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The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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MessageSujet: The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem Icon_minitimeDim 29 Oct - 0:17

Fandom: The 100 / American Horror Story
Pairing: Tate x Murphy
Prompt: Plus le temps passe et plus je m'attache à toi.
Note: Je me suis pas relu, j'suis morte, désolé pour les bourdes




Vitam Mortem





Murphy cligna des yeux. Il était dans l'entrée d'une maison. Une belle maison mais... Il cligna encore des yeux et il se retrouva autre part. Dans la même maison mais dans le salon.
— Bizarre.
Avec un sursaut, il se retourna. Un gars avec des cheveux blonds bouclés se tenait dans l'encadrement de la porte, l'épaule appuyé contre le bois. Mais le plus saisissant, c'était la couleur de ses yeux. Noirs, sans éclats, sans nuances. Un noir riche et effrayant. Murphy haussa un sourcil et carra les épaules:
— Et qui tu es, au juste ?
— Tate. Je vis ici.
Ce qui renvoya Murphy a l'interrogation qui vrillait ses neurones: que faisait-il ici ? Il se souvenait d'avoir été en cours, d'avoir été accusé de quelque chose de grave et puis plus rien.
— Eh mec, je veux pas être un parfait connard mais qu'est-ce que tu fiches ici ?
— Je ne sais pas, répondit Murphy. Je vais partir.
Bonne idée. Cette maison était trop étrange. Murphy se dirigea vers l'entrée, cligna des yeux... Et se retrouva dans une autre pièce.
— Ok. Ok, souffla t-il en tournant sur lui-même.
C'était une chambre aux murs bleu, avec un plafond bas et un lit ancien...
— Sors de là.
La voix était calme. Mais furieuse. Murphy fit volte face. Tate. Dans l'encadrement de la pièce, comme s'il l'avait suivi. Murphy se campa fermement sur ses pieds, méfiant:
— Qu'est-ce qui se passe ici, c'est quoi ce bordel ?
— C'est sa chambre. Et tu dois partir. Maintenant ! Cria Tate.
Murphy ferma les yeux sous la surprise, quand il les rouvrit, il était dans une cuisine.
— C'était pas si dur, hm ?
Encore ce gars. La poitrine serrée par la peur, Murphy plissa les yeux et l'examina du regard.
— Tu me fais quelque chose, accusa t-il.
— Oh, rit Tate. Ah bon ? C'est flatteur mais non. La maison te fait quelque chose, pas moi. Alors ? Où est-ce que tu es ?
Comme s'il le savait. Murphy posa ses mains sur le comptoir pour se calmer. Tate pencha la tête sur le coté, un petit sourire aux lèvres.
— Tout va bien, petit.
Une femme apparut au détour d'un couloir, blonde, avec des cheveux bouclés. Surement la mère de Tate.
— Je m'appelle Vivien, sourit-elle.
Vivien tourna la tête vers Tate, son sourire fana instantanément, elle le fusilla du regard:
— Pars.
Tate s'envola. Comme de la fumée. Sous ses yeux. Murphy avait la bouche ouverte sous le choc, il écarquilla les yeux. Vivien tendit une main rassurante vers lui:
— Tout va bien.
Murphy évita sa main:
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Je ne sais pas, nous ne t'avons pas vu venir, tu n'es pas un propriétaire, dit-elle pensivement. Tu n'as pas l'air mort.
Murphy fronça les sourcils et se recula. Il était entrain de faire un cauchemar, c'était la seule explication. Vivien recula d'un pas pour lui laisser de l'espace, son sourire revint.
— Ben, Violet, appela t-elle.
Un homme et une fille un peu plus jeune que Murphy arrivèrent à son appel, ils sourirent tous les deux. C'était la famille parfaite, le genre qu'on voit dans les magasines.
— Quel est ton nom, petit ?
— Murphy, et je ne suis pas petit, cracha t-il. Maintenant est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce que je fais ici et ce qui se passe ?
Ben fit un pas dans sa direction, main tendue, comme pour la poser sur son épaule. Murphy recula encore, son dos toucha un placard, il se raidit et se prépara à toutes éventualités. Quelque chose avait du transparaitre dans son regard, Ben s'arrêta. Il y avait une porte juste à gauche, Murphy se précipita sur elle, l'ouvrit et sortit... Il fut de retour dans la cuisine.
— Que...
Violet soupira et croisa les bras, Ben et Vivien avaient un pauvre sourire aux lèvres. Murphy regarda la porte. Elle était toujours ouverte, il sortit.
— Tu peux essayer de le faire une centaine de fois, ça ne changera pas le résultat. J'ai essayé, sourit Violet.
Murphy s'appuya contre le placard dans son dos et les tint à distance rien que par la rage dans son regard.
— Pourquoi est-ce que je ne peux pas partir ? Demanda t-il à travers ses dents serrées.
— Parce que tu es mort, voila pourquoi, répondit brutalement Violet.
— Violet ! S'exclama Vivien.
— Ben quoi ? Autant qu'il le sache vite, c'est comme un pansement, il faut vite l'arracher, après c'est fini et on passe à autre chose.
Murphy s'entendit rire comme en écho. Vivien, Ben et Violet le regardèrent à nouveau.
— Vous êtes tarés, ricana t-il.
— Petit..., reprit Vivien.
— Murphy, commença Ben.
Ben fit un pas en avant, Violet et Vivien aussi. Murphy posa ses mains sur ses tempes, ferma fort les yeux.
— Laissez-moi tranquille ! Cria t-il.
Quand il rouvrit les yeux, il était toujours dans la cuisine. Mais Vivien, Ben et Violet étaient partis.

