[Judith Marston - Le voleur, volé]

Elle peut être terrifiante quand elle veut

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- Oh des bonbons !

Se précipitant sur le rayon, elle en acheta suffisamment pour se remplir la panse en moins de deux. Judith, passait en vérité une très bonne journée. Ce matin, une arnaque avait résulté à assez d’argent pour se payer un loyer décent, l’empêchant d’aller squatter à des endroits qui ne lui appartenaient pas. Et ce, même si c’était toujours rigolo de se réveiller devant des inconnus effarés de voir une squatteuse chez eux.
Et maintenant, elle pouvait se permettre de s’acheter à manger, bien qu’elle acheta beaucoup de sucrerie par rapport au reste.
Il était étonnant de constater que malgré son taux de consommation de bonbons, elle pouvait encore survivre, et faire survivre son vaisseau. Mais la démone devait avoir une astuce secrète pour produire ce miracle.

En attendant, elle venait de sortir du supermarché, courses en main, prête à se faire le plaisir de rentrer à pied jusqu’à chez elle, sans même se téléporter.
Des fois ça lui arrivait que ce fût un plaisir.
Mais pour le coup, ce le fut surtout parce qu’elle décida de faire un détour, stalkant quelqu’un, le suivant, curieuse de sonder ses pensées, et de savoir ce qu’il pouvait bien faire de sa journée.
Enfin…Ce fut sans compter sur ce qu’il se produisit.
Un idiot pensa la devancer, et tenta de lui voler son sac.

A peine eut il arracher son bien des mains de la rousse, qu’il se retrouva avec une furie aux fesses, ignorant tout principe de dissimulation de pouvoirs.
Après tout, elle courait après lui, boule de feu en main, prêt à cramer le malotru qui pensait pouvoir exercer son propre métier sur  elle. Et il était hors de question que l’arroseur soit arrosé, donc, elle allait bien le punir.
Quelques minutes plus tard, la police cherchait le ou la coupable d’un incendie provoqué dans un bâtiment, qui avait décimé un homme identifié comme un voleur fiché.

Pendant ce temps, Judith dévorait ses bonbons dans son appartement tout propre, sac à main près d’elle, et portefeuille ne lui appartenant pas, sous la main.
Peut-être que Judith pouvait sembler sympathique, trop gourmande, un peu trop folle et terriblement bizarre, mais ça ne l’empêchait pas de pouvoir être terrifiante quand elle le voulait.
Fin