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[Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (11)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
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MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (11) [Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (11) Icon_minitimeMer 7 Déc - 1:06

Note : bien, j'ai comme l'impression qu'on va me haïr avec ce chapitre...

***

11. Sécurité.

Jasper ouvrit les yeux sur une chambre blanche et vide. Il crut qu’il était mort et que le Paradis dont parlait les gens dans leurs livres, à une époque avant l’Arche, existait réellement finalement. Le Paradis était donc aseptisé et minuscule, et les âmes se retrouvaient parqués derrière des portes à hublot. À moins que ce ne soit l’Enfer, parce qu’avec ce qu’il avait fait, c’était là que Jasper irait, s’il y avait une vie après la mort. Peut-être que c’était une bonne chose, peut-être qu’il allait retrouver quelque part son meilleur ami, le serrer dans ses bras et lui promettre de rester toujours ensemble désormais.
Jasper se redressa, la tête lui tourna, et il eut mal au bras, se rendant compte qu’il avait une aiguille plantée dedans. Il grimaça. Peu de chance qu’il y ait ce genre de matériel au Paradis ou en Enfer. Jasper en conclue qu’il était bien vivant, que la vie après la mort n’existait sûrement pas de toute façon. Monty était dans le néant, Jasper ne le reverrait jamais.
L’adolescent fourra ses doigts dans ses boucles en désordre. Ses cheveux étaient propres, quelqu’un l’avait lavé, il se demanda qui. Ses habits étaient aussi blancs et aseptisé que le reste. Il retira l’aiguille de son bras et la jeta plus loin.
Il se leva. La pièce était petite, et vide. Il y avait seulement un lit, et la perfusion. Rien d’autre. Jasper se frotta machinalement le bras en se demandant quel produit on avait pu vouloir lui faire ingérer. Un truc pour le maintenir en vie ou un truc pour le tuer ? Il ne savait pas ce qu’il y avait de mieux. Jasper repensa au massacre qu’il avait provoqué, à toutes les personnes qui étaient mortes de manière horrible parce qu’il avait poussé une manette, et il eut envie de se recoucher et de se rendormir.
Il n’en eut pas l’occasion, on vint ouvrir la porte de la pièce. Jasper se recula jusqu’au mur mais tendit les poings devant lui pour montrer qu’il était prêt à se battre. Une personne entra dans la pièce, mais elle était vêtue d’une combinaison et Jasper ne put voir à quoi cette personne ressemblait.
- Qui êtes-vous ? Demanda-t-il.
Une voix féminine lui répondit.
- Je ne vous veux pas de mal, je venais simplement m’assurer que tout allait bien.
- Qui êtes-vous ? Répéta Jasper.
- Je m’appelle Maya, et vous ?
- Jasper, répondit Jasper.
- Jasper, vous êtes en sécurité ici, tout va bien se passer à partir de maintenant.
Un petit rire étranglé sortit de la gorge de Jasper. Il avait du mal à croire ces mots. Trop de fois ses espoirs avaient été piétiné.
- Tout va bien allez, promit une nouvelle fois la voix féminine de sous son énorme scaphandre.
- Vous pouvez enlever votre scaphandre ? Demanda Jasper. Montrez-moi votre visage.
- Pour l’instant je ne le peux pas il y a encore trop de risque radioactif pour moi. Mais je ne vous veux aucun mal.
- Comment est-ce que je peux vous croire alors que je ne vous vois même pas ?
La femme s’approcha et Jasper se tendit, prêt à attaquer, elle s’arrêta :
- Vos doutes sont légitimes Jasper, mais vous n’êtes pas seul ici, vos amis sont là aussi.
- Ah ouais ? Citez-moi leur nom dans ce cas.
- John Murphy.
- Pas un ami, répondit Jasper du tac au tac.
- Nathan Miller alors ?
- Et comment connaissez-vous leur nom ? Vous leur avez parlé ?
- Non, mais d’autres médecins l’ont fait, et certains d’entre vous ont donné les noms des autres.
- Vous saviez déjà comment je m’appelais alors ?
- Oui. Jasper Jordan.
- Alors pourquoi avoir pris la peine de demander ?
- Pour ne pas vous effrayer plus. Je voulais vous montrer que tout allait bien. Je ne vous veux aucun mal. Répéta-t-elle.
- Ça c’est vous qui le dites.
La femme se recula.
- Vous ne voulez pas me croire pour le moment, mais bientôt vous pourrez voir que je ne vous mens pas.
- Bientôt quand ?
- D’ici quelques heures.
Jasper fronça les sourcils :
- Vous allez m’enfermer à nouveau ?
- Oui, je suis désolée.
Jasper s’avança, les poings toujours tendu devant lui. Se demandant s’il n’allait pas tenter de s’enfuir. La porte était ouverte, cette femme était ralentie par les mouvements de sa combinaison, Jasper pourrait aisément s’échapper. Mais pour aller où ? Il ne savait même pas où il se trouvait.
- Est-ce que mes amis vont bien ? Demanda-t-il.
- Oui. Certains sont mêmes déjà sortis, vous pourrez bientôt les rejoindre. Je vous le promets.
- Vous faites beaucoup de promesses, encore faudra-t-il les tenir.
- Je ferai de mon mieux.
La voix sous le scaphandre eut l’air amusée un instant. Cela détendit un peu Jasper.
- Je dois juste attendre alors ?
- Oui.
Jasper s’assit sur le lit.
- Je suppose que de toute façon je n’ai pas d’autres choix.
- Pas vraiment.
Jasper soupira, la femme s’éloigna vers la porte.
- À tout à l’heure Maya, et sans votre combinaison alors.
- Promis.
- Encore une promesse.
Cette fois-ci elle rit et Jasper lui accorda un petit sourire.
- À tout à l’heure Jasper.

