Prompt : Vous permettez monsieur, que j'emprunte votre fille
----
Les gens avaient mis du temps à l’admettre, mais c’était la Terre qui tournait autour du soleil. Il n’y avait pas lieu à de l’ethnocentrisme, ou quoique ce soit, c’était un fait avéré et c’est tout. Scott regardait son soleil. Passant son temps à tourner autour, à piailler son nom, à tenter de le placer dans toutes les conversations, dans tous les endroits de sa vie, même dans son mot de passe quitte à faire.
Allison était le soleil de ces jours et de ces nuits, et il ne pouvait s’en défaire. Pourtant, il y avait un obstacle gigantesque qui les empêchait, même actuellement, de sortir ensemble. Bien sûr, il y avait Gérard, ce papi psychopathe à l’air gentil, que même avec son air, on aurait dit qu’il allait nous tuer à tout moment. Mais finalement, Gérard n’était rien à côté de Chris.
Chris était le Père. Celui qui voyait Allison comme la prunelle de ses yeux, qui se méfiait chaque fois qu’un seul homme osait s’approcher d’elle. Il avait sa technique propre pour les faire fuir, parler de chien enragé que l’on descend avec un air pas net du tout était un très bon moyen, et pourtant Scott n’avait pas fui.
Il l’avait menacé, lui avait montré qu’il était un chasseur, mais Scott n’avait pas fui.
Scott n’était pas du genre à fuir, et cela faisait enrager Chris, à l’idée qu’un jour sa fille terminerait avec, se marierait avec, aurait des enfants avec…
D’abord, à son époque, ça ne se passait pas comme ça, Chris avait dû demander au père de Victoria pour pouvoir sortir avec sa fille. Il avait dû en prime utiliser le meilleur langage qu’il soit ! Il s’en souvenait encore. « Vous permettez monsieur, que j’emprunte votre fille ». Mais ce Scott McCall aimait sa fille, et ne le lui avait jamais demandé.
Il lui avait emprunté sans vergogne, sans regrets, et Chris, en tant que père, enrageait tout de même beaucoup malgré son sourire enjoliveur et son air tendre.
Parce que sa fille c’était SA fille, et qu’il avait enfin compris pourquoi le père de Victoria avait même tenté un jour de lui offrir une muselière pour qu’il reste correct.
Ce fut à cette pensée, que Chris eut un sourire, se disant qu’une muselière pour McCall ça irait parfaitement.
- Chérie, on a encore des muselières ?
- Hum non, la dernière à été déchiré par un loup…
Chris se renfrogna. Tant pis pour la muselière, au moins Scott y survivrait-il encore un peu. Mais il ne perdait rien pour attendre celui là, s’il osait s’approcher de sa fille chérie, il allait l’avoir sa muselière.
Fin.