Il perdit la notion du temps. Quelque fois, quand il clignait des yeux, il changeait de pièces. Il se retrouva dans la salle de bain avec une grosse dame en sang et faillit mourir de peur, atterrit à la cave avec une créature... dont il ne voulait même pas se souvenir.
Il cligna des yeux, il faisait froid, il se recroquevilla sur lui-même, il allait devenir dingue. Il rouvrit les paupières, il était dans une pièce poussiéreuse. Murphy se redressa et croisa ses jambes sous lui.
— Je deviens dingue..., déplora t-il.
En levant la tête, il vit les poutres apparentes, des grandes fenêtres aux murs.  C'était un grenier. Murphy était au grenier. Il en était là dans ses observations quand il entendit un bruit de respiration persistant. Murphy se figea de la tête aux pieds et ne respira plus.
— Est-ce que tu vas avoir peur ?
Murphy ne parvint même pas à sursauter tellement ses épaules étaient crispées. Il n'osa pas tourner la tête. C'était la voix du premier, Tate. Le bruit de respiration lourde ne venait pas de lui. Il faisait noir dans le coin à droite, là où la chose était.
— Attention..., sourit Tate.
Quelque chose roula du coin. Une balle rouge. La balle buta contre sa chaussure. Les muscles de Murphy étaient trop tendus, il ne parvenait plus à les détendre.
— Attention..., chuchota Tate.
— La ferme, chuchota Murphy en réponse.
Subitement, la chose bondit sur lui en grognant sourdement. Murphy en eut un haut-le-corps violent, il tomba à la renverse. Tate éclata de rire, Murphy retrouva sa voix et hurla.
— C'est bon, Beau. C'était bien, t'étais parfait, rit Tate.
Le poids disparut, Murphy recula à la hâte, ses pieds rappèrent le sol tout comme ses doigts, il s'écorcha les paumes sur une planche de parquet mal poncée, une écharde s'enfonça dans son pouce. Murphy recula tellement qu'il buta contre Tate. Ce dernier s'était accroupi, Murphy se dévissa le cou pour le regarder. Les yeux noirs s'ancrèrent dans les siens, un sourire amusé éclaira le visage blafard.
— C'était marrant, non ?
Aucun respiration ne sortait d'entre ses lèvres et pourtant Murphy eut l'impression de sentir un souffle froid sur sa nuque et frissonna. Derrière, Tate passa un bras autour de lui, la main contre son torse. Encore aux prises avec sa terreur, Murphy ne pensa même pas à le repousser.
— Tu sais, je viens de penser... Si tu me donnes un coup de mains, je peux peut-être t'aider à faire ton trou ici... Violet ne te déteste pas, toi.
— Pourquoi est-ce que je t'aiderai ? Aboya Murphy.
Tate pencha la tête sur le coté:
— Parce que je peux faire de ta présence ici un véritable enfer ?
Murphy se dégagea de sa prise et se mit sur ses pieds en surveillant le coin où la chose – qui s'appelait Beau apparemment – s'était réfugiée.
— Qu'est-ce qui se passe ? Demanda t-il.
Tate soupira et se laissa tomber sur ses fesses, l'air ennuyé:
— T'es déjà vraiment ennuyeux, les autres te l'ont dit, mec. T'es mort, va falloir te faire une raison.
— Alors vous êtes... Quoi, des fantômes ?
— Nous, mec, sourit Tate. T'en es un aussi maintenant.
Si Murphy n'avait pas été si flippé par la chose sauvage dans le coin, il aurait enfoui sa tête dans ses mains.
— Vous êtes tous morts ?
— Et encore, t'as pas rencontré tout le monde.
Parce qu'il y en avait d'autres ?

