[XXXHolic - lire les chapitres d'hier - La révélation soudaine]

Prompt : La clarté étrange de ton sourire illumine mon été

La question planait au dessus d’eux depuis des jours, et aucun des deux n’avait prévu d’en reparler pour le moment. L’un par peur de la réaction de Watanuki, l’autre par peur de sa propre réaction, et pour cause…Il sentait que ce n’était pas une bonne idée de savoir ce qui se cachait derrière le pourquoi.
Comme si tout ne serait plus jamais comme avant après. Mais de toute manière, comme d’habitude, la fatalité, fit que la question revint pointer le bout de son nez. Au plus mauvais moment.

- Tu voulais savoir pourquoi.

C’était à un moment, où ils se retrouvaient à se cacher pour attendre un esprit, cette fois sans grande particularité, mis à part le fait qu’il était mauvais.
C’était bien sûr Domeki, qui avait soudain sorti ça, de nulle part, sans prévenir, alors que Watanuki paniquait et aurait aimé qu’il vise l’esprit, plutôt que de poser une conversation.
Pourtant, c’était l’occasion.

- Ce n’est pas le moment de parler de ça !
- Je n’ai pas envie d’attendre un autre moment. Tu voulais savoir pourquoi, non ?

Le jeune médium vit le fantôme apparaître dans son champ de vision et le pointa du doigt à Domeki qui le vit sans mal à l’aide de son œil particulier.

- Oui je voulais savoir, oui, mais ce n’est pas le mo…

Une flèche fusa sans plus attendre, et le fantôme se mit à hurler. Mais cela ne sembla pas suffire.
Le regard de Domeki se tourna vers le visage de Watanuki, qui déjà commençait à rougir sans bien comprendre pourquoi.

- Je vais te dire pourquoi.
- IL REVIEEENS !

Shizuka, visa le fantôme, et l’envoya une bonne fois pour toute voler sous une pluie de flèches. Peut-être sous la colère de se faire toujours interrompre. Peut-être qu’à force de ne pouvoir rien dire, cela l’avait énervé.
C’était sûrement ça.
Il s’approcha de Watanuki tandis que le fantôme disparaissait sous une luminescence semblable à un ciel d’été.

- J’ai fait tout ça parce que je t’aime.

Un sourire sembla apparaître subversivement sur les lèvres de Domeki. Ce n’était ni un sourire narquois, ni un sourire moqueur. C’était un vrai sourire.
La clarté étrange de ce sourire, vint à illuminer doucement tout cet été artificiel.
Et Watanuki se prit la vérité en pleine face, comme une tarte à la crème qu’un clown lui aurait envoyé pour rire.
Sauf qu’ici, il ne savait même pas s’il devait rire. Pleurer. Se mettre en colère. Fuir. A vrai dire, il ne savait vraiment pas comment réagir, et tandis que doucement l’obscurité revint, le médium restait bloqué.

Domeki l’aimait donc.
Domeki l’aimait alors.
Domeki ressentait des sentiments envers lui. Pas envers Himawari.
Domeki.
L’observa pour savoir ce que le médium pouvait bien penser de tout cela, mais la surprise ne voulait pas quitter le visage du jeune homme à lunettes.
Domeki, lui, le taciturne qui ne pense qu’à manger, et qui n’est utile que quand il exorcise les choses, l’aimait.
Domeki, celui pour qui il avait risqué sa vie, son œil, tout un tas de choses.
Domeki, celui qui avait risqué sa vie, son bras, et tout un tas de choses pour lui.
Domeki l’aimait, et plus il y repensait, plus Watanuki semblait se conforter à cette idée. Comme si c’était là depuis longtemps, comme si ça n’avait jamais cessé d’exister. Comme si d’un seul coup, enfin, il comprenait tout.

- Tu m’aimes.
- Oui.

Watanuki resta un instant silencieux, et soudain, la bombe explosa. La barrière se remit en place, le mur resta solide.

- C’est n’importe quoi ! Comment un type pareil peut m’aimer hein ? Tu racontes n’importe quoi, et c’est juste pour me faire rager que tu dis ça !

Puis, de nouveau, premier avril, se secoua comme un chien qu’on viendrait de plonger dans une piscine, en braillant tout un tas de choses. L’obscurité était complètement revenu, et le cœur de Domeki absorba un peu de ce côté sombre de la nuit, quand il vit comment Watanuki se mit à réagir.
Mais après tout, il s’attendait à quoi ? A ce que l’autre accepte soudain ses sentiments, qu’ils vivent heureux et blablabla ? Cela était impossible, il aurait bien dû s’en douter.
Watanuki le détestait, et un point c’est tout.
Alors, pris par un instinct de vengeance de s’être fait jeté, Domeki posa cette question :

- Pourquoi tu me détestes ?

Et a cette question, Watanuki se remit à brailler, des choses qui poussèrent l’exorciste à boucher ses oreilles. Parce que c’était trop bruyant.
Trop douloureux peut-être aussi.
Et alors qu’il reprenait le chemin vers la boutique de Yûko, il fit de son mieux pour ne pas faire attention au fait que Watanuki le suivait peut-être.
Il préférait ne pas le savoir. Ne pas le sentir.
Ne pas y penser.

Fin.

Coucou!

Aaaawww... Bien sûr que Watanuki réagit ainsi. C'était très "In Character", bien que douloureux à lire. Pauvre Dômeki. Il va falloir un peu de temps à Watanuki pour s'y faire.

J'adore, j'adooore ce chapitre!!! ><

Merci beaucoup de partager cette histoire!!


Maeve