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[Les 100 - UA] Spleen (chapitre 8)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: [Les 100 - UA] Spleen (chapitre 8) [Les 100 - UA] Spleen (chapitre 8) Icon_minitimeVen 2 Mar - 11:43

Note : pas relu. Ce chapitre est parti en live à un moment.

***

8. L'emmener quelque part encore, et échouer encore.

Numéro 5 : l’emmener à la fête foraine.

Clarke et Lexa m’avaient invité avec Monty à la fête foraine, c’était ça leur super idée pour m’aider à faire comprendre à Monty mes sentiments, et pour que nous passâmes des moments romantiques ensemble, dans la grande roue ou dans la maison des horreurs. Mais il avait fallu que Harper s’incruste, il avait fallu qu’elle vienne, il avait fallu qu’elle monopolise Monty.
Dans le palais des miroirs alors qu’avec Clarke, Lexa nous nous éclatons à devenir grand, gros, petit, difforme, Harper embrasse le cou de Monty devant les miroirs sans trop se préoccuper de ce qu’il se passait. Ils nous attendent devant la maison du rire sans vouloir participer, restant main dans la main. Ils prennent place ensemble dans la grande roue, seuls les deux. J’essaye de ne pas s’en préoccuper, je m’amuse avec Lexa et Clarke, qui ne me donnent l’impression de tenir la chandelle, elles au moins, mais plus les minutes passent et plus j’ai mal au ventre.
Au tir à la carabine, je tente de gagner quelque chose pour Monty, mais je loupe toutes les cibles, contrairement à Lexa qui n’en rate pas une et gagne la plus immense peluche du stand pour Clarke. Quand Monty gagne quelque chose et l’offre à Harper, mes tripes se nouent.
Je m’ennuie dans la maison des horreurs, malgré l’homme à la tronçonneuse qui me poursuit. La barbe à papa que je mange seul – pendant que Harper partage la sienne avec Monty – me semble fade. Je tourne en rond dans les auto-tamponneuses. Je m’amuse de moins en moins et la chenille est la goutte d’eau. Harper en sort malade et Monty décide de rester avec elle et de s’asseoir un peu en attendant qu’elle aille mieux. Il est au petit soin avec la jeune fille, il m’a complètement oublié.
Je serre les dents, les poings, puis j’abandonne et je les laisse seuls. Clarke et Lexa me suivent, chacune prenant un de mes bras, elles jouent au garde du corps. Elles essaient de me consoler, de me faire rire, elles sont mes grandes sœurs protectrices. Mais elles échouent lamentablement. J’ai l’impression d’avoir à nouveau quarante ans soudainement, le poids sur mes épaules est si lourd, si dur à porter, que je m’arrête devant un stand de boisson et ouvre la bouche pour commander une bière. Une bière pour me rendre plus léger, pour m’aider à oublier.
Ça avait commencé comme ça. Une bière d’abord. Une bière. Puis deux. Puis trois. Puis une vodka. Du Whisky. De l’alcool fort. Encore. Jusqu’à ce que tout se brouille, tout se perde, jusqu’à ce que je confonde le verbe marcher et rouler, jusqu’à ce que je finisse sur le trottoir ivre mort. Une fois de temps en temps, puis de plus en plus souvent, presque tous les soirs. Pour supporter. Le manque, l’enfer du divorce, le manque encore. L’amour que j’éprouve et qui ne sera jamais réciproque. L’impression d’avoir raté ma vie. Rester un tocard alcoolique pour oublier qu’on est un tocard alcoolique.
Je commande une limonade.

Le reste de l’après-midi je le passe avec Clarke et Lexa. J’ai dix-sept ans, je suis jeune, Monty n’a qu’à rester avec son Harper chérie, pendant que nous, nous nous amusons vraiment. Quand nous les recroisons au détour d’un virage, Monty s’approche de moi :
- Ça tombe bien que je te retombe dessus, j’ai vu une boîte du petit chimiste à gagner, me dit-il, viens.
Il prend mon poignet, mais je le repousse, énervé.
- Tu n’as qu’à la gagner pour Harper.
- Harper se fiche de ça, c’est pour toi que je veux la gagner.
Est-ce qu’il se moque de moi ? Est-ce qu’il n’a pas l’impression de battre le chaud et le froid sans arrêt ? Il attrape à nouveau mon poignet et me force à le suivre. Harper, Clarke et Lexa restent en arrière. Je suis en colère contre lui, je voudrais qu’il me lâche, je voudrais qu’il ne me lâche jamais. Il se met à courir et nous semons les trois filles derrière nous, et il court plus vite.
- Arrête Monty ! Qu’est-ce que tu fais ?
Il ne me relâche que quand on est loin.
- Je suis désolé ! Me dit-il.
- Quoi ?
- Je suis désolé, j’ai réalisé que je recommençais à agir comme un con, que Harper et moi on s’isolait. Je le ferai plus.
Je lève un sourcil.
- Vraiment ?
- Je voudrais profiter un peu des manèges avec toi, ajoute-t-il.
- Et la boite du petit chimiste ?
- Jamais vu ça, s’amuse-t-il.
Je retrouve le sourire.