Jasper se retrouva à nouveau seul et enfermé, sans savoir que penser. L’avantage de cette intrusion c’était que pendant un instant, il n’avait plus pensé à ce qu’il avait fait. Il se frotta les yeux :
- Hey Monty, t’en pense quoi toi ? Tu ferais quoi à ma place ? Tu m’en voudrais de ce que j’ai fait ? Est-ce que j’ai le droit d’être pardonné ? Est-ce que de me dire que je l’ai fait pour nous sauver ça va ? Est-ce que ça peut justifier un tel acte ?
Jasper eut envie de pleurer mais se retint, quand bien même il avait les larmes aux yeux.
- Tu me manques.
Il avait l’impression que si Monty avait été vivant et là, il aurait passé son bras autour de son épaule. Même sans rien dire, ça aurait fait du bien à Jasper. Ça aurait voulu dire « tu n’es pas seul, je suis là t’inquiète, je t’aime quoi que tu ais fais, tu seras toujours mon meilleur ami ». Jasper poussa un long soupir et se coucha, se recroquevillant sur lui-même, il attendit qu’on vienne le sortir de sa prison aseptisée où il était enfermé avec ses pensées et sa solitude.

Maya n’avait pas menti. Quelques heures plus tard on vint chercher Jasper. On lui proposa des fringues. Jasper prit un pantalon et une chemise, s’habilla, puis eu le droit avec d’autres à des explications. Ils étaient au Mont Weather, on leur offrait le couvert et le gîte, contre rien en échange. Ici, ils seraient en paix. Jasper enfonça les mains dans les poches du pantalon qu’on lui avait donné et regarda autour de lui. Les adolescents avaient l’air perdu mais aussi soulagé, un peu méfiant pour le moment, mais on ferait en sorte qu’ils ne le soient plus, sans doute. Ils avaient trouvé un lieu sécurisé où ils allaient pouvoir se reposer et vivre, peut-être.
Jasper chercha des yeux Clarke, sans la trouver. Ils furent mélangés aux autres adolescents, ceux qui étaient déjà sortis, qui étaient déjà confiants, et on leur proposa de s’asseoir tous ensemble, pour écouter d’autres discours. Jasper aperçu Harper, Miller, Murphy. D’autres. Pas de Clarke. Ni de Raven, Finn ou Bellamy. Jasper ignorait s’ils avaient été sauvé ou non. Il espérait que oui.
Il eut vite sa réponse quand Clarke arriva, menaçante, cherchant à s’enfuir, une arme sous le cou d’une pauvre jeune fille. Jasper ne sut pas s’il devait sourire ou rouler des yeux, Clarke paraissait sauvage, indomptable, et en même temps elle apparut comme une tâche dans cet endroit paisible. Elle fut assez vite arrêtée et Jasper espéra que ça irait pour elle.
Elle réapparu une heure plus tard, habillé, l’air à la fois troublée et méfiante. Il s’approcha d’elle et la prit dans ses bras, rassuré qu’elle soit présente. Au moins elle. Murphy avança vers Clarke également, mais sans la prendre dans ses bras.
- Jasper a récupéré sa mère, il est fou de joie. Des nouvelles de Bellamy ?
Clarke fit la tronche :
- Il était à l’extérieur du vaisseau…
- En gros, c’est possible qu’il ne s’en soit pas sorti.
La blonde hocha la tête et Murphy prit l’air blasé avant de s’éloigner. Jasper eut l’air triste :
- Et Finn ?
- Pareil, souffla Clarke.
- Raven aussi est absente…
- Elle était blessée, peut-être que…
Clarke ne put finir sa phrase, mais Jasper comprit.
- Au moins nous on est en sécurité, dit-il pour essayer de la rassurer et de se rassurer lui-même.
- En sécurité ? Vraiment ?
Jasper hocha la tête. Elle fronça les sourcils :
- Tu y crois toi à leur discours ? Ils n’ont rien à cacher ? Ils vont juste nous laisser rester comme ça ?
- Ils ont l’air plutôt sympa, tenta Jasper.
Clarke ne répondit pas mais son visage resta fermé. Jasper savait qu’elle ne croyait pas à cette oasis, qu’elle restait sur ses gardes, et elle avait sûrement raison de le faire. Mais il ne voulait pas y penser, pas maintenant, jamais.

