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[Les 100 - UA] Les barres de chocolat (11)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (11) [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (11) Icon_minitimeMar 21 Aoû - 18:34

Pas relu, mais j'ai le sentiment que ça devient un peu n'imp.

***

11. Déprime.

Monty.

Je reçois la lettre de Jasper alors que je meurs d’ennui et de déprime. Elle est énorme, remplie d’écriture de mouche et je prends un plaisir fou à la lire comme s’il s’agissait d’un roman. Pourtant Jasper me raconte des choses très banales, un dialogue stupide avec sa cousine, l’odeur de son shampoing, qu’il doit aller racheter du papier toilettes. C’est tellement nul par moment que ça me fait rire, je le traite d’idiot à voix haute et je relis certaines phrases juste pour le plaisir. « Tu me manques c’est trop chiant sans toi ». « On trouvera un moyen de se voir même avec ta mère elle pourra pas nous séparer ». « J’ai regardé un film. Un VRAI film hein, bien sûr. ».
Ma mère n’avait pas prévu que Jasper m’écrirait, il ne peut pas me voir mais il peut m’écrire, rien n’interdit ça. Je souris, relis sa lettre plusieurs fois et commence à lui répondre. Je sais que je vais pas pouvoir lui envoyer, parce que je peux pas sortir, parce que si je demande aux parents de l’envoyer pour moi ça va mettre la puce à l’oreille de ma mère. Elle est capable de m’interdire de recevoir du courrier, et ça je le permettrai pas.
En tout cas ça me permet de m’occuper et de retrouver un peu confiance. Jasper et moi on trouvera toujours un moyen d’être ensemble, quoi qu’il arrive.

Je reçois sa deuxième lettre quelques jours plus tard et comme la première je la dévore. Dans celle-ci il parle de Minette, de Bellamy-trop-craquant et aussi de Murphy et de ce qu’ils font ensemble. Surtout sortir en forêt et c’est tout. « T’inquiète pas, on ne vole plus dans les magasins, c’est fini ça ». Je les imagine ensemble, se reposant sous l’ombre d’un arbre tout en discutant et ça m’a fait comme un nœud dans l’estomac. Je peux pas m’empêcher d’être jaloux et maintenant Murphy a la voix libre et peut passer tout son temps avec MON meilleur ami. Je relis la lettre plusieurs fois et décide que je suis resté enfermé assez longtemps. D’abord, il n’y a rien à faire dans ma chambre à part tourner en rond ou dormir sur mon lit. Ensuite mes parents ne sont pas là pour me surveiller, ils sont tous les deux au taf et ils ont juste demandé aux serviteurs de jeter un coup d’œil sur moi, sauf qu’ils ont d’autres chats à fouetté et une immense maison à nettoyer, un repas à préparer, ce genre de conneries.
Je décide que je ne suis pas le petit garçon sage que je devrais et je mets les voiles. Je passe par ma fenêtre – qui se trouve au premier étage – évite le jardinier et récupère mon vélo, puis je file comme le vent hors de chez moi. Je sais où je vais retrouver Jasper et Murphy, à mon avis il y a peu de chance qu’ils ne soient pas là-bas, parce qu’ils n’ont rien d’autres à faire que de se rendre en forêt. Et si je les y trouve pas, j’irai carrément aux barres. Parce que quitte à faire des choses interdites, autant que j’aille jusqu’au bout.
Et que pourra faire ma mère ? M’enlever mes appareils électroniques ? M’interdire de sortie ? M’interdire de revoir Jasper ? C’est déjà fait. (Bon en vrai, je sais qu’elle est capable de m’inscrire à un camp militaire ou ce genre de conneries, mais j’essaie de ne pas y penser).

J’arrive en forêt et je trouve le vélo de Jasper posé dans un coin, je laisse le mien à côté et m’avance jusqu’à mon meilleur ami et Murphy qui doivent se trouver un peu plus loin. Je m’arrête quand je les vois. Je ne m’arrête pas parce que je les vois, mais parce que je les vois en train de s’embrasser, et bien comme il faut. Comme des adultes. Je recule sous le choc et une branche craque sous mes pieds ce qui les fait se séparer. Ils se tournent vers moi et Jasper me regarde un instant.
Je secoue la tête pour oublier ce que je viens de voir, et je cours jusqu’à mon vélo.

xxx

Jasper.

