[Perso Rp - Alexis - Taper dans les cailloux]

Prompt : C'était évident

L’enfant regardait de ses grands yeux bleus foncés, le monde.
Il l’affrontait, comme un petit n'a jamais encore affronté la Terre entière. Son air effronté sur le visage, son sourire moqueur en place, il lui faisait face, sans aucune crainte de se faire renverser par la puissance de ce qui lui permettait de garder les pieds sur le sol.
Et dans la cour de récré, autour de lui, tout le monde courrait, se chamaillait. Des braillements et piaillements lui survenait sans aucun problème, mais tout cela il semblait s’en moquer. Une pierre lui fit face. Un petit caillou ridicule, qui tronait la avec ses amis les autres graviers.
Alexis tapa dedans de toutes ses forces, et le silence se fit, une fois que le caillou s’envola dans les airs pour atterrir plus loin.

Ses parents, étaient des personnes étranges. Les gens, sans les craindre, n’aimaient guère les fréquenter. Sa mère, bien qu’elle était une secrétaire respectacle, et son père un employé de banque, cachaient tous les deux un passe-temps plutôt vicieux.
Expliquer à leur enfant ce passe-temps ne fut guère difficile : Mon fils, nous sommes des chasseurs, mais nous ne chassons que des créatures surnaturelles. Pourquoi, avait demandé Alexis, comme le demande tous les enfants à cet âge.
La mère avait répondu.
Et si cela ne plu guère à leur jeune fils, de savoir qu’on tuait juste pour le plaisir de la chasse, et que tout le monde rêvait de se débarrasser de ces choses, cela ne l’empêcha pas d’aimer ensuite cela.

Mais pour l’instant, Alexis tape dans le caillou. Qui s’envole, pas comme un oiseau, parce qu’il retombe comme toujours.
Il observe les autres cailloux, et aimerait bien tous les attraper et les jeter sur tout le monde. A la place, il se met à pleurer.
La maîtresse vient vers lui, inquiète de savoir un si brillant élève se mettre à pleurer comme ça, au milieu de nulle part et sans personne. Alors, Alexis raconte. Que Sarah l’a trahi, que d’abord elle est méchante, qu’elle est partie comme ça en disant qu’il était trop nul de toute façon.

L’adulte lui dit que ce n’est pas grave, qu’il pourra toujours trouver d’autres amis. Les adultes pensent toujours que tout n’est pas grave. Comme si leur monde était rempli de bisounours joyeux. Mais Alexis que son monde à lui, ce n’est pas avec des bisounours qu’il est rempli. Et que bien vite, ses doigts se couvriront de sang, sauf s’il parvient à dévier du chemin que ses parents ont tracés pour lui.
Mais ce n’est pas ça qui compte non plus. C’est le fait que Sarah, lui il l’aimait bien. Elle était jolie, et puis trop gentille. Elle lui laissait même faire des couettes. Mais comme une mode qui est tombé un jour sous le préau un jour de pluie, elle a décidé de ne plus être son copain.
Et petit Alexis, du haut de ses six ans, il ne trouve pas ça rigolo. Il trouve ça même plutôt triste, comme jeu. De ne plus être copain avec personne. Avec qui on joue, quand on est seul ? Avec un méchant loup, caché derrière un mur ? Il sait que le méchant loup finira sous le fusil. Il croit que les amis imaginaires, ceux qu’il pourrait s’inventer, deviendront des créatures surnaturelles.
Qu’elles finiront pas être chassées elles aussi. Alors Alexis tape dans un caillou après que la maîtresse soit partie.
C’était évident : il ne trouverait pas d’ami de sitôt. Un ami, ça n’arrivait pas comme ça, pouf. Oh un ami est apparu, chouette.
Un ami ça se construisait. Et Alexis alla voir Antony.
Peut-être aurait-il plus de chance avec lui.

A suivre
(ouaip parce que j’ai envie de finir là pour le moment)

pauvre Alexis