Sorry, Try Again - 2

Titre : Sorry, Try Again.

Couple : WangXian.

Disclaimer : Rien ne m'appartient!! L'histoire est à MXTX et j'emprunte l'univers du drama.

Prompt : A la vitesse de l'éclair.

Note 1 : J'utilise le post-canon du drama en grande majorité, donc WangXian n'est techniquement pas encore ensemble, et Wei Wuxian est physiquement légèrement plus grand que Lan Wangji (parce que j'adore cette idée). Mais comme j'ai lu des tas de fics sur l'univers et que je suis l'audio drama et le manhua, peut-être que des éléments du roman se sont glissés dans l'histoire (même si je ne l'ai pas encore lu). Ne m'en veuillez pas.

Note 2 : Le Huli jing est un esprit renard, il peut changer d'apparence. J'ai essayé de ne pas faire de grosses bêtises niveau culture chinoise, mes excuses par avance.

Bonne lecture!!!

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Wei Wuxian, à dix-sept ans, ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes quand Lan Jingyi lui proposa de monter avec lui sur son épée pour rentrer. Il dégaina sa propre épée, Suibian, avec un naturel à rendre jaloux, ignorant totalement Chenqing. Il les suivit sans problème. Il ne transpira pas, il ne lutta pas; il riait aux éclats. Voler ne lui demandait aucun effort.

La poitrine de Lan Sizhui se serra.

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Wei Wuxian passa une grande partie du voyage près de Lan Sizhui, volant à ses côtés presque timidement. Lan Sizhui lui sourit, heureux, touché. Il en profita pour présenter les autres disciples. Lan Jingyi se présenta de lui-même en criant presque, manquant faire basculer son voisin de son épée.

Le Seigneur Wei rit, un rire léger, sans fardeau, insouciant. Lan Sizhui buvait chacune de ses mimiques, de ses paroles, de ses gestes. Il savait que les autres disciples faisaient de même. Ce jeune Wei Wuxian brûlait comme un soleil, son attraction irrésistible. Lan Sizhui se sentait reconnaissant, de pouvoir le voir aussi heureux, aussi libre.

- Sizhui, pourquoi m'appelles-tu "Seigneur Wei"?

Son Papa l'appelait de nouveau seulement par son prénom, et c'était une joie chaleureuse, comme une bougie qui se rallumait. Lan Sizhui se sentait avide de vouloir tout lui avouer pour l'entendre l'appeler A-Yuan.

Lan Sizhui se tourna vers lui, gêné :

- Je vous appelle Papa en privé, mais quand on est en compagnie...

Le Seigneur Wei renifla, dédaigneux :

- Fichue éducation Lan...

Lan Sizhui camoufla un sourire, qu'il perdit aux questions suivantes :

- Pourquoi es-tu un Lan? Pourquoi pas un Wei?

Le Seigneur Wei hésita visiblement à la question d'après, sa voix basse :

- ...Ta mère est-elle une Lan?

Lan Sizhui le fixa. Le Seigneur Wei regardait droit devant lui, son expression indéchiffrable. Il ajouta :

- Si la question te gêne, ou est douloureuse, tu n'as pas besoin de répondre. J'ai bien vu qu'elle avait jeté un froid, tout à l'heure. C'est juste que... cela me fait vraiment bizarre. Je vois absolument pas qui ça pourrait être. Je pensais que-

Il s'interrompit de lui-même. Lan Sizhui eut l'impression que ses joues se coloraient, mais il n'était pas sûr, avec le soir qui tombait.

Le Seigneur Wei se détourna, lui répondant avec une brusquerie gênée toute adolescente :

- Oublie! J'ai rien dit.

Il croisa ses bras derrière sa tête. Il se mit même sur un pied, toujours en équilibre sur son épée, et Lan Jingyi siffla un "frimeur" qui fit finalement réapparaître un sourire sur ses lèvres.

- On peut pas m'en vouloir d'être curieux, je pense. Mais... j'ai un fils!!! C'est déjà... plus que...

Il observa Lan Sizhui, des étincelles dans les yeux :

- C'est extraordinaire.

Lan Sizhui se sentit rougir de plaisir de la tête aux pieds. Lan Jingyi lui jeta un regard indulgent, qu'il ignora :

- Seigneur Wei...

Le Seigneur Wei haussa un sourcil, attendant patiemment. Lan Sizhui capitula :

- Papa...

Le Seigneur Wei lui sourit de toutes ses dents.

- Je t'écoute, mon fils.

Quelques disciples ricanèrent et le cachèrent mal. Le jeune Wei Wuxian s'annonçait encore plus impossible que l'adulte.

Peut-être.

- Il y a quand même quelque chose que je dois vous dire...

Le visage du Seigneur Wei redevint sérieux. Lan Sizhui avala difficilement.

Il ne pouvait s'empêcher de craