Original - pas sûre de spoiler - Kyle et James

Fandom : Aucun muhahahaha
Prompt : Il sentit un frisson glacé lui remonter la colonne vertébrale.
Note : C'est une fic originale, j'ai repris le style d'écriture de « Le faire ou mourir », je ne crois pas spoiler grand chose, je spoile juste la forme du texte mais pas l'histoire.... enfin je crois






On passe notre temps à dire, et si j'avais fait cela, et si j'avais vécu différemment, et si je n'avais pas fait ça auparavant... Est-ce que les choses auraient été différente cependant ?

Kyle avait vécu dans une famille riche, il était adulé de tous, les gens qui le connaissait disaient que c'était un garçon bien élevé, toujours souriant. C'était un garçon très intelligent, il était toujours premier de sa classe. Il était bien sous tout rapport. Mais ses amis n'étaient pas vraiment des amis.

Ses amis étaient des connaissances, ou alors ils n'étaient pas sincères et restaient avec lui parce qu'il était riche. Les gens ne se rendaient pas compte combien c'était vexant de n'être là que pour l'argent. Les gens affluaient, « les amis » affluaient, mais ce n'était pas pour sa compagnie. C'était pour les soirées qu'il organisait, pour les week-end à la montage ou à la mer dans les chalets de ses parents, pour tout ses avantages. Kyle en vint à détester d'être riche.

Plus que des amis factices, Kyle n'avait jamais réellement eut un cadre de vie rêvé. Il avait été élevé dans une famille dévote, respectueuse des traditions, même les plus arriérées. Depuis sa plus tendre enfance, on lui faisait lire les œuvres de grands philosophes, alors même qu'il n'était pas en âge de les comprendre. Toute son éducation était basée sur du par cœur. Pire, un peu comme un bourrage de crâne.  

Puis un jour, il avait rencontré James. James, c'était un copain sympas, il ne savait même pas que Kyle était riche. James avait eut une bourse d'étude, et Kyle avait réussit à lui faire croire que lui aussi il en avait eut une, parce qu'il ne voulait pas gâcher leur amitié en mettant sa fortune sur le tapis. James avait un sourire comme il n'en avait jamais vu. Ce n'était pas un sourire satisfait et hautain, ceux qu'il voyait toujours sur les lèvres de ses anciens « amis ». C'était un sourire franc, qui découvrait les dents et faisait plisser les yeux. Et quand il riait, ce n'était pas à moitié. Il rejetait la tête en arrière et son rire illuminait le lycée tout entier. James, c'était quelqu'un de différent, qui se fichait d'être le plus pauvre de l'école et qui avait réussit à se faire de vrais amis, des amis loyaux comme Tristan et Leah. Même si Kyle ne les appréciait pas il savait que c'était de bons amis.

Alors un jour, quand Kyle fut sûr que rien ne pourrait briser leur amitié, il se décida à lui dire la vérité. Il l'avait regardé dans les yeux et il lui a dit James je n'ai pas de bourse d'étude, je suis riche en fait. Mes parents sont riches mais je voulais pas te le dire parce que j'avais peur que ça change les choses. Mais James a juste sourit, de ce sourire qui faisait pétiller ses yeux et il lui a répondu je sais, les autres parlent beaucoup de toi, mais moi je m'en fous que tu sois riche, t'es mon ami quand même. Kyle avait été loin de s'imaginer que James le prendrait aussi bien, il l'avait imaginé entrain de lui crier dessus pour lui avoir menti, de l'insulter de bourges et de sale menteur, mais le garçon l'avait si bien prit qu'il ne put que sourire timidement en réponse, plus heureux que jamais.

Ça fait trois ans, et Kyle a passé tellement de bons moments avec James et les autres – même si il ne les aimes pas plus qu'il n'aime James – qu'il a arrêté de les compter. Kyle a profité qu'il était riche pour emmener James à la montagne, mais ce n'était pas par intérêt qu'il était venu. L'argent était juste devenu une sorte de bonus et si ça permettait à Kyle de montrer le monde à James, alors il était content d'être riche.

Ses parents ont remarqués à quel point il est proche de James et ils commencent à s'inquiéter. Ils ne veulent pas qu'il reste avec lui aussi tard le soir sur skype, qu'il passe les vacances avec lui parce que selon eux, ils ont un comportement trop obscène. Passer un bras autour de l'épaule de l'autre, se serrer l'un contre l'autre et se regarder en souriant, ce n'est pas convenable. Kyle ne trouve pas le courage d'intervenir, il croit que ses parents ont raison, ses parents doivent mieux savoir que lui ce qui est bon pour lui... Alors au lieu de passer l'été avec James, Kyle est obligé de rester à la maison. Ses parents lui font étudier la bible, le coran.... Toute les œuvres bibliques possibles et imaginables. Ils lui font regarder les discours des différents Papes en boucle, si bien que quand Kyle va se coucher au lieu d'entendre les douze coups de minuit il entend le pape avec sa voix grinçante qui répète : L'homosexualité est coupable de détruire l’œuvre de Dieu. L'homosexualité est coupable de détruire l’œuvre de Dieu. L'homosexualité est coupable de détruire l’œuvre de Dieu. L'homosexualité est coupable de détruire l’œuvre de Dieu...

Quand Kyle retourne à l'école à la rentrée, il a la tête pleine à craquée, il a mal aux yeux d'avoir lu, il a mal à la gorge d'avoir tant pleuré et il a envie d'étriper tout le monde. La première chose qu'il fait en arrivant dans son dortoir, c'est s'écrouler sur son lit. Il n'arrive même pas à se réjouir du fait que lui et James ont réussit à se mettre à deux dans un dortoir cette année. Il entend juste tout ce que ses parents lui ont fait étudier avec une voix de crécelle qui lui vrille le cerveau :

Dieu est clair dans le Coran, Dieu créa Eve pour qu'elle soit la compagne d'Adam et non pour qu'Adam soit son propre compagnon ou qu'Eve soit sa propre compagne.

Quand James entre dans la pièce, il se rend compte tout de suite que quelque chose ne va pas, alors il vient le voir et lui pose une main sur l'épaule avec inquiétude. Un frisson glacé remonte le long de la colonne vertébrale de Kyle et les paroles de son père résonnent dans son esprit :

« C'est pas bien quand James te touche, il n'a pas le droit de te toucher, il essaye de te manipuler pour que tu sois comme lui. Mais tu n'es pas comme lui. »

La main de James sur son épaule le brûle et il le repousse violemment et il lui crie je ne suis pas comme toi ! James lui parle mais il se rappelle juste les mots de la bible ajoutés à ceux que son père a l'habitude de dire lors des repas de famille, lorsque le sujet de la politique vient de se clore :

Les homosexuels n'hériteront pas du royaume de Dieu.

« Ce qui veut dire, mes amis, que les PD brûleront en enfer. Est-ce que vous les voyez se déhancher dans les rues ? C'est immonde. »

Dieu est clair dans le Coran...

L'homosexualité est coupable de détruire...

Les PD brûleront en enfer...

Il n'a pas le droit de te toucher...

IL N'A PAS LE DROIT DE TE TOUCHER...

Quand Kyle reprend ses esprits, il a les mains serrées autour de la gorge de James. Et James ne respire plus. Kyle sent des larmes sur ses joues mais il n'a pas eut conscience de les avoir versés. James a toujours les mains posées sur les siennes, Kyle n'est pas sûr que son ami se soit défendu parce qu'il ne l'a pas griffé, ni serré fort. Il a les yeux toujours ouverts et Kyle peut se voir dans les miroirs vert d'eau. Kyle respire fort, il a mal aux mains d'avoir tant serré, il relâche sa prise et se plie en deux, il se sent malade, il a envie de tout détruire autour de lui.

Il pleure de façon hystérique. Sur James, sur lui-même, sur ses parents qui n'ont pas su comprendre. Sur lui encore, parce qu'il a tué son meilleur ami et que les sentiments entre eux ont été complètement gâchés avant de pouvoir se développer. Kyle s'éloigne du corps sans vie de James et tourne en rond, comme un lion en cage, en se mordant le poing pour ne pas crier. Il n'est pas lui même, les voix crient dans sa tête et il veut qu'elles se taisent, qu'elles arrêtent de crier. La fenêtre est la plus proche et il a besoin de respirer, il étouffe. Il se penche pour respirer, se penche un peu plus...

Il finit par trouver de l'air. Un peu plus loin, au sol, quand sa tête heurte les escaliers en marbre, dans cette école de riche. Jamais respirer ne fut aussi fatal.








Ça fait trois ans, et Kyle a passé tellement de bons moments avec James et les autres – même si il ne les aimes pas plus qu'il n'aime James – qu'il a arrêté de les compter. Kyle a profité qu'il était riche pour emmener James à la montagne, mais ce n'était pas par intérêt qu'il était venu. L'argent était juste devenu une sorte de bonus et si ça permettait à Kyle de montrer le monde à James, alors il était content d'être riche.

Ses parents ont remarqués à quel point il est proche de James et ils commencent à s'en inquiéter. Ils demandent à Kyle de ne pas passer les vacances avec lui mais Kyle trouve le courage de protester. Il leur dit que James est la meilleure personne qui puisse exister sur cette terre et que c'est le premier vrai ami qu'il se soit trouvé. Kyle leur explique tout, combien il était triste de toujours être entouré de personne qui n'en avait qu'après son argent, combien il se sentait seul. Il parle même de ses idées noires et ses parents commencent à lui poser des questions avec inquiétude.

C'est comme si Kyle n'arrivait plus à s'arrêter de parler maintenant qu'il a commencé. Voir de l'inquiétude dans les yeux de ses parents - qu'il croyait si insensible - lui serre le cœur. Il se met à pleurer et il explique combien tout ce que ses parents lui ont appris l'a aidé dans ses études mais l'a rendu triste personnellement. Il dit qu'il ne peut pas continuer à passer son temps libre dans ses livres, à apprendre des choses qui sont plus vieilles que lui et qu'il ne comprend pas, qu'il ne veut pas que ce qu'il lise ne serve qu'à faire jolie dans une copie de dissertation. Kyle explique que le monde a changé, que tout a changé et que rester dans le passé est un handicap pour lui, que ça le met en marge des autres, qu'il comprend ses parents mais qu'il ne comprend pas les autres, que James l'aide à comprendre. Parce que James est patient, il expliquera toujours tout, même si Kyle est désagréable et qu'il ne le demande pas du tout gentillement.

Son père se vexe mais sa mère s’adoucit. Kyle se souvient alors qu'il a un allié dans la famille, que sa mère est plus tempérée que son père. Il a l'impression d'avoir dix ans à nouveau quand elle le serre dans ses bras et qu'elle lui dit que tout va bien aller et qu'elle comprend, que James peut même passer les vacances à la maison si il veut bien. Kyle a tellement chaud dans son étreinte qu'il se laisse bercer, même si il n'a plus dix ans. Son père râle un peu mais sous la pression de sa mère, il cède.

James passe tout l'été à la maison, avec eux. Son père reste froid envers lui mais sa mère est chaleureuse pour deux. Elle aime beaucoup James, elle dit qu'il lui rappelle un gros chat tout affectueux parce qu'il aime bien se serrer contre Kyle. James n'aime pas trop quand la mère de Kyle dit qu'il est un gros chat mais il sourit parce que ça fait rire Kyle.

La première fois que James se glisse dans son lit la nuit, Kyle est surpris mais fait semblant de dormir. Il n'est pas très discret parce qu'il tremble de partout. James passe son bras autour de sa taille et pose son front entre ses deux omoplates, comme si c'était parfaitement naturel et un frisson brûlant lui remonte le long de la colonne vertébrale. James lui souffle un bonne nuit qui le fait encore plus trembler et il répond en bafouillant, ce qui le fait rire.

Le reste de l'été, James continue de le rejoindre la nuit et devient de plus en plus affectueux le jour. Kyle n'arrive pas bien à lui rendre les attentions mais James n'a pas l'air d'être en colère, il est juste content quand Kyle ose répondre à ses effleurements. Le père de Kyle s'enferme le plus souvent dans son bureau pour ne pas les voir mais sa mère est une constante dans sa vie et est pratiquement toujours avec eux.

