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Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 4

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KoalaVolant
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MessageSujet: Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 4 Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 4 Icon_minitimeDim 17 Déc - 9:20

Note : Pas relu comme d'hab \o
Note 2 : Le tableau dont je parle, dans ce chapitre se nomme "Bélial, Empereur des mouches"

J’avais terminé de ranger mes affaires. Ça n’avait pas mis très longtemps. J’étais libre de faire ce que je voulais, à présent. Visiter, me promener, dérober peut-être une ou deux babioles… Mais j’enfonçais mes mains dans mes poches.
Bélial m’avait indiqué où je pouvais le trouver, j’imaginais qu’il y avait une raison à ça, et que si je ne débarquais pas, au bout d’un moment il me chercherait. Aucune envie qu’il me prenne en plein flagrant délit. Pis avant de lui piquer des trucs, je comptais quand même bien profiter de cette vie de château.
Juste un peu. Me prélasser.
Et dès l’instant où ce type montrerait un tant soit peu d’un tempérament désagréable, je me casserais vite fait bien fait, avec suffisamment de fric pour ne pas qu’il me retrouve.

De toute façon, ça serait con de voler des babioles là maintenant. Déjà parce que je connaissais peut-être des revendeurs – j’avais couché avec certains -, mais que ces abrutis pourraient me dénoncer, ou permettre à quiconque enquêterait un tant soit peu de remonter jusqu’à moi.
Fallait que je la joue plus fine.

Donc en attendant, je gardais mes mains dans mes poches, et retrouvais le couloir qui contenait le bureau de Bélial.
Je m’arrêtais bien évidemment devant le tableau.

En un sens, je ne savais pas si je haïssais celui-ci, ou si je l’adorais comme ma peinture préférée.
Un souvenir me remonta à la gorge, je fronçais le nez, détournais mon regard rapidement de cet homme devant les nuages, et termina devant la porte en bois de ce qui devait sûrement être le bureau du propriétaire de cette maison.
En somme, en y réfléchissant, ça me paraissait logique que ça soit son bureau. Par rapport à toutes les portes en bois, celle-ci était mieux décorée.

Je ne pensais même pas à frapper, et poussais la porte. Porte qui ne bougea pas. Je fronçais les sourcils.
Ok. Il s’enfermait dans son propre bureau ? Super louche, le gars. Et un peu con aussi.

Mais je n’entendis aucun pas se diriger vers la porte pour l’ouvrir, ni cliquetis d’une clé quelconque. La porte s’ouvrit toute seule. Je ne compris pas pourquoi, mais l’idée que cette pièce soit en vérité hyper protégée me vient à l’esprit.
Une petite voix de mon esprit me fit remarquer que si c’était si bien protégé, c’est que ça devait contenir des trésors plutôt cool, et je laissais cette petite voix faire sa vie dans ma mémoire.

Je rentrais dans la pièce. Luxueuse, comme les autres. Hyper propre, toujours, pas un truc qui dépasse. Et un tableau. Encore un. Juste au-dessus de la cheminée.
En somme, un tableau plutôt étrange. Que cette fois, je ne connaissais pas. Je dois bien avouer que du coup, mon regard s’attarda d’abord sur cette peinture, avant de vouloir se tourner vers Bélial.

- Ce tableau te plaît aussi ? me demanda-t-il, son air malicieux brillant dans ses yeux
- Mouais. Il est chelou, lâchais-je en m’approchant de lui, m’installant dans le siège qui faisait face à son bureau
- C’est une œuvre de Wifredo Lam, un peintre qui n’est pas forcément très connu... Bien que ce ne soit qu’une copie…
- T’as une copie chez toi, c’est pas de la contrefaçon ?
- Oh non, c’est simplement que la véritable œuvre se trouve dans un musée, et que je préférais la laisser au musée. La plupart des tableaux ici sont des copies, tu sais. Elles sont collées sur des toiles, mais ce ne sont que des banales affiches.
- Pourtant t’as assez de fric pour te les payer, non ?
- Bien sûr. Mais je n’achète que les œuvres qui ne sont pas dans les musées. J’estime que tout le monde a le droit de pouvoir voir l’art même sans en avoir chez soi.
- Mouais, ok.
- Tu aimes l’art ?
- Nan, mentis-je à nouveau, parce que j’avais pas vraiment envie d’en parler
- Tu sais, tu ne mens pas très bien, me sortit-il sans crier gare

Je me crispais, et fermais ma gueule.
Il avait peut-être raison, mais j’avais pas envie qu’on me l’envoie dans la gueule. J’avais toujours très mal menti. Sauf pour séduire. Pour séduire, charmer, plaire, je savais mentir sans aucun problème. J’étais même très bon à la tentation, à cause de ça.
Grâce à ce talent, j’avais pu gagner plus de frics que prévu avec certains clients.

- Tu as fini de « ranger » tes affaires ?
- Ouais. T’as un problème avec ma façon de ranger ? lui rétorquais-je, parce que j’avais très bien compris ce qu’il avait voulu dire par « ranger »
- Oh, non. Mais quand ton dressing sera un peu plus rempli, il faudra sûrement que tu fasses mieux que ça.
- Je fais ce que je veux.

Il m’observa en se taisant. Je savais pas ce qu’il avait dans la tête, alors je décidais de le fixer en retour.
Je savais pas s’il voulait que je me plie, s’il s’imaginait que je serais tout doux tout mignon en débarquant chez lui. C’était très énervant de pas savoir lire sur son visage, sinon cette malice qui m’agaçait autant qu’elle m’intriguait.
Au fond, je n’étais même pas sûr de savoir si j’aimais, ou si je détestais ce type.

- Ton proxénète sais que tu es parti ?
- Non. Enfin si, mais je crois pas qu’il prenne ça au sérieux
- Il risque de te chercher et de vouloir te récupérer, non ?
- Qu’il essaye. Je lui éclaterais les couilles.

Ca sembla le faire rire. Mais je le vis rapidement redevenir sérieux. J’avais pas vraiment envie qu’on se lance sur ce sujet. Limite j’aurais préféré admettre que oui j’aimais l’art, pour changer de sujet rapidement. Pourquoi on était obligé de parler de ce connard ?

- Je préfère arranger cela de façon plus… Douce.
- Ah ? Genre, engager un tueur à gage pour le tuer discrètement ?
- Voilà, par exemple, me répliqua-t-il sans sourciller

J’écarquillais un peu les yeux, avant de me mettre à sourire. Je pensais pas qu’il répondrait ça, en vrai. N’importe qui se serait offusqué.
Mais je commençais à comprendre que Bélial n’était pas n’importe qui.

- Mais pour m’éviter, et t’éviter des problèmes, je vais me contenter de le contacter.
- Pourquoi ?
- Le payer assez pour qu’il se la ferme.
- Et pourquoi tu ferais ça ? Je veux dire, tu t’en fous, si ça se trouve, demain tu me supporteras plus et tu me foutras à la porte.

J’eus l’impression de le troubler à cet instant. Il secoua la tête, soupirant, posant sa tête sur ses mains croisées, m’observant :

- Tu n’as toujours pas compris ?
- Comprendre quoi ?
- Pourquoi je t’ai donné ma carte de visite.
- Bah, j’ai pour théorie, maintenant, que tu es un peu bizarre et que tu accueilles des putes gratuitement chez toi. Sauf si t’es du genre bon samaritain, aussi.
- Je ne suis pas un bon samaritain, Lucifer, me répondit-il avec une lueur étrange dans les yeux.

Je connaissais cette lueur, et je ne l’aimais pas vraiment.
Même si parfois, je savais qu’elle devait apparaître dans mes propres yeux. C’était la lueur de ceux qui ne pensaient pas tout à fait toujours au bien. De ceux qui avaient d’autres idées en tête.

- Alors pourquoi ?
- Parce que tu es toi.
A mes yeux ça n’avait aucun sens qu’on me dise ça.

Il du s’en rendre compte, parce qu’il se remit à soupirer, enlevant néanmoins sa tête de ses mains, et me fixant ardemment :

- Tu comprendras, un jour.
- Parce que tu peux pas m’expliquer ?
- Non, c’est plus amusant de te voir mariner, rétorqua-t-il, tout sourire.

En fait, je savais pourquoi je ne parvenais pas à déterminer si j’appréciais ce type ou pas. Parce que je ne le comprenais pas, parce qu’il m’égarais. Parce qu’il n’était pas comme tout ce que j’avais connu. Il ne semblait pas vouloir de mon cul. Ni vouloir que je sois un mec modèle, qu’il pourrait façonner comme il voudrait.
Je ne savais pas ce qu’il voulait, à part « moi » et en un sens, je savais qu’une partie de moi trouvait ça intéressant, et avait envie d’en savoir plus. Avait envie de rester avec lui, juste pour pouvoir le découvrir sous toutes ses coutures.

- Bien. Quel était le nom de ton proxénète ? me demanda-t-il finalement, attrapant un post it et un stylo
- Parce que tu continues d’y tenir ? éludais-je tout de même
- Lucifer, je peux très bien te mettre à la porte, et te laisser dans ta merde.
- Bah tant pis.
- Vraiment ? Ici, je ne te demanderais pas de me baiser toutes les trente secondes. Ici, je ne te demanderais rien du tout en fait. Tu pourras être libre de partir, de rester, de faire ce qu’il te plaît. Tout ce que je te demanderais, c’est de m’accompagner parfois, c’est de passer du temps avec moi.

