Le bal était bien là.
Eux aussi, ils étaient biens là, l’un contre l’autre à danser. Leurs deux yeux chaviraient d’un amour éperdu, leurs lèvres voulaient se toucher au moindre instant. Leurs deux bras serrant l’un et l’autre sans pouvoir se lâcher ne cessait de se rencontrer par leurs mains enlacées. Au fil des pas de la danse, leurs deux cœurs ne cessaient de battre en harmonie comme jamais, et Arthur ne pouvais pas s’empêcher de sourire face à de si jolis yeux. Ils se sentaient bien tous les deux, c’était le plus beau bal que le roi n’avait jamais donné, et ils étaient heureux. Depuis le temps qu’ils attendaient cela, depuis le temps qu’ils s’aimaient, et qu’ils n’avaient pas pu se l’exprimer de cette façon. C’était d’une telle beauté, que tout le monde se taisais dans la salle. Tout le monde était d’accord sur ce point : Quoiqu’on est dit à leur propos avant qu’ils se marient, ils allaient vraiment bien ensemble. D’accord, de base leur amour était vraiment mal vu, mais qu’importe. L’amour triomphe sur tous ces préjugés, sur toutes ces sottises que les gens sortent sans réfléchir. Finalement, ils avaient été victorieux, et enfin leur amour pouvait se déferler par des milliers de morceaux dans cette salle géante où tous les gens avaient leurs regards braqués sur eux.
Merlin se dit alors, qu’il aurait aimé être à la place de Gwen, et que même si leur amour aurait été encore moins bien accepté, voire même, tout à fait réfuté, il aimait Arthur plus que jamais encore, et qu’il était bien dommage que son roi ait préféré choisir une autre plutôt que son serviteur qui était toujours là, et qui, dans son coin, mourrait d’envie de danser avec lui.
Mais malheureusement, ce serait parler à un fantôme que de demander à son roi une danse, ce serait parler à son fantôme, car déjà Merlin savait qu’il serait condamné pour cela.
L’amour ne triomphait pas toujours, malheureusement pour lui, tout magicien qu’il était, il ne pouvait faire alors qu’une seule chose : Regarder ce magnifique couple danser, et les envier plus que jamais.
Fin.
Prompt : Je parle à un fantôme.