Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Partagez

[Original - La Prison Souterraine]

Aller en bas
KoalaVolant
KoalaVolant
Danashulps
Messages : 13560
Date d'inscription : 14/05/2010
Emploi/loisirs : Broum

Feuille de perso
Pancake: thjtfiohjdtijhsitj
Pudding:

[Original - La Prison Souterraine] Empty
MessageSujet: [Original - La Prison Souterraine] [Original - La Prison Souterraine] Icon_minitimeSam 8 Nov - 14:15

Note : J'ai écris ça en écoutant Little Game de Benny :'D. Je sais pas encore ce qui est sorti de ma tête, mais ça a donné ça xD
Prompt : Je t'aurais, même si ça me prend toute la nuit

Là, sous la nuit plus qu’étoilée, une voix se manifestait. Dans un silence sourd, elle existait. Personne n’aurait su l’arrêter, même après de longs et fastidieux essais.
Elle s’exprimait avec une force défiant toute limite. Elle voulait montrer qu’elle était présente. Se faire entendre, se faire sentir, et qu’on la comprenne. Qu’on lui dise qu’elle avait raison.
Quelque part au beau milieu de ce nulle part, la voix se faisait plus forte.
Chaque nuit, se brisant un peu plus les cordes vocales. Ne tenant qu’à un fil. Ne vivant que pour cela.
Elle se disait tant de choses. Elle exprimait des milles et uns mots, qui effrayaient ceux qui passaient non loin d’elle, n'entendant que des grondements. La liberté, clamait-elle. Je veux être libre. Et elle s’accrochait à ce désir, comme lorsque l’on tente de grimper sur une montagne n’offrant aucune possibilité pour grimper.
Parfois, en même temps que d’hurler, elle tendait ses bras, aux passants qui ne la voyaient pas. Pour eux, elle n’existait pas, alors qu’elle était pourtant bien présente. Tout ça parce que le moindre son qu’elle poussait, était retenu par le vent, et emprisonné sous l’eau pour se diffuser lentement et se dissoudre.
Seulement, elle ne laissait pas tomber, se disant qu’elle l’aurait, même si ça prendrait toute la nuit. Qu’un jour, quelqu’un tournerait ses yeux vers, qu’un jour, quelqu’un lui tendrait sa main. La délivrait de cette prison invisible.

« Aidez-moi ! »

Hurlait la pauvre petite chose abandonnée. Mais comme sous l’emprise d’un sortilège, tout le monde détournait ses yeux de sa présence. Tout le monde passait son chemin, et peu à peu, l’endroit devint désert.
Peu à peu, personne ne vinrent rechercher cette fille qui s’était fait prendre au piège. Les ronces et les autres mauvaises herbes entourèrent sa tour souterraine, recouvrant quasiment le peu d’air qu’elle avait.
Baissant la tête, la pauvresse s’adonna à la contemplation de la lune et à la nuit. Elle se recroquevilla dans ce puits profond, le remplissant petit à petit de ses larmes. Se laissant porter par les délires et délices du sommeil, qui savait la réconforter, de temps en temps. L’emporter loin, de cette prison terrible, qui la faisait frissonner de froid, et de peur.

« Aidez-moi…. »

La voix diminuait, s’étouffait sous les nombreux sanglots qui parvenaient à glisser du visage de l’enfant.
Tout le monde faisait la sourde oreille, jouait à l’aveugle, tandis qu’elle finissait enterrer, vivante comme jamais. Se sentant mourir trop lentement à son goût. Quand viendrait-le jour où enfin, ses yeux se fermeraient, sans qu’elle ne puisse plus jamais les rouvrir ?
Une fleur se démenait pendant ce temps, à la surface. Tentant de faire sa place parmi les orties, et les autres liserons des champs.

« - Aidez….
- Excusez-moi, il y a quelqu’un ? »

Le soleil traversait par ses rayons, la prison secrète et lointaine. L’enfant leva la tête, observant la lourde lumière qui lui abimait les yeux. Elle cru voir une silhouette, et essaya de s’exprimer. Persuadée, de toute façon qu’il n’y avait aucune chance pour quelqu’un puisse l’entendre, étant trop profondément tapie dans l’obscurité, elle s'exprima encore une fois :

« Aidez…moi… »

Le silence suivit ces tristes paroles, alors qu’elle sentait tout son cœur se mouvoir dans une douleur bien plus que désagréable. Depuis combien de temps, n’avait-elle pas essayé de se lever ? Pourquoi ne sentait-elle pas cette faim grondante qui aurait pu la tuer si vite ? Elle était trop vivante, la souffrance en étant témoin.
Puis soudain, la lumière qui déjà était brûlante, se fit encore plus chaleureuse, la dévoilant dans tout son entier. Jeune fille perdue et nue, jeune fille trempée et désespérée.
L’ombre de quelqu’un, l’ombre d’une main, se tendant juste devant elle, à sa hauteur.

« Venez, je vais vous aider à sortir »

Disait la voix, qui n’était pas la sienne. Elle tenta de lui prendre la main. Serra les dents, quand elle sentit tout son corps se mettre à craquer, comme sous l’effet d’une ancienne rigidité cadavérique.
Pourtant, elle tint bon, et serra cette main, surprise par la chaleur qu’elle diffusait, ayant oublié le simple mot de vie, de chaud. Sa prison était si froide.
Avec difficulté, elle se sentit ramenée à la surface. Et ferma les yeux, sous la lumière éclatante du jour. Elle se sentit arrêter de respirer, sous tout ce mélange d’odeurs d’herbes et de différentes choses remplie de bonheur.
Le bonheur, la liberté. Tout cela l’épuisa tant, qu’elle ne pu que se contenter de s’écrouler sur son sauveur.

« Ca va aller, mademoiselle ? C’est étrange que…. »

Il ne cessait pas de parler, il vivait. Comme c’était bizarre, à l’oreille, de se voir entendre tous ces sons différents. Ces intonations de surprise, de curiosité. Une autre voix que la sienne. Une autre voix que celle vivant dans sa tête sans pouvoir jamais sortir.
C’était cela, être deux ? C’était quelque chose d’agréable.
C’était cela, être avec quelqu’un d’autre ? Depuis quand avait-elle perdu le sens de la sociabilité ? La prison a jamais fermée, s’était ouverte enfin.
Plus personne ne pouvait l’empêcher de s’exprimer… Fermant les yeux, elle s’entendit dire :

« Merci »

Avant de se laisser porter par les ténèbres, vers le monde des rêves, plus doux et savoureux que jamais.

Fin.
Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
Date d'inscription : 30/07/2012

[Original - La Prison Souterraine] Empty
MessageSujet: Re: [Original - La Prison Souterraine] [Original - La Prison Souterraine] Icon_minitimeDim 16 Nov - 0:20

Sanzo et goku remixé? Very Happy

Non c'était super dur et super mignon à la fois, heureusement que quelqu'un l'entends et vient la chercher.
[Original - La Prison Souterraine]
Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [Original, suite de la Prison Souterraine écrite samedi]
» [Original] - Souvenirs
» [Original] - Ami d'enfance
» Original - Ne pas te regarder
» [Original - - 18 ans - L'Enfer]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: KoalaVolant-
Sauter vers: