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[Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 23)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 23) [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 23) Icon_minitimeJeu 22 Fév - 18:41

Note : dernier chapitre, assez court, je réécrirai peut-être quelques trucs plus tard.

***

23. La demande.

Le roi me félicita dès le lendemain. D’avoir sauvé son fils. D’avoir survécu. Je n’étais toujours pas à l’aise avec lui, alors je le repoussai quand il essaya de m’étreindre.
- Je n’ai fait que mon devoir, dis-je.
Jasper était parti se laver et s’habiller, il revint avec un plateau de nourriture.
- Tu as vu comme Monty est fort, sourit-il.
- En effet.
Le prince s’assit à côté de moi, posant le plateau sur mes genoux. Le roi nous laissa profiter du repas tranquillement et quitta la pièce.
- Où est la princesse Maya ? Demandai-je.
- Elle est repartie, dit-il. Cela fait plusieurs jours que tu dors tu sais.
- Repartie ? Pour quelles raisons ? Je pensais que vous vous entendiez bien et que vous iriez jusqu’au mariage.
Jasper grimaça, me vola une tranche de pain et croqua dedans.
- Elle ne me plaît pas au point de l’épouser, me dit-il. C’est juste une amie.
- Juste une amie ? Jasper je ne te crois pas. C’était quoi cette mascarade alors ? Les chuchotements, la fleur dans les cheveux…
- Toi aussi je t’ai mis une fleur dans les cheveux, murmura-t-il.
- Ne te moque pas de moi !
- Je ne me moque pas. Oui je lui ai mis une fleur dans l’avion et on se chuchotait à l’oreille et on s’entendait bien, mais tout ça c’était surtout pour t’énerver.
- Pardon ?
- Tu es toujours hyper stoïque quand je suis avec des filles, tu ne dis jamais rien, on dirait que t’en fiches. Alors que là, tu t’énervais vraiment, tu avais l’air en colère, et ça me plaisait de te voir comme ça.
- Tu voulais réellement m’énerver ?
- Au moins je me disais que tu étais peut-être un peu jaloux.
- Je t’ai dit que je n’appréciais pas Maya !
- Je ne parle pas de Maya, je parle de moi.
Mes yeux s’élargirent d’étonnement et Jasper repoussa le plateau un peu plus loin pour prendre mes mains :
- Je t’aime Monty ! Lâcha-t-il soudainement. J’ai essayé de te le dire pleins de fois mais ça ne semblait jamais le bon moment. Mais je t’aime, je suis amoureux de toi, depuis vraiment longtemps.
- Tu… Quoi ?
- Je t’aime. Répéta-t-il. Ça me soulage vraiment de te le dire enfin. Tu sais quand je t’ai embrassé parce que j’étais saoul, je m’en rappelle. Je t’ai dit que je m’en souvenais pas parce que tu m’évitais…
Je clignai plusieurs fois des yeux comme si j’étais en train de rêver, et c’était sûrement ce qu’il se passait. Le prince ne pouvait pas me dire qu’il m’aimait, ça n’avait absolument aucun sens. Il attrapa mes joues entre ses mains :
- Tu ne m’aimes pas toi ?
Je ne sus que répondre.
- C’est parce que tu ne me trouves pas assez à ton goût ? Parce que je suis trop grand ? Parce que je suis prince et que je t’ai volé ta place ? Ou bien parce que je suis trop bavard ? Parce que j’ai utilisé la princesse Maya pour te rendre jaloux ? C’est parce que je bois trop ? Que je mange trop ?
Toutes ses paroles me donnaient la tête qui tourne.
- Parce que tu es amoureux de quelqu’un d’autre peut-être ? Ou bien parce que tu…
Je le fis taire en l’embrassant.
Je retrouvai les bonnes sensations. La chaleur, le corps qui n’en fait qu’à sa tête, la tête qui s’éteint. C’était juste avec Jasper, seulement avec lui. Sa bouche n’avait pas le goût de l’alcool aujourd’hui, juste du pain frais et de la confiture. Est-ce qu’elle changerait de goût chaque fois que je l’embrasserais ? Est-ce que je l’embrasserais à nouveau encore ?
J’en avais envie. J’en mourrais d’envie.
Il m’aimait lui. Et moi ?
Quand il se recula pour mettre un terme au baiser, je suivis sa bouche avec envie pour que ça ne s’arrête pas. Cela le fit rire et il m’embrassa. Encore.
- Tu m’aimes, souffla-t-il près de ma bouche.
- Je sais pas, dis-je.
- Si tu m’aimes, insista-t-il.
Je happai ses lèvres.
Je l’aimais.
Je l’aimais vraiment. Tellement.
- Mais deux garçons ensemble… Commençai-je, c’est mal.
- Si c’est Hannah qui te l’a dit, c’est forcément un mensonge.
Je hochai la tête. C’était forcément un mensonge.

xxx

Le procès de ma mère fut rapide. Elle fut accusée de haute trahison envers le prince, elle avait tenté de l’assassiner deux fois, après tout. La première fois elle-même, la seconde par l’intermédiaire de quelqu’un d’autre. Je témoignai contre elle cette fois-ci et quand elle me cria qu’elle m’aimait et me supplia de la sauver, je lui tournai le dos. Elle fut condamnée au cachot à perpétuité. Pike lui-même fut arrêté et emprisonné, je refusai de le voir et le roi ne m’y obligea pas.

