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And He Was Everything

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Maeve
Maeve
Je suis ton père Luke
Messages : 990
Date d'inscription : 17/08/2012

And He Was Everything Empty
MessageSujet: And He Was Everything And He Was Everything Icon_minitimeSam 6 Avr - 19:03

Titre : And He Was Everything.

Fandom : SPN.

Couple : Destiel.

Prompt : Oh, c'était ça ; se retrouver, enfin.

Note 1 : C'est embarrassant, le temps que j'ai mis à finir cette fic, et je ne suis pas satisfaite de la fin, mais la voilà. TT

Note 2 :
SPOILS DES 6 PREMIERS EPISODES DE LA SAISON 13. Coda du point de vue de Sam.

Bonne lecture!




. And He Was Everything .

.

Sam n'était pas resté. Castiel s'était effondré, sans vie, et Sam n'avait pas laissé le chagrin monter jusqu'à sa gorge et tout noyer : le fils de Kelly Kline venait de naître.

Il y avait des choses à faire.

Sam ne laissa pas le chagrin s'installer - la perte de Castiel, et Mary - et se détourna, et courut. Parce que le fils de Kelly Kline était aussi le fils de Lucifer, et que peut-être qu'ils étaient encore en danger.

Plus tard, le chagrin. Il décrocha l'émotion de ses épaules et l'enferma dans une boîte au fond de lui avec une aisance donnée par les années, craquelée et toxique. Plus tard.

Il ne vit pas son frère. Il ne vit pas Dean tomber à genoux aux côtés de Cas, le regard emporté par une tornade, jambes sciées par le choc. Il ne vit pas l'incrédulité nue sur son visage cireux, ses yeux appelant le ciel, et la douleur; comme s'ils étaient deux à avoir été transpercés en plein coeur, des sursauts de désespoir animant ses doigts en direction de l'ange, sa bouche ouverte sur un cri muet.

Dean avait rejoint Sam peu après, et dans un réflexe quasi-automatique, et terrifiant si Sam avait eu plus de temps pour y réfléchir (plus tard, plus tard), il avait tiré sur Jack. Et après une démonstration de pouvoir phénoménale, Jack s'était enfui, et revoilà des choses à faire. Encore.

Quand Sam descendit au rez-de-chaussée, Castiel était allongé sur la table, ses membres en ordre, son expression étrangement paisible. Sam eut la pensée ridicule qu'on avait peut-être apaisé son front d'un doigt, adouci les plis de sa bouche. Dean eut un accroc dans ses pas en arrivant à la hauteur de l'ange, et Sam eut encore le temps de penser, oh, Dean est celui qui l'a ramené à l'intérieur.

Pas le temps. Se relever, combattre encore.

Dean ralentit. Recouvrit Cas d'un drap.

Sam ne vit pas la lumière mourir dans les yeux de son frère.

xxx

xxx

Sam ressentit une pointe d'étonnement, quand Dean lui dit qu'il avait prié Chuck de ramener Cas (sans succès). Ce n'était pas qu'il eût déjà pensé à le faire qui l'étonnait : Cas faisait partie de la famille, et était le meilleur ami de Dean. C'était logique que Dean ressentît sa perte un peu plus intensément que lui, logique qu'il priât dieu de le ramener comme Il l'avait déjà fait tant de fois auparavant. Mais il y avait quelque chose dans la ferveur de Dean, dans les tics aux coins de sa bouche, dans son poing ensanglanté. Quelque chose de fragile soudain dans la ligne de ses épaules, de brisé dans ses iris.

Quelque chose qui échappait à Sam. Dean semblait près de tituber, et c'était logique, c'était normal; ils avaient perdu Cas, Mary avait disparu. Ils avaient perdu déjà tant de personnes. Mais Dean n'aurait pas dû paraître aussi proche du gouffre, n'aurait pas dû regarder le monde comme si le soleil était mort. Dean se relevait toujours. Même dans le désespoir le plus profond, Dean se battait et se relevait toujours.

Toujours.

Quelque chose n'allait pas.

Dean alluma le bûcher. Le corps de Cas prit feu, et Sam entrouvrit la boîte de son chagrin et laissa son coeur s'émietter. Il s'aveugla, pour ne surtout, surtout pas faire face à la douleur de son frère.

xxx

xxx

Le comportement de Dean avec Jack était inadmissible, et incompréhensible pour Sam : Dean était la personne qui l'avait élevé lui. Poussé par les circonstances, il avait été un parent exemplaire, et avait fait de Sam la personne qu'il était aujourd'hui.

Pourtant, Dean se comportait avec Jack plutôt comme John Winchester : il était autoritaire, calculateur, militaire. Il tolérait à peine le garçon. Jack était pourtant innocent : il n'avait aucun lien avec la décision de Mary de combattre Lucifer. Quant à Cas...

Jack n'était pas responsable de l'influence de ses pouvoirs; il avait simplement cherché à survivre. Un bébé, même doté de pouvoirs surpuissants, restait un bébé.

Mais Dean ne voyait pas les choses ainsi.

- C'est un monstre, une erreur de la nature comme on en chasse tous les jours, Sam. Son père est Lucifer. Il est mauvais.

Sam était persuadé que Dean ne pensait pas un traître mot de ce qu'il disait; sinon, cela aurait voulu dire qu'il avait toujours cru Sam mauvais, aussi. Jack et Sam se ressemblaient, et Sam était stupéfait que Dean semblât ne pas le remarquer. Ou fît semblant de ne pas le remarquer.

- Jack est innocent, Dean.

Et les yeux de Dean s'étaient rétrécis, et Sam avait eu un mouvement de recul; parce que cette émotion dans les iris verts, cette rancoeur acérée comme une lame, n'avait, pendant un bref instant, été rien d'autre que de la haine.

Quelque chose n'allait pas. Quelque chose échappait à Sam. Dean buvait plus que d'habitude, était imprudent lors des missions, était en deuil. Tout cela, Sam s'y était attendu; il avait prévu le tremblement de terre de son chagrin.

Il n'avait pas anticipé son amplitude.

Il y avait de la violence, dans l'abandon avec lequel Dean se jetait dans les missions; une noirceur suicidaire qui terrifiait Sam. Dean ne souriait plus, même pas pour se moquer de lui-même. Son visage avait pris dix ans, trente, une éternité de douleur dans les plis de sa peau. Ses épaules étaient voûtées comme si elles ne se redresseraient plus jamais.

Sam avait déjà vu Dean endeuillé. Crowley s'était sacrifié. Mary avait disparu, et Dean la pensait morte. Et Cas-

Avoir du chagrin était normal, mais quelque chose échappait à Sam.

xxx

xxx

Dean répondit au téléphone, et la lumière des lampadaires dehors tomba sur son visage comme l'aube. Il resta par la suite quasi sans voix, murmurant simplement "Cas" en direction de Sam avant d'accélérer. Son visage était figé d'anticipation, ses mains un peu tremblantes sur le volant; ses yeux plus larges qu'ils ne l'avaient été depuis longtemps.

Le coeur de Sam accéléra dans sa poitrine en même temps que Baby. Cas serait vivant? La nouvelle distillait une douce chaleur dans ses membres mais ce fut Dean, surtout, la réaction de Dean, l'espoir qui fleurissait dans son regard qui allégèrent ses épaules, semblant lui donner des ailes. Dean qui avait dit ne plus croire en rien; Dean qui avait dit avoir absolument besoin d'une victoire.

Un son échappa la gorge de Dean, quelque chose d'intime, envie-vulnérabilité-foi qui vola le souffle de Sam dans sa poitrine. Les iris de Dean se plissèrent de détermination et il accéléra un peu plus.

Quelque chose d'important était en train de se produire.

Quand ils arrivèrent sur le lieu de rendez-vous fixé au téléphone, Cas était là. Il était là, sous la lumière des néons de la ruelle, se tournant progressivement vers eux; dans un trenchcoat neuf, sa cravate de nouveau parfaitement bleue, ses yeux glissant vers Sam puis se rivant sur Dean.

Se rivant sur Dean.

Et la poitrine de Sam se serrait de joie, et les mots se bousculaient dans sa gorge, inutiles :

- Je ne sais même pas quoi dire...

- Moi, je sais.

Et Dean s'avança, et prit Cas dans ses bras comme on respire, profondément, tête contre son cou : "Bon retour à la maison, mon grand". Et Sam ne comprit toujours pas, alors que les yeux de Dean luisaient comme des lampes dans la nuit, alors que Castiel semblait boire la présence de son frère comme une fleur assoiffée de soleil. Sam prit Cas dans ses bras à son tour, tout à son soulagement et au bonheur de le retrouver, et ne comprit toujours pas, ne comprit toujours pas.

Il fallut attendre le retour au bunker. Il fallut voir Dean, si patient, si doux soudain avec Jack, son amertume comme envolée, son sourire revenu. Il fallut deviner les larmes qu'il cachait, il fallut remarquer comment il regardait Cas, combien c'était réciproque.

