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The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53)

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Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
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The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53) Empty
MessageSujet: The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53) The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53) Icon_minitimeLun 23 Jan - 0:07

Fandom: The 100
Prompt: Les nuages partiront.
Note: Bonne lectuuuure, pardonnez moi les fautes, j'ai pas relu, jsuis deaaaaaad



BELLAMY




Le brouillard ne s'était pas levé et ne permettait pas de voir plus loin qu'une trentaine de mètre devant soi, les nuages étaient bas et pleuraient des flocons de neige à foison. Bellamy espérait qu'ils finiraient par partir, cette sensation d'être oppressé par le ciel pesait sur son moral.

Baxol les fit marcher longuement dans la neige. Le soleil se coucha doucement à l'horizon, avalé peu à peu par une colline ensevelie de son manteau blanc. Bellamy contempla le spectacle avec avidité, après les quatre mur de leur prison de roche, cette vue aurait éblouit même le plus insensible des hommes. Roxyl refusa de monter derrière Baxol sur le cheval et préféra gambader gaiement à coté d'eux, prenant quelque fois la main de Bellamy avec un soupçon d'affection dans le regard.

- Tu t'es fait un ami, on dirait, se moqua Murphy.
- La ferme, répondit Bellamy sur un ton léger.

Après avoir marché des heures, une hutte basse se détacha du paysage polaire, faite de cuir, Bellamy faillit demander à Baxol combien d'animaux ils avaient du tuer pour obtenir tant de peaux mais s'abstint. A leurs grandes surprises, Baxol fit entrer le cheval à l'intérieur. Bellamy se tourna vers Murphy et écarquilla les yeux.

- De mieux en mieux..., soupira Murphy.

Roxyl prit la main de Bellamy et l'entraîna impatiemment dans son foyer. Immédiatement, la chaleur lui fit monter le rouge aux joues juste avant qu'il ne trébuche en loupant la marche à l'entrée. En réalité, l'abri n'était pas bas, de deux mètre dix de hauteur sous plafond environ, il était tout simplement ancré profondément dans le sol. La hutte ne comportait visiblement qu'une seule pièce, toutes les affaires étaient contre les murs, parmi elles Bellamy reconnut un instrument de musique, plusieurs haches et autres outils – assez dangereux considérant le fait qu'il y avait un enfant dans les parages mais il n'allait pas remettre en question les méthodes de ces gens s'ils étaient disposés à les aider -  ainsi que des sacs qui devaient sûrement contenir des provisions et des vêtements. Devant le feu, on avait mis de longues languettes de viande à sécher. Un hennissement lui fit tourner la tête, Baxol venait de conduire le cheval à travers une porte menant à une pièce attenante où il le fit se coucher d'une simple pression sur l'encolure. L'homme croisa le regard interloqué de Bellamy, flatta gentiment le flanc de l'animal et sourit.

Roxyl poussa un cri aiguë et se jeta dans les bras d'une femme assise sur un coussin devant un feu, une pile de flèches disposée en tas à ses pieds. Murphy entra, la mine fermée et prudente, il ferma la porte derrière lui et resta dos au mur, comme s'il craignait un assaut. Bellamy ressentait la même appréhension que lui vis à vis de ces étrangers, il n'osa pas avancer, malgré la promesse de chaleur qu'offrait le feu et la nourriture exposée en évidence.

Comme Bellamy estimait être le plus civilisé d'entre eux, il prit sur lui et fit un signe de tête à la femme que Baxol s'empressa de leur présenter avec un sourire tendre:

- Pirox, ma femme.

Pirox leur envoya un sourire réservé tout en enlevant les couches de vêtements et bonnet de Roxyl, dévoilant une masse de cheveux bouclés. Maintenant que Bellamy y faisait plus attention, il se rendit compte que c'était une petite fille, ses traits étaient indéniablement féminins mais avec tous ces vêtements, il n'avait pas pu les distinguer clairement. Roxyl jeta un coup d'oeil inquiet vers Murphy avant de venir prendre la main de Bellamy, pour l'attirer encore plus près du feu, vers sa mère. Les doigts de Murphy furent autour de son poignet en un instant. Bellamy se tourna vers lui et avisa l'avertissement dans ses yeux, l’éclat de méfiance... Il se mordit les lèvres.

- Ça va aller, je pense... S'il avait voulu nous tuer, il ne nous aurait pas amené chez lui, avec sa femme et sa fille...
- T'en sais rien, grommela Murphy.
- Non, avoua Bellamy avec un sourire dépréciateur.

