[La Dernière Geste - Toujours des Big Spoilers - Le Prince Charmant]

Prompt : Puis-je être ton phare ?
Explications : Faut aller voir dans les fics du samedi o_o.

Louis-Philippe se savait respecté par toute la cour. On s’inclinait devant lui, et toute personne qui lui était présenté, savait se tenir pour se mettre dans ses petits papiers. Il se savait futur héritier du trône, et ainsi donc, qu’il se devait d’être suffisamment intelligent pour bien paraître et être le plus bon possible.
Bon. Tout était une question de manières et de belles paroles.
Pour beaucoup, il était le prince tout à fait charmant, l’incarnation parfaite du héros sauvant sa princesse, de celui avec qui l’on rêve de se marier. Les femmes, même mariées, rêvaient de lui la nuit.

Quand on lui présenta sa fiancée, il se montra à elle, couvert de sa plus belle parure de prince. Il était tellement doué à cela. Né dans ce monde de nobles, où tout est question de calcul, d’user correctement les moyens dont on dispose, allant de la politesse, à la tenue, jusqu’aux beaux sourires à faire tomber par terre.
Louis-Philippe tint son rôle de prince en la présence de Yuki. Il dansa avec elle, formant ainsi un couple élégant. Il lui montra ce qu’il valait en combat, aussi, détail important, pour qu’elle se sache entre de bonnes mains. Un homme qui ne sait point protéger sa dame, serait bien inutile aux yeux de la dame elle-même.
Il lui versa quelques compliments, démontra un amour qui ne semblait pas feint, et semblait pressé de vouloir être avec elle, sans paraître trop contraignant. Le mariage était pour bientôt, et cela lui allait.

Ainsi, quand il apprit qu’on lui avait enlevé sa dulcinée, fort contrarié, il s’arrangea, en réunissant les éléments, et des événements tombés au bon moment, pour la retrouver. Ce fut donc aux égoûts, cet endroit sale et répugnant, que Louis-Philippe alla poser le pied, entouré d’une armée qu’il savait suffisamment compétente pour se débarrasser de la vermine. Bien évidemment, ce fut l’armée du Royaume de France qui parvint à obtenir la victoire, et le Charmant Prince, se débarrassa de l’ultime et affreux dragon, qui lui bloquait le chemin, avec élégance, néanmoins, comme l’autre le désirait.
Il retourna chercher sa princesse, lui proposant d’être son phare, d’être celui qui la guiderait de nouveau vers la lumière.

Il était resté le prince que tout le monde rêvait d’avoir, c’est vrai. En assouvissant par la même, une vengeance familiale qu’il gardait caché au plus profond de lui. Eduqué pour détester les fées, ces animaux stupides qui ne sont bons qu’à se battre. Eduqué pour haïr les égoûts et leur chef affreux, ce sir Edward de pacotille, qui avait osé séduire sa mère il y a des années de cela.
Il était le prince idéal, mais surtout sans cœur. Sans aucune ouverture d’esprit quelconque, se contentant d’être intelligent pour le bien paraître.
Alors, il le savait, qu’en venant sauver Yuki, pour elle il n’avait rien d’un prince, mais plus d’un monstre. Seulement, il n’en avait cure.
Il avait gagné, il allait se marier. Et plus personne ne pourrait rien y changer.
S’observant dans le miroir, Louis-Philippe repensa au cadavre délabré de celui qui avait osé autrefois faire du grabuge à la maison de France. Que c’était jouissif, de le voir dans cet état, décimé pour de bon. Il ne pu réprimer un sourire.
Il était un prince charmant, et jamais personne ne pourrait le nier, qu’importe le monstre qui se cachait en lui.

Fin.