Il fallut attendre plus tard, le soir, tandis que Sam se dirigeait vers la chambre de Cas pour lui souhaiter bonne nuit, s'immobilisant derrière un pan de mur en y apercevant déjà Dean par la porte ouverte :

- Cas... Est-ce que... Est-ce que je peux...?

La respiration de Dean était légère, calculée, presque fragile. Cas l'observait attentivement et Sam se camoufla un peu plus derrière son mur par réflexe.

Cas souffla comme une évidence, lèvres étirées d'une douceur satinée, une gentillesse terrible dans ses yeux :

- Si tu le veux vraiment, Dean, tu sais que la réponse est oui.

L'air se bloqua dans les poumons de Sam. Les poings de Dean se serrèrent, tremblants, et Sam reconnut là le désespoir : celui qui avait animé Dean toutes ces semaines après la perte de Cas, celui qui à présent contractait encore ses épaules et faisait grincer ses dents; celui contre lequel son frère lutta, ouvrant les yeux en grand comme pour s'abreuver de la présence de l'ange, encore incrédule et terrifié.

Celui qui avait animé Dean toutes ces semaines après la perte de Cas-

Dean avança d'un pas; puis d'un autre.

- Si je le "veux"...?

Ses mains s'élevèrent, et Dean serra les mâchoires, et elles cessèrent de trembler. De son poste derrière le mur, Sam ne pouvait pas voir son regard mais il l'imaginait bien : déterminé, fier, feu forêt rétréci.

Une fois que Dean savait ce qu'il voulait, sa force était incroyable.

Dean posa ses mains sur les joues de Cas, et Cas ouvrit la bouche comme s'il avait besoin de respirer. Il cligna des yeux, puis les ferma, et Sam était trop loin pour voir plus mais son expression fit rire Dean, bas, fragile et un peu triste, dentelle d'araignée tissée par une joie timide.

- Si je le "veux"...

Dean s'approcha encore, encore plus. Il combla la distance et posa son front sur celui de Cas, et Sam dut étouffer une exclamation de surprise de sa gorge, main sur sa propre bouche, coeur dans ses tempes. Oh.

Oh.

Dean glissa ses mains sur la nuque de Cas, le maintint là comme quelque chose d'infiniment précieux; il tremblait de tous ses membres.

- Je le veux depuis des années, Cas.

Et quelque chose sembla s'allumer en Cas, comme si on avait appuyé sur un interrupteur; Sam crut un instant que ses yeux allaient s'illuminer de Grâce.

Mais non; il agrippa les cheveux de Dean, fermement, relevant vers ce dernier une expression quasi furibonde, une tempête d'iris bleu. Et il l'attira un peu plus à lui, et Dean éclata de rire en posant ses lèvres sur les siennes.

Sam se recula brusquement contre son pan de mur, sa tête cognant bruyamment le ciment, mais ni Dean ni Cas ne sembla l'entendre. La joie initiale du baiser se transforma vite en ferveur désespérée, Dean enroulant ses bras autour de Cas comme pour ne plus jamais le lâcher, Cas murmurant des mots inaudibles et rassurants, ses yeux plissés de chagrin.

Quand Castiel releva une main pour essuyer les paupières de Dean, Sam réalisa que son frère pleurait.

- Plus jamais...

Dean embrassait le front de Cas, ses joues, son cou. Il embrassa ses paupières, caressa son visage à deux mains comme s'il le voyait pour la première fois, releva son menton pour rencontrer ses yeux. Il plongea vers la bouche avec une tendresse déchirante, le baiser une promesse, un serment.

- Ne meurs pas, ne meurs plus. Reste avec moi, reste avec moi-

Et Cas, comme il l'avait toujours fait, répondait à Dean en écho, une main sur sa joue gauche, l'autre dans son dos. Il lui rendait ses baisers, ses yeux pleins d'une adoration qui avait toujours été là, ses caresses des évidences d'amour.

- Oui. C'est ce que je veux aussi, Dean. C'est ce que j'ai toujours voulu.

Et c'était ça. La pièce manquante du puzzle que tentait de résoudre Sam, la raison du désespoir de Dean, de sa haine pour Jack. C'était ça. C'était tout.

Dean avait perdu l'amour de sa vie.

Mais Cas venait de revenir, et en s'éloignant du mur pour laisser son frère et son ami à ses retrouvailles, Sam se jura de tout faire à son tour pour protéger ce bonheur.

XXX

FIN.

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