La petite se fit plus insistante, la prise de Murphy se desserra progressivement, Bellamy céda, posa son sac à l'entrée et se laissa mener vers Pirox. Roxyl montra avec excitation ses propres cheveux et les siens en parlant à toute vitesse avec son accent terrible. Bellamy comprit rapidement l'enthousiasme de la petite fille lorsque Baxol retira son couvre-chef, les deux parents avaient les cheveux raides comme des baguettes de tambour contrairement à leur progéniture. Pirox tendit la main avec un sourire calme, décoiffa les cheveux de sa fille et excusa son comportement du regard, moitié contrite, moitié amusée. Elle se pencha sur le coté pour saisir deux coussins qu'elle plaça à coté d'elle devant le feu et lui fit signe de s'asseoir. Bellamy s'installa gauchement, il avait à peine les fesses posées sur le coussin que Roxyl se frayait un chemin dans ses bras. Un bruit sourd retentit, Murphy venait de poser son sac et son épée, il lui fallut plus longtemps pour venir s'asseoir. Baxol échangea quelques mots avec sa femme, s'exprimant avec de grands gestes gracieux en pointant Bellamy et Murphy. Il supposa qu'il lui expliquait comment il les avait trouvé.

- Pourquoi ? Demanda Pirox très clairement.

Son accent était moins prononcé, ses paroles plus compréhensibles, elle n'avait pas l'air mécontente, plutôt curieuse. Roxyl leva une main et se mit à enrouler une des boucles de Bellamy autour de son index potelé, Baxol haussa une épaule, prit une hache – ce qui fit se crisper Murphy – et sortit sans répondre. Pirox vaqua à ses occupations en piochant de la nourriture dans les sacs, Bellamy supposa qu'elle préparait à manger, il proposa son aide, elle secoua la tête, Murphy se contenta de hausser un sourcil et resta silencieux. Bellamy se tourna donc vers la petite fille et lui posa des questions pour passer le temps.

- Quel âge tu as ?

Roxyl compta tout haut en lui montrant en même temps sur ses doigts.

- Sept ! Acheva t-elle.
- Sept lunes, répéta t-il.
- Lunes ? réitéra Murphy avec surprise.
- Ils n'ont pas la même unité de temps que nous, expliqua t-il dans leur langue. Ils comptent les années en lunes.
- Et les minutes ? Demanda Murphy.

Bellamy répondit d'un sourire grimaçant et haussa les épaules. Il n'avait jamais vu quelqu'un du monde extérieur compter les minutes. Murphy souffla, ses yeux se perdirent dans les flammes, contemplatif. Roxyl lui posa des questions à son tour, Bellamy dut lui rappeler plus d'une fois de parler plus lentement, pour qu'il puisse mieux la comprendre. Il écarta les mains devant le feu, ses jointures devinrent plus souples et il se détendit, la chaleur et le babillage joyeux de la petite fille aidant.

Au fil de la conversation, il trouva plus facile de la comprendre, son oreille commençait à se faire à cet accent tranchant comme le fil d'un rasoir. Pirox leur mit un bol fumant dans les mains, Bellamy fit de son mieux pour ne pas se jeter dessus comme un affamé mais vu l’œillade que lui lança Murphy, il ne fut pas très discret. C'était une sorte de ragoût avec des petits morceaux de viande qui fondaient sous la langue, même Murphy ne put retenir un soupir de satisfaction, cela faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas mangé quelque chose d'aussi bon... Pirox pesta gentiment contre sa fille, lui ordonna de s'asseoir sur son propre coussin pour manger, la petite fille s’exécuta en grommelant.

Baxol revint avec les bras chargés de bois, Bellamy échangea un regard lourd de signification avec Murphy. S'il revenait avec du bois, cela voulait dire qu'ils n'étaient pas loin d'une forêt, ils savaient comment survivre dans cet environnement, ils l'avaient fait pendant des mois. Après que Baxol se fut débarrassé de son fardeau, sa femme lui donna un bol à lui aussi et ils mangèrent avec le craquement du bois pour seul bruit de fond.

A la fin du repas, Baxol leur fit signe de lui donner les bols, lorsque Murphy tendit le sien, il maintint son regard avec intensité.

- Merci, mais nous n'avons rien à vous donner en échange, énonça Murphy.

Bellamy se surprit à le dévisager, c'était l'une des rares fois où il l'entendait parler dans cette langue. D'ordinaire très expressif et rythmé, le dialecte prenait des intonations trainantes dans la bouche de Murphy, sa personnalité transparaissait sans effort, naturellement. Baxol se redressa tranquillement et haussa les sourcils, incrédule.

