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Original - pas de spoil - Chapitre 19

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Original - pas de spoil - Chapitre 19 Original - pas de spoil - Chapitre 19 Icon_minitimeSam 23 Mai - 17:24

Fandom: Original
Prompt: Je suis débile, c'est pas ma faute.
Note: Bonne lecture ! Very Happy



Chapitre 19





TROIS MOIS PLUS TARD:

Je soupirai en me traînant dans les couloirs tout en ignorant avec brio l'infirmière qui me suivait avec la chaise roulante au cas où je déciderai que marcher devenait trop dur. Comme si ça allait se produire.

Paddy me devançait d'un pas, mon sac d’hôpital à la main. Il se retournait toutes les deux secondes pour me jeter un coup d’œil inquiet, me regardant clopiner avec difficulté. Heureusement que Nicky était à l'école, ça faisait moins de monde pour me materner. Je passais les portes de l’hôpital et poussai un soupire soulagé.

— Enfin, sorti de cet enfer. Il faut absolument qu'on passe par un fast food, décidai-je.
— Tu as faim ? Demanda Paddy.
— Non. Mais j'ai envie d'un hamburger.

Paddy renifla avec amusement tandis que je grimpai dans le taxi avec enthousiasme. Il avait été incroyablement attentif pendant ma convalescence, pas au point d'être étouffant comme Nicky, juste une présence réconfortante et apaisante.

— Amber se trouve sûrement à l'appartement.
— Elle avance sur le miroir ? Demandai-je.
— Oui... On l'a bientôt fini.

Il n'avait pas l'air particulièrement ravi, plutôt dubitatif, comme s'il n'y croyait pas vraiment. Je me mordis les lèvres et étendis ma jambe lorsque la position devint inconfortable:

— Tu ne trouves pas ça bizarre que personne n'ait essayé de rassembler les pièces du miroir avant nous  ?

Paddy haussa les épaules et tourna ses grands yeux bleus vers moi:

— Non. Après le malheur que ma malédiction a apporté aux autres, il est normal que personne n'ait eut envie d'avoir affaire à mes problèmes. Il était plus facile de me laisser...

Il détourna les yeux pour regarder par la fenêtre. Je serrais les dents:

— Plus lâche aussi...

Qui laisserait un être humain empêtré dans une telle situation sans éprouver de la compassion ? Paddy ne releva pas mes paroles mais ses doigts se serrèrent en poing. Je n'hésitai pas une seconde et pris sa main dans la mienne.

A l'appartement, rien n'avait changé. C'était même plus rangé que dans mon souvenir.

Amber n'était pas là mais elle avait laissé un mot disant qu'elle revenait tout de suite. Paddy insista pour que je reste dans le canapé. Je ne cédai que parce que le miroir était dans mon champ de vision. Ils avaient bien avancé, je n'avais pas réalisé à quel point. Les éclats étaient espacés et cela ressemblait plus à une énorme toile d’araignée qu'à un miroir.

— Il reste combien de pièce à placer dans ce puzzle géant ?
— Nous n'avons pas vraiment compté, avoua Paddy.

Il plaça une tasse de café dans mes mains, je la mis de coté pour mieux me rapprocher de la table basse. Paddy me tapa sur les doigts quand je tentais de me saisir d'un éclat:

— Tu viens de rentrer et ce miroir peut attendre.
— Je peux encore être utile, merci bien.

La lueur blessée dans le regard de Paddy me fit grimacer, mon ton avait été plus sec que je ne l'avais voulu. L'amertume était quelque chose de nouveau pour moi, je perdais vite patience depuis les séances de rééducation.

— Je veux aider, repris-je plus doucement.

Je pris l'éclat, Paddy ne m'interrompit pas cette fois-ci et se joignit même à moi. La tasse de café eut le temps de refroidir, nous étions encore penchés sur la table lorsqu'Amber débarqua, enlevant ses chaussures, balançant son sac sur le fauteuil.

— Ah, l'infirme est finalement de retour, grogna t-elle.
— Toujours aussi cynique ?
— Ne manque plus que la rouquine et l'équipe de bras cassés sera au complet. En tout cas, ce n'est pas grâce à elle qu'on a bientôt fini.
— Elle a ses cours, laisse-là tranquille, grognai-je.

Amber haussa une épaule et à nous trois, nous parvînmes à placer quatre éclats minuscules avant que mon ventre ne se mette à gargouiller. Je relevais la tête vers l'horloge et me mordais les lèvres:

— Je vais aller voir Marko ce soir, lui demander si j'ai toujours mon job...
— Tu ne devrais pas trop t'inquiéter pour l'argent, intervint Amber distraitement.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Je fronçai les sourcils en voyant Paddy cacher une grimace. Amber releva les yeux, blasé:

— Comment est-ce que tu crois qu'on s'est débrouillé jusque là pour garder ton appart ?
— Paddy travaillait et Marko m'a payé ? Répondis-je avec hésitation.
— Ouais, c'est ça, renifla Amber avec dédain.