Murphy les rencontra, à son plus grand désespoir. Certains en même temps, d'autres séparément. Il vit des jumeaux flippants, une fille qui voulait absolument coucher avec tout ce qui bougeait, un gars qui prenait le thé avec deux petites filles à la peau brûlées, deux hommes qui ne parlaient que d'une fête d'halloween, et une femme qui n'avait cessé de pleurnicher.
Après un énième clignement d'oeil, Murphy se retrouva au grenier à nouveau. Le soleil se couchait par la fenêtre, le coin à droite était de plus en plus sombre. Une balle roula et ralentit devant lui. Murphy serra les dents et attendit qu'il se passe quelque chose.
— Il veut juste que tu la lui renvoies.
— Putain ! Sursauta Murphy.
Tate ricana et haussa une épaule, il était assis au milieu de la pièce. Murphy baissa les yeux sur la balle.
— Vas-y, il ne va pas te bouffer.
— Il m'a attaqué la dernière fois, protesta Murphy.
— C'était mon idée, dit Tate en gonflant fièrement la poitrine.
— T'es tordu.
— Carrément. Renvoie-lui.
Murphy fronça le nez, regarda le coin où la silhouette patientait, immobile. Il s'accroupit, prit la balle et la lui relança. La balle revint doucement.
— Tu vois, sourit Tate.
Non, mais Murphy était content que Beau ne lui ait pas sauté dessus. Il s'assit par terre et renvoya la balle.
— Tu n'as pas revu Violet ?
— Non.
Tate baissa la tête avec un drôle de sourire. Triste, peut-être sincère. Murphy détourna la tête quand ses yeux se remplirent de larmes.
— Elle m'en veut, elle est en colère contre moi, souffla Tate.
— Pourquoi ? Dit Murphy en renvoyant la balle, encore.
— Bof... J'ai violé sa mère.
Murphy écarquilla les yeux et tourna lentement la tête vers lui. Tate avait dit ça comme s'il parlait de la pluie et du beau temps. La balle cogna sa cheville, Murphy ne trouva pas le courage de la renvoyer tout de suite. Tate haussa une épaule:
— Je sais que c'était pas bien mais Nora voulait un bébé.
— Qui ça ?
— Nora. La femme qui pleure beaucoup.
Tate était dérangé. C'était flippant.