- Je ne veux rien échanger.
- Pourquoi ? Demanda Murphy avec suspicion.
- Parce que tout ce dont j'ai besoin... est ici, dit-il très lentement.

Murphy ne trouva rien à y redire, Baxol emporta les bols et disparut de nouveau dans le froid. Pendant son absence, Pirox attacha une corde d'un bout à l'autre de la hutte, pendit deux énormes tentures dessus et étendit deux larges peaux de bêtes par terre avant de leur tendre une grande couverture.

- Vous dormirez ici, indiqua t-elle en leur montrant le coté le plus proche de la porte.

Roxyl s'approcha timidement de Murphy et lui mit quelque chose dans la main.

- Tu peux l'avoir, marmonna t-elle avant de tourner les talons.

Murphy ouvrit la paume et Bellamy se pencha pour voir ce qu'elle lui avait donné, il découvrit une petite figurine sculptée dans le bois. Un loup. Bellamy sourit tristement et se retint de passer les doigts dans les cheveux de Murphy pour lisser son expression étonnée et mélancolique. Baxol revint rapidement avec les bols propres, les rangea et prit en considération les arrangements que sa femme avait fait en hochant la tête, satisfait. Bellamy détourna les yeux lorsque Pirox embrassa Baxol sur la bouche, il l'entendit dire qu'elle arrivait dans une seconde. Il tira les rideaux improvisés, sa femme intercepta Roxyl qui courrait partout dans la pièce et l'embrassa sur le haut du crâne.

- Va rejoindre ton père, lui ordonna t-elle.

Roxyl fit la moue mais obéit, elle ébouriffa les cheveux de Bellamy en passant devant lui et gloussa en se cachant derrière la tenture. Pirox leva les yeux au ciel, elle prit une gourde dans le tas d'affaires contre le mur, vint s'asseoir avec eux et la leur proposa. Murphy fronça le nez, toujours méfiant. Pirox renifla avec amusement, déboucha la flasque et prit une grande rasade de son contenue. Elle l'agita sous les yeux de Murphy qui la saisit cette fois-ci.

- Baxol est un homme gentil, commença t-elle.

Murphy but prudemment à la gourde, grimaça et la passa négligemment à Bellamy qui ne prit qu'une petite gorgée par politesse avant de la rendre à Pirox.

- Et je suis une femme dure, acheva t-elle. C'est pour ça que je veux savoir si vous avez l'intention de vous servir de vos épées contre nous cette nuit.
- Non, répondit Bellamy.
- Mais elles restent avec nous, intervint Murphy sur le ton de la menace.
- Vous pouvez les garder, dit Pirox.

Son regard glissa vers la tenture, là où Baxol et sa fille parlaient à voix basse pour ne pas les déranger. Elle se tourna ensuite vers eux, l’œil noir.

- Sachez juste que Baxol est très doué avec une arme et que je suis la meilleure archer par ici.
- La seule, aussi, sûrement.

Bellamy eut envie de mettre une claque à l'arrière de la tête de Murphy. Pirox n'allait pas les héberger cette nuit s'il se comportait comme... et bien lui-même. La remarque la fit tiquer mais après un certain temps, elle rit.

- Je ne vous demanderais pas d'où vous venez, je sais que vous n'êtes pas d'ici, ça me suffit.

Son cœur se décrocha dans sa poitrine pour mieux tomber dans ses talons, Bellamy se pencha inconsciemment vers Pirox.

- Est-ce que vous avez croisé d'autres personnes que nous ?

Pirox l'étudia avec attention, elle passa la langue sur ses lèvres sèches et agita la tête en négation. Bellamy se remit correctement et cacha sa déception en opinant du chef. Murphy parut sur le point de tendre la main vers lui mais se ravisa, Pirox suivit tout cela avec des yeux brillants d'intelligence.

- Gardez les épées, répéta t-elle. Mais chez nous, quand on partage un verre avec quelqu'un sous son propre toit, on se lie par un pacte et on jure de se traiter en bons amis le temps de la cohabitation. C'est une tradition, sourit-elle.

Murphy pinça les lèvres comme s'il avait reniflé une odeur désagréable, Bellamy se mordit l'intérieur de la joue. Pirox se leva, s'étira paresseusement, lança la gourde qui retomba sans bruit à coté de l'instrument de musique.

- Baxol vous a aidé et je n'ai rien contre le fait que vous restiez.
- Pourquoi est-ce que vous feriez ça ? Sans aucune contrepartie, comme ça, juste par générosité ? L'interrogea Murphy avec amertume.
- La plupart des gens prennent sans demander, répondit Pirox. Nous faisons partis des gens qui donnent sans rien demander. Baxol ne vous a pas forcé à venir, si vous voulez partir, la porte est grande ouverte.

Murphy pencha la tête sur le coté, l'examina de son regard clair et perçant. Il secoua finalement la tête.

- Merci, dit-il du bout des lèvres.

Pirox hocha la tête, leur souhaita bonne nuit et passa de l'autre coté des rideaux pour rejoindre sa famille, les laissant seuls. Bellamy échappa un soupir et se laissa tomber en arrière sur la peau de bête, les yeux rivés sur le dos raide de Murphy. Il tendit la main pour la poser dans le creux de ses reins, les muscles se contractèrent sous ses doigts, clairement un repli, son touché n'était pas le bienvenu. Bellamy laissa retomber son bras et fixa le plafond.

- Tu penses qu'on peut leur faire confiance.

Murphy avait parlé dans leur langue, pour qu'on ne les espionne pas. Bellamy pensa à la petite Roxyl, peut-être qu'il était biaisé parce qu'elle lui rappelait sa soeur. Octavia n'était plus une petite fille depuis longtemps mais à ses yeux, elle resterait à jamais une petite fille, sa responsabilité.

- Je pense que oui, hasarda Bellamy.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Ça veut dire que ce que je pense n'a pas d'importance, je ne peux pas deviner ce qui va arriver.

Murphy souffla bruyamment, se retourna soudainement et se mit à califourchon sur lui pour mieux placer ses deux mains de chaque coté de son visage, le piégeant efficacement. Les yeux bleus le clouèrent sur place, le pli mécontent de ses lèvres lui fit froncer les sourcils.

- Ne me laisse plus prendre les décisions tout seul, siffla Murphy.

La surprise le percuta de plein fouet, Bellamy ouvrit stupidement la bouche et le dévisagea, cherchant dans sa mémoire ce qu'il avait fait de travers.

- Quoi ?
- Tout à l'heure, ton "je te suis", précisa Murphy en secouant fermement la tête.

Bellamy déglutit et détailla encore Murphy sans trouver les mots adéquats pour expliquer pourquoi il avait agit de cette façon.

- C'est des conneries. Si on prend une décision, on la prend à deux.

La détermination dans la voix de Murphy le fit sourire:

- D'accord, Grand Sage.
- Je suis sérieux, le rabroua Murphy.
- Je sais. Je suis sérieux aussi. Tu es plus jeune mais tu es le plus mature, dit-il sincèrement.
- Tu as le look et les muscles, j'ai le cerveau.

Un petit rire secoua Bellamy. Le sourire se Murphy fana légèrement, son train de pensée venait de dériver. Bellamy se calma et attendit qu'il parle de son trouble. Murphy ouvrit la bouche, pinça les lèvres.

- La dernière fois que j'ai pris une décision de ce genre, Emori est morte.

Les yeux de Murphy se détournèrent brièvement. La poitrine de Bellamy se serra, il posa la main sur sa joue et effleura la naissance de ses cheveux avec son pouce en un mouvement qu'il espérait apaisant.

- C'est pas de ta faute. C'est ce garçon qui...

Murphy stoppa le geste de Bellamy. Pendant une seconde, il crut que tout ce qui s'était passé entre eux n'était qu'une histoire destinée à rester dans les sous-terrains. Puis Murphy plaqua sa main au niveau de sa tête en la gardant prisonnière de la sienne. Avant que Bellamy ne puisse retenir la question qui lui brûlait les lèvres, elle le quitta en un souffle:

- Je ne la remplace pas, pas vrai ?
- Je vais faire comme si tu n'avais pas posé cette question.

Ses doigts encadrèrent la mâchoire de Bellamy, Murphy haussa un sourcils, l'air de dire "est-ce que tu viens vraiment de me poser cette question ?". Même si sa réponse avait clarifié les choses, Bellamy ne parvint pas à éloigner cette particule de doute bloquée à l'arrière de sa boite crânienne. Murphy leva les yeux au ciel, il tira doucement ses cheveux pour le taquiner et pesa un peu plus lourd au dessus de lui. Un baiser se posa sur sa bouche, les paupières de Bellamy se fermèrent.

- Non, souffla Murphy, avec son éternel ton trainant.

Bellamy rouvrit les yeux. Murphy lui donna une pichenette sur le milieu du front, il grogna.

