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[Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

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MessageSujet: [Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10) [Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10) Icon_minitimeSam 17 Jan - 15:34

Fandom : Fashion boy
Prompt : Je me mets à rayonner dès que je t'aperçois.
Note : la suite :'D


Les disputes sont normales, on a beau le savoir, ce n’est pas pour autant que c’est plus facile à gérer quand ça arrive. Les disputes sont normales mais elles sont quand même blessantes, on voudrait pouvoir les éviter, évidemment, on fait tout pour ça. Ca ne sert à rien de se disputer, mais des fois ça arrive, parce qu’on n’est pas d’accord, parce qu’on ne trouve pas d’autres moyens de se faire comprendre.
Je me suis disputé avec Shana. J’ai le cœur brisé.

xxx

La journée avait super bien commencé, ma mère m’avait félicité pour une de mes notes, mon père m’avait parlé d’un truc, ma sœur n’avait fait aucune remarque – se contentant de m’ignorer. J’aimais ce genre de moments où j’avais l’impression de me réconcilier avec ma famille, où je n’étais pas le fils maudit, où j’étais simplement leur fils. Voilà. Le garçon avec qui on avait envie de discuter parce qu’il faisait partie de la famille, tout simplement.
C’était donc un bon début.
Et puis la suite …

Des fois on ne devrait faire que des débuts de journée.

Shana m’a regardé les yeux écarquillés quand je lui ai raconté ce que j’avais fait. Elle ne semblait pas en croire ses yeux :
- Tu as quoi ?
Je pris une bonne inspiration pour répéter :
- J’ai donné mon salaire du mois à ma mère.
Depuis la rentrée je continuais de travailler le soir et le samedi à la boutique de vêtements, du coup je continuais à me faire un peu d’argent. Pratique pour acheter du tissu, le reste je mettais de côté pour plus tard.
Mais ce mois-ci ma mère m’avait demandé de l’aider financièrement, elle n’était pas trop rentrée dans les détails mais elle avait besoin de mon argent. Après tout, selon elle, je n’en avais pas réellement besoin, moi, j’étais nourri, logé, blanchis, à quoi pouvait bien me servir mon salaire ?
A quoi en effet ?
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai accepté, je lui ai donné l’argent. C’était juste après qu’elle m’ait félicité ce matin là pour ma bonne note.
- Mais pourquoi t’as fait ça ?
- Elle en avait besoin.
- Des conneries.
- Non je pense qu’elle ne mentait pas.
- Je ne crois pas qu’elle mente, mais tu lui as pas donné parce qu’elle en avait besoin.
- Pourquoi alors ?
- Parce que tu veux qu’elle t’aime ! Tu veux qu’elle soit fière de toi.
Je haussai les épaules et regardai ailleurs.
- Putain Clovis tu fais chier.
- Quoi ?
- Tu vas pas lui donner ton argent chaque fois qu’elle te le demande juste pour qu’elle soit sympa avec toi !
- Elle est déjà sympa avec moi, elle m’a félicité pour une note, elle… Elle m’a même demandé de lui faire un ourlet en disant que « j’étais doué pour ça », tu vois, c’est pas juste quand je lui donne de l’argent !
Shana leva les yeux au ciel :
- Tu lui fais un ourlet parce que ça l’arrange et tu trouves ça sympa ? Elle te félicite une fois pour une note et tu lui files tes sous ?
- Je suis sûr que si je fais des efforts, elle comprendra que…
- N’importe quoi.
- Elle comprendra que je suis un bon fils. Et papa aussi.
Shana avait alors craqué.
- Jusqu’à quand ? Jusqu’à la prochaine fois où elle se dira que son fils est un minable qui coud ?
- Peut-être qu’elle va changer d’avis, c’est ma mère !
- Ca ne change rien et tu le sais.
- Je veux juste que mes parents soient fiers de moi est ce que c’est si mal que ça ?
- C’est pas mal mais c’est pas en leur donnant tes salaires qu’ils seront fiers de toi !
- Qu’est ce que t’en sais ?
- Putain Clovis, t’es vraiment bouché ! Il vaut mieux que j’arrête de te parler où je vais devenir méchante.
- Et qu’est ce que tu vas me dire hein ?
Je n’aurais pas dû provoquer Shana :
- Que t’es trop con, que tu provoques ta propre merde, que tu seras toujours bloqué et enfermé dans ta famille de merde parce que tu le veux bien. Putain tiens ! Tu fais chier !
Et sur ces mots elle était partie, la colère la rendant encore plus vulgaire, comme si dire le plus de gros mots allaient apaiser sa rage. De toute évidence ce n’était pas très efficace puisqu’elle me planta là. J’avais envie de la rattraper et de lui crier dessus, à la place je l’ai laissé partir et j’ai continué la conversation dans ma tête.
« C’est pas vrai, ce n’est pas comme ça, je suis sûr que les choses peuvent changer si je fais des efforts, des fois ils ont peut-être raison, des fois c’est peut-être de ma faute, c’est toi la… fille idiote. Tu verras que j’ai raison ».