Murphy ne ressentit pas de fatigue mais il eut des périodes vagues, des instants de flous où il ne savait plus où il était, il n'y avait pas de soleil, impossible de distinguer les pièces. Il ne croisa pas un seul fantômes, comme s'ils dormaient, eux. Au matin, Murphy ouvrit les yeux sur la cuisine. Vivien donnait le biberon a un bébé en chantonnant, assis à coté d'elle, Ben souriait. Une vieille dame aux cheveux rouges et à l’œil bizarre faisait les poussières. Violet était assise un peu plus loin, elle allumait et fermait le robinet d'eau avec une expression ennuyée. Ils relevèrent les yeux et parurent surpris de le voir.
— Oh... Tu es là, sourit Vivien.
Ou aurait-il bien pu aller ? Il avait essayé encore et encore... Murphy n'avait jamais pu quitter la maison. Tate n'était pas là, ce qui était étonnant, il l'avait suivi partout depuis le début.
— Où est Tate ? Demanda Murphy.
Les trois se raidirent à la mention de ce prénom. La main de Ben se serra en poing, Violet serra les mâchoires et Vivien détourna le regard.
— C'est vous qu'il a violé, réalisa Murphy. Je pensais que vous étiez sa mère.
— La mère de ce..., commença Ben furieusement. Sa mère est notre voisine.
— Elle est morte, elle aussi ? Dit Murphy d'une voix trainante.
— Non, elle est très en vie, heureusement pour nous, souffla Vivien.
Violet coupa le robinet d'eau:
— Tu devrais éviter Tate. Il aime faire du mal, il ne sait faire que ça.
Murphy la dévisagea attentivement.
— Il m'a dit que tu lui en voulais, oui, railla Murphy.
— Comment je pourrais ne pas lui en vouloir ? Répondit Violet.
— Tu ne peux pas, ce qu'il a fait est carrément tordu.
— Je ne lui pardonnerai jamais.
Murphy s'en fichait. Vivien reposa le biberon et serra le bébé contre elle avec affection avant de lui envoyer une oeillade désolée:
— On est vraiment désolé que tu sois mort... On fait de notre mieux pour éloigner tous ceux qui s'approchent mais...
Le regard de Ben prit une teinte de pitié, Murphy n'avait jamais vraiment supporté ce genre d'attention, il cligna des yeux. Et atterrit au grenier de façon maîtrisée pour la première fois. La balle rouge roula jusqu'à ses pieds.

Murphy ne sursauta pas quand Tate apparut derrière lui cette fois-ci. Beau avait osé s'avancer un peu quand il n'avait pas envoyé la balle assez loin. Il était petit, trapu, son visage était si déformé qu'il peinait à respirer normalement et ses yeux étaient si petits qu'il ne devait pas voir grand chose.
— Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Demanda doucement Murphy.
— A part la naissance, tu veux dire ? Railla Tate. Il a toujours été comme ça.
Murphy hocha la tête. Beau fit rebondir la balle. C'était la première variation dans leur jeu, c'était tellement inespéré que Murphy sentit un pic de contentement serrer sa poitrine. C'était pathétique. Tate s'assit à ses cotés:
— Il t'aime bien.
— Personne ne t'aime bien ici, rétorqua Murphy.
— Sans blague ? Dit-il en reniflant avec amusement.
— Personne ne t'aime bien et Violet te déteste, ajouta t-il.
Il appuyait sûrement sur une plaie ouverte. Tate baissa la tête et soupira:
— Je sais, j'ai tout entendu. Mais je suis content que tu sois là, peut-être que tu seras là pour elle. J'ai essayé de tuer un gars pour elle mais elle n'était pas contente.
— T'es un vrai psychopathe.
— Peut-être un peu.
— C'est qu'une gamine, je ne l'aime pas plus que ça, dit finalement Murphy.
— Ne parle pas d'elle comme ça, tonna Tate.
Murphy leva un sourcil:
— Ou quoi, tu vas me tuer une deuxième fois ?
Contre toute attente, Tate rit et secoua la tête avec amusement. Murphy soupira, il fit rebondir la balle pour Beau. Tate posa sa tête contre son bras replié.
— Dommage que vous ne vous entendiez pas plus que ça, je devrais peut-être tuer le prochain.
— Psychopathe.
— Un peu.
Est-ce que c'était flippant que Murphy ne parvienne plus à avoir peur ?
— Je t'ai déjà dit que j'ai tué des gens dans mon lycée ?
Murphy ferma les yeux et prit une longue inspiration exaspérée.


