[Merlin - pas de spoil] Guenièvre

Fandom : Merlin
Prompts :
Merci, tu gères de la patte de croco
Ton nom je ne cesse de le crier

Note : UA, très très très léger Merthur, fin frustrante.

***

Guenièvre était une bonne amie à Merlin. Il s’était rencontré dans cette entreprise. Merlin était le secrétaire (ou plutôt l’esclave) d’Arthur, et Gwen travaillait comme femme de ménage. Ils entretenaient une très bonne relation, se retrouvait à la machine à café de temps à autre – quand Merlin pouvait se permettre une pause, et ils étaient déjà sortie deux trois fois boire un verre ensemble.
Gwen était un peu son rayon de soleil à l’entreprise.
Ensemble, il ne parlait jamais d’Arthur, patron psychopathe – bien qu’il ait un fils trop mignon, mais Merlin était persuadé qu’elle subissait aussi le mauvais traitement du blond.
C’est pour cette raison qu’il fut très surpris ce matin là, quand il vit qu’Arthur et Gwen bavardaient gaiement à la machine à café. Ils semblaient s’entendre incroyablement bien. Même plus que bien. Et vu le regard que Guenièvre lançait à Arthur, Merlin se demanda s’il n’y avait pas quelque chose en plus.
Il n’osa pas tellement s’approcher d’eux, si Arthur le voyait il allait sûrement en profiter pour l’humilié devant son amie et il n’avait pas envie que ça arrive.
C’est avec un pincement au cœur qu’il retourna à son bureau et s’acharna sur son boulot pour ne pas repenser à la scène à laquelle il venait d’assister. Arthur souriant comme jamais et Gwen avec ce petit sourire qui voulait déjà tout dire.

Il travailla ce jour là jusqu’à l’épuisement et fini par s’écrouler sur son bureau. Il se mit à rêver de mariage. Gwen portait une magnifique robe blanche, elle était plus que sublime et lui-même portait un très beau costume. Il était témoin de son mariage avec Arthur et elle paraissait tellement heureuse qu’il ne fit aucune remarque. Le fait que Lohot soit entrain de parler à un crocodile dans l’Eglise ne le choqua pas.
- Merci, tu gères de la patte de croco, disait-il alors que le crocodile se transformait en sac d’école.
Merlin s’avançait avec Gwen jusqu’à l’Autel. Et alors qu’il allait donner sa main à celle d’Arthur, son patron l’attrapa par le bras :
- Ah Merlin, voici enfin le grand jour de notre mariage.
Et Merlin semblait finalement plutôt content de cela. C’est alors qu’Arthur se transformait en hippopotame rose et se mettait à crier sans arrêt son nom.
- Merlin ! Merlin ! Merlin réveille toi !
Merlin ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec son époux… Non avec son patron. Arthur.
- Je… Vous… Désolé je me suis endormi.
Arthur hocha la tête :
- Je vois ça, et depuis longtemps apparemment, tu as une trainé d’encre ici, lui fit il remarqué en appuyant ses doigts délicatement sur sa joue.
Les lumières du bureau explosèrent littéralement et Arthur sursauta :
- Mince alors, qu’est ce qu’il se passe ?
Merlin ne lui répondit pas, essuya sa joue et se leva.
- Il est tard, je vais rentrer. Je suis désolé, je mettrai les bouchés doubles demain.
Arthur hocha la tête et le taquina :
- Bien sûr puisque pour te punir je te donnerai le double de travail !
Merlin grimaça et Arthur éclata de rire :
- Allez viens, je te raccompagne chez toi.
Merlin voulu refuser, mais il était vraiment tard et même s’il avait dormi, il se sentait épuisé et n’avait qu’une envie : se jeter dans son lit. Il accepta.
Dans la voiture il resta silencieux, repensant à son rêve, et au sourire de Gwen à la machine à café. Aux manières d’Arthur avec elle. Il n’était jamais aussi gentil avec lui. Le pincement qu’il eut à nouveau au cœur fit clignoter les phares de la voiture. Il dût se reprendre pour éviter qu’ils aient un accident.
Arthur était perplexe, mais ne posa pas de question. Sans doute un problème mécanique.
Merlin ne put s’empêcher de demander :
- Vous semblez bien vous entendre avec Gwen ?
Arthur hocha la tête :
- Elle est merveilleuse.
- Vous l’aimez ? Demanda-t-il bêtement.
Arthur éclata de rire mais ne répondit pas, et Merlin fut sûr qu’il l’aimait. Il avait hâte de rentrer, il était crevé.
- Et toi tu l’aimes ? L’interrogea Arthur en tournant quelques secondes ses yeux vers lui avant de regarder de nouveau la route.
- Je ne sais pas. Peut-être. Je n’y ai jamais réfléchis.
Mais ça expliquerait sans doute qu’il se sente aussi mal quand il repensait à comment elle regardait Arthur.
Son patron parut soudainement de mauvaise humeur, il fronça les sourcils et devint bougon :
- Mouais mais le bureau n’est pas fait pour flirter, mais pour travailler.
Merlin essaya de le rassurer :
- Si vous l’aimez, je n’ai aucune chance. Ne vous faites pas de soucis, elle a l’air de bien vous aimer aussi.
Arthur sembla se dérider :
- Ah oui tu penses ?
- La manière dont elle vous regarde… Vous souris.
Arthur hocha la tête :
- Bien, très bien, dit-il.
Et Merlin ne s’en trouva que plus sûr des sentiments d’Arthur pour Gwen. Le silence retomba et se prolongea jusque devant l’immeuble de Merlin. Il sortit de la voiture avec un petit « merci, au revoir » et ne resta pas pour causer plus.