Nous faisons quelques manèges ensemble, dont le grand huit et à nouveau la grande roue et les auto-tamponneuse. On cherche à attraper une peluche aux machines à pinces, en vain. Elles sont calculées exprès pour que l’on perde. Monty finit par me gagner une peluche aux ficelles et me la donne.
- T’étais pas obligé, dis-je.
- Ça me fais plaisir.
J’ai l’impression qu’il ne veut pas que je l’oubli, pas que je le mette de côté. Je sais qu’il ne fait pas exprès, qu’il s’occupe de moi parce que pour lui je suis son meilleur ami, mais j’ai aussi l’impression qu’il se moque de moi. Qu’il ne sait pas qui choisir entre Harper et moi, exactement comme le jour du mariage ou tout à pété quand on s’est embrassé.

Je décide de nous laisser une dernière chance, un dernier moment entre nous. Je sais qu’un bar de la ville organise une soirée karaoké, et je décide d’y inviter les mêmes personnes qu’aujourd’hui, même Harper. On verra. Peut-être que cette fois-ci quelque chose va se passer.

Numéro 6 : l’emmener au karaoké et lui faire un cadeau.

Comme la playlist n’a pas fonctionné, et que je ne lui ai jamais donné la lettre, je tente de lui faire un tee-shirt un peu classe en utilisant la chimie de la teinture. Je le fais coloré en vrac, je me donne à fond pour que ce cadeau soit le plus sympa et original possible.
Une fois dans le bar à karaoké, je le sors de mon sac, emballé dans un sac en plastique. Monty le déballe et me sourit :
- Je l’adore, me dit-il.
Il a l’air vraiment content, tellement content, qu’il enlève son propre tee-shirt pour mettre le mien. Il lui va bien. Je me sens bêtement heureux de lui avoir fait ce cadeau et qu’il lui plaise autant. Je m’attends pas à ce que Harper sorte un marqueur de son sac et s’exclame :
- C’est génial ce genre de tee-shirt, on peut les signer.
Et sans demander son avis à personne, elle écrit dessus « Je t’aime Monty, Harper ».
Je me lève sans le remarquer tout à fait et j’attrape la blonde par les cheveux. J’ai conscience de ma violence soudaine mais je ne m’arrête pas pour autant de tirer sur sa touffe le plus fort possible. J’ai tellement envie de lui faire mal, de l’entendre hurler, soudainement. Elle a gâché mon cadeau, elle a tout gâché.
Monty est obligé de me frapper pour que je la relâche parce que me crier dessus ne change rien, je ne suis pas perceptif. Je sens les larmes me monter aux yeux :
- Tu prends sa défense. Elle a bousillé mon cadeau !
- Elle croyait bien faire, pas la peine d’être aussi violent.
Je renverse ma chaise et me barre de cet endroit. Je n’ai plus envie de faire de karaoké, je n’ai plus envie de rien. Dans la rue je me parle tout seul, je grogne :
- Plus de vingt ans que je supporte cette pétasse sans rien dire, vingt ans !
Vingt ans de silence, vingt ans de cachotteries, vingt à payer un baiser qui n’a rien changé. Monty me court après et me rattrape dans la rue :
- Quoi ? Tu veux que je pousse quand même la chansonnette ?
- Dis-moi ce qu’il se passe Jasper, t’es pas dans ton état normal en ce moment, explique moi ce qu’il y a ! C’est quoi tout ça ? Tes changements de look, ton idée de mettre du parfum, de jouer au psychopathe, de m’emmener partout, de tenter de m’impressionner, de faire du mal à Harper, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu es tellement bizarre ces temps-ci.
- Je suis pas bizarre, grogné-je.
- Si tu l’es.
- Non.
- Si.
- Je suis juste amoureux de toi, espèce d’imbécile.

Numéro7 : Lui dire la vérité.

Je m’emporte, je deviens incohérent, je crie :
- Je suis amoureux de toi depuis vingt ans Monty, même plus que ça, j’étais déjà amoureux de toi avant qu’on s’embrasse au mariage.
- Jasper…
- Je t’aime tous les jours, quand je me lève, quand je me couche, et ça me tue et je bois comme un trou pour essayer de t’oublier, d’oublier que je rate ma vie, mais j’y arrive pas. J’y arrive pas, tu comprends ?
- Je suis désolé mais je ne comprends pas de quoi tu parles.
- Tu ne comprends pas mes sentiments ?
- Tu n’as même pas vingt ans Jasper, je…
- Je viens du futur, coupé-je. Tu le crois ça ? Et dans le futur tu es marié à Harper, tu as deux gosses, ils ont quinze et sept ans, le grand s’appelle Evan, la petite Lucie, et moi j’ai un fils et je suis divorcé, et je fais l’amour avec les caniveaux tous les soirs tellement je bois. Toi tu viens me ramasser et je gâche ta vie. Tout ça parce qu’on s’est embrassé avant ton mariage et que je n’arrive pas à oublier combien j’ai envie de recommencer.
Monty écarquille grand les yeux et je comprends ce que je viens de dire. Tout ce que je viens d’avouer. Je secoue la tête, puis prend la fuite pour ne pas entendre sa réponse.

À suivre.
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