Paddy grimaça encore.

— Quoi !? Paddy, c'est quoi cette histoire ?
— Pas la peine de l'enguirlander, c'était mon idée. Les compagnes ont amassé pas mal de fond au fil des années, je suis genre... pétée de thune.

Je clignais des yeux en la dévisageant. J'étais déjà tombé dans la cinquième dimension depuis un bail mais ça... ça dépassait l'entendement, je secouais la tête avec ébahissement:

— Génial, je me fais entretenir maintenant.
— Oh allez, t'es pas ce genre de macho qui flippe dès que la femme prend les choses en mains quand même !
— Je peux pas me le permettre avec Nicky dans les environs, grommelai-je.
— René nous a viré, avoua Paddy d'une petite voix. Il a embauché un autre barman pour te remplacer et il m'a dit qu'il ne pouvait plus me garder, il n'avait plus besoin d'autant de serveur.
— Ce sale profiteur, rageai-je. Raison de plus pour aller voir Marko ce soir, tu es peut-être capable de payer l'appart mais ça ne veut pas dire que tu dois le faire. Tu pourrais avoir besoin de l'argent un jour, on va éviter de le gaspiller.

Amber dégagea une boucle blonde de ses yeux avec un air arrogant et m'ignora royalement. Paddy me suivit du regard lorsque je me levai pour aller chercher le téléphone dans l'idée de commander quelque chose à manger. Son attention me rendit trop conscient de mes mouvements maladroits et de ma jambe folle, la frustration monta doucement mais sûrement, bouillonnante dans ma poitrine.

Mon hamburger englouti, je me dépêchais de prendre ma veste pour échapper aux coups d’œils de Paddy. J'étais à peine à la porte qu'il m'emboîtait le pas, je freinais des quatre fers:

— Qu'est-ce que tu fais ?
— Je viens avec toi, répondit-il.
— Je peux y aller tout seul, m'entêtai-je.

Paddy hocha la tête en fronçant les sourcils:

— Je sais que tu es capable de t'y rendre seul mais j'aurais aimé t'accompagner...
— Paddy... Pendant trois mois, j'ai eut quelqu'un à coté de moi, même quand j'allais au toilette, dis-je avec un rictus. Alors j'ai besoin d'aller quelque part tout seul, d'accord ?
— Mais...

Je levai les yeux au ciel et ébouriffai ses cheveux pour couper court à sa protestation. Paddy me rattrapa lorsque j'essayais de me sauver discrètement et je me fis volte-face, prêt à laisser ma frustration exploser. Je n'en eus pas le temps pourtant.

Paddy se mit sur la pointe des pieds et pressa ses lèvres contre les miennes. Ma colère s’évapora aussitôt. Sa bouche s'éloigna tout aussi vite, le contact avait été bref, le temps d'un battement d'aile pour un oiseau et assez pour faire s'envoler un million de papillons quelque part dans mon estomac.

— D'accord, souffla Paddy.

Il remua nerveusement sous mes yeux encore arrondis par la surprise, me fourra la cane que l’hôpital m'avait laissé dans les mains sans croiser une seule fois mon regard.

— Prends ton temps.

Il me poussa pratiquement dehors et la porte claqua dans mon dos. Je fermai la bouche que j'avais gardé ouverte jusque là, comme un idiot. Je me secouai et me servis de la cane pour la première fois depuis que j'avais quitté l’hôpital. Le trajet jusqu'au Flaminia passa en un clin d’œil tant j'étais perdu dans mes pensées. Marko m’accueillit d'un sourire et d'une tape amicale dans le dos en me jurant que je pouvais reprendre quand je voulais et qu'il était content de me revoir.

Ce n'est qu'en sortant que je m'arrêtai, posai une main contre mes lèvres et jurai comme un charretier. Paddy m'avait embrassé. Est-ce que ça voulait dire quelque chose ? Je secouai la tête contre ma propre stupidité:

— Abruti. Je suis qu'un abruti.

Le ciel m'approuva en se mettant à pleurer de mon idiotie. Je jurai une fois de plus et remontai ma veste par dessus ma tête pour me protéger de la pluie en faisant le plus vite possible pour rentrer à l'appartement. En marchant normalement, le trajet durait cinq minutes à peine mais en boitillant, je mis le double, assez pour être trempé.