Il alla immédiatement se coucher et s’endormit. Il ne fit plus de rêve et pu aller travailler le lendemain matin à peu près reposé. Il croisa Gwen les mains chargé de fleurs et rougissante.
- Oh bonjour Merlin, lança-t-elle plus timidement que jamais.
Merlin regarda les fleurs d’un air surpris mais avant qu’il puisse lui demander d’où elle venait, Gwen rougit de plus belle et dit :
- Oh ça ? Non c’est rien, n’y fais pas attention, juste un cadeau, de quelqu’un… Vraiment personne d’important.
Et Merlin comprit dans le « personne d’important » qu’il s’agissait d’Arthur. Il se sentit blessé, mais n’en montra rien, félicita Gwen et alla travailler.
Après tout son patron faisait ce qu’il voulait, il pouvait courtiser des femmes sur son lieu de travail, ça ne le regardait pas.
Il n’avait pas du tout envie de recevoir des fleurs, pas du tout envie qu’Arthur lui parle aussi gentiment qu’à Gwen, et il avait une tonne de travail alors ce n’était vraiment pas le moment de penser à tout ça. Pas du tout.

Pourtant il y pensait. Gwen était son amie, il n’avait jamais eu l’impression de l’aimer, mais cela devait expliquer cette stupide jalousie. Néanmoins il avait pu voir qu’elle aimait Arthur et si Arthur l’aimait en retour, il en était heureux pour les deux. Et pour enfouir sa bêtise et sa jalousie, il décida de les aider à être ensemble. Pourquoi pas après tout ? il n’avait sans aucune doute aucune chance et il valait mieux qu’il tue ses sentiments dans l’œuf avant qu’ils ne deviennent trop puissant et lui fassent vraiment mal.
Il décida d’arrêter d’aime Gwen – même s’il n’avait jamais eu l’impression de l’aimer de cette façon – et c’est beaucoup plus serein qu’il reprit son travail.

Fin.

Naaaan. La fin est pas aussi sadique que je m'y attendais mais pauvre 'tit merlin é_è *veut lui faire un bisou*
Merlinou le choupi me fait de la peine, mais bon c'est exactement lui ._. *tape Merlin* tu es débile Merlin.

Roooooh mais non Merlin, tu te trompes é.è mon pauvre petit !