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[The 100 - UA] Le petit pot de beurre et mère-grand aux dents immenses (4)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
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MessageSujet: [The 100 - UA] Le petit pot de beurre et mère-grand aux dents immenses (4) [The 100 - UA] Le petit pot de beurre et mère-grand aux dents immenses (4) Icon_minitimeDim 17 Sep - 12:17

Fandom : Les 100
Prompt : Pourquoi viens-tu si tard ?
Note : Pas relu, ce chapitre est nul.


***

4. Contrat.

Jasper était allongé sur son lit et lisait le contrat qu’il avait signé. Hannah avait été très méticuleuse, elle était allée jusqu’à lui faire signer un vrai contrat, et il en avait une copie dans les mains. Je, soussigné Jasper Jordan, accepte les conditions de madame Hannah Green et ne verrai plus jamais son fils Monty Green. En échange, Hannah Green s’engage à embaucher le meilleur chirurgien afin de rendre la vue à son fils… blablablabla
Si le contrat venait à être rompu par l’un des partis, le responsable devra verser 100 000 euros de dommages et intérêts à l’autre participant et pourra être poursuivi en justice.
Jasper soupira, cette grognasse avait vraiment tout prévu. Elle avait sans doute envisagé le fait que Jasper tenterait de revoir Monty après son opération, mais elle savait que jamais il ne pourrait la rembourser s’il le faisait. Cent mille euros, ce n’était rien pour elle, mais pour lui…
Il posa le contrat sur son crâne et revécu la scène encore une fois.

- J’accepte, dit Jasper.
Le sourire venimeux et victorieux de Hannah s’afficha sur son visage. Pas une seule seconde elle n’avait douté de sa réponse. Jasper aurait voulu la griffer jusqu’à lui faire pleurer du sang. Il aurait voulu prendre son crâne pour frapper celui de Harper avec, et voir si leurs têtes se renvoyaient l’une l’autre, comme pour un pendule de Newton.
- Bien, je suis heureuse de voir que tu es enfin raisonnable.
Jasper se disait encore qu’il pourrait améliorer les choses, qu’il reverrait Monty après son opération, qu’au pire Monty avait toujours son numéro de téléphone et son adresse. Que ce ne serait pas immuable. Mais Hannah avait tout prévu.
Elle lui fit donc signer un contrat stipulant que s’il revoyait Monty il devrait payer, mais ce ne fut pas tout. Jasper cru halluciner quand elle lui tendit des clés.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Ta nouvelle maison.
- Ma… Quoi ?
- Jasper, tu ne croyais tout de même pas que j’allais te laisser pourrir dans ton taudis alors que tu acceptes mes conditions. Bien sûr que non. Je suis généreuse.
Jasper aurait pu s’étouffer s’il avait touché à son chocolat chaud.
- Tu vas pouvoir commencer une nouvelle vie désormais.
Hannah lui tendit un papier :
- Voici l’adresse. Tout est déjà réglé, la maison est à votre nom et vous pouvez y emménager tout de suite.
Jasper restait silencieux, incapable de dire quoi que ce soit. Elle savait déjà depuis le début qu’elle gagnerait, tout était déjà prêt pour que Jasper ne revoit jamais Monty.
- Bien sûr, tu vas devoir aussi résilier le contrat de ton téléphone, c’est pourquoi je t’ai aussi préparé un nouveau contrat et un nouveau téléphone. Le forfait est déjà payé pour un an, ensuite ce sera à toi de payer tous les mois.
Elle chercha dans son sac et sortit le dernier portable en vogue à la mode, très cher et très bling bling. Elle le posa sur la table et le poussa vers lui, avec d’autres papiers.
- Voilà. Tu trouveras dans le contrat ton nouveau numéro de téléphone, et bien sûr, à part Monty, tu pourras prévenir tes amis de ce changement.
Jasper avait l’impression qu’un séisme le secouait de l’intérieur, et pourtant il restait assis là, cramponné à sa tasse, sans bouger.
- Autre chose ? Demanda-t-il d’une voix éteinte.
