Fandom: Haikyuu!!
Disclaimer: Rien n'est à moi.
Couple: KageHina.
Prompt: Je m'envole vers le ciel.
Note: Huhuhu! Bonne lecture!
Kageyama devait lui dire. Parce que maintenant, ils étaient seuls tous les deux dans le gymnase, et parce que cette dernière action le méritait vraiment.
- Oï!
Kageyama se planta devant Hinata d'un air déterminé, ses mains sur ses hanches. En réponse, Hinata se redressa, droit comme un i, et ouvrit la bouche avant qu'il ne put faire de même :
- D'accord, j'avoue! C'est moi qui ai volé ta deuxième brique de lait!
Kageyama plissa les lèvres, et haussa un sourcil. Il s'était demandé justement comment elle avait pu disparaître...
Hinata tressaillit face à l'expression de son visage et enchaîna aussitôt :
- Et
oui. Ok, j'avoue. C'est aussi moi qui ai pris ton parapluie,
mais. Le tien est plus grand que le mien, Kageyama, et moi je suis en vélo! En plus, je sais que tu en as un deuxième dans ton casier!
Kageyama étudia Hinata. Ce dernier pressa les mains devant lui comme pour prier :
- Et-je-te-rachèterai-une-nouvelle-brique-de-lait-s'il-te-plaît-ne-me-tue-pas!
- Oï.
Hinata tressaillit encore plus. Sa voix devint stridente :
-
Oui?
Kageyama plissa le front :
- Pourquoi tu me dis tout ça? Même si tu n'aurais pas dû prendre mes affaires sans mon accord, je ne t'ai rien demandé.
Hinata l'observa par-dessus ses mains, confus :
- ...Tu veux dire que tu ne m'as pas acculé seul après l'entraînement, avec cette aura menaçante, pour me régler mes comptes?
- C'EST PAS UNE AURA MENACANTE. JE SUIS TOUJOURS COMME CA!
Hinata lui offrit un sourire radieux :
- Oh. D'accord. Tout va bien, alors! Ouf! Je croyais que tu m'en voulais pour quelque chose!
Kageyama baissa ses bras qu'il avait levés dans son agitation, perplexe. Il ne savait pas s'il devait se sentir offensé ou touché qu'Hinata ait vraiment eu peur qu'il lui en veuille pour quelque chose. Il fronça les sourcils. Imbécile d'Hinata.
- ...
Hinata l'étudia attentivement :
- Et donc? Tu voulais me dire quoi?
Oh.
Kageyama baissa les yeux :
- ...
Hinata se rapprocha de lui :
- ...Kageyama?
Kageyama redressa la tête juste au moment où Hinata commençait à agiter une main devant son visage, et ce dernier sursauta en se reculant. Kageyama inspira à fond :
- ...Tu.
- Je?
Hinata l'observait tranquillement, patient. Ses grands yeux bruns semblaient capables de l'avaler entier s'il n'y prenait pas garde.
Kageyama sentit ses joues chauffer. Il détourna la tête :
- ...Tu. Tout à l'heure. Bravo, c'était...
Bravo.
Le silence s'abattit sur eux. Kageyama aurait voulu disparaître.
Quand il risqua un coup d'oeil à Hinata, ce dernier le fixait avec incompréhension :
- "Tout à l'heure"? Tu veux dire...
Oh.
Et ses yeux s'agrandirent encore. Et le rouge colora ses joues à lui. Il croisa son regard, et un émerveillement pur alluma ses prunelles.
Leur dernière action. L'attaque sur laquelle ils avaient travaillé durant des semaines, et enfin,
enfin, Kageyama avait senti la réussite possible au bout des doigts. Avec le parfait angle, la parfaite vitesse, et conscient d'Hinata jusqu'aux cellules de sa peau, il lui avait fait la passe, et Hinata s'était juste
envolé.
Cela n'avait été qu'un match d'entraînement; mais la balle avait filé dans le camp adverse, sans espoir d'être rattrapée, étoile filante dans un ciel sans nuage.
Et cette
sensation au bout des doigts; de la balle, de la présence d'Hinata même à l'autre bout du terrain, de cette certitude enfin de ne plus jamais être seul... Comment Kageyama pouvait-il l'exprimer avec des mots?
Kageyama détourna la tête. Encore. Ses joues cuisaient; son coeur se couvrait de bleus à sa surface, serré et incontrôlable, et ses poings se serraient sur des mains moites, sentiment fantôme au bout des doigts. Un manque gonflait sa poitrine, envahissait sa gorge. Il hoqueta un seul mot :
-
Merci.
Et des bras se refermèrent autour de lui. Un corps pas si frêle, léger parce que les oiseaux sont légers, se colla contre le sien, un sourire dansant contre sa clavicule, des yeux bruns trouvant les siens avec une reconnaissance suspicieusement semblable à la sienne :
- Non...
Hinata ferma les paupières. Ses pommettes se tapissèrent d'aube :
- Merci à toi.
XXX
FIN.