Murphy en avait eut assez de la balle, il s'était adossé contre le mur et était entrain de se demander si sa mort allait être aussi ennuyeuse que ça, pour l’éternité quand sa vision devint floue, il cligna des yeux, atterrit au salon, cligna encore et trébucha dans la cuisine, rentra dans les infirmières folles dans la salle de bain et s'écroula de nouveau dans le grenier, à bout de souffle.
— Quelque chose ne va pas, haleta t-il.
— C'est bizarre.
Tate.
— Qu'est-ce qui se passe ? Demanda Murphy.
— Aucune idée mais c'est intéressant.
Une tache noire apparut devant ses yeux, grignota tout son champ de vision, il s'évanouit.

Des doigts curieux effleuraient ses joues et repoussaient ses cheveux en arrière. Murphy était si nauséeux qu'il n'osa pas ouvrir les paupières.
— Tate ?
Sa voix était croassante et faible.
— Tu n'arrêtes pas de disparaître et de réapparaître, on dirait une télé qui capte mal, s'amusa Tate.
— Qu'est- ce qui m'arrive ?
— Je sais pas. T'es peut-être un fantôme avec une maladie. Ça existe ?
Qu'est-ce qu'il en savait ? Il était mort depuis à peine... Il ne savait pas depuis combien de temps.
— Je suis un peu inquiet pour toi quand même, dit Tate comme si c'était un détail fâcheux. C'est que je me suis attaché à toi au fil du temps, en plus t'es le seul qui me parle avec Beau. Et faut pas se leurrer, la conversation de Beau est vachement limitée.
Murphy n'écouta pas la moitié de ce qu'il disait, trop occupé à rester conscient. Il finit par gagner la partie et parvint à ouvrir les paupières. Tate était penché au dessus de lui, ses cheveux blonds bouclaient devant ses oreilles et sur son front, ses yeux noirs étaient rivés à lui. Avant qu'il ne puisse comprendre ce qui se passait, il se pencha encore plus et pressa ses lèvres contre les siennes. Murphy fronça les sourcils mais ne fit rien. La bouche de Tate n'était pas particulièrement froide comme il s'y était attendu, tiède tout au plus. C'était bizarre. Quand il se décala, Murphy fronça le nez:
— Qu'est-ce que tu fabriques ?
— Tu prêtes attention à ce qui se passe autour de toi, au moins ? S'agaça Tate avec un soupir.
— Tu viens de m'embrasser.
— Bien joué, Sherlock. C'est seulement maintenant que tu percutes ?
— Pourquoi est-ce que tu m'as embrassé ? Demanda Murphy en se frottant la bouche.
Tate resta perché au dessus de lui, Murphy essaya de le repousser mais il était imperturbable.
— Je sais pas, ta bouche était dans le chemin et puis tu m'as fait penser à elle.
— Génial, grogna Murphy.
— Pas dans le sens substitut, enfin je pense pas.
— Bouge, Tate, grommela Murphy.
— Et si je veux pas ? Taquina Tate.
Murphy essaya de le pousser, ou au moins de le rouler sur le coté mais à son plus grand désespoir, Tate était plus grand, plus lourd et lui était déjà épuisé. Murphy se débattit malgré tout, pas du genre à abandonner sans lutter. Tate rit et happa ses lèvres dans un nouveau baiser. C'était trop bizarre. Quand Tate s'écarta, ils furent tous les deux essoufflés.
— Alors quoi, tu vas me violer aussi ? Piqua Murphy.
— Tu n'as pas encore dit non, lui fit remarquer Tate.
Murphy ouvrit la bouche, Tate le coupa en plaquant sa bouche contre la sienne. C'était peut-être les bouclettes qui chatouillaient son nez ou le poids tiède contre son corps, ou peut-être l'enthousiasme des lèvres qui embrassaient les siennes... Murphy ne dit pas non.