- Bien sûr, j’ai appelé la fac pour leur dire que tu arrêtais.
- Vous avez… Vous… Quoi ?
- Il est évident que tu ne peux plus aller faire tes études dans la même université que mon fils. Ne t’en fais pas ils ont été très compréhensible et ne te demanderons pas de rembourser ta bourse d’étude. Par contre tu ne la toucheras plus.
Jasper se demandait s’il n’était pas en train de faire un cauchemar. Il avait juste accepté de ne plus revoir Monty, et voilà que toute sa vie se retrouvait bouleversé.
- Mais à mon avis, c’est mieux ainsi. Tu n’as clairement pas les capacités pour continuer tes études, contrairement à mon fils qui est major de la promo. Le mieux va être que tu te trouves un petit boulot et je peux même te recommander si tu veux devenir servant comme ta mère.
Le rêve de Jasper avant qu’elle bousille totalement toutes ses chances en un seul coup de téléphone, était de devenir prof de chimie, et de découvrir un truc incroyable qui révolutionnerait le monde. Maintenant, il semblait qu’il serait juste bon à nettoyer la merde des riches.
- Bien entendu, rien ne t’empêche de continuer tes études dans une autre fac l’année prochaine, même si je doute que tu réussisses quoi que ce soit.
Jasper se demandait quand est-ce qu’elle arrêterait de lui planter ses couteaux dans le bide. Harper à côté d’elle se tenait silencieuse et Jasper avait presque oublié sa présence.
- Voilà, nous avons fait le tour. Je t’enverrai un camion de déménagement, donc prépare tes affaires.
Jasper se redressa un peu et dit :
- Laissez-moi le voir une dernière fois.
- Le contrat est déjà signé.
- Une dernière fois, supplia Jasper. Pour lui dire adieu.
- Il est stipulé dans le contrat que Monty ne doit rien savoir à ce propos, sinon cela considéré comme une rupture.
- Je ne lui dirai rien, je veux juste le revoir une dernière fois.
Harper intervint à ce moment-là :
- Hannah, accordez-le-lui, ce sera la dernière fois après tout.
La mère de Monty plissa les lèvres d’un air mécontent mais fini par hocher la tête :
- Bien. Une dernière fois. Ensuite, je ne veux plus jamais te voir.
- J’ai bien compris.
- Sur ce, j’ai d’autres choses biens plus importantes à faire.
Elle jeta un billet sur la table pour payer les consommations, se leva, et regarda Jasper. L’écrasant de tout le poids de son regard, pour elle il n’était rien qu’un cafard qu’on écrase. Elle sortit son portefeuille et lui signa un chèque de dix mille euros :
- Tiens, prends ça, comme compensation. Tu y gagnes au change non ? Dix mille euros, une nouvelle maison et un nouveau portable. J’étais sûr qu’un pauvre comme toi saisirait cette opportunité.
Jasper attrapa le chèque et le déchira avant de lancer les confettis sur Hannah :
- Je n’ai pas besoin de votre argent de merde.
Elle s’épousseta :
- Comme tu veux.
Puis elle lui tourna le dos et quitta le café, fière de sa victoire. Jasper regarda sa tasse pleine, son chocolat était froid maintenant, un peu comme lui. Harper prit la parole :
- Jasper… Merci.
Il releva les yeux vers elle, vide.
- Vraiment merci. Je sais que c’est dur, mais à ta place, j’aurais fait pareil, puisque c’est pour Monty.
Jasper lâcha d’un ton tranchant :
- Tu n’es pas à ma place.
- Je l’aurais fait aussi, certifia-t-elle. Parce que je l’aime.
Il ricana, se leva, la tasse dans les mains, et il versa le chocolat sur Harper qui se mit à hurler.
- Qu’est-ce que tu fous ? Mes cheveux ! Mon tailleur ! Tout est foutu maintenant.
Jasper reposa la tasse sur la table :
- Qu’on soit bien clair, dit-il froidement, je ne l’ai pas fait parce que tu m’as supplié. Tu pourrais bien être en train de crever que je ne lèverais pas le petit doigt pour toi.
