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La mort de Dumbledore

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nesache
nesache
You, Sulfur son of a bitch
Messages : 21
Date d'inscription : 25/10/2017

La mort de Dumbledore Empty
MessageSujet: La mort de Dumbledore La mort de Dumbledore Icon_minitimeDim 25 Fév - 18:16

Fandom : Harry Potter
Prompt : "Tu ne l'avais pas vu venir"

OoO
OoO

Albus avait vécu de longues années, il avait beaucoup voyagé, contemplé les plus beaux paysages, rencontré des gens fascinants.
Il avait vu des choses si belles qui lui avait fait comprendre qu’il était en réalité si peu.
Il avait vu des choses si sombres, qu’il aurait préféré ne pas comprendre.
Et il avait vu des choses absurdes.
Comme cet article de la gazette informant de la très prochaine fermeture de l’usine de fabrication des bonbons aux citrons.

-Albus, que se passe t-il ? Vous êtes d’une pâleur ! s’exclama Minerva qui avait pris place à ses côtés, comme chaque matin au moment du petit déjeuner.
-Laissez moi deviner ? Se leva la voix calme de Rogue de l’autre côté de la sous directrice. C’est cet article.
-Quel article? McGonagall fronça les sourcils perdue.
-Hé bien j’ai le regret de vous annoncer la fin de la production de nos chers petits bonbons au citrons, répondit Rogue avec un sourire mêlant fausse tristesse et satisfaction.
-Mmmh...une tragédie. Vous perdez là votre meilleure atout Albus. Comment avez vous prévu de pallier ce manque ?

Dumbledore ne répondit pas, toujours sous le choc.

-Minerva, c’est trop tôt. Ne voyez vous pas qu’il n’a pas encore fait son deuil ? Dit le maître des potions platement.
-Je ne comprends pas, surgit soudain la voix anormalement rauque du directeur, les chiffres de vente étaient excellents, j’en discutais encore avec le propriétaire de la fabrique pas plus tard que le mois dernier…
-Il vous aura menti, s’exaspéra McGonagall, ce ne serait pas le premier à ne pas réussir à avouer ses échecs.

Albus referma le journal gravement.

-Il y a plus que ça dans cette histoire, je le sens.
-Probablement la concurrence de la pastille à la violette…
-Vous plaisantez Severus, mais j’ai un mauvais pressentiment.
-Voulez-vous que je parte enquêter Albus ?
-Ce serait une bonne idée…
-Je n’étais pas sérieux.
-Moi si.

Rogue assassina un bout de bacon avec sa fourchette.

-Je n’irai nul part. Autant me cacher au milieu d’une bande de crétins extrémistes est dans mes cordes, autant je me fond très mal dans le monde impitoyable du commerce de confiseries.
-Vous pourriez vous faire passer pour un démarcheur…
-J’ai l’air de savoir vendre ?
-Vous avez bien réussi à me vendre votre sens de la pédagogie, je vous crois très capable…
-Vous commencez à devenir sénile Mr le directeur, vous m’avez presque obligé à enseigner…
-Vous assurant par là un salaire régulier et de la disponibilité pour vos recherches.
-Albus, je n’irai pas espionner une usine de bonbons.
-Minerva ?

Mais elle était déjà partie.

OoO

Qu’à cela ne tienne, il n’avait jamais réussi à déléguer correctement de toutes façons.
Il transplana dans une ruelle de Bristol, à quelques pas de la fabrique, et partit rendre une petite visite à son ami le directeur.
L’entreprise avait toujours été une sorte d’anomalie chez les sorciers. Alors que ceux ci possédaient déjà des recettes de confiseries originales à ne plus savoir qu’en faire, la fabrique s’était elle proposée de rendre disponible les meilleurs créations moldues à portée de hiboux.
Il s’arrêta quelques instants devant les ateliers vides, le cœur en pleurs.

-Professeur Dumbledore ! Que me vaut le plaisir de votre visite ?

Le propriétaire de l’usine sortit de l’ombre.

-J’ai appris la terrible nouvelle mon bon ami, mais j’avais de la peine à le croire…

Le directeur était un petit homme chauve et bien en chaire, mais on voyait que les dernières semaines l’avaient marqué, de lourdes cernes entouraient ses yeux et des rides de soucis se creusaient sur son large front. Il posa par terre une lourde valise.

-Je sais, je sais...Mais je vieillis que voulez vous...et aucun repreneur. J’ai vendu certaines recettes et mes employés ont presque tous réussi à se recaser quelque part, c’est sans regret vraiment.
-Mes bonbons au citron…
-Je suis désolé professeur, peut-être pourriez vous vous approvisionner dans le monde moldu ?

Albus se renfrogna quelque peu.

-Ils sont différents.
-Aaaaaah, s’exclama le petit homme d’un air nostalgique, mais toutes nos recettes avaient leur petite particularité vous savez, en vérité juste un ingrédient supplémentaire par rapport à la version d’origine mais cela suffisait à faire tout le charme du produit.
-Quel ingrédient ? Dumbledore baissa la voix et se pencha légèrement pour intimer au secret.
-Permettez que je garde quelques petites choses pour moi, murmura à son tour le directeur de l’usine.

Le petit homme sourit malicieusement, reprit sa valise et transplana un peu plus loin.

OoO

Severus inspectait avec un dégoût non dissimulé ses élèves produire un essai de tentative de ne pas exploser sa salle de classe quand un petit sachet lévita en sa direction accompagné d’un mot écrit, il pouvait le voir d’ici, de la main d’Albus.
Il ouvrit le sachet suspicieux et sortit le petit bonbon au citron qu’il contenait en levant les yeux au ciel et en jurant silencieusement. Les élèves le regardèrent sans comprendre.

-Fixez moi une seconde de plus et vous ne reverrez pas la lumière du jour avant Noël.

La classe se prit d’une nouvelle passion pour son travail. Il déplia le message après avoir balancé la friandise sur son bureau.

« Severus, il est de la plus haute importance que vous examiniez cet élément. J’attends un rapport dans les plus brefs délais. »

Il fusilla le bonbon du regard, le rendant personnellement responsable de ses malheurs et attrapa brusquement un presse papier. Il l’abatis sèchement sur son ennemi citronné, le brisant par là en une petite centaine de morceaux et relevait déjà la main, rageur, pour donner le coup de grâce quand il s’aperçut que sa classe ignorait honteusement son avertissement et le regardait sidérée. Il relaissa tomber l’objet lourdement, empocha un bout du bonbon et se mit au travail.

OoO

-Albus…
-Severus.
-Votre ingrédient secret est le HKB198 possédant un principe actif à magie compensée et…
-Ne tournez pas autour du pot mon ami…
-Vous êtes stone depuis des années.

Dumbledore ne réagit pas, ses yeux restant calmement posés sur son maître des potions.

-Je l’aurais remarqué.
-Difficile de prendre du recul sur ce genre de chose. Vos raisonnements sous l’effet de la drogue vous paraissaient tout à fait naturels sur le coup.
-Mais vous, vous l’auriez remarqué !
-Faire la différence entre votre excentricité et l’action d’un stupéfiant n’est pas si évident, s’agaça t-il.
-…
-Albus. Cette drogue est hautement addictive. Combien de bonbons vous reste t-il en réserve ?
-…

Rogue leva les yeux au ciel parce que la situation devenait franchement ridicule. Au bout d’un moment, la voix du directeur se leva, pensive.

-Severus ?
-Oui ?
-Quelles genre de décisions « excentriques » m’avez vous vu prendre ces derniers temps ?
-Hé bien, prenons Potter par exemple…
-Évidemment, ironisa Dumbledore. Mes décisions vis à vis d’Harry ont toujours été…
-Entièrement inadaptées, coupa Rogue. Vous savez, le garçon lui même a arrêter de chercher à comprendre. Il y a deux ans, vous lui octroyiez lui et ses amis un total de 500 points pour babysittage de chien, partie d’échecs et devoir de potion.
-500 points pour avoir empêché Voldemort de poser ses griffes sur la pierre philosophale…
-Mmmh, c’est comme ça que vous voyez l’événement vous…
-Comment diable voulez-vous que je le vois ?

Severus arqua haut le sourcil.

-Comme un babysittage de chien, une partie d’échecs et un devoir de potion. Ils n’ont pas même mit le pied hors de leur salle commune ce soir là, encore moins sauvés l’école. Je ne vous parle même pas des dix points de Longdubat, je sens que ça va m’énerver.

Les traits de Dumbledore étaient figés par le choc. Il restait maintenant bêtement immobile derrière son bureau ce qui eut le don d’énerver encore plus son vis à vis.

-Par Merlin Albus, remettez-vous ! Ce n’est pas si grave. Votre réputation de vieux taré est bien antérieure à vos petits trips hallucinatoires si c’est ce qui vous inquiète…
-Les élèves pétrifiés…
-Je vous arrête tout de suite, tout ce qui s’est passé l’année dernière peut se résumer en deux mots, Gilderoy et Lockart.

Les yeux de dumbledore se vidèrent, perdant leur éclat naturel.