Finalement on les emmena dans une pièce où ils allaient pouvoir se restaurer. Il y avait divers choix, en entrée, en plat principal, en dessert. Jasper prit au pif, il ne connaissait aucun plat proposé. La nourriture sur l’Arche ne ressemblait pas à ça, et ce qu’ils avaient mangé depuis qu’ils étaient sur Terre, c’était des fruits trouvés au hasard et les animaux tués pendant leurs chasses.
Autour de lui les adolescents mangeaient bruyamment, ils discutaient, rigolaient. La nourriture leur avait suffit pour oublier toute méfiance. Jasper aurait bien voulu participer, il l’aurait sans doute fait s’il avait eu l’esprit plus tranquille. Par exemple si son meilleur ami s’était trouvé ici. Là ça aurait été fun. Non seulement ils auraient été ensemble mais en plus en sécurité et Jasper aurait pu montrer à Monty combien la Terre c’était cool finalement.
- Tu vois, la tarte aux myrtilles est le truc le plus délicieux que j’ai jamais mangé.
Jasper parlait tout seul. Ou plutôt à son Monty imaginaire complètement absent. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui réponde.
- C’est bien, rien à foutre.
- Merci de ton intervention inutile Murphy, marmonna Jasper.
Murphy resta silencieux, il mangeait autre chose que de la tarte et n’avait pas l’air d’autant apprécié que les autres :
- C’est si mauvais que ça ce que tu manges ? Interrogea Jasper
- Non c’est délicieux mais ça pue.
- C’est paradoxale ce que tu dis là Murphy.
- Je parlais de cet endroit, ça pue.
Jasper fit semblant de respirer fort :
- Je sens rien.
- Continue de faire le con et je t’enfonce ta tarte dans la tronche.
- Okay, fit Jasper préférant l’ignorer en mangeant un gros bout de sa tarte.
Clarke vint s’asseoir à côté d’eux avec son assiette :
- Alors ? Vous n’avez rien vu de suspect ?
- Si, la bouffe est merveilleuse, c’est forcément suspect, répondit Jasper pas sérieux.
Clarke tourna ses yeux vers Murphy qui haussa les épaules nonchalamment :
- À part Jasper qui parle tout seul à sa tarte ? Non, rien de suspect, princesse.
- Comment va ta jambe ? Demanda Clarke.
- Nickel, remise à neuve. Plus pratique pour se carapater en vitesse quand ça commencera à devenir chaud.
- Tu te méfies aussi alors ?
- Des gens bien intentionnés qui en nourrissent et hébergent d’autres sans rien demander en échange, ça n’existe pas. Répondit Murphy.
Jasper enfonça ce qui lui restait de tarte dans la bouche pour ne pas avoir à leur parler, puis se leva et dit la bouche encore pleine :
- Vais chercher ye triuc délichieux quie manye Murphy.
Il s’éloigna. C’était pas tant pour le truc délicieux que parce qu’il avait besoin de repos. Besoin de croire qu’il n’aurait plus à se battre, plus à tuer, plus à vivre des massacres et à en être responsable. Déjà que vivre sans Monty c’était compliqué, il avait simplement envie d’être en paix.
Il s’assit en face d’une jeune fille qui ne faisait pas partie des adolescents de l’Arche. Il la reconnu vaguement, c’était la fille qu’avait agressé Clarke. Elle avait devant elle le même gâteau que Murphy. Il lui sourit :
- Mon ami m’a dit que ces gâteaux étaient délicieux, dommage il n’y en a plus.
Elle le regarda en lui rendant son sourire et tendit son assiette vers lui.
- Je peux ? Demanda-t-il.
Elle hocha la tête et Jasper se servit.
- Merci.
Jasper goûta le gâteau et ferma les yeux. Délicieux, tu parles, c’était mieux que ça encore.
- Comment ça s’appelle ? Demanda-t-il.
- Du gâteau au chocolat, répondit-elle. Tu aimes ?
- Pire que ça.
Le sourire de la jeune fille s’agrandit et Jasper fixa ses yeux dans les siens. Elle était brune aux yeux marrons, la peau mate, les cheveux un peu frisés et en désordre. C’était pas un canon de beauté, mais Jasper lui trouva énormément de charme. Elle avait un jolie sourire et elle lui avait passé son gâteau au chocolat.
- Il n’y avait pas de chocolat dans l’espace ?
- Non. L’espace ça craint. Sourit Jasper.
Il avait l’impression de connaître sa voix. De l’avoir déjà entendu, sans réussir à se souvenir où.
- Je suis Jasper, lui dit-il.
Elle acquiesça :
- Je sais. Je suis Maya.
Jasper écarquilla les yeux, surpris. Il s’était attendu à une femme, et voilà qu’il faisait face à une adolescente de son âge.
- Maya…
Elle hocha de nouveau la tête positivement et Jasper reprit une part de gâteau avant d’annoncer :
- Tu as tenu toutes tes promesses !
Maya rit et Jasper décida qu’il pourrait bien tomber amoureux.

À suivre.
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