xxx

Maman me prépara mon plat préféré ce soir là, papa posa sa main sur mon épaule. Ana fit une remarque déplacée et maman la remit à sa place. Ce genre de moments était rare mais j’étais content. Je me sentais bien. Shana avait tort. Peut-être que le problème venait vraiment de moi et pas de mes parents. Après tout malgré tout ce que je disais et malgré mes plaintes, ils restaient mes parents, il y avait bien quelque chose au fond d’eux qui m’aimait et qui était fier de moi. La preuve aujourd’hui ils étaient vraiment gentils et doux avec moi.
Pourtant je n’étais pas si heureux que ça, je pensais à Shana, à notre dispute, je voulais avoir raison, j’avais raison non ?
Mais je voulais effacer cette dispute avec ma meilleure amie.

J’avais rencontré Shana le premier jour de la rentrée de seconde, au lycée. J’y allais avec la peur au ventre, croisant très fort les doigts pour que j’échappe au rôle de bouc émissaire cette fois-ci. Tout le primaire puis tout le collège m’avait suffit. Pour une fois je voulais un bon rôle.
Ca avait été mal barré dès le début, quelqu’un de mon ancien collège m’avait fait un croche pied, une personne m’était rentrée dedans et m’avait insulté au lieu de s’excuser, j’étais passé devant un groupe de personne qui avait rit sur mon passage – sans que j’en sache la raison. Je le sentais mal et le discours dans l’amphithéâtre pour tous les lycéens n’avaient même pas encore commencé.
Et puis cette grande fille au chocolat s’était installée à côté de moi :
- Putain on va se faire chier encore longtemps comme ça ?
Je ne sais pas pourquoi la première chose que je lui ai dis fut :
- Tu ne devrais pas jurer comme ça, c’est pas super élégant.
- Ton élégance je me la fous là où tu penses ! Je veux juste que ça se termine, je m’ennuie ! Pas toi ?
- Si. Ais-je avoué.
- Bon. Et si on se barrait ? Tu crois que quelqu’un le remarquerait ?
- Ca ne se fait pas.
La fille avait haussé les épaules puis avait secoué sa jambe. J’avais commencé à la regarder pour de vraie, pour me rendre compte qu’elle était drôlement belle. Et comme un idiot j’ai commencé à penser aux vêtements que je pourrais lui coudre.
- Qu’est ce qu’il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? T’as un problème ?
J’avais rougis. Quel crétin. Elle allait me prendre pour un bouffon.
- Et ben quoi ?
- T’es super belle ! Avais-je finalement lâché.
C’était sûre cette fois-ci j’étais grillé.
- Merci !
Quoi c’était tout, un simple merci ? Pas de « pauvre crétin » ?
- Euh… De rien.
Puis j’ai décidé de me la fermer afin de pas m’enfoncer. Pour m’occuper alors que le proviseur causait, j’avais fini par sortir mon carnet à dessin, j’étais déjà entrain d’imaginer et de croquer une robe qu’une fille aussi jolie que celle qui était à côté de moi pourrait porter, quand elle me prit le carnet des mains. Sans gêne.
Elle avait regardé alors que j’essayais de le récupérer :
- Wouah mais c’est super beau, t’as un sacré coup de crayon.
- Euh… Merci.
Puis elle avait continué de m’interroger et sans que je m’en rende compte j’étais entrain de lui chuchoter que je cousais des vêtements.
J’étais sûr et certain que cette fois-ci elle allait se moquer, à la place elle avait posé sa main sur mon bras :