J'avais oublié mes clefs, je dus toquer à la porte. Paddy ouvrit avec une moue incertaine et contrariée:

— Tu as oublié tes clefs.
— Je sais, je suis débile, c'est pas de ma faute, babillai-je. Amber est encore là ?
— Non, elle est repartie il y a deux min...

Je fermai le battant derrière moi, laissai tomber la cane dans l'entrée et m'avançai gauchement vers lui. Paddy releva les yeux pour me regarder, il paraissait avoir retrouver son calme.

— Tu es trempé.
— Tu m'as embrassé.

Les joues de Paddy prirent une teinte écarlate mais il ne baissa pas la tête.

— Ah bon ?

Sa réponse me laissa pantois, je perdis contenance en me demandant si je l'avais imaginé. Non, je n'avais rien inventé, comment aurais-je pu forger un souvenir si intense à partir de rien ? Mes lèvres en étaient encore à vif. Paddy baissa les yeux sur mon tee-shirt mouillé et avança la main comme pour me toucher, se ravisa au dernier moment:

— Tu devrais te changer.

Est-ce que j'avais tout compris de travers ? Je me dégonflai comme un ballon. En colère contre moi-même, je voulus contourner Paddy mais ne parvint qu'à mettre trop de poids sur ma jambe qui se déroba sous moi. Je me rattrapai de mon mieux d'une main contre le mur, le bras de Paddy s'enroula autour de ma taille pour me stabiliser et je cherchai un trou désespérément. Pour m'y enterrer.

Mes joues s'enflammèrent, humilié. Je n'eus d'autre choix que de m'appuyer contre lui pour retrouver mon équilibre. Mon nez buta contre le sien lorsque je me redressai et je jurai, encore.

— Ça va ? Demanda Paddy d'une petite voix.

Son ton essoufflé me fit relever la tête avec curiosité et je fronçai les sourcils. Puis je remarquai notre position et la façon dont je le plaquai contre le mur. Je ne me décalai pas tout de suite, parce que ses mains étaient crispés sur ma veste.

— Je suis entrain de te mouiller, balbutiai-je.
— Ce n'est pas grave.

Perdu mais enhardi par sa réaction, je m'appuyai un peu plus contre lui et laissai ma main épouser la courbe de sa joue. Ses yeux bleus voyagèrent sur mon visage avant de vaciller, ma poitrine menaçait d'exploser. N'y tenant plus, j'éliminai les centimètres ridicules qui nous séparaient pour l'embrasser. Je le sentis inspirer comme si je venais de lui voler tout son oxygène et répondre au baiser, j'aurais dû être transi de froid mais je ne m'étais jamais senti aussi brûlant.

Ses cheveux me chatouillèrent le nez lorsqu'il se décala, je repoussai les quelques mèches rebelles derrière son oreille en me mordant les lèvres. Paddy me dévisagea longuement et posa une main sur ma joue, empourpré:

— Bon sang... Nous sommes perdus. Je suis déjà tellement épris de toi...  

Ma poitrine s'enflamma, je comblai encore l'espace entre nous.




A suivre...
Maeve
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Je suis ton père Luke
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Date d'inscription : 17/08/2012

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 19 Original - pas de spoil - Chapitre 19 Icon_minitimeLun 25 Mai - 21:21

Et coucou!

C'était. Génial.

Mais j'ai très très peur pour la suite, parce que tu as dit qu'on allait te tuer pour le chapitre 20, ahaha! :'D Je vais donc, hum. Ne PAS m'arrêter au chapitre 20. - -

Pauvre James. Sa frustration avec les séquelles de l'accident est tellement compréhensible. Heureusement qu'il a un sacré caractère, cependant. Cela va l'aider à se remettre. Smile

Paddy à ses petits soins est tellement, TELLEMENT adorable.

Amber m'a fait rire, ahaha! :'D

Et c'est Paddy qui a fait le premier pas, finalement. J'aime comme le baiser a retourné Jamie. Very Happy Et le retour, et tout...

Je les aime tellement. Smile

A tout' pour la suite!^^


Maeve
Maliae
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Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 19 Original - pas de spoil - Chapitre 19 Icon_minitimeMar 26 Mai - 10:58

J'adore la déclaration de Paddy. OOOOOOW, comment il dit qu'il est épris de James, j'adore. Il semblerait que ce soit réciproque à dire vrai. J'adore Paddy qui embrasse James comme ça et James qui met dix plombes à réaliser, ou du moins à réagir.
Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre ces deux petits et ils s'en étaient même pas rendu compte :'D !

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MessageSujet: Re: Original - pas de spoil - Chapitre 19 Original - pas de spoil - Chapitre 19 Icon_minitime

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