- Je sais que c'est moi qui ai le cerveau mais fais un effort.

Le doute disparut, Bellamy sourit.



**


Plus tard dans la nuit, il se tourna vers Murphy, son regard le passa en revue avec une attention appuyée, il aurait aimé savoir ce qui se pouvait bien se passer dans sa petite tête.

- Je pense qu'on devrait leur proposer un marché, dit-il soudainement.
- Quel genre de marché ? demanda Murphy en haussant un sourcil.
- Je n'y ai pas encore réfléchi...

Murphy soupira lourdement. Une petite douleur fit grimacer Bellamy, il se rendit compte que depuis qu'ils étaient arrivés ici, il n'avait pas cessé de se mordre pensivement les lèvres. Vu son anxiété, dormir allait se révéler être impossible...

- On pourrait s'occuper de Roxyl, aider avec les corvées...
- Et en échange ils vont nous nourrir, nous héberger et partager leur baraque en deux comme aujourd'hui, compléta Murphy avec sarcasme.
- Ils ont l'air autonome, ça pourrait nous aider de voir comment ils se débrouillent, rétorqua Bellamy.
- Je sais, mais ce n'est pas équitable pour eux. Pourquoi ils accepteraient tout ça si on en tire tous les bénéfices et qu'ils se tapent la plupart des inconvénients ?

Bellamy soupira à son tour, roula sur le ventre, avança ses coudes pour poser sa tête contre ses mains, perdu dans ses plans. Murphy ne fit rien pour l'aider, il paraissait totalement à l'ouest, épuisé par leurs mésaventures.

- Baxol a l'air sympas... peut-être qu'il nous laissera rester quand même ? hasarda Bellamy.
- Est-ce que tu veux rester ici à ce point là ?

Une moue déforma les lèvres de Bellamy. En réalité... Il était tout aussi fatigué que Murphy, il avait envie d'un peu de paix. Peut-être que Baxol et Pirox pourraient les aider à retrouver Octavia ou peut-être était-il destiné à ne jamais retrouver sa soeur... L'angoisse nouant constamment son estomac le mettait dans un tel état mental qu'il se sentait paralysé, sans plan B.

- On a besoin d'aide... Cinq ne sera pas là pour chasser et pour nous protéger cette fois-ci. Je dois retrouver Octavia et je ne pourrais pas le faire si je meurs parce que j'étais trop orgueilleux pour demander de l'aide.
- Est-ce que tu me traites d'orgueilleux ? S'indigna Murphy.
- Un peu, sourit Bellamy. Tu as ta fierté et tu détestes dépendre de quelqu'un.

Il savait le portrait qu'il venait de dépeindre de Murphy assez exact. Il avait sa fierté, il avait toujours tendance à agir seul plutôt que de demander de l'aide. Comme si réclamer de l'aide à quelqu'un, c'était admettre une faiblesse.

Les yeux de Murphy s'arrimèrent aux siens, Bellamy lui passa une main dans les cheveux.

- On peut leur demander... Au pire, ils nous mettront dehors, on n'aura qu'à chercher à rejoindre la forêt, on trouvera une solution. Mais on ne perd rien à demander.

Murphy renifla avec amusement et chassa la main de Bellamy.

- Ce n'est pas juste, marmonna t-il.
- Quoi ? L'interrogea Bellamy en fronçant les sourcils.
- Tu ne peux pas avoir une moitié de cerveau, tu as déjà le look et les muscles. Ne me pique pas mon job, majesté, dit-il sur un ton mordant.

Bellamy leva les yeux au ciel, le poussa à l'épaule et se rallongea sur la peau de bête. Murphy l'imita. De l'autre coté des rideaux, seuls des bruits de respirations se firent entendre.

- On ne va pas dormir de la nuit, pas vrai  ? soupira t-il.

Un grognement déprimé sortit des lèvres de Bellamy. Une longue nuit les attendait.





A suivre...


Dernière édition par Swato le Jeu 26 Jan - 21:36, édité 2 fois
Maliae
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MessageSujet: Re: The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53) The 100 - pas de spoil - Eclats de glace (53) Icon_minitimeMar 24 Jan - 10:47

Quel idiot ce Bellamy c'est pas vrai ! Rahlalala !
Murphy est vraiment sur ses gardes mais ça a l'air d'aller avec ces gens. Je pense. Je crois. J'espère.
Et j'aime le fait que Murphy veut pas prendre les décisions tout seul.
Et trop mignon la remarque de la fin.
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