Fandom: MHA
Prompt: Je sens ta respiration contre ma nuque.
Note: C'est MIÈVRE et GNANGNAN. Vous voilà averti.
Kacchan
Tu t'es endormi sur moi et je suis en train de paniquer. Parce que c'est ce que je sais faire le mieux: paniquer. La télévision fonctionne en sourdine, j'ai baissé le son pour éviter que ça te réveille. De toute façon, je connais ce documentaire sur Allmight par cœur, on l'a regardé ensemble un million de fois. Ton bras repose mollement sur moi, ta main à moitié recourbée près de ma clavicule. L'odeur du sucre brûlé est partout, j'en ai le vertige.
Je peux sentir ta respiration contre ma nuque, le souffle profond de chacune de tes expirations. Tu es si calme quand tu dors que si je n'étais pas habitué à te voir comme ça, je serais capable de m'inquiéter. Mais qui est-ce que je veux tromper ? Je m’inquiète toujours pour un million de raisons.
Mais pas maintenant. Ton poids m'enfonce dans le canapé, j'ai le nez dans tes cheveux et les bras autour de toi. Je profite égoïstement de ton sommeil pour me transformer en monstre affectueux. Encore pire que d'habitude, quand tu es réveillé. Tout en toi est doux, Kacchan, même si tu le caches avec ton caractère explosif. Mais endormi ? Endormi, il n'y a rien que tu puisses cacher.
Tu es si doux et j'en suis obsédé. J'ai toujours été obsédé par toi mais depuis qu'on est ensemble en tant que couple, c'est de pire en pire. Je m'émerveille de chaque petite chose que tu fais ou dis. J'étouffe d'admiration, parfois c'est si fort que je ne peux pas respirer.
Je t'aime tellement, trop pour que mon corps puisse le supporter
— Qu'est-ce que tu marmonnes encore ?
Comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, je me fige en entendant ta voix ensommeillée. Tu te redresses sur un coude, les yeux plissés par la fatigue mais toujours aussi magnifique. Tes iris rouges me dévisagent, le coin de tes lèvres est légèrement recourbé en un sourire discret. Tu fais claquer ta langue contre ton palais et m'arrache un "aie" en pinçant ma joue entre ton pouce et ton index.
— Kacchan, geigné-je.
— Arrête de marmonner combien tu m'aimes, on n'est pas dans une télénovela !
— Kacchaaaaaan !
— Et arrête avec tes Kacchan, Kacchan, Kacchan !
Mes joues sont si chaudes qu'on pourrait cuire des œufs dessus. Tu n'es pas en reste : même si t'as l'air de vouloir m'assassiner, la pointe de tes oreilles est rouge vif. Tu grognes bruyamment, retombes dans mes bras sans douceur, ton visage dans mon cou.
— Remets du son, on entend rien.
J'obéis pour éviter d'avoir à répondre quoi que ce soit. Je suis gêné que tu aies tout entendu de mes balbutiements, de l'amour que je te porte. Je sais que c'est mièvre, que c'est trop, que ça peut faire peur, que n'importe qui m'enverrait bouler d'être si collant...
— Je ressens la même chose ! Maintenant,
arrête de marmonner, j'entends rien de ce que dit Allmight.
Je cligne des yeux et baisse le menton pour essayer d'apercevoir l'expression de ton visage mais tu fixes droit devant toi et refuse de croiser mon regard. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression qu'il va exploser et ma gorge se serre.
— C'est vrai ?
Le ton de ma voix te fait relever la tête pour de bon et quand tu vois que je souris malgré les larmes qui remplissent mes yeux, tu soupires, faussement agacé. Tu essuies mes joues avec le revers de tes doigts, tendre, doux.
— Bien sûr que oui, je serais pas avec toi sinon, pour qui tu me prends ? T'es vraiment un bébé pleurnicheur... Arrête de pleurer maintenant.
— Je pleure parce que tu me rends très heureux. Kacchan est génial.
— Je sais que je le suis.
Et c'est tellement toi que ça me fait rire. Tu colles ton front contre le mien en me disant que je peux pas pleurer et rire en même temps et que je dois choisir mais tu souris alors je fais comme si de rien était et je me serre contre toi.
Contrairement à tout le reste, il semble qu'on n'est pas prêts de se battre pour déterminer lequel aime l’autre le plus.
Fin