Harper attrapa une serviette et essaya de s’essuyer, étalant un peu plus le chocolat sur elle.
- Tu devrais me remercier, grâce à moi tu vas pouvoir le revoir.
- Je ne te dois rien, je serais allé le voir une dernière avec ou sans l’accord de Hannah. Et surtout, je préfère mourir que te devoir quelque chose, dit-il.
Harper beugla comme une oie qu’il n’était qu’un pauvre type et que Monty serait mieux sans lui, et qu’elle remerciait Hannah d’avoir fait ça. Jasper l’ignora, ramassa son nouveau portable et ses papiers puis partit, pour rentrer chez lui.

Jasper n’avait pas dit à son père qu’ils allaient déménager, d’abord, il devait aller voir Monty. Il se releva de son lit, regarda l’heure. Il était assez tard et les visites prendraient bientôt fin, il était temps d’y aller. Il se rendit compte trop tard qu’il portait des vêtements sombres, alors Monty devrait faire avec. Au moins avait-il toujours son bracelet arc-en-ciel.
Jasper respira un bon coup avant d’entrer dans la chambre de son meilleur ami et le salua d’une voix enjouée. Monty lui sourit et demanda :
- Pourquoi tu viens si tard ?
- Parce que j’ai décidé que ce soir je passais la nuit avec toi.
Monty s’esclaffa mais Jasper dit :
- Je suis très sérieux, ne rigole pas.
- Ah bon ? Mais pourquoi ?
- J’ai pris mon balai magique et je vais chasser tous tes cauchemars, pour qu’ils ne reviennent jamais.
- Idiot, s’amusa Monty.
Jasper vint s’asseoir sur le lit à côté de lui et Monty demanda :
- Pourquoi t’as pas mis de couleurs vives, je te vois moins.
- J’ai oublié, dit Jasper. J’avais un rendez-vous ultra important pour la fac et ensuite je ne me suis pas changé. Tu m’en veux ?
Monty tendit sa main et la posa sur Jasper :
- Bien sûr que non. C’était quoi ce rendez-vous ?
- Le prof de chimie m’a demandé de travailler sur un projet.
- Vraiment ?
- Ouais, c’est cool hein ? Je vais pouvoir montrer de quoi je suis capable.
Monty sourit :
- Tu vas les éblouir.
- Carrément !
Jasper prit la main de Monty dans la sienne et caressa ses doigts, puis les porta à ses lèvres, faisant râler Monty.
- Tu sais que c’est super tendancieux ce que tu fais ?
- Ah oui ? Pourquoi ?
- Parce que… M’embrasser comme ça… Les doigts… C’est…
- C’est ?
- Pervers !
Jasper rit :
- Tu as des idées bizarres quand je fais ça ? Je ne savais pas que je t’attirais Monty.
Son meilleur ami devint hyper rouge.
- Tu racontes n’importe quoi Jasper ! Laisse mes doigts tranquilles !
Jasper éclata de rire et reposa sa main.
- Désolé, désolé, tes doigts sont tellement mignons que je voulais que tu saches que moi je les aime comme ça.
- Ils ne sont pas mignons !
- Mais si Montydroïde, tu as les doigts les plus mignons de la terre.
- Abruti.
Jasper se laissa tomber à côté de Monty :
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je te l’ai dit, je dors ici.
- Les infirmières vont te virer à coup de pied au cul.
- Elles ne me verront pas, j’ai mis ma cape d’invisibilité.
- N’importe quoi.
- Il n’y a que toi qui peut me voir.
- Je ne peux pas te voir.
Jasper leva son bras au-dessus des yeux de Monty, faisant tourner son bracelet arc-en-ciel, Monty le suivit du regard.
- Tu peux me voir, sourit Jasper.
Monty capitula et hocha la tête.

Quand on vint apporter le repas du soir de Monty, Jasper se planqua dans la salle de bains. Quand on revint pour le préparer pour la nuit, ce fut la même chose. Au final, alors qu’il faisait nuit depuis longtemps, Jasper était toujours là.
- Tu sais qu’elles passent des fois au cours de la nuit. On dort mal dans un hôpital. Lui dit Monty.
- Alors je me glisserai sous ton lit, ne t’inquiète.
Jasper était allongé sur le lit, de côté, et regardait Monty.
- Je peux te prendre dans mes bras ? Demanda-t-il.
- Tu me demandes pas la permissions d’habitude.
- C’est vrai, mais je le fais là.
- T’es bizarre.
- Alors ?
- Oui. Répondit Monty. Tu peux.
Jasper passa son bras autour de son meilleur ami et l’attira contre lui, puis il enfouit son visage dans son cou et respira son odeur. Enregistrant dans sa tête les moindres détails, pour ne jamais jamais les oublier, même quand il serait vieux et sénile.
- Jasper ? Appela Monty.
- Juste un moment, souffla Jasper. Deux secondes.
Monty le laissa faire, ferma les yeux et profita de l’étreinte. S’il n’était pas aussi handicapé, il aurait aimé pouvoir lui rendre. Il sentait que quelque chose n’allait pas chez Jasper, mais il ne savait pas exactement quoi. C’était peut-être parce qu’il avait oublié de mettre des couleurs ou parce qu’il avait décidé arbitrairement de dormir avec lui. Peut-être que Monty se faisait seulement des idées.
L’étreinte était chaude et agréable, confortable. Monty plongea petit à petit dans le sommeil sans tout à fait sans rendre compte. Il sentit Jasper remuer à côté de lui et murmurer :
- Je suis là et je chasse tes cauchemars, dors.
Puis il n’entendit plus rien.

Jasper le regarda dormir. Il aurait peut-être dû venir plus tôt, ils seraient sortis, ils auraient discuté, bavarder. Mais Jasper n’était pas sûr de tenir aussi longtemps sans craquer, sans se mettre à pleurer. Il avait été plus prudent qu’il vienne tard et passe la nuit. Il ne discutait pas avec Monty, mais il pouvait profiter de sa présence au moins. Puis il pouvait quand même lui parler. Peut-être que Monty entendrait dans son sommeil.
- Ne t’inquiète pas, tu vas retrouver la vue, retourner à la fac et avoir une belle vie. Tu n’as pas besoin que je sois là, c’est moi qui ai besoin de toi.
Jasper posa son front contre la joue de Monty.
- Tu vas me manquer mon pote. Tes doigts mignons vont me manquer. Je n’ai même pas signé tes plâtres en plus.
Il sentit les larmes lui couler des yeux et il se recula, de peur que l’eau réveille Monty.
Il prit très doucement la main de son meilleur ami, toucha les cicatrices de ses doigts puis les porta à ses lèvres, en continuant de pleurer.
- Je crois que t’as failli deviner un truc tout à l’heure, en me traitant de pervers.
Monty ne se réveilla pas et Jasper reposa sa main, puis il se leva du lit et se pencha doucement vers Monty :
- Je ne te verrai plus jamais, alors désolé d’avance pour ce que je vais te voler.
Et il posa ses lèvres sur celles de Monty.

Au matin, quand Monty ouvrit les yeux, il était seul dans la chambre. Même sans pouvoir le voir, il le sentit tout de suite, Jasper n’était plus là. Il se demanda à quel moment il était parti, peut-être que finalement il s’était fait virer au cours de la nuit, il ne l’avait pas réveillé pour lui dire qu’il partait et Monty en fut un peu énervé. Peu importe, il suffisait juste qu’il attende que Jasper revienne et il l’enguirlanderait.
Il lui fallut deux bonnes minutes avant de comprendre qu’il n’avait pas fait de cauchemars et il se mit à sourire comme un idiot :
- Faut croire que le balai magique de Jasper fonctionne réellement, s’amusa-t-il.
Dans la matinée, Hannah passa le voir et Monty se crispa dès qu’elle lui parla. Pourtant elle venait lui annoncer des bonnes nouvelles. Apparemment elle avait trouvé un chirurgien spécialisée les yeux, qui pouvaient l’opérer. Il y avait de grandes chances qu’il retrouve la vue. Pourtant Monty se demandait si ça pouvait être aussi facile ?