La balle rouge tapa doucement sa hanche. D'une main, Murphy l'a renvoya. L'autre était enfoncée dans les cheveux de Tate qui s'était enroulé autour de lui comme une couverture, un bras en travers de son torse et la tête contre son épaule.
— J'aime bien que tu sois gentil avec lui, souffla Tate.
— Il n'est pas méchant avec moi.
— J'étais méchant avec toi au début et tu es gentil avec moi maintenant.
— Je dois être taré.
— Un peu.
Le nez de Tate frotta contre la peau sensible de son cou, Murphy tressaillit et resserra son bras autour de lui.
— T'as déjà tué quelqu'un ? Demanda Tate.
— Pas que je m'en souvienne, railla Murphy. Mais il est encore tôt.
Tate renifla avec amusement.
— Et tu n'as jamais eut envie de tuer quelqu'un ?
Murphy fronça les sourcils et y réfléchit.
— Moi-même, ça compte ?
Tate remua dans ses bras et grogna:
— Pitié, me dis pas que t’étais suicidaire.
— Je tenais trop à la vie pour ça.
— Bon dieu, merci. Y en a assez dans cette baraque comme ça.


Plus tard, Murphy refit une crise, la douleur partit de sa tête et s’étendit à tout son corps en un clin d'oeil. Tate ne sourit pas cette fois-ci:
— Tu te remets à clignoter.
Murphy perdit sa bataille avec l'inconscience.



Une main contre sa joue, mais si lointain que Murphy se demandait si elle était réellement là.
— Murphy ?
Tate.
— Murphy ?
Ses paupières tressaillirent, le visage de Tate était au dessus de lui. Il était encore nauséeux.
— T'as une tronche d'enterrement.
— Ah ah, souffla Murphy
Le brouillard se dissipa et il revint plus clairement. Tate l'attira doucement à lui. Murphy se laissa retomber contre lui sans faire vraiment attention à l'endroit où ses bras et ses jambes atterrissaient. Tate s'occupa d'organiser ses membres, il eut l'impression d'être un puzzle. La tête contre son torse la main sur sa hanche, Murphy soupira et referma les yeux pour reprendre ses esprits. Tate repoussa ses cheveux derrière son oreille et y laissa sa main.
— Murphy ?
— Hm ?
— Je pense que tu n'es pas mort.  
Murphy fronça le nez et les sourcils. Il aurait voulu relever la tête mais n'y parvint pas, il se contenta de faire un bruit interrogatif.
— J'ai fouillé toute la maison mais je n'ai pas trouvé. Ton corps est forcément ici, mais je ne le trouve pas. J'ai même demandé à Ben de m'aider et tous les fantômes pas frappa-dingues ont tout fouillés mais que dalle.
— Si je suis pas mort, comment je peux être... ?
La poitrine de Tate se souleva sous un soupir:
— Je ne sais pas...
Murphy ne parvint pas à réfléchir, il ne pouvait rien faire de toute manière. Les bras de Tate se serrèrent possessivement autour de lui:
— Le problème, c'est que si je finis par te trouver et que tu es vraiment vivant... Je ne sais pas si je pourrais m'empêcher de te tuer.
C'était tordu. Tordu aussi que Murphy n'en ait rien à foutre.

Murphy clignota une paire de fois dans les bras de Tate. Puis une crise plus violente l'emporta et il disparut complétement.


Murphy ouvrit les yeux et haleta. Son cou le brulait, sa tête l'élançait, tout faisait mal et il... allait encore s'évanouir.
— Tate... Tate...
Il s'évanouit.


