Fandom: Sherlock
Prompt: Deviens mon bras droit.
Note: ... ouaip, ils me rendent dingue, j'ai rien à dire pour ma défense
Palais mental
La plupart du temps, Sherlock était plongé dans ses pensées, trop occupé à résoudre une enquête, une affaire, un nouveau mystère. Malgré tout cela, il laissait une place de son cerveau libre, réservé. C'était une pièce dans son palais mental, et sur la porte, il y avait un écriteau de couleur et le nom de John Watson y était affiché.
Sherlock poussa la porte. Derrière le battant une multitude de souvenirs attendait juste d'être examinée, repassée à la loupe. Sherlock se concentra uniquement sur les moments importants. Comme...
Voilà, la toute première fois où ils s'étaient rencontrés, où John était entré dans le laboratoire, avec sa cane, boitant. Psychosomatique.
Puis... Le jour même, la fois où il avait guéri John de ce ridicule handicap qui l'empêchait de prendre la pleine mesure de son potentiel. John était devenu son partenaire, son bras droit.
Il y avait leur première affaire, résolue ensemble, la façon dont John avait tiré sur ce vieil homme pour le sauver, sans hésiter une seconde.
D'autres affaires, certaines ennuyeuses mais intéressantes à leurs propres manières.
Et en première plan, sur un grand mur de la pièce, il y avait leur mariage. Pas que c'eut été une grande cérémonie, John et lui s'étaient contentés de choisir une date à la mairie, Mme Hudson et Lestrade avaient été leurs témoins. Vraiment, une formalité.
Sherlock avait consenti à se présenter à la mairie uniquement parce que le symbole du mariage comptait pour John. Tout avait été parfait jusqu'à ce qu'il ne s'ennuie et ne découvre que le maire avait tué sa femme et que personne ne s'en était rendu compte.
Les gens étaient tellement stupides... Comment faisaient-ils pour survivre ?
Dans son génie, Sherlock avait attendu que le maire signe tout les papiers pour rendre leur mariage officiel avant d'annoncer qu'il avait découvert le pot aux roses...
Le mariage donc... la lune de miel... Sherlock ne s'y attarda pas de peur de se perdre dans son palais mental et de ne plus en retrouver la sortie...
Il y avait... Les baisers, agréables bien qu'ils ne soient pas nécessaire à sa survie. Respirer était ennuyeux mais embrasser John... C'était divertissant, quelque chose qu'il appréciait.
Sa relation avec John lui apportait une certaine stabilité. Sherlock n'avait jamais été quelqu'un de constant mais s'il y avait bien une chose dans laquelle il était constant, c'était dans l'affection qu'il éprouvait pour John.
Des souvenirs plus récents s'ajoutaient à la pièce, bientôt, elle demanderait à être agrandie, ce qui était facile quand il s'agissait de pièces mentales, pousser une cloison était un vrai jeu d'enfant.
Sherlock observa encore deux ou trois souvenirs et sortit de la pièce, refermant avec précaution derrière lui. Lorsqu'il revint à l'instant présent, John était dans le fauteuil à coté de lui, il avait enfoui une main dans ses boucles brunes et lisait le journal avec les sourcils froncés. Sherlock s'éclaircit la gorge:
- J'ai dit: je peux emprunter ton portable ?
- Tu sais que quand je ne suis pas là, je ne peux pas t'entendre, pas vrai ?
- Ce n'est pas de ma faute si tu n'es pas là...
- Tiens.
Sherlock tendit la main avec un petit sourire satisfait tandis que John lui donnait son portable.
- La prochaine fois que tu veux quelque chose, tu n'as qu'à m'appeler.
- Je préfère envoyer des textos.
- Alors envoie-moi un texto.
- Mon téléphone était trop loin.
- T'es vraiment un trou du cul...
Sherlock tapa son message tout en argumentant tranquillement avec John, calme. Le soleil finissait sa course dans le ciel, il devait être tard. L'insulte le fit faire une pause dans son message, il fronça les sourcils:
- Je vois que ton vocabulaire s'agrandit, c'est bien...
- Tais-toi.
Il n'eut pas besoin de le voir pour savoir que John souriait.
Fin