Kyle est un peu gêné quand James le serre contre lui en face de sa mère mais elle ne dit jamais rien quand il le fait alors au fur et à mesure, il oublie son embarras. Quand James l'embrasse pour la première fois, Kyle n'arrive pas à décider si c'est bon ou terrifiant, peut-être les deux. Il a le cœur qui bat comme un dingue et sa tête en est tout embrouillée et comme il n'arrive pas à décider, il recommence pour voir. Au final, c'est tellement différent de tout ce que Kyle a connu qu'il n'arrive pas vraiment à s'arrêter et ça fait sourire James.

Quand Kyle retourne à l'école à la rentrée, il a la tête pleine à craquée de James. Il n'a jamais été aussi calme de toute sa vie, même si il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve et qu'il n'arrive pas à définir ce qu'ils font. Il sait qu'ils s'aiment beaucoup tout les deux et que c'est plus de l'amitié. La première chose qu'il fait en arrivant dans son dortoir, c'est de s'affaler sur son lit avec un sourire en coin.

Quand James entre dans la chambre, l'air de la pièce semble se réchauffer instantanément mais Kyle n'ouvre pas les yeux. James lui pose une main sur l'épaule. Un frisson brûlant agite Kyle à nouveau, comme à chaque fois que James le touche et les paroles de sa mère résonnent dans son esprit.

« Je suis contente que tu es trouvé un ami sur qui compter, Kyle. Tant que tu es heureux, je suis heureuse. »

La main de James sur son épaule le brûle et il sourit en ouvrant les yeux pour le voir. Quand James lui sourit en retour, il se rappelle tout ce qu'ils se sont dit cet été :

« Je t'ai trouvé mignon quand je t'ai vu dans la salle la dernière fois, tout perdu, à pas savoir ce que le prof t'avais demandé parce que tu faisais pas attention. »

« Je me suis toujours demandé pourquoi personne ne remarque que t'es un gars bien, les gens sont vraiment trop con, mais je m'en fiche, ça fait plus de Kyle pour moi. »

« A la rentrée, j'espère que tu vas pas me repousser quand je t'embrasserais devant tout le monde. Faut qu'ils comprennent que t'es à moi maintenant, sinon ils vont être tentés de te voler. Avec tes stupides yeux verts.
- Tu aimes mes yeux.
- Bien sûr que je les aime. Mais les autres aussi, malheureusement »

Quand Kyle reprend ses esprits, il a les mains qui tremblent autour des épaules de James. Et James respire fort. Kyle sent des larmes sur ses joues mais il n'a pas eut conscience de les avoir versés. C'est pas des larmes de tristesse, au contraire. James a les bras autour de sa taille et Kyle n'est pas sûr de savoir où son corps commence et se termine tellement ils se serrent fort. Il a le cœur sans dessus-dessous et il a chaud. James a les yeux ouverts et fixés sur lui et Kyle peut se voir dans les miroirs vert d'eau. Kyle respire fort, il a mal aux mains d'avoir tant serré James contre lui, il relâche doucement sa prise et s'excuse, inquiet de lui avoir fait du mal mais James rit et embrasse son épaule. Il se sent extatique parce qu'il a l'impression que James est tout autour de lui, comme une couverture chaude. Ou un gros chat.

James passe son pouce sur sa joue pour effacer ses larmes et enfouit son nez dans ses cheveux pour respirer son odeur, ce qui le fait trembler encore plus parce qu'il ne s'est jamais senti aimé autant de toute sa vie. Les mains de James partout sur lui lui font réaliser à quel point les sentiments entre eux se sont développés, au point de lui faire peur.

Mais il n'a pas peur, pas vraiment, parce que James est là. Jamais Kyle ne s'est sentit aussi vivant de toute sa vie. Il se rend compte de combien il manquait d'air avant de rencontrer James.

Il avait finit par trouver de l'air. James est devenu son oxygène et jamais respirer ne fut aussi agréable.

Oh my god.
C'est trop joli >< !
C'est trop bea !
C'est trop bien !
C'est trop !
Pauvre Kyle au début =P
Kyah!

oh wiouah, j'ai bien fais de te faire lire ce bouquin si tu nous en sors des bijoux pareils, je suis toute émerveillé, bon sang c'était trooop beau <3

Oh mon dieu, je ship à mort, ils sont trop mignons, même si j'ai pas compris pourquoi il y a deux fins *^*