Je suis debout avant que Monty ne se mette à courir et je lui cours après. Il est déjà en train de relever son vélo pour partir quand je le rattrape par le bras.
- Attends Monty, c’est pas ce que tu crois.
- Toi et Murphy en train de vous roulez des pelles c’est pas ce que je crois ?
- Non c’était pas… On… En fait… On…
- J’ai compris Jasper, pas la peine de t’expliquer.

xxx

Monty.

Je sens les larmes me monter aux yeux et me brûler la rétine mais je les retiens tout ce que je peux parce que ce serait trop con de pleurer parce que mon meilleur ami sort avec un mec. Il fait ce qu’il veut. Il a le droit. Qu’est-ce que j’aurais à dire là-dessus ? Rien du tout. J’ai juste envie de me barrer et de rentrer chez moi, c’est tout. Parce que je me sens en trop là. Vraiment en trop.

xxx

Jasper.

- Écoute, on faisait juste ça pour s’amuser.
- Vous faites ce que vous voulez, t’es pas obligé de me mentir si vous sortez ensemble.
- Mais non c’est pas ça je t’assure.
Il me repousse et monte sur son vélo.
- C’est pas ça Monty, je te promets.
- C’est bon Jasper, je sais ce que j’ai vu !
Et il commence à pédaler et partir. Je lui cours après comme un abruti au lieu de prendre mon vélo mais il va trop vite et il disparaît au loin me laissant épuisé par la course.
- Monty, je crie.
En vain.
Murphy me rejoint avec mon vélo et je le regarde avec impuissance et colère en même temps.
- Il croit qu’on sort ensemble !!
Murphy hausse les épaules d’un air désinvolte comme si ce n’était pas très grave :
- Je ne pensais pas qu’il nous verrait, dit-il.
- On n’aurait jamais dû s’embrasser !

xxx

Murphy.

Jasper tremble et j’essaie de le calmer en prenant son bras mais il me pousse en arrière.
- Monty croit qu’on est amoureux !
Et c’est pas la vérité. C’était juste une expérience, un baiser, je sais pas moi-même ce qu’il m’a pris. Je voulais juste essayer et Jasper était tout désigné pour ça parce qu’il est mon ami et qu’on est proche et que depuis quelques temps on fait des trucs ensemble. S’embrasser, c’était juste un autre truc en plus. Parce qu’il est gentil et qu’il fait semblant que tout va bien chez moi.
- On n’est pas amoureux, dis-je.
- Mais lui il croit qu’on l’est.
Jasper a l’air à la fois triste et énervé.
- On n’a qu’à… Aller chez lui, lui expliquer.
- On peut pas allez chez lui imbécile, crie-t-il.
J’avais oublié.
- Alors écrit lui une longue lettre, je sais pas moi putain. C’était juste un baiser et vous êtes pas marié !
Jasper serre les poings et secoue la tête.
- Tu comprends rien, dit-il.
Non effectivement, je ne comprends rien.
- On rentre, ajoute-t-il.
Il prend son vélo, me laisse monter à l’arrière et pédale jusqu’aux barres. Là il range son vélo dans la cave où il l’attache, puis monte jusqu’à son appartement et me ferme la porte au nez. Je roule des yeux. Bien, comme il veut, s’il veut faire la gueule, c’est lui qui voit. Comme ça tout le monde fait la gueule et c’est ultra cool.
Je rentre chez moi et claque la porte, réveillant ma mère allongée sur le canapé. Elle grogne :
- Tu fais trop de bruit !
Et je m’énerve :
- T’as qu’à dormir dans ton lit, arrêtez de boire et t’occuper de moi !
Puis je vais dans ma chambre et claque à nouveau la porte. Encore plus fort.

Quand je me suis un peu calmé, je ressors. Ma mère est assise sur le canapé et elle se lève en me voyant :
- John, mon chéri, tu veux qu’on parle ?
Je regarde les cadavres de bouteilles sur le sol et je secoue la tête. Elle sera pas assez lucide pour me parler.
- Non c’est bon. Je vais chez Bellamy. Désolé pour tout à l’heure.
- Tu sais que je t’aime hein ?
- Ouais ouais, t’inquiète, moi aussi je t’aime maman. J’y vais.
Elle hoche la tête et se rassoit. Je sors de l’appartement et vais sonner chez Bellamy. C’est lui qui m’ouvre et aussitôt il me sourit. Quand j’étais petit, que quelque chose n’allait pas, il me préparait un chocolat chaud et me donnait une peluche – que je jetais en gueulant que j’étais pas un bébé. Finalement c’était à lui que je faisais le câlin. Et quand ça allait vraiment pas, que j’étais vraiment fatigué, je m’endormais dans ses bras.
Bellamy en sait trop sur moi, sur tout, c’est pour ça que j’ai du mal avec lui maintenant, mais aujourd’hui, je voudrais être à nouveau petit et me blottir contre lui.
- Tu viens voir Minette ?
Je hausse les épaules.
- Ouais. Elle va bien ?
- Elle dort sur le canapé, viens voir, elle est trop mignonne.
Bellamy craque complètement pour le chaton et je comprends pourquoi en rentrant, la petite chatte est allongée sur le dos, les pattes relevées, montrant son petit ventre orange et blanc et c’est trop chou, mais je ne le dis pas. Je reste impassible. Je reste juste là, les bras ballants à regarder une boule de poil dormir. Jusqu’à ce que je sente la main de Bellamy sur mon épaule :
- Tu veux un chocolat chaud ?
J’acquiesce, et je me demande comment il a su que ça n’allait pas.

xxx

Monty.

Je rentre chez moi, jette mon vélo dans le garage, passe par la porte et m’en fiche que tout le monde me voit. Je cours directement vers mon lit et me met à pleurer toutes les larmes de mon corps. C’est débile, je m’en fous. Je vois que Jasper prenait du bon temps avec Murphy pendant que j’étais pas là et je n’arrête pas de retourner leur baiser dans ma tête. Jasper n’est que mon meilleur ami et pourtant ça me flingue de l’imaginer comme ça, aussi intime avec quelqu’un, à échanger des baisers, et je sens mon cœur qui me fait mal et mon ventre qui fait des nœuds et j’ai chaud à la tête à force de pleurer, mais impossible de me calmer, de raisonner calmement, d’être logique. Je pleure pi c’est tout. Quand j’arrive à me calmer c’est pour pas longtemps parce que mon père rentre dans ma chambre :
- Il paraît que tu es sorti de la maison !
Et je repleure de plus belle et mon père ne sait pas quoi faire, il finit par venir me prendre dans ses bras et me caresse gentiment le dos :
- Ça va aller Monty, on a peut-être été trop sévère avec ta mère.
Sa gentillesse me fait plus mal encore et mes larmes ne veulent plus se tarir, c’est pire quand ma mère rentre dans ma chambre et qu’elle me voit pleurer.
- Allons Monty, t’es pas une fillette, tu vas ravaler tes larmes !
Ses paroles me font mal.
- Les garçons ça ne pleurent pas !
Par automatisme je lui obéis, j’essuie mes larmes, je ravale les autres, j’arrête de pleurer. Mais mon chagrin est toujours là, toujours aussi fort, toujours aussi douloureux et ça elle ne l’a pas consolé.
- C’est bien me dit-elle, on va pouvoir parler.
Mes parents ont donc appris que j’étais sortis, puisque les serviteurs m’ont vu rentré et ma mère me cuisine pendant un bon moment pour savoir où je suis allé. Je mens. Je dis juste que j’étouffais, que j’avais besoin de prendre l’air, de me changer les idées. Que j’avais rien à faire dans ma chambre et que faire du vélo aurait dû me faire du bien.
- C’est pour ça que tu pleurais, demande mon père, parce que t’en a marre d’être enfermé ?
Je mens encore. Je suis le pro du mensonge. On devrait me donner un diplôme.
- Oui.
Il regarde vers ma mère et dit :
- On devrait le laisser sortir un peu, c’est sûr qu’à force d’être enfermé, on finit par devenir dingue.
- C’est sa punition, rétorque ma mère, pour qu’il réfléchisse à ses actes.
- Et bien je pense qu’il a assez réfléchi, dit mon père.
- Je pense qu’au contraire, il n’a pas assez réfléchi puisqu’il nous a encore désobéi aujourd’hui.
- Hannah, soyons indulgent pour cette fois. Monty se sent vraiment mal.
- Mais je m’en fiche, il a désobéi à nos ordres !
- Hannah, insiste mon père. Je crois que c’est bon maintenant.
- Comment veux-tu que ton fils apprenne la leçon si tu le couves ?
- Je ne le couve pas, je m’inquiète pour lui.
- Il t’a fait le numéro du petit garçon triste et donc toi tu le crois. Tu ne vois pas qu’il en rajoute exprès ?
Je me lève pour me mettre entre mes parents.
- J’ai désobéi, dis-je. Maman a raison.
Je sais qu’il n’y a que ça pour la calmer.
- Je vais continuer à être puni, c’est normal.
- C’est bien, dit-elle, tu as compris.
Mon père tente :
- On peut peut-être au moins lui rendre son ordinateur, qu’il ait quelque chose à faire.
- C’est non. Dit ma mère. Il restera puni et c’est tout.
Mon père souffle et abandonne la partie face à ma mère. Elle me fait un nouveau sermon puis quitte ma chambre, mon père me prend à nouveau dans ses bras et me serre fort :
- Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-le-moi Monty, on s’arrangera d’accord ?
- D’accord.
Il me sourit et me caresse le crâne :
- Je sais que tu es un bon garçon.
Puis il quitte ma chambre où je reste enfermé. Et recommence à pleurer.