Je restais silencieux. Ce qu’il me disait là, c’est que je serais libre. Plus ou moins. Parce que je devrais quand même passer du temps avec Bélial. J’étais quand même surpris de son langage. Dans ma tête, tous les riches gardaient un aspect soutenu, sauf les gosses de riches, parce que eux étaient juste cons et se croyaient tous malins.

- Tu préfères ça, ou retourner voir ton proxénète, et recommencer cette vie que tu sembles détester suffisamment pour venir chez moi ?

J’aurais aimé lui dire que moi, ce que je voulais, c’était avoir suffisamment d’argent pour me casser loin de tout ça. Être seul. Pouvoir visiter tous les musées qui me plaisaient, avoir des diplômes, même faux, et faire un boulot un peu plus gratifiant que vendre mon corps.
Mais ça sonnait tellement comme le pauvre petit qui est malheureux et qui n’a pas ce qu’il voulait, que je décidais de fermer ma gueule.

Je détestais me plaindre, me confier, raconter ma vie. J’étais pas fait pour ça, j’étais fait pour m’imposer, moi. Sauf que même ici, je savais que je pourrais pas m’imposer.
Excepté peut-être au lit, quand c’est moi qui prendrais les rênes. Comme la dernière fois, à un moment.
J’avais toujours eut cette impression que j’avais été fait pour régner, dominer. C’était sûrement parce que mon vieux me faisait croire que j’étais l’enfant chéri, l’être parfait, le gamin si brillant qu’il saurait faire sa place dans le monde des grands.

J’étais resté silencieux un temps. Mais Bélial aussi. Il avait fermé sa bouche, il s’était tût, il s’était contenté de me fixer.
Il m’avait laissé réfléchir.

De toute façon, je devais m’en tenir au plan. Piquer ses sous.
Et si je pouvais éviter de me faire chopper par un connard de mac’ à la sortie, ça pouvait être tout bénef.
Je décidais de profiter de lui-même à ce niveau là.
Même si j’aurais préféré que le connard crève dans d’atroces souffrances, d’une balle d’un silencieux, d’un homme ou d’une femme que personne ne retrouverait jamais.

- Trevor Wincock. C’est son nom.
- Au moins, il aura choisi le bon métier, me répondit Bélial, en écrivant son nom sur son post it

J’eus un rire.
J’avais pensé la même chose quand j’avais rencontré cette saloperie. J’avais même manqué d’éclater de rire.
Du coup, je me rattraperais, là maintenant, en riant.
Ca sembla faire rire Bélial aussi, qui se calma tout de même avant de prendre son téléphone, me faisant signe d’attendre un instant.
Je haussais les épaules, le siège était confortable, j’allais pas en bouger.

- Oui, c’est moi, fit-il en décrochant : arrange-moi un rendez-vous avec Trevor Wincock. Il est proxénète.

Je levais un sourcil. Je n’avais absolument aucune idée à qui il parlait, mais je me demandais si la personne au bout du fil était pas décontenancé par ce qu’il venait de dire.
Enfin, je n’entendis aucun cri, aucun rire, sinon Bélial qui raccrocha, en tournant ses yeux vers moi :

- Une fois que Monsieur « Wincock » n’aura plus aucune envie de te voir, tu pourras sortir comme tu veux.
- Cool, déclarais-je, presque nonchalant
Alors qu’au fond de moi, j’étais quand même content. Bélial allait me retirer une épine bien grosse du pied.

- Maintenant, je ne veux plus que tu te comportes comme un prostitué. On pourra coucher, mais si et seulement si tu en as envie, et que j’en ai envie. Si tu as besoin de quelque chose, tu me demandes, ou tu demandes à mes domestiques. Ils seront à tes ordres.

- Wow. Sérieux ? M’étonnais-je
- Lucifer, comment je dois te faire comprendre qu’ici, tu es mon invité d’honneur, et que oui, tu es libre de faire ce que tu veux, et que tu es au-dessus d’un simple serviteur ?

Je ne répondis pas à cette phrase, et haussais les épaules.
En un sens, je voulais ça. Être au-dessus de la sous merde.
Mais c’était tellement trop beau pour être vrai, que j’imaginais qu’une partie de moi n’arrivait pas y croire.
Seulement, s’il insistait comme ça…Très bien. J’allais devenir un des seigneurs de cette maison. Je m’assis plus confortablement sur ma chaise, et l’observais avec un sourire en coin :

- Très bien. Mais ne viens pas le regretter après.
- Je ne pense pas le regretter.

A suivre.
Belulu - Eclats entrechoquants - Chapitre 4
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