirs, c'est vrai, mais il n'attendait que ça.
- Yuko-san a une mission à nous donner... Elle a eut un client.
Alors, Domeki pris cela pour un non, et mis un terme à la réponse qu'il avait préparé tout l'après midi. Et c'est dire, il y avait tant réfléchi, qu'il n'avait pas marqué une seule fois correctement.
Il avait chercher toutes les façons d'expliquer à Watanuki ce qu'il ressentait. D'une façon douce, d'une façon domeki, d'une façon pas douce du tout, brutale, mais tellement bonne pour le coeur.
Et tout retombait à néant.
Tant pis. Se dit-il encore une fois. Pour la deuxième fois. Et sûrement pas la dernière.
Demain, sera un autre jour.
Fin.
[Lol.]