Les paupières de Murphy tressaillirent. Quelque chose de tiède chatouillait son nez et ce n'était pas les boucles de Tate. Il n'était plus dans la maison, la pièce était blanche, des bruits agaçants résonnaient dans tous les sens, son crâne le lançait et brulait comme les flammes de l'enfer. Une infirmière entra et Murphy se détendit. Dans deux secondes, elle allait hurler et se couvrir de sang, il connaissait la chanson. Sauf que non. C'était une infirmière vivante. Plusieurs personnes défilèrent dans sa chambre à chaque période où il était conscient. On lui expliqua ce qui s'était passé. Un conflit entre jeunes du quartier, ils estimaient Murphy responsable d'un incident.
— Charlotte, se souvint-il.
— Oui, acquiesça un flic.
— Elle s'est suicidé, je venais de l'engueuler parce qu'elle m'avait volé un truc. J'ai pas été très tendre, avoua Murphy.
— Je suis sûr que ce n'est pas ce qui a motivé son geste...
Plusieurs témoins avaient vu Murphy courir avec trois jeunes à ses trousses, arriver à la maison et puis plus rien. Jusqu'au 30 octobre où un jeune avait appelé les secours en affirmant qu'il y avait un blessé chez lui et que quelqu'un devait venir l'aider. Un blondinet leur avait pointé un tas de buches et dessous, ils l'avaient trouvés, lui et deux corps.
— Est-ce que vous vous souvenez de ce qui s'est passé ?
Murphy eut beau creuser sa mémoire, il ne trouva pas un seul fragment de souvenir. Il secoua la tête. Le flic lui tapota le genoux et lui fit comprendre que même s'il se souvenait, grâce aux témoignages, l'affaire avait été classé en agression et qu'il était victime et non pas accusé.


Murphy resta trois mois à l’hôpital.


Lorsqu'il ressortit, il ne retourna pas à l'appartement où sa mère s'était saoulée à mort, littéralement. Il avait été absent quatre jours et elle s'était tuée pendant ce court laps de temps. Il tenta de ne pas se sentir coupable. N'y parvint pas. Il squatta chez un type qui lui en devait une, prit un job pour se convaincre que tout allait bien.
Et lorsqu'il eut assez ignoré ce qui lui était arrivé, il revint à la maison. De l'extérieur, elle était magnifique. Flippante. Murphy prit une inspiration pour se donner du courage, il remonta l'allée si lentement... que s'il allait plus lentement il finirait par reculer. La porte s'ouvrit toute seule, sans qu'il n'y pose la main. Il mit dix minutes à passer le seuil. Ben, Vivien et Violet étaient là, tous souriants.
— Salut, petit, sourit Vivien.
— T'es pas mort, finalement, dit Violet, se moquant pratiquement.
Il n'avait rien imaginé. Une sueur glacée couvrit son dos. Malgré la peur qui couvait, il leur fit un sourire. Ses yeux cherchèrent malgré lui.
— Où est Tate ?
Aussitôt qu'il eut prononcé son prénom, il apparut devant lui. Les mêmes boucles blondes et les deux yeux noirs sans éclats, un regard de psychopathe. Tate le dévisageait calmement, sans sourire:
— T'as un look de looser mais t'as meilleur mine vivant, admit-il.
Murphy renifla avec amusement. Vivien, Ben et Violet étaient encore là, en arrière plan, il les voyait à peine.
— Tu ne m'as pas tué, dit-il.
— Je peux être gentil, quand je veux.
— Un gentil psychopathe.
— Un peu, sourit Tate.
Murphy sourit sans pouvoir se retenir. Tate soupira, son teint était toujours aussi blafard et ses yeux étaient rouges comme s'il avait beaucoup pleuré. Murphy toucha prudemment sa joue en se demandant jusqu'au bout si ses doigts allaient passer au travers. Mais non, sa main encadra sa peau, elle était tiède, il aurait pu être vivant, il n'avait pas l'air mort. Tate eut juste à pencher la tête pour l'embrasser, Murphy n'avait pas remarqué qu'il se tenait si proches. Ses paupières se fermèrent, les bouclettes effleurèrent son nez et la bouche tiède happa la sienne, lui laissèrent un goût de nostalgie, de regret, de "dommage" et d'au revoir. Tate repoussa ses cheveux derrière son oreille, poussa gentiment son nez avec le sien et se décala. Ses yeux noirs se plantèrent dans les siens, son sourire était à la fois tendre et méchant.
— Ne reviens pas. La prochaine fois, je te tuerai pour de bon.
Vivien fit un pas en avant, Ben la retint d'une main sur l'avant bras, Violet fronça les sourcils. Tate l'enveloppa dans une étreinte, le nez dans son cou pour le respirer, même si cela faisait longtemps que l'oxygène l'avait quitté.
— Tu vis, tu restes gentil et tu fais pleins de choses dingues mais si tu reviens, je ne te laisserai pas partir, chuchota t-il à son oreille.
Murphy caressa son dos, pressa leurs joues ensembles. Vivien, Ben et Violet les regardaient avec perplexité et ébahissement, comme s'ils étaient surpris de voir Tate aussi proche de quelqu'un, mais surtout de voir quelqu'un autoriser Tate à être aussi proche. Murphy sourit, il embrassa le cou de Tate une dernière fois et se recula. Ses yeux dérivèrent vers leurs publics involontaires:
— Soyez sympas avec lui.
Violet plissa les lèvres, mais à son étonnement, ce fut Vivien qui hocha doucement la tête. Murphy n'osa pas recroiser les yeux noirs, il défit l'étreinte en un frôlement et repassa le seuil en sens inverse. La porte se referma sans un bruit derrière lui.


Murphy fit tous les métiers du monde, visita tous les hôtels sordides mais amassa assez d'argent pour voyager comme il avait toujours rêver de le faire. Au Liban, il rencontra une jeune fille du nom de Emori, il resta dix ans avec elle, neuf belles années qui se terminèrent par la réalisation qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble et qu'ils étaient meilleurs amis que meilleurs amants. Murphy reprit la route.
Aux Philippines, il fit la connaissance d'un homme avec qui il partagea les meilleurs années de sa vie. Les meilleurs trente années de sa vie. Et si Bellamy avait des yeux noirs et des bouclettes, ce n'était qu'une coïncidence. Quand le deuxième amour de sa vie mourut dans un bête accident de voiture, Murphy se laissa deux ans avant d'aller retrouver le seul amour de sa mort.
Tate n'avait pas changé, toujours un ados, avec les boucles blondes et un sourire à la fois tendre et méchant.
— Je suis pas trop vieux pour toi ? Sourit Murphy.
— Je suis mort en 1994, tu parles à un mec de 81 ans là, sourit Tate.
Tate le prit dans ses bras et pencha la tête.
Murphy cligna des yeux.



Fin.







ps: Vitam Mortem veut dire "A la vie, à la mort".


Dernière édition par Swato le Dim 29 Oct - 9:52, édité 3 fois
Maliae
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MessageSujet: Re: The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem Icon_minitimeDim 29 Oct - 9:17

T'es trop forte, t'as réussi à faire du Murphamy <3

J'ai adoré ta fic elle est hyper tendre et touchante, Tate et Murphy étaient vraiment mignons et j'ai adoré le passage après l'hôpital où ils se retrouvent et ce que lui dit Tate, ça m'a retourné qu'ils se disent adieu. Mais c'était très beau, et c'était un choix logique.

Wouah je suis quand même toute chamboulée par cette histoire, j'en ai le coeur en vrac un truc de dingue. C'était super, et effectivement Tate et Murphy vont bien ensemble =)
nesache
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MessageSujet: Re: The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem Icon_minitimeDim 29 Oct - 14:13

Ouah! Je sais même pas de qui tu parles mais j'ai quand même adoré ce couple et son côté immoral. En plus t'écris vraiment super bien.
Pressée de te relire.

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MessageSujet: Re: The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem The 100/AHS - spoil s1 - Vitam Mortem Icon_minitime

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