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[Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 17)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 17) [Les 100 - UA] Le prince et l'assassin (chapitre 17) Icon_minitimeJeu 15 Fév - 21:57

Note : je suis désolée, ce chapitre est beaucoup plus court que les autres. Jonty, pas relu.

***

17. La signature.

Il faisait chaud. Il faisait froid. J’entendais des bruits, des voix. Je voyais des couleurs, des mouvements. Tout se superposait, le temps, les gens, les sons. Je me noyais dans le monde, et le soleil s’éteignait par intermittence. Je sombrai.

xxx

Je crois que quelqu’un me touchait.

J’entendais crier parfois.

J’entendais le mot.

Mourir.

Je ne savais pas ce que ça signifiait.

Je tombais.

J’avais froid.

J’avais chaud.

Ces cris. Mon fils, mon fils, mon fils.

Silence.

xxx

Je me réveillai. C’était encore flou, mais je savais qui j’étais. Monty. Je reconnaissais ma mère quand elle parlait mais je ne comprenais que les mots mon fils, mon fils, mon fils. Elle le répétait jusqu’à l’écœurement. J’avais envie de lui crier de se taire. J’avais envie qu’elle continue.
On prit ma main.
Était-ce ma mère ?
Je l’espérai.
Sa poigne était ferme et douce à la fois. Son pouce ou un autre de ses doigts tournait sur le dos de ma main. Si c’était ma mère, c’était qu’elle m’aimait n’est-ce pas ? Elle s’inquiétait. Mon fils.
Les autres mots n’étaient pas clair. Rien n’était clair. Les autres voix se mélangeaient. J’avais envie de l’appeler. Mère. Restez avec moi. Mais ouvrir la bouche me paraissait trop difficile. Et puis il y avait une autre voix. Plus grave. Je ne sais pas.
J’étais peut-être en train d’halluciner. J’avais mal. J’étais mal. J’avais envie de dormir. C’était tout.
Dormir.

xxx

Une voix.
Pas celle de ma mère.
Elle me parlait.
- Ne meurs pas. Je t’en supplie. Je...
J’ai oublié la suite.

xxx

On m’aidait à manger.

On essuyait ma sueur.

On me lavait.

On me changeait.

Il me semble.

xxx

Sa main serrait fort la mienne. J’ouvris les yeux et toussai fort. Je crois que je n’arrêtais pas de tousser, mais je n’en étais pas sûr. Ce n’était pas ma mère qui était là. Hannah avait des longs cheveux raides noir comme du charbon. Ces cheveux-là étaient bruns, et bouclaient sur les longueurs.
- Jasper… Murmurai-je.
Le prince se rapprocha de moi, sans me lâcher.
- Tu m’entends ? Tu me vois ?
Je hochai la tête, toussant à nouveau. Jasper vint me prendre dans ses bras mais avec le peu de force que j’avais je le repoussai.
- J’ai cru que tu allais mourir, souffla-t-il. Le médecin disait que tu ne passerais pas la première nuit.
- Combien… Demandai-je à demi voix.
- Quatre jours.
Je toussai encore beaucoup et jasper me regarda avec inquiétude :
- Tu veux de l’eau ?
J’acquiesçai et il me servit un verre, qu’il m’aida à boire. J’étais devenu impotent mais j’étais en vie.
- Et maintenant ? Soufflai-je. Qu’en dis le médecin ?
- Que tu as eu chaud et que tu as des chances de t’en sortir. Mais que c’est encore trop tôt pour le dire.
Je terminai mon verre d’eau et me rallongeai. Avant de me rendormir, je demandai :
- Où est ma mère ?
- Tu veux que je demande à ce qu’on aille la chercher ?
J’hésitai puis finit par répondre :
- Non, c’est bon.
À quoi bon la faire venir alors que je sentais déjà le sommeil reprendre ses droits ?
- Dis-lui...
Commençai-je avant d’être pris par une grosse quinte de toux.
- Dis-lui juste de pas s’inquiéter.
- D’accord, je le ferai.
- Merci.
Je sentis mes yeux se fermer. J’avais froid et je frissonnai. Jasper remonta la couverture jusqu’à mon menton et je sentis ses lèvres sur mon front.
- Tu vas aussi tomber malade si tu continues, murmurai-je tout doucement.
- Ce n’est pas grave. Je vais veiller sur toi.  
Il veilla sur moi.