Les jours qui suivirent, je m’ouvris doucement à Jasper, je lui racontai quelques petites choses sur mon passé. Pas tout. C’était trop dur de parler de tout. Et je ne m’attardais jamais sur ce que je disais. Je lui parlai de l’abandon dans la forêt, du bras cassé. Je lui expliquai pourquoi j’étais résistant aux poison. Et bien sûr je lui fis part des coups et du bourrage de crâne que je subissais. Je décrivis très rapidement la chambre noire. Et j’en restai là. Je ne lui dis pas combien de temps elle m’avait enfermé, je passai sous silence les brûlures au tisonnier. Jasper en savait déjà assez, peut-être qu’un jour je pourrais m’ouvrir complètement et mettre à plat toute mon enfance, mais là je n’en avais pas encore la force. Ma mère m’avait rendu plus faible qu’elle ne le pensait, finalement.
Chaque fois que je parlais, que je décrivais une torture, Jasper caressait doucement mon bras ou mon dos, il me prenait contre lui et me berçais, il embrassait mon visage et mes cheveux, il était doux, comme s’il voulait recoudre avec sa bienveillance ce que ma mère avait déchiré avec sa cruauté.
J’avais compris quelque chose désormais. Ma mère ne m’aimait pas. Ce qu’elle aimait c’était le pouvoir, c’était la couronne. Elle ne m’avait sans doute jamais aimé, ou pas suffisamment pour me prendre dans ses bras. Je l’avais réalisé quand elle avait tenté de me retenir dans sa chambre pour que le prince soit tué. Elle s’était encore servie de moi, elle avait encore utilisé les mots d’amour pour me contrôler. Mais ça n’avait pas marché. Ça ne fonctionnerait plus jamais, désormais.

Le roi me dit qu’elle me réclamait souvent, qu’elle ennuyait les gardes des cachots. Mais je ne lui rendis pas visite. Je ne voulais plus la voir. Plus jamais.

Quant à notre relation, à Jasper et à moi, si nous tentâmes de la cacher au début, les domestiques finirent par nous surprendre et tout le château fut au courant. Je pensai que Julian allait me bannir à tout jamais, il n’en fit rien.
- Un jour tu m’as demandé ce que je ferais si Jasper aimait quelqu’un qui ne me convenait pas.
- Alors ?
- Alors tu me conviens.
Et ce furent les derniers mots qu’il m’accorda, car il s’écroula devant moi. Je me demandai, encore plus tard, s’il ne m’avait pas accepté parce qu’il se savait malade et qu’il pensait mourir bientôt. On avait rien vu venir avec Jasper, pourtant on aurait dû. Il ne voyageait plus parce qu’il était fatigué, il sortait de son lit de plus en plus tard, il disait travailler mais en fait il se cachait pour tousser ou dormir encore.
Jasper vit mourir son père. Il me raconta que la dernière chose qu’il lui ait dit c’était qu’il l’aimait.

Le prince pleura dans mes bras longtemps, il pleura des jours entiers la perte de sa seule famille et je restai à côté de lui tout au long de sa tristesse. Nous repoussâmes le plus possible la cérémonie qui ferait de lui le roi d’Arkadia, le temps qu’il reprenne un peu de force et de couleurs. Qu’il soit moins malheureux, même si jamais il n’oublierait son père et l’amour qu’il lui portait.
Jasper devint donc roi. Il fut acclamé, applaudit, adoré. Il sourit à son peuple, il sourit jusqu’à en avoir mal aux joues, il sourit et tint ma main tellement fort qu’il me broya les doigts. Une fois seul dans sa chambre, il se remit à pleurer et ce fut moi qui le serrai fort.

Il se passa quelques jours avant que notre cher roi bien aimé, vienne me voir dans la serre. Il cueilli un gerbera et l’accrocha à mon oreille. Je lui souris, il me rendit mon sourire. Cela me fit du bien.
- Majesté, dis-je.
- Ne m’appelle pas comme ça.
- Sir.
- Tais-toi Monty où je t’enferme dans les cachots.
- Mon roi.
Il posa ses doigts sur ma bouche et se rapprocha de moi :
- Je pense abdiquer, m’avoua-t-il.
Je me reculai :
- Pourquoi ?
- Tu seras un bien meilleur roi que moi. Tu es plus fort et plus intelligent.
J’attrapai ses bras :
- Je t’interdis de faire ça !
- Pour quelle raison ? N’est-ce pas ce que tu voulais ?
- Tu es un très bon roi Jasper, le peuple t’adore, tu es proche des gens, je t’ai vu agir, et je ne vaux pas autant que toi. Tu seras bien meilleur crois-moi. Tu es doux, tu changes les autres. Je t’aime.
Je me sentis rougir et il posa doucement sa main sur ma joue :
- Dans ce cas, que penses-tu de ça, et si nous régnons tous les deux ?
Mes joues chauffèrent encore plus.
- Tu me proposes de… tu veux dire qu’on…
- Marions-nous, oui.
- Mais Jasper, les lois de ce royaume ne permettent pas à deux hommes de se marier.
Il rit doucement, approcha sa bouche de la mienne :
- Et tu oublies qui fait les lois ? Alors, tu en penses quoi ? Tu veux ?
Plus que jamais.
- Oui.
Leurs lèvres se scellèrent en une promesse.

xxx

Ce fut un très beau mariage. Ce fut un très beau règne. Jasper était un roi juste et bon, soutenu par Monty qui le conseillait au mieux et le protégeait toujours. La mère de Monty mourut dans les cachots, sans jamais revoir une seule fois son fils. Jamais Monty ne trouva la force de lui pardonner.
Ensemble, les deux rois adoptèrent une petite fille. Manon. Qui devint aussitôt leur héritière. Ils la couvèrent d’amour et s’assurèrent qu’elle ne manque jamais de rien. Surtout Monty, qui voulait lui donner ce qu’il n’avait jamais reçu dans son enfance, ce que Jasper lui avait fait découvrir au fil des années.
Un amour indéfectible, une tendresse sans fin.
Le bonheur.


Fin.
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