Prompt : Impossible n'est pas .
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Du haut de sa petite taille, elle regardait sa grande sœur avec plus d’admiration que jamais. Parce que juste en appuyant sur pleins de boutons avec des lettres, celle-ci arrivait à produire des histoires magiques et super jolies, qu’elle lui lisait avec plaisir.
Avec sa si grande sœur, qui à ses yeux étaient plus haute que n’importe quel montagne, elle voyageait partout, même dans des mondes fabuleux qui ne pourront jamais exister.
Du haut de sa petite taille, elle voulu faire pareil, parce que si tapoter sur un clavier ça nous faisait écrire des trucs magiques, alors ça devait être trop cool.
Ce jour là, elle se mit à écrire.
Comme elle était petite, et qu’elle n’avait qu’un seul modèle en ce monde, sa sœur, elle se mit à la recopier, les fautes d’orthographes et les maladresses d’enfants en plus. C’était beaucoup moins beau, mais elle continua.
Mais quand sa si grande-sœur, gigantesque de là où elle la regardait, se mit à lui parler de forums où l’on pouvait faire des personnages et les faire interagir. Au début, ça n’avait aucun sens pour elle, puis la plus petite découvrit qu’en vérité c’était encore plus magique. On était le personnage et les autres aussi ! Du coup ça faisait des rencontres ! Des histoires rigolotes ! Des relations ! Ça créait des liens !
Elle s’y mit donc, parce que ce n’était pas magique, c’était fantasmagorique.
Et sa si grande sœur, se mit alors à aimer diverses choses, à se diversifier et à se faire son propre caractère et ses goûts. Et elle lui fit découvrir moultes et moultes univers et choses que la petite n’avait jamais pensé voir dans sa vie. Et ça y allait de la bande dessinée japonaise, aux livres, aux séries, aux films, à la musique, jusqu’à aller aux écrits de fans, qui, adorant tant certaines choses écrivaient une suite, ou quelque chose sur l’univers déjà existant.
Un monde coloré et éclectique s’ouvrit telle une porte devant les yeux de la cadette, qui ébarouie par tant de beauté, ne su que choisir, et préféra tout faire. Alors elle suivit de près les pas de sa sœur, tel un poussin, et n’osait pas aller voir ailleurs, de peur d’être déçue.
Mais elle se fit des amis, elle se fit sa culture toute seule de son côté, et la petite fut un jour bien plus grande que son aînée.
Ça ne l’empêchait pas de poser la grande sur un piédestal, comme si malgré le fait qu’elles aient toutes les deux grandies, la plus petite n’osait pas prendre de supériorité.
D’accord, elle dessinait mieux que la première et maitrisait les logiciels de graphisme avec plus de dextérité, mais pour l’écriture, elle n’arrivait pas à dire : « J’écris aussi bien que ma sœur ».
Parce qu’à ses yeux c’était faux. Pourtant la petite tentait de la rattraper, de faire filer les mots aussi magiquement que la grande le faisait, de laisser son imagination créer une ribambelle d’idées toutes plus jolies que les autres. Mais ce n’était jamais aussi beau que sa sœur.
En un sens, elle était jalouse, parce qu’elle se disait que depuis le temps, elle aurait pu la rattraper, et dans l’autre, peut-être que ce n’était pas si grave.
D’accord, sa sœur était bien plus connue qu’elle pour ses écrits, et attirait les fans comme des mouches, mais elle restait son modèle, et il n’y avait pas de « écrire aussi bien que l’autre », mais plutôt de différence de style.
Et puis, impossible n’est pas, vu que la petite savait qu’il y avait certains endroits où elle réussissait mieux que la grande et que la jalousie n’avait pas lieu d’être.
Alors la petite sœur, restait fier de la grande, se demandant même comment celle ci faisait pour ne pas être fière, elle-même, de ses chefs d’œuvre.
La cadette l’aimait tout plein, et plutôt que de s’en éloigner, resta tout près d’elle, pour continuer à voir son évolution.
Fin.
La conclusion est moche