Quand je me réveillai de nouveau, il faisait nuit et je me sentis mal jusqu’à entendre sa respiration. Jasper s’était endormi. Assis sur le fauteuil à côté du lit, sa tête sur mon matelas. Cet idiot n’avait pas dû me quitter. Pas même pour aller se coucher dans son lit. Je sentis la toux me prendre, j’essayai de la contenir, ne voulant pas le réveiller. Mais elle fut plus forte. Jasper se redressa immédiatement. Il eut l’air mal à l’aise en voyant mes yeux ouverts :
- Je ne dormais pas, s’exclama-t-il, je reposais juste mes yeux.
Il alluma la bougie pour que je sois plus à l’aise et je remarquai qu’il avait le pli du drap marqué sur sa joue. Il ne dormait pas hein…
Je me déplaçai dans le lit et tapotai la place à côté de moi, pour qu’il vienne s’y allonger.
- Si tu n’as pas peur d’être malade, soufflai-je.
Jasper vint se mettre à mes côtés.
- Qui m’a nourri ?
- Moi.
- Qui m’a lavé et changé ?
- Des domestiques.
- Tu étais là ?
- Je n’ai pas bougé d’ici.
- Tu ne t’es pas changé alors ?
- Non.
- Je suis plus propre que vous, majesté, le taquinai-je.
- Si tu es capable de plaisanter, alors c’est que cela va mieux.
- Un peu.
- Comment te sens-tu ? Demanda-t-il.
- Comme si un hippopotame avait dansé sur ma poitrine, dis-je.
Le rire du prince brisa le silence de la pièce :
- J’aime l’image, mais je n’aime pas le fait que tu souffres.
Il se rapprocha de moi et posa sa main à plat sur ma poitrine, puis il se mit à frotter. Ça devait être un genre de massage magique pour faire partir la douleur, mais je commençai à avoir terriblement chaud, prit sa main et la repoussai.
- Ne fais pas ça.
- J’essaie de t’aider.
- Je sais. Mais je n’en ai pas envie.
Le prince fit la moue mais n’insista pas, à la place il me posa une question :
- Pourquoi tu as fait ça ?
- Fais quoi ?
- Ce que tu as fait.
- Qu’est-ce que j’ai fait ?
- Ce que tu as fait pour tomber malade, précisa-t-il.
- Qu’est-ce que j’ai fait pour tomber malade ? demandai-je.
- Tu étais trempé, je suppose que tu es allé à la mer en pleine nuit. Tu étais pieds nues, en tenue de nuit. Pourquoi ? Le médecin pense que tu voulais… Que tu as essayé de… Est-ce que…
- Non.
Je savais ce qu’il sous entendait. Est-ce que j’avais cherché à me suicider ? Ce n’était pas le cas. Je voulais juste tomber malade, je suis simplement allé un peu trop loin pour ça.
- Non, répétai-je.
- Alors pourquoi ?
Je ne savais pas comment lui expliquer, alors je gardai le silence.
- Peu importe, souffla-t-il devant mon absence de réponse. Promet-moi juste une chose ?
- Laquelle ?
- Ne refais plus jamais ça. Promet-le.
- Je ne dois plus refaire quoi ?
- Monty !
- D’accord, promis, je ne le ferai plus.
Jasper passa son bras autour de moi et se mit soudainement à pleurer :
- J’ai vraiment eu peur de te perdre. Je ne le supporterais pas.
Je fermai les yeux et fit semblant de me rendormir. Je n’avais pas la force pour entendre ça. Parce que je n’étais pas sûr de supporter de le perdre.

La troisième fois que je me réveillai, je me sentais mieux, moins fiévreux, j’avais encore une toux mais moins grasse. Je demandai à voir ma mère, qui posa simplement une main sur mon épaule :
- Je suis heureuse de te savoir en vie, me dit-elle.
Puis elle se pencha vers moi et murmura à mon oreille pour que seul moi puisse entendre :
- Je ne t’ai pas éduqué pour que tu tombes malade et meurs bêtement.
Son regard m’indiqua la suite de sa phrase. « Si près du but ».
- Oui, mère soufflai-je.
Il fallut que je tousse à ce moment-là et elle planta ses ongles dans mon épaule :
- Reprends-toi !
Jasper était là et nous regardais. Il finit par se rapprocher :
- Monty a besoin de se reposer.
- Je suis sa mère, je peux le voir quand je veux.
- Certes, mais vous n’étiez quasiment pas là ces derniers jours, donc vous pouvez tout aussi bien attendre ailleurs qu’il guérisse.
Elle n’était pas là ? Je l’avais entendu répéter « mon fils » pourtant. Elle avait au moins été un peu là.
- J’étais là dans les moments critiques, corrigea-t-elle.
- Pour menacer tout le monde et ennuyer le médecin, oui, rétorqua Jasper. Maintenant laissez-le tranquillement se reposer si vous voulez tant qu’il guérisse.
Jasper montra la porte et Hannah le méprisa du regard avant de finalement sortir. Je soupirai de soulagement. C’était pourtant moi qui avais voulu la voir. À quoi m’étais-je attendu ? À la voir en détresse et soulagé de me savoir en vie ? À ce que dans la panique, elle me sert dans ses bras ? Je la connaissais bien pourtant. J’aurais dû savoir que je me faisais des illusions.
- Elle avait l’air vraiment effrayé quand j’étais mal, non ? Demandai-je.
Jasper grimaça, mais pour ne pas me faire de peine répondit :
- Oui bien sûr.
Son ton n’était pas assez honnête cependant pour que je crois en ses mots.
- Elle a pris ma main ?
- J’ai pris ta main.
J’aurais dû m’en douter. C’était Jasper qui la tenait quand je me suis réveillé, pas elle. C’était lui qui était prêt de moi à ce moment-là, pas elle. Je soupirai. Puis demandai :
- Et la cérémonie ?
- Elle a été repoussé jusqu’à ta guérison.
Je hochai la tête. C’était ce que je voulais.
- Et si on ne le faisait pas, dis-je.
- Quoi donc ?
- Si tu ne faisais pas de moi ton héritier.
- J’ai envie de le faire, fit-il.
- Pourquoi ?
- Parce que je ne veux personne d’autre comme héritier, sourit-il. S’il m’arrivait quelque chose, il faut que ce soit toi qui récupères la couronne. Ce ne serait que justice.
Il ne savait donc pas que ce quelque chose qui allait lui arriver, c’était moi qui allais le provoquer ?
- Mon père est d’accord avec ce choix, c’est même lui qui m’a convaincu de le faire.
- Il m’en a parlé.
- Alors faisons-le, insista Jasper.
Je baissai les bras.
- D’accord. Quand je serai guéri. Faisons-le.


Il me fallut une semaine pour me remettre sur pied. Jouant un peu la comédie, je réussis à gagner une semaine de plus. J’en obtint une troisième en expliquant qu’il me fallait quelques jours pour me remettre de mes émotions, mais je ne pus retarder les choses plus longtemps. Jasper avait obtenu de moi, qu’on ne fasse pas la cérémonie comme c’était prévu, en grande pompe. Seuls quelques gens seraient là, le roi et ma mère, bien entendu, les McIntyre, les Sterling, la comtesse Lexa, et nos amis tels que Bellamy, Octavia, ou même Charlotte, et Becca notre ancienne gouvernante. On servirait un grand repas, il y aurait de l’alcool. Et ce serait tout. Je ne mis même pas le costume qu’on avait taillé pour moi exprès, à la place je portai une longue chemise blanche, un pantalon noir, ainsi que mon épée autour de la taille.
Ma mère réussit à me voir quelques heures avant que tout commence :
- Signe, et plante-lui directement ton épée dans le corps. Ou bien empoisonne son repas. Ou même fait les deux. Termines-en vite. Je compte sur toi.
Je ne répondis rien du tout et la laissai seule.

Je n’étais pas prêt. J’avais passé ma vie à m’entraîner pour ce moment, et maintenant qu’il arrivait, je me sentais perdu. Je repensais aux paroles du roi, je repensais aux moment avec Jasper, je repensais à ma mère et sa façon de m’éduquer tellement sévère. Je vis Harper dans la foule qui me fit un petit signe de la main. Je ne pus lui répondre. J’avais l’estomac noué, la tête qui tourne, je n’avais pas envie d’être là. Jasper me suivait. Il était mieux habillé que moi, il portait un costume brodé d’or et pour la première fois depuis que je le connaissais, il portait sa couronne de prince. C’était un anneau qui entourait son front, sertis de rubis et d’émeraudes. Jasper avait l’air plus sérieux que jamais, fier, il ressemblait réellement à un prince, et moi à un moins que rien. Ce que nous avions toujours été finalement. Et j’étais là pour changer ça, pour prendre sa place, pour lui voler son diadème et le pouvoir qu’il représentait. Je marchai doucement, je n’étais pas pressé. J’observai les gens autour de moi, certaines têtes m’étaient inconnus, chaque famille était venue avec ses propres serviteurs, il était normal que je ne les connaisse pas tous. Chaque personne présente pourrait témoigner ensuite de ce qu’ils avaient vu. D’abord comment j’étais devenu l’héritier de Jasper, ensuite comment je l’avais tué pour prendre le pouvoir.
J’aperçu finalement ma mère, elle me regardait avec un sourire mauvais, je la voyais frémir, je connaissais ses pensées. « Enfin » se disait-elle « enfin, je vais récupérer ma place et tout ça grâce à toi ».
J’avais envie de vomir.
Nous arrivâmes finalement face au roi.
Le reste se passa tellement vite, j’en eus le tournis. Jasper lus un texte où il expliquait qu’il me donnait sa place dans le cas où quelque chose devait lui arriver, s’il perdait la vie ou devenait fou, et je lus un texte où je disais que j’acceptais cette tâche et que je ferais de mon mieux pour devenir un bon prince puis un bon roi, le cas échéant. Nous nous serrâmes la main, puis Jasper apposa en premier sa signature sur le parchemin. Quand ce fut mon tour je me mis à trembler. Je trempai la plume dans l’encre et je me retrouvai incapable de signer. Jasper prit ma main dans la sienne et me sourit :
- Ça va aller, me souffla-t-il, tout va bien se passer.
Et ce fut lui qui posa la plume sur le vélin et qui m’aida à signer son arrêt de mort.
Voilà c’était fait.
Maintenant je n’avais plus qu’à sortir mon épée. Je devais le faire. Pour mon père. Pour moi. Pour me venger. Parce que sinon ma vie n’aurait eu aucun sens. Ma main continuait de trembler, la nausée était là, bien présente, débilitante presque. Je transpirais, j’avais du mal à me concentrer. Je tournai les yeux vers la foule. Vers ma mère, pour me donner du courage. Ce que je vis me fit retrouver mon sang froid.
Je tirai mon épée.

À suivre.
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