[Edrireg - Les sentiments]

Il est fier en fait

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Quand on regardait tous les couples, la plupart du temps, cela se finissait en roulage de pelles interminables à coup de phrases à l’eau de rose comme des je t’aime infinis et des surnoms doux à en vomir.
Sauf eux, peut-être. Edriss se contentait de regards furtifs, de sourires plus doux que ceux mauvais qu’il lâchait aux gens général. Il embrassait bien sûr Gregory, mais jamais plus, sinon quand ça finissait dans le lit.
Il fallait dire qu’à être éduqué dans la haine, ça n’aidait pas beaucoup à être langoureusement romantique à en faire vibrer des arc en ciel.

Parfois, c’est vrai que Gregory aurait adoré que son petit ami soit un peu plus attentionné, qu’il lui offre plus de choses, qu’il soit un peu plus là pour lui.
Et ce, même s’il ne pouvait s’empêcher d’aimer son air ronchon, son air fier qu’il arborait quand une potion avait très bien réussi, ou même, l’air parfois colérique qu’il arborait dans certaines situations.

- Ouais bah quand même, t’as des sales gouts niveau amour, hein, lâcha soudain une voix, tirant Gregory hors de ses pensées

Et il avait fallu que cette peste le squatte alors qu’il était en dehors de chez lui.
Gregory leva les yeux au ciel, et accéléra le pas. Il n’avait pas encore beaucoup de chemin pour rentrer dans son manoir où il serait en paix.
Loin de cette maudite démone télépathe, qui avait, apparemment, l’indécence d’être la demi-sœur d’Edriss.

Pourtant, cela n’empêcha pas Judith de poursuivre, en s’amusant, paquet de bonbon dans la main :

- Je veux dire, il a trop un caractère de merde, ce mec. M’enfin, t’as l’air pas mal chelou aussi.

Elle paraissait s’amuser de tout ça, mais pas Gregory.

- Dans les livres que je lis, y a à mort de l’amour et tout, mais vous, j’sais pas, c’est morne non ? De ce que je lis, il ne te dit pas souvent ses sentiments

En quoi ça la regardait ? Déjà, même la démone elle-même refusait de reconnaître que de fait, Edriss était son demi-frère. Donc elle n’avait pas à se mêler de ça.
Voyant la porte de son manoir, le poids de la démone sur lui s’estompa un peu, déjà. Il fit en sorte de ne plus trop y penser.

Ouvrant la porte, il la referma au nez de la démone, qu’il entendit jurer.
Elle se prétendait polie mais ne l’était pas tant.
Gregory souffla, et s’aperçu qu’Edriss était sur le pas de la porte. C’est vrai qu’il l’avait invité. Il avait du arriver avant lui.

- …Bonjour…Elle t’a poursuivi ?
- Oui

Edriss se laissa à soupirer, marmonnant qu’il comptait empoisonner cette folle rousse. Gregory l’observa et alla se coller à lui, comme pour s’y reposer. Glissant sa tête contre l’épaule de son amant.
Il effaça de sa tête comme il pouvait les bêtises que lui avait sorties Judith, mais une question frôla tout de même ses lèvres :

- Edri….
- Hm ?
- Tu m’aimes ?

Un soupire, un ronchonnement, un marmonnement.
Gregory l’observa, avant de sentir ses lèvres être kidnappées par l’autre sorcier.
Une pensée surgit dans son esprit : « Il est juste fier en fait »
Et c’est vrai que parfois, Gregory préférait quand Edriss mettait sa fierté de côté.
Comme là, quand Edriss murmura à son oreille un :

- Bien sûr que oui, que je t’aime, idiot

Fin