Prompt : L'amour ne se commande pas
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Ils étaient face à moi, là, à bavarder tranquillement. Sa Majesté des Anes usait de blagues des plus passable mais je n'ai jamais dit que son humour était toujours des plus excellent. Pourtant, quand je voyais les yeux brillants et amoureux de Gwen, je savais que de toute façon, l'amour ne se commandait pas et qu'importe le niveau des blagues, son cœur était le seul guide de toute cette scène. Ils riaient en cœur, parlaient parfois de choses plus sérieuses, et moi, j'avais ce rôle qui avait été celui qu'Uther avait défini pour moi dès le début : Le servant. Celui qu'on ne remarque plus lorsqu'on n'en a pas besoin. Je tenais la chandelle entre ces deux amoureux transi, et je retenais au fond de moi, une jalousie qui me faisait aussi peur que me dégoûtait. Parce que je ne voulais pas être jaloux, après tout, il était logique que jamais je n'aurais une telle place dans le cœur du roi des crétins. Je tenais en estime cet Arthur qui avait su grandir, qui avait su cesser de faire l'imbécile pour prendre les grandes décisions. C'était un précieux ami, et je savais que de son côté, il tenait aussi beaucoup à moi.
Mais bien évidemment, il a fallu que cela soit insuffisant, que plus je les voyais, plus j'avais l'impression qu'un quelconque sorcier m'avait jeté un sort qui compressais mon cœur, ma gorge et mon ventre, a tel point qu'il arrivait parfois que j'avais l'impression qu'ils étaient entrain d'exploser.
Seulement, ce n'était pas mon destin. Le mien, était de protéger le Roi Arthur de loin, sans lui révéler qui j'étais. D'être son confident, son ami, mais rien de plus. De tenir la chandelle, quand il en avait besoin. Et je n'avais pas à être jaloux. Parce que cela pourrait nuire à ma mission. Que j'appréciais tout de même ces deux là, et que je ne désirais pas leur faire de mal, quitte à passer mon bonheur en dernier.
Ce pourquoi, je restais là, à les regarder se roucouler des mots doux comme deux oiseaux se faisant la cour durant l'époque des amours. Je sens la bougie fondre sur moi, mais cela n'avait aucune importance, après tout, tout ce qui comptais pour eux comme pour moi bien que nous vivions ce fait différemment, c'était...
Qu'entre Gwen et Arthur, je n'étais plus Merlin. J'étais celui qui tenais la chandelle. Et qu'importe nos sentiments respectifs.
Et ceci, je le tenais dans mon cœur, qui fondait en synchronisation avec la bougie.
Fin.