Fandom : Phineas et Ferb
Prompt : C'était un accident.
Note : Baljeet/Buford
Pour comprendre, Baljeet est le souffre douleur de Buford, sauf qu'ils sont toujours ensemble, qu'ils se partagent pleins de choses, et que chaque fois qu'ils sont séparés ils sont tristes et se manquent... Il y a même une chanson où ils chantent qu'ils ont en gros perdu leur coeur parce qu'ils sont loin l'un de l'autre.
***
Buford attendait. Il attendait avec impatience parce que la patience n’était pas son fort. Il attendait et il aurait aimé avoir un souffre douleur sous la main pour s’occuper. Mais cela faisait longtemps qu’il n’avait plus de souffre douleur et de toute façon personne n’aurait pu remplacer Baljeet, ni être à sa hauteur. Jamais.
Les choses étaient passées tellement vite après les étés interminables de leur enfance. Phineas et Ferb, toujours inséparables, bossaient ensemble sur des inventions totalement incroyables et complètement loufoques. Ils fabriquaient des jouets pour égayer les étés et les hivers des enfants mais fuyait la célébrité, comme ils l’avaient toujours fait. Ce qui les intéressait c’était de s’amuser. C’était tout.
Isabella avait épousé Phineas, Perry était très vieux et tout ratatiné, Candice et Jérémy faisaient le tour du monde. Tout le monde vivait sa vie.
Buford aussi. Il s’était rangé, avait décidé de trouver un travail après le lycée, il bossait comme mécanicien et ça lui convenait très bien.
Et maintenant il attendait. Parce que Baljeet, le petit génie, le dingue des A, était partit étudier loin. Là où on mettait des gars comme lui dans des classes pour en faire les maîtres du monde, tous copié sur le même modèles, des types qui vous prenaient de haut et qui disaient des mots que seuls eux pouvaient comprendre. Baljeet n’était pas comme eux, heureusement. Il était resté très naturel, très gentil, toujours obsédé par l’envie d’avoir le meilleur résultat possible sans marcher sur ses amis. Il lui manquait.
Et aujourd’hui il revenait et Buford l’avait tellement attendu qu’il n’en pouvait plus de ces quelques minutes qui le séparait encore de Baljeet. Il avait vécu la scène un million de fois dans sa tête, à ce qu’il ferait quand il le verrait. Des fois il se moquait de lui, d’autres fois il tirait sur son caleçon, il l’embêtait, le taquinait, le décoiffait. Mais ce qui revenait le plus souvent dans son esprit c’était qu’il l’embrassait. « Désolé c’était un accident ». Un accident bête, parce qu’il lui avait manqué, parce que Baljeet avait été toujours dans sa vie, parce qu’être loin de lui c’était être seul.
Un accident parce qu’il l’aimait mais qu’il n’était pas du genre à l’avouer. A le dire. Ou seulement en chanson.
Aucun souffre douleur ne valait Baljeet, aucun ami non plus. Ils avaient déjà tenté la séparation, ça n’avait jamais fonctionné, ça ne fonctionnerait jamais. Parfois on était lié et vouloir le nier ne servait à rien. Le mieux c’était de l’accepter, de vivre avec.
C’est pour cette raison que quand Baljeet arriva enfin, avec son sourire, son « Buford t’as pas changé d’un pouce », Buford tira sur son caleçon en premier pour lui prouver, puis l’embrassa en second. Par accident.
Un accident que Baljeet lui rendit.
Fin.