xxx

Jasper.

Je fais le mort. Je ne sors plus de ma chambre. Je ne mange plus. Je bois à peine. Mon oncle et ma tante ne remarque rien ou s’ils le remarquent, ils s’en foutent, tant que je ne dérange pas leur petite vie quotidienne. (La vie quotidienne c’est la vie de tous les jours). Je me souviens d’une fois où j’ai fait le mort quand j’étais petit, parce que je voulais revoir mes parents et que j’étais sûr qu’ils allaient venir me chercher si je boudais assez longtemps – je comprenais difficilement ce que ça voulait dire qu’ils étaient décédés. Ils sont jamais venu mais moi je me suis évanoui à l’école parce que j’avais pas mangé ni bu du week-end. Après ça j’ai eu le droit à tout un speech du médecin comme quoi je devais me nourrir blablabla. Et ils ont appelé mon oncle et ma tante. J’ai eu le droit à un coup de pied au cul pour avoir fait du grabuge et j’ai recommencé à manger.
Aujourd’hui, je ne crois plus que mes parents viendront me chercher, ni que quiconque viendra me sauver, c’est juste que je me sens trop malheureux. C’est difficile d’expliquer pourquoi. J’ai l’impression d’avoir trahi Monty en embrassant Murphy et je peux même pas aller chez lui pour lui dire ce qu’il s’est passé. D’autant plus que je sais pas vraiment ce qu’il s’est passé. Murphy et moi on était là à parler bisou, pi tout à coup on était bouche contre bouche et langue contre langue. Tout ce dont je suis sûr c’est que je suis pas amoureux de Murphy. Je ne dis pas que ce baiser n’était pas bien. Mais il n’était pas… Bien bien. Bien comme si c’était avec quelqu’un que j’aime. Bien comme dans les films. Il était juste… Sympa. Et puis je sais pas, j’ai l’impression d’avoir brisé deux amitiés en même temps, celle avec Monty, celle avec Murphy, et que maintenant je suis juste un pauvre type dans sa chambre à écrire cent fois la même lettre débile sans trouver les bons mots qu’il faut. Parce que je ne sais pas quoi dire. Parce que je ne comprends pas ce qu’il se passe. Ni ce que je ressens.
C’est nul d’avoir onze ans.
C’est nul, nul, nul.
Alors je fais le mort, voilà. Et de toute façon tout le monde s’en fout.
Tout le monde, sauf celui qui ouvre la porte de ma chambre au bout de trois jours à être enfermé et soupire :
- Allez, viens.

xxx

Bellamy.

Murphy, chose rare depuis quelques temps, passe beaucoup de temps avec moi. Aujourd’hui c’est la troisième journée d’affilé. Il a Minette sur ses genoux, regarde la télé à côté de moi, la main perdu dans le pelage de la boule de poil. Octavia est dans sa chambre à écouter de la musique tranquillement en faisant du sport ou d’autres trucs comme écrire dans son journal intime. C’est un peu comme avant et je suis content, si content que je peux pas m’empêcher de sourire comme un gros idiot de l’avoir chez moi. En vrai, je voudrais qu’il reste loooongtemps, mais je ne lui dis pas pour ne pas le faire fuir.
Je crois que quelque part, Murphy devine mon attirance pour lui, parce que je suis pas très discret, j’arrive pas à me contenir, j’arrive pas à me cacher, et il déteste ça. Il le déteste tellement qu’il m’évite le plus possible et ça me rend triste et en même temps je ne vois pas quoi faire pour que les choses redeviennent comme avant. Je ne peux plus vraiment le baby-sitter, je ne peux pas non plus lui coller aux baskets. Et maintenant il traine avec Jasper et il n’a plus besoin de moi en tant qu’ami. Il n’a plus besoin de moi du tout.
Sauf aujourd’hui, il est là, il est proche. Et j’ai pas l’impression que c’est seulement pour Minette.
- T’as déjà embrassé quelqu’un ? Me demande-t-il tout à coup.
Je sens mes joues chauffer et je réponds :
- Euh oui…
- Moi aussi, dit-il.
- Ah ?
- J’ai embrassé Jasper.
Je sens mon sourire disparaître et je demande :
- Vous vous aimez ?
- Pas spécialement. Pas comme ça en tout cas.
- Alors pourquoi tu l’as embrassé ?
- Je sais pas trop, j’avais envie d’essayer. Jasper est plutôt mignon en plus. Et je l’aime bien.
- Ou tu l’aimes tout court.
Murphy secoue franchement la tête :
- Non. C’est vraiment juste un ami.
- Que tu as embrassé.
- Que j’ai embrassé.
Ça me fait un coup au cœur mais je n’ose rien dire, si j’explique à Murphy que je voudrais que ce soit moi qu’il embrasse, comment il va réagir ? Sans doute m’envoyer chier, alors je me tais à ce sujet.
- J’ai merdé, ajoute-t-il. On est juste amis et j’ai merdé parce que maintenant on n’est plus amis.
- Vous êtes plus amis ?
- Ben non, il veut plus me parler, il veut plus me voir.
- Il te l’a dit ?
- Non mais on s’est engueulé et depuis il vient plus.
- Et toi t’as essayé d’aller le voir ?
Murphy se tait et je penche la tête :
- Murphy ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Je sais pas, c’est pas chez moi.
- Et alors ?
- Sa tante a traité ma mère de salope alors…
- Alors tu ne veux pas aller le voir parce que tu le rends responsable des propos de sa tante ?
- Non mais…
J’ai un petit rire et je secoue la tête :
- T’as vraiment que onze ans.
- Et toi quinze, c’est pas beaucoup plus.
- Mais ça n’empêche, t’a des réactions stupides. Va le voir va, peut-être qu’il attend juste que ce soit toi qui fasse le premier pas.
Et moi j’essaye de les réconcilier alors que ça m’énerve et que je suis un gros jaloux. Murphy, moi, je voudrais bien l’embrasser là maintenant et je le regarde avec cette envie dans le regard et je sais qu’il doit le sentir, mais il se contente d’avoir un sourire en coin (vachement énervant) et de tapoter ma joue :
- T’a peut-être raison, je vais y aller.
Ce petit con. Je vais l’embrasser un jour, il verra.
- J’y vais, dit-il.
Il met Minette sur mes genoux et elle pousse un miaulement plaintif :
- Je reviendrai ma Minette, dit-il.
Puis il se lève.
- Murphy… Je l’appelle alors qu’il part déjà en direction de la porte.
- Oui ?
Je veux pas que tu partes.
- Bonne chance.
- Super, merci.
Et il disparaît.
Je soupire. Je suis vraiment trop con.

À suivre.
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