- Génial tu vas pouvoir me sauver la vie.
- Hein ?
- J’ai craqué ma jupe, y a un gros trou, je suis obligée de marcher avec mon sac sur mon cul, sauve moi !
J’ai acquiescé, pensant résoudre son problème plus tard, mais elle a commencé à m’entraîner avec elle :
- Baisse toi, fait semblant de rien, je suis sûre qu’on peut se casser d’ici sans que personne ne remarque.
Je ne voulais pas mais elle me traînait de force et elle avait raison, personne n’a rien capté. Elle m’emmena dans les toilettes des filles et j’essayai de résister en vain :
- Allez fais pas le timide, c’est juste des chiottes ! Pas le saint Graal.
J’entrai avec elle. La fille disparu dans une des cabines et me lança sa jupe. Heureusement pour elle, j’avais toujours du matériel dans mon sac. Je le sortit et commençai mon ouvrage.
- Au fait comment tu t’appelles ? Demanda-t-elle depuis la cabine.
- Clovis et toi ?
- Shana.
Je pensais que la discussion s’arrêterait là, mais elle a recommencé à parler, elle m’a interrogé sur ce que je cousais, puis m’a parlé un peu d’elle, et avant que je le remarque, elle avait remit sa jupe, était sortie de sa cabine et riait avec moi parce qu’une autre fille avait été choquée de me retrouver dans les toilettes réservées.
Pour autant, j’étais persuadé que ça ne durerait pas, je n’étais pas habitué à ce que des gens s’intéressent à moi, et Shana était tellement belle, drôle et sûre d’elle que j’étais certain qu’elle se ferait des tas d’amis et m’oublierait vite.
Ce ne fut pas le cas. Shana se retrouva dans ma classe, s’assit à côté de moi, continua de partager. Oui, elle se fit d’autres amis, mais ne me laissa jamais tomber. Je trouvai même le courage de lui demander si elle voulait essayer une robe que j’avais cousue et puis… On était devenu les meilleurs amis, sans même que je sache à quel moment, c’était devenu simplement évident. J’adorais Shana et Shana m’adorait également. On rayonnait quand on se voyait.
C’était génial.

Je n’avais pas envie qu’on se dispute.

xxx

Shana me faisait vraiment la gueule, elle m’ignora toute la journée du lendemain, du coup je me retrouvai tout seul. A ruminer. Je savais qu’elle n’était pas du genre rancunière, elle oubliait vite. J’avais vraiment dû l’énerver pour qu’elle m’en veuille à ce point, pourtant j’étais sûr de ne pas avoir eu tort. Est-ce qu’elle n’aurait pas donné son salaire à sa mère si celle-ci lui avait demandé ?
Une petite voix me répondit que « si bien sûr, mais qu’elle ne le ferait pas pour avoir l’amour de ses parents ».
Saleté de petite voix.

Et puis après trois jours où Shana avait eut tort sur ma famille, parce qu’ils se comportaient vraiment bien avec moi, elle eut finalement raison. Mes parents étaient ce qu’ils étaient, j’entendis ma mère se moquer de moi au téléphone avec une amie, m’appelant « le grand couturier » avec beaucoup d’ironie et fini par dire qu’on ne ferait jamais rien de moi. J’ai pas pu m’empêcher de penser que pour le prochain ourlet elle irait se faire voir. Mon père m’engueula pour un onze sur vingt, et mes parents rirent pour une remarque négative d’Ana à mon propos.  
Certaines choses ne pouvaient peut-être pas changé, voilà tout.