- Alors je vais me faire opérer ? Demanda-t-il.
- Bien sûr, tout est déjà préparer. Tu vas être transférer dans un autre hôpital dès cet après-midi.
Monty hocha la tête :
- Il faudra mettre Jasper au courant, pour pas qu’il me cherche.
- Tu ne devrais t’inquiéter de ça, pour l’instant la priorité ce sont tes yeux, pas ce garçon.
- L’un n’empêche pas l’autre, dit Monty, je serais plus rassuré si Jasper savait où j’étais et venais me voir avant l’opération.
La mère resta silencieuse. Monty attendit qu’elle reprenne la parole, le dos droit.
- Tiens-toi prêt pour cet après-midi, dit-elle simplement sans reparler de Jasper. Harper devrait t’accompagner et s’assurer que tout se passe bien.
- Et toi ?
- Moi j’ai du boulot, mais je suis sûre que tout va se dérouler comme prévu.
Évidemment, pourquoi posait-il la question ? Sa mère avait du boulot et ne pouvait donc pas s’occuper de lui. Quelle surprise !
Sur ces paroles, elle le laissa seul dans sa chambre et Monty espéra que Jasper passe avant qu’il ne soit transféré pour qu’il puisse lui dire qu’il allait ailleurs. Il ne voulait pas que son meilleur ami s’inquiète de ne pas le trouver. Il était sûr que sa mère ne ferait rien pour que Jasper sois mis au courant. Son souhait ne fut pas exaucé et Harper arriva la première, ainsi que les médecins et ambulanciers venus pour le transférer.
- C’est tellement super Monty, tu vas retrouver la vue.
Il sourit à la jeune femme ou du moins à l’emplacement où il pensait qu’elle se trouvait :
- Oui. Jasper n’est pas là ?
- Non, répondit-elle.
- Tu pourras lui dire dans quel hôpital je me trouve, s’il te plaît.
Elle ne répondit pas.
- Harper ?
- Écoute Monty, j’ai un truc à te dire, mais pas maintenant.
- Quoi ?
- On va d’abord te transférer d’accord ? Ensuite tu te reposeras et dès demain tu te feras opérer. Après ça, je te le dirai.
- Pourquoi pas maintenant ?
Harper caressa sa joue :
- Parce que je ne veux pas que tu stress avant d’être opéré.
Monty tourna sa tête pour qu’elle retire sa main.
- Si tu ne veux pas que je stress, tu diras à Jasper que je change d’hôpital ?
Harper soupira et marmonna :
- Ne t’inquiète pas, il le sait déjà.

Monty aurait aimé voir (façon de parler) Jasper avant son opération, Harper lui avait certifié que Jasper était au courant de son changement d’hôpital et il se disait qu’il viendrait lui rendre visite avant qu’on lui charcute les yeux. Mais son meilleur ami ne se montra pas. Peut-être que Hannah avait encore magouillé pour empêcher les visites ? Peut-être que Harper avait menti ?
Il n’avait pas de réponse, et il passa sur le billard avec ses interrogations dans la tête.
Quand il se réveilla après l’opération, on avait posé un nouveau bandage sur ses yeux et il ne pouvait ni les ouvrir, ni les bouger. Il se demandait si quand on lui enlèverait le bandage, il pourrait réellement revoir, où si ce n’était qu’une illusion.
Monty entendit la porte de sa chambre s’ouvrir et inspira avec espoir. Jasper n’était peut-être pas venu avant son opération, mais au moins venait-il après.
- Monty ? Comment tu te sens ?
Monty souffla avec déception. Ce n’était pas Jasper. C’était Harper.
- Ça va, dit-il. Jasper est venu ?
- Non.
- Tu devais me dire quelque chose non ?
- Pas maintenant.
- Tu as dit « après l’opération ».
- Je sais ce que j’ai dit, mais…
- Mais ?
- Et si on attendait de savoir si tu as vraiment retrouvé la vue hein ? Le chirurgien a dit que l’opération s’était bien passé en tout cas.
Monty soupira :
- Pourquoi tu veux rien me dire ?
Harper sembla hésiter puis avoua :
- J’ai peur que tu souffres.
- Que je souffre ?
- Écoute Monty, je te promets de tout te dire quand on saura si tu as retrouvé la vue d’accord ?
- Et si je ne l’ai pas retrouvé ?
- Alors je te le dirai quand même, même si ça doit rajouter une souffrance de plus.
- Okay, fit Monty.
Harper changea alors de sujet, puis elle aida Monty à se nourrir et finalement s’en alla. Jasper ne vint pas du tout.
Il ne vint pas le lendemain non plus.
Ni même le surlendemain.
Ni même le jour où on lui enleva son bandage. Monty garda les yeux fermés un moment, il avait peur. S’il les ouvrait et se rendait compte qu’il ne voyait toujours rien ? Il savait que la déception serait un coup sévère, il avait beaucoup espéré de cette opération, il voulait retrouver la vue, il voulait revoir le monde et pas seulement ses couleurs les plus vives. Mais rien ne disait que c’était possible, même avec le meilleur chirurgien du monde, même avec tout l’argent possible. Certaines choses ne s’achetaient pas, Monty le savait (bien plus que sa mère).
- Monty, je suis là, murmura Harper pas loin de son oreille, tout va bien se passer.
Monty aurait préféré que Jasper soit là, il aurait sorti une connerie et Monty aurait tellement rit qu’il aurait sans doute ouvert les yeux sans s’en rendre compte. Là, il avait plutôt l’impression que Harper lui mettait la pression.
Il se demandait pourquoi Jasper n’était toujours pas venu, il y avait sûrement une raison logique mais pour le moment il ignorait laquelle.
Le médecin s’adressa à Monty :
- Si vous n’ouvrez pas les yeux, vous ne saurez pas.
- Je ne sais pas si j’ai envie de savoir, dit Monty.
- Je suis sûre que ça va aller, promis Harper, allez ouvre les yeux et pense que la première chose tu verras c’est moi.
Cela ne lui donnait pas envie de les ouvrir. Mais il se força et releva ses paupières. Au début tout lui parût hyper lumineux et ses yeux se mirent à pleurer. Finalement sa vue s’adapta doucement et il se rendit compte qu’il voyait. Très mal. Assez flou. Mais il voyait.
- Alors demanda le médecin ?
- Je vois, souffla Monty soulagé.
- Comment est votre vue ?
- Assez mauvaise, plutôt flou, mais je vois.
- Il va falloir que vous portiez des lunettes à partir de maintenant, annonça le médecin.
- Si ce n’est que ça, sourit Monty.
Harper se pencha vers lui et Monty recula son visage.
- Tu me vois ? Tu me vois vraiment ?
- Oui, dit-il.
- C’est super Monty, lança-t-elle avec pleins d’émotion.
Monty lui fit un petit sourire.
- C’est à moi de dire ça, dit-il.
Il se sentait heureux de pouvoir voir à nouveau, de ne plus rester dans les ténèbres. Ses yeux étaient à nouveau opérationnels et c’était absolument merveilleux et libérateur. Harper ne cessa de s’exclamer qu’elle était contente pour lui, que c’était génial. Elle qui avait évité de parler de ses yeux quand il n’y voyait rien, ne parlait désormais plus que de ça. Comme si Monty ne se résumait qu’à sa vue.
Hannah vint le voir et le félicita à sa façon.
- Avec la somme que j’ai payée, il y avait plus qu’intérêt que tu retrouves la vue. Je suis tout de même assez déçu qu’elle ne soit pas parfaite. M’enfin, tu porteras des lunettes ça ne te tuera pas. Maintenant pense à guérir ailleurs, et tu pourras bientôt être à nouveau opérationnel.
Monty hocha la tête et ne dit rien, sa mère le voyait-il comme une machine ? C’était bien possible. Au moins n’aurait-elle pas besoin de se casser la tête à chercher un autre héritier, puisque le sien fonctionnait à nouveau et était réparable.

