Original - Explosion

Prompt : Depuis le début, je... & Non, je ne t'aime pas
Note : Mouais.

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- Non je ne t’aime pas.

Depuis le début, il aurait dû s’en douter, qu’est ce qu’il croyait ? Il pensait quoi, que l’autre se jetterait dans ses bras avec plus d’amour que jamais ? Que leurs deux cœurs se marieraient, que la valse de l’amour vibrait et que tout serait merveilleux, que le monde se transformerait en guimauve ? A quoi pensait-il ? Non il ne l’aimait pas. Ces mots sautaient dans son âme. S’entrechoquait sur les murs qui composaient sa sûreté, sa sécurité, toute sa confiance. Flipper destructeur, cyclone avalant tout avec lui, c’était plus violent que jamais, la tempête soufflait, arrachant tout ce qui était sur son chemin, tout trépassait, et la vaisselle finissait en miettes. Bris de verre, morceaux de cœur, tout. Feu d’artifice géant, dynamite s’allumant, mine déclenchée, une guerre meurtrière et destructrice. Des mots qui avaient provoqués un génocide de cœur plus que jamais. Il n’y avait pas assez de mots, de figures de styles ou même de métaphore pour décrire ce qu’il se produisait en lui. Il fit un sourire, tout allait bien. Allons, ce n’était pas si grave, depuis le début, il le savait. Il le savait. Il le savait. Il le…. Un rire éclata au fond de sa gorge, un fou rire si nerveux qu’il aurait presque pu sentir tout son corps craquer sous le poids de la douleur. L’hyperventilation le guettait, et il le retenait avec plus de mal que jamais. Son sourire tremblait autant que ses membres, et il restait là devant lui, à serrer le poing, et à rire comme un dingue. Un taré qui aurait perdu la tête, et c’était le cas. Il était perdu à jamais, son cœur avait pêté une durite plus que jamais. C’était tout retourné, il se pensait au pays des merveilles, dans le terrier du lapin où tous les objets volent. Volent. Il volait, après la tempête, le souffle léger. Son intérieur s’était calmé, mais il n’y avait plus rien, c’était fini, tout était parti, détruit. Il n’existait plus, il était vide. Plus que jamais. Même son rire avait fini par s’arrêter.

- Aaah bon. Ben écoute, tant pis.

Il voulu s’enfuir, vite partir, ne plus jamais avoir à revenir, à voir sa tête, cette tête qui lui avait tant plu, depuis le début. Il avait envie aussi de frapper ce joli visage d’ange, de le défoncer, de l’écraser, de le voir suppliant, la tempête régnait encore, doucement dans son cœur, mais c’était pire que tout. Il n’était plus qu’une marionnette en miette, tout en lui ne lui appartenait plus. C’était quelqu’un d’autre qui dirigeait, mais qui ? Il ne savait plus bien, il hésitait, le chagrin, la haine, la colère ou juste l’amour ?

- On à qu’a rester amis alors.

Il mentait, il ne voulait même plus le voir.

- Bon je dois y aller.

L’autre n’avait encore rien dit. Ah très bien, alors il s’en moquait. Bon, partons vite avant de mourir. Il s’en alla.
Et tomba. Tomba sans prévenir, par terre, ses jambes l’ayant lâché. Il ne savait pas ce qu’il se passerait par la suite, mais il ferma les yeux, et sentit son cerveau s’arrêter. Noir complet. Depuis le début il aurait dû s’en douter que son cœur était trop fragile pour cet amour à sens unique. Sens unique. On se croirait en voiture. Sa voiture n’avait plus d’essence, alors. Plus rien…. Il valait mieux dormir.
C’est ça. Dormir sur la chaussée, et attendre qu’une réelle automobile vienne le faucher

- Mais t’es con ou quoi ?!

Il entendit cette voix, et ce corps qu’il aimait tant le ramasser. Rêve joli, comme si c’était possible. Tiens, c’est vrai ça, comme si c’était possible que l’autre l’embrasse en s’excusant, en disant qu’il ne voulait pas dire ça comme ça, qu’il ne voulait pas l’admettre, qu’il avait peur que ça se passe mal, qu’il pensait que ça ne le blesserais pas comme ça. Quel beau rêve…..
Il rouvrit ses yeux. Et vit que c’était bien réel. Alors soudain, son cœur se transforma en fleur, tout vibra de nouveau, guimauve et coton au rendez vous, les murs se refirent, devinrent des coussins doux et moelleux. Son sourire se repeint. Et il éclata de rire, encore mais différent, plus gentiment. D’accord, peut-être que l’autre disait ça juste pour pas qu’il crève de douleur, mais bon. Il le disait. Et c’était agréable ses lèvres sur lui.

Tout allait bien…Il aviserait sur la vérité après, tant qu’à la fin il finissait avec lui.

Fin.