Au lycée je forçai Shana à me parler en me dirigeant droit vers elle, et tant pis si elle discutait à ses autres amis.
- Il faut qu’on parle.
- Mouais.
- Shana, il faut qu’on parle okay ? Je ne supporte pas cette situation !
Shana fini par soupirer :
- Ouais t’as raison, moi non plus.
Puis elle avait accepté de me suivre dans un coin tranquille. Assit sur un banc, dans un coin à l’écart, je pris sur moi pour dire :
- Tu avais raison. Je suis un idiot. Je ne peux pas acheter mes parents, je n’ai pas à le faire d’ailleurs. Ils devraient être fiers de moi sans que je leur donne mon salaire.
- Je suis contente que tu t’en rendes compte.
- Tu as de la chance Shana, tes parents t’aiment quoi que tu fasses. Des fois j’aimerais… Que ce soit plus facile. Leur montrer que leur fils est cool.
Shana posa sa main sur mon bras :
- Clovis, je suis désolée, je n’aurais pas dû m’énerver autant mais je prends les choses vraiment à cœur quand ça te concerne. Des fois j’ai peur que tu gâches ta vie à cause de tes parents, que tu laisses tomber ta passion pour leur faire plaisir. Quand tu m’as dit que tu avais donné ton salaire à ta mère, j’ai pété un plomb. Bon sang cet argent c’est ta porte de sortie.
- Je sais.
- J’aimerais que tes parents soient moins cons et qu’ils voient combien tu es génial !
- Merci.
- Mais s’il te plaît ne leur donne plus ton salaire, à moins que vous soyez vraiment dans le rouge. Je suis sûre que c’est pas à toi de filer de l’argent à tes parents.
- Ca dépend de la situation…
- Ca dépend de la situation, okay. Mais gardes en un peu pour ta porte de sortie alors.
Je hochai la tête :
- Promis.
- Ne les laisse pas t’écraser.
- D’accord.
Elle me serra dans ses bras :
- Putain je déteste me disputer avec toi, j’ai vraiment été conne.
- J’ai été idiot aussi.
Un moment câlin qui me fit du bien. Okay, mes parents n’étaient pas faciles, ma sœur était une pauvre fille, et je devais me battre au quotidien pour vivre mes passions, mais j’avais la meilleure des amies.

xxx

Ma mère, le mois suivant, me redemanda mon salaire. La situation était compliquée, je ne voulais pas la décevoir encore plus, mais je voulais garder mon argent.
- Pourquoi tu as besoin de cet argent maman ?
Elle haussa un sourcil :
- Je pensais que tu le savais.
- Pourquoi ?
- Parce que ton père et moi voudrions acheter une voiture à Ana.
J’en restai sur le cul. Mon argent servait pour ma sœur ? Sérieusement ?
- Désolé, je vais garder mon salaire.
Elle me regarda de travers. Parût réellement déçue. Ce n’était pas la première fois, ça me fit moins mal que je le pensais.
Mon argent serait ma porte de sortie, pas la voiture de ma sœur.
J’avais essayé, vraiment essayé de gagner l’amour de ma famille, maintenant j’étais réellement fatigué. Tant pis, une famille ne devait pas forcément être facile à vivre, des parents ne devaient pas forcément être fiers de nous, des fois une famille ne se comprenait pas et ne se comprendrait jamais. On s’aimerait de loin, à distance, juste un peu.
Maintenant, j’avais hâte de pouvoir partir.

A suivre.
Swato
Swato
Dieu vis sur une tortilla.
Messages : 1062
Date d'inscription : 08/08/2013

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MessageSujet: Re: [Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10) [Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10) Icon_minitimeLun 19 Jan - 22:34

Pauvre Clovis Sad
J'ai vraiment de la peine pour lui. Sa famille est ignoble avec lui !!
Enfin, heureusement qu'il a Shana Smile
[Originale] Un garçon doit rendre fier ses parents. (chapitre 10)
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