Une petite tache noire empêchait Monty d’être pleinement satisfait, cependant. Jasper n’était toujours pas venu et il commençait à grave lui manquer. Il aurait voulu le voir en vrai, plutôt qu’en couleur. Son sourire, ses yeux, ses grains de beauté, sa peau, ses cheveux, lui. Mais Jasper n’était pas là. Et Monty commençait à être lassé de voir Harper qui ne cessait de se mettre face à lui pour qu’il puisse l’admirer. Elle était belle, c’était vrai, mais il était saoulé de ne voir qu’elle, surtout qu’elle vint tous les jours et resta encore plus longtemps qu’avant. Elle ne lui avait toujours pas dis ce qu’elle lui cachait et Monty finit par s’impatienter :
- Tu m’as fait une promesse !
Harper hocha la tête :
- D’accord, je vais tout te dire.
Monty la regarda et attendit qu’elle s’explique, mais elle fit durer le silence un moment, ce qui l’exaspéra :
- Harper…
- Oui… Ecoute Monty, ce que je vais te dire va te faire mal alors laisse-moi le temps de trouver les bons mots.
- Tu as eu largement le temps.
Harper soupira puis finit par dire :
- Tu t’étonnes que Jasper ne soit toujours pas venu, n’est-ce pas ?
- Oui.
- Et bien… En fait… Je pense qu’il ne viendra pas.
- Pourquoi ?
Harper joua avec un de ses ongles avant de répondre :
- J’ai surpris une conversation entre lui et ta mère, ils ne savent pas que je les ai entendus, je n’aurais pas dû être là ce moment-là et quand je les ai vu ensemble, je me suis cachée alors…
Monty se crispa. Une conversation avec sa mère ? Ce n’était jamais bon signe.
- Bon tu dois savoir que Hannah souhaite le meilleur pour toi, dit-elle.
- Si tu le dis.
- Et elle trouve que Jasper te tire vers le bas, qu’il n’est pas une bonne fréquentation et je dois avouer que ce n’est pas faux.
- Et alors ?
- Alors elle a demandé à Jasper de te laisser tomber.
Monty serra le poing :
- Elle a fait ça ?
- Oui.
- Je suis sûr que Jasper a dit non.
- Pas quand elle lui a proposé beaucoup d’argents en échange.
- Pardon ?
- Jasper a accepté son argent en échange de ne plus te voir.
- Je le crois pas.
- Il n’est pas venu n’est-ce pas ?
- Mais…
- Tu n’as qu’à essayer de l’appeler si tu ne me crois pas.
Monty prit le téléphone que Harper lui tendait, composa le numéro de son meilleur ami et tomba sur la voix d’une femme qui annonçait « le numéro que vous demandez n’est plus attribué ». Il essaya trois fois avant d’admettre qu’il ne pouvait plus contacter Jasper.
- Tu vois ? Je ne mens pas. Il a accepté l’argent.
Monty sentit tout son bonheur de ne plus être aveugle se réduire à néant.
- Je suis désolé Monty, Jasper a préféré prendre l’argent plutôt que rester ton ami. Mais tu sais bien qu’ils sont comme ça, ils sont avec nous pour l’argent.
Monty resta figé, brisé à l’intérieur. Elle posa sa main sur sa joue :
- Je suis là moi, je ne t’abandonnerai jamais. Même si on me proposait la lune, je te préfère toi, je t’aime Monty. Oublie-le. Il n’en vaut pas la peine.
Monty regarda les yeux de Harper alors qu’elle s’approchait de lui.
- Il a vraiment fait ça ? Demanda-t-il.
- Je l’ai vu. Il a dit à ta mère que votre amitié ne valait pas autant. Je suis désolée Monty, je sais que tu pensais qu’il était sincère, même moi j’ai cru qu’il l’était.
L’adolescent se sentit tellement vide à l’intérieur, tout était en miette maintenant, Jasper était parti pour de l’argent, il ne viendrait pas le voir, il n’était même plus joignable. Quelqu’un disait qu’il y avait un prix à payer pour tout. Monty avait retrouvé la vue, et il avait perdu son meilleur ami.
- Je suis là, souffla Harper, je serai toujours là.
Il se laissa embrasser. Ça n’avait plus d’importance désormais.

À suivre.
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