Histoire originale - A l'improviste

Disclaimer: Non, pas de disclaimer, tout est à moi, MOUAHAHA! :'D

Prompt: Attends, je reviens!

Bonne lecture. Je suis nerveuse.

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- Attends, je reviens!

J le laissa brusquement sur le canapé et courut les marches qui menaient à sa chambre quatre à quatre. Il courut, et ce n'était tellement pas J que Marsh resta bête un instant, clignant ses yeux gris, passant une main nerveusement dans ses boucles châtains.

Il mordilla l'ongle de son pouce avant de tourner sa tête vers les escaliers. L'inquiétude faisait des bulles dans son estomac.

Qu'est-ce qui pouvait mettre J dans cet état, lui qui était d'habitude toujours d'un calme olympien?

- J?

Marsh se leva, sourcils froncés, déterminé. Finalement, cela n'avait peut-être pas été une bonne idée de venir rendre visite à J à l'improviste, et si cela mettait le jeune avocat mal à l'aise, alors Marsh repartirait.

Il tenterait d'ignorer son coeur brisé, et repartirait.

- J?

Marsh était arrivé en haut des marches, et le spectacle qui s'offrait à lui, par la porte ouverte de la chambre, le laissa bouche bée.

J avait toujours été un obsessionnel du rangement, ce qui collait bien avec son image d'avocat, pratiquement toujours en costume, impeccable sous tous rapports. Marsh, qui le connaissait depuis des années et l'aimait depuis presque autant de temps, savait que ce souci du détail et des apparences cachait un manque de confiance en soi; Jérémy était un avocat exemplaire, sûr de lui, confiant, mais le noeud parfait de sa cravate était la potion magique qui lui donnait sa force.

Là, à cet instant, face à la pièce éclairée par la lumière du matin, le jeune jardinier qu'était Marshall restait subjugué.

La chambre de J était dans un désordre phénoménal, les meubles retournés, le coussin du lit sorti de sa taie. Des papiers étaient répandus partout, oiseaux sans ailes bousculés par le vent qui traversait les fenêtres grandes ouvertes, secouant les rideaux en un calme ballet.

C'était bien la seule chose de "calme" dans cette pièce.

J, d'habitude toujours si composé, si sûr, était à genoux sur le sol dans son beau costume froissé, tournant le dos à Marsh. Ses cheveux noirs, coiffés avec soin le matin même, étaient sens dessus dessous, sa cravate dénouée pendant lamentablement et ses yeux de cendre, en se tournant brusquement vers Marsh à son approche, avaient un éclat affolé qu'il ne leur avait jamais vu et qui lui fit l'effet d'un coup de poing.

Marsh se précipita aussitôt vers lui, se laissant tomber sur le sol à ses côtés et posant une main rassurante sur son épaule.

- Quelque chose ne va pas, J?

J ne répondit pas tout de suite. Il l'observa, fébrilement, posant une main sur sa joue gauche, doigts plaqués contre son duvet de trois jours; Marsh avait toujours eu du mal à produire une barbe digne de ce nom et J l'avait toujours embêté avec cela, le taquinant, l'appelant "poussin", ses doigts à présent enfoncés dans sa joue comme dans des plumes inexistantes.

- J'avais tout prévu...

Les yeux de J parcoururent son visage. Sa voix était basse, tremblante comme la corde de son violon et cela rappela à Marsh sa musique, celle dont il n'était jamais satisfait mais qui pour Marshall était la plus belle de toutes.

- J'avais tout prévu, et maintenant je ne la retrouve pas.

J ferma les yeux, baissant la tête avec défaite, serrant les dents. Le coeur de Marsh se noua.

- Tu ne retrouves pas quoi?

Il se rapprocha, encore, le plus près possible pour l'apaiser, une main dessinant des cercles dans son dos et l'autre sur sa joue droite, en miroir de la sienne, posant délicatement son front contre le sien.

Les yeux de J se rouvrirent brusquement, harpons auxquels il ne pouvait échapper et le souffle de Marsh se bloqua violemment dans sa gorge.

- La bague. Je ne retrouve pas la bague.

Jérémy n'avait jamais eu beaucoup de tact. Son honnêteté avait le tranchant d'une lame et le hamster fou dans sa roue qui servait de coeur à Marshall fut poignardé sans pitié.

Marsh rit. Il rit, parce que la blessure soudaine de son coeur n'en était pas une et que de l'entrée réalisée entre ses côtes poussa une joie, ses ramifications le chatouillant jusqu'aux orteils.

Quels fruits donnerait-elle, cette joie pure?

- J. J, J...

Marsh secoua ses mèches indomptables, ses yeux dansants. En prenant bien soin de ne pas lâcher le regard de J, il glissa l'une de ses mains, calleuse de son amour de la terre, dans sa poche.

Il en sortit un petit coffret.

- Elle avait un but, ma visite impromptue...

Il baissa la tête, sentant son rougissement venir chauffer ses joues.

J l'embrassa et la joie s'enracina profondément en Marsh, explosant en rires multicolores.

XXX

FIN.

OOOOOH ils sooooont choupis , j'adore !!! En plus j'aime bien le surnom "j" c'est drôle , une très bonne originale, tu ne devrais pas stresser

Maliae: Merci, contente que tu aimes. TxT J'étais nerveuse. Pas évident, quand ce sont ses propres personnages.^^' Avec des personnages empruntés qui ont déjà du succès, on est à peu près sûr qu'ils vont être aimés. Là, c'est le plongeon dans le vide! xD

Merci encore.

J'ai adorééééééé ! Bon sang, j'ai une préférence pour Marshall je le trouve super trognon, mais J est phénoménal ! J'ai trop aimé le fait qu'il ait tout mit en vrac pour retrouver la bague, c'était hyper mignon