-Ma vie n’est qu’un mensonge.
-Votre vie actuelle oui.
-Voldemort a t-il même existé ?
-Arrêtez de geindre, bien sûr qu’il a existé. Il me semble que votre consommation débute d’ailleurs à peu près à l’époque de sa mort. Vous avez perdu quoi ? Douze ans de votre vie peut-être ?
-Ne m’en parlez pas.

Le directeur se passa une main fatiguée sur le visage.

-Combien de bonbons vous reste t-il ?
-Personnellement très peu, moins d’une dizaine. Mais j’en ai distribué un peu partout autour de moi…
-Je demanderais à Minerva de passer une annonce au dîner. Albus, le sevrage ne sera pas une expérience plaisante…

Il déposa une petite fiole sur le bureau.

-C’est pour aider. Je pense qu’il est préférable que vous restiez dans vos appartement. Je vais prévenir Mme Pomphresh.

OoO

Les jours qui suivirent furent une torture, aussi bien pour Dumbledore que pour ses gardiens.
D’un commun accord, ils s’étaient décidés à l’enfermer dans ses quartiers, suite à une énième fugue en direction de la tour des Gryffondor qui devait, malgré ce que pouvez bien prétendre ses habitant, renfermer de nombreuses caches de la nouvelle drogue à la mode.
Comme Minerva était bien trop occupée à endiguer le trafic qui avait inévitablement commencé suite à l’annonce, on avait demandé à Severus de chaperonner le directeur pendant sa cure.

Parce que c’était son devoir. Sa vocation.

Merlin qu’il les haïssait tous.

Il réajusta le citron dans la bouche d’Albus. Le vieil homme suçotait tristement, les yeux remplis de souffrance et de fièvre. Severus soupoudra l’agrume d’une pincée de sucre.

-Ce qu’il ne faut pas faire…

OoO

Au final, la vie reprit son cours. Albus recommença à s’asseoir à sa place de directeur. Le trafic battait de l’aile, les découvertes heureuses de friandises rescapées se faisant de plus en plus rares.
La soudaine maladie d’une des légendes actuelles du monde sorcier avait été camouflée au monde avec succès par l’équipe enseignante et même si la fantaisie du directeur s’était quelque peu effritée, il avait réussi à ne rien laisser paraître.

Un après midi ensoleillé, alors qu’il caressait un Fumseck somnolant, plongé dans la contemplation du parc du château, son œil fut attiré par la venue d’un oiseau somptueux, aux couleurs éclatantes et tropicales. Celui-ci lui délivra un lourd paquet qu’il ouvrit avec une curiosité grandissante.

Un magnifique disque jaune et sucre de la taille d’une grosse tarte se dévoila, deux petits yeux sculptés et un sourire largement étiré se dessinant à sa surface autrement parfaitement lisse et attirante.

Dumbledore avait certes bien vécu et amassé des perles de sagesse à travers le monde, mais il restait un homme. Et comme tout homme il avait ses failles.
Il mourut le goût du citron et du HKB198 aux lèvres, sans jamais voir le petit mot de remerciement que l’ancien directeur de la fabrique lui avait adressé en souvenir de toutes ses années de fidélité.

OoO

-Il était guéri, s’énerva McGonagall devant la stèle blanche. Il avait remonté la pente, il était…

Elle secoua les mains dans le vide en désespoir et sortit son mouchoir, à court de mots.

-Mmmh, je savais qu’on ne se rétablissait jamais vraiment de ces choses là mais le coup du bonbon au citron géant je ne l’avais pas vu venir, dit Rogue légèrement circonspect. Il a eu le temps d’ingurgiter au moins cinq fois la dose létale.
-C’est un meurtre.
-Je ne sais pas, cet imbécile de fabriquant avait bien précisé sur la note « À consommer avec modération ».
-Je me demande ce qu’on va en écrire dans les livres d’histoire, dit McGonagall qui avait reprit sa contenance et un léger ton acerbe.
-J’ai soudoyé le légiste pour qu’il falsifie son rapport. Crise cardiaque.
-Mais nous on sait.
-Oui. Nous on sait...
Maliae
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MessageSujet: Re: La mort de Dumbledore La mort de Dumbledore Icon_minitimeDim 25 Fév - 22:16

C'est presque triste pour ce pauvre Dumbledore, vraiment. Tuer par un bonbon au citron géant, j'ai un peu de peine, puis il y croyait lui à tous ces délires où Harry sauvait le monde de ce vil Voldy.
J'ai juste tellement adoré encore une fois, la fin m'a fait m’esclaffer et en même temps ben voilà c'pas si joyeux, un brin ironique-amer.

Et nous on sait maintenant :'D

C'était génial !
La mort de Dumbledore
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