Fandom : Merlin
Prompt : Oh mon dieu, une invasion de kilt !
Note : UA, pardon c'est vraiment de pire en pire cette fic.
***
Arthur et Gwen décidèrent enfin d’une date pour leur mariage. Au milieu de l’automne. Tout le monde se mariait en été, et en été il faisait trop chaud. Le soleil c’était bien, mais la pluie ça avait son charme. Ca avait amusé Gwen d’imaginer qu’ils se feraient tous saucés et qu’ils se retrouveraient tous en sous vêtement dans la salle des fêtes ensuite. Arthur lui-même aimait l’idée. Et sinon qu’est ce qu’ils risquaient ? Qu’il y ait du soleil ? Un peu de vent ? C’était une bonne chose et ils étaient sûrs que ce serait un beau mariage.
Merlin en avait parlé à Freya, et elle l’avait regardé comme si elle espérait qu’il lui passe aussi la bague au doigt. Merlin fit celui qui n’avait rien vu, il n’était pas prêt, pas tout de suite. Il voulait être sûr de lui et pour l’instant il n’était sûr de rien. Alors quand elle lui avait fait des yeux de merlans frits, il avait changé de sujet en s’écriant :
- Oh mon dieu, une invasion de kilt !
Et effectivement, à la télé passait une fanfare d’homme en kilt. Freya en oubliant cette idée de mariage, elle fantasmait sur les kilts et Merlin en fut soulagé.
Arthur invita Merlin à dîner, il avait quelque chose à lui demander. Merlin se doutait à peu près de ce que c’était mais attendit que son patron en parle. Hors durant tout le repas il parla de tout sauf de ce qu’il voulait lui demander. Au dessert c’est Merlin qui essaya de le mettre sur la piste :
- Vous vouliez me demander quelque chose ?
- Est-ce que je fais bien ?
- Comment ça, est-ce que vous faites bien ?
- Est-ce que je devrais me marier avec Guenièvre, Merlin ?
Merlin le regarda en soulevant un sourcil surpris :
- Vous avez des doutes ?
- J’ai des doutes, répéta Arthur. J’ai des millions de doutes.
- Lesquels par exemple ? Interrogea Merlin.
- Est-ce que Guenièvre est la bonne ? Cette fois-ci est ce que je ne me trompe pas ? Comment est ce qu’on sait qu’on fait le bon choix ? Comment savoir que ça va durer ? Je ne veux pas que mon fils voit défiler une centaine de femmes, j’en veux juste une et comment savoir que c’est elle ?
Merlin laissa tomber sa tête sur le côté et lui fit un petit sourire :
- C’est facile. Est-ce que vous l’aimez ?
Arthur hocha doucement la tête comme s’il réfléchissait sérieusement à la question.
- Je l’aime.
- Est-ce que vous avez envie d’être avec elle ?
- Oui.
- Vous voulez vieillir avec elle ?
- Il me semble que oui.
- Vous êtes bien avec elle ?
- Oui.
- Alors allez-y, épousez là, tout ira bien. Vous y avez longuement réfléchis, c’est normal d’avoir des doutes, mais je suis sûr que vous serez très heureux ensemble.
Arthur fixa longuement Merlin comme s’il cherchait à le sonder, puis il retrouva le sourire :
- D’accord, tu as raison. Sans doute. J’espère.
Puis il changea de sujet :
- Je n’étais pas là pour t’embêter avec mes doutes. En fait je voulais te demander quelque chose de très important.
Merlin acquiesça et Arthur se lança :
- Est-ce que tu voudrais être mon témoin ?
Merlin qui savait que c’était ce qu’il voulait lui demander ne prit même pas le temps de réfléchir avant de répondre :
- Bien sûr.
Arthur posa sa main sur son poignet :
- Merci. Je ne voyais que toi pour être mon témoin.
- Je suis le choix obligatoire alors ?
- Tu es le choix évident.
Les lumières du restaurant baissèrent toutes en même temps, donnant un effet tamisé à la pièce. Arthur relâcha Merlin, ne fit guère attention au phénomène, et mangea tranquillement son dessert. Merlin plantait sa cuillère dans sa glace et mit longtemps à se calmer, sans savoir exactement ce qui le mettait dans un tel état. Il était sans doute tout simplement heureux d’être le témoin d’Arthur. Rien d’autre.
Plus tard, Arthur raccompagna Merlin jusque chez lui, comme cela arrivait souvent.
- Tu devrais t’offrir une voiture, lui conseilla Arthur.
- Et pourquoi faire puisque j’ai la votre ? Le taquina Merlin.
La taquinerie contenait beaucoup de vérités, s’il avait possédé un véhicule, il n’aurait plus passé autant de temps sur le siège passager d’Arthur. Et il avait dans l’idée que cela lui manquerait, comme une habitude qu’on a prise et qu’on n’avait pas envie de changer. Arthur lui fit un sourire en coin, se gara et se pencha vers Merlin pour ébouriffer ses cheveux. Ils s’échangèrent un regard amusé, puis Merlin ouvrit la porte :
- Au fait Merlin, même si tu es mon témoin, n’oublie pas que demain tu dois encore remplir tous les papiers que j’ai posés sur ton bureau. Lui lança Arthur avant de le laisser partir.
Merlin lui tira la langue, sortit complètement de la voiture et s’enfuit jusqu’à son immeuble, s’arrêtant devant la porte pour faire un signe d’au revoir à Arthur. Il s’engouffra ensuite jusque chez lui, où Freya l’attendait.
Merlin ne lui raconterait pas immédiatement qu’il allait devenir le témoin d’Arthur. Il attendrait qu’un défilé de beaux mecs passe à la télé, pour attirer l’attention de Freya sur autre chose, si jamais elle essayait à nouveau de lui faire comprendre qu’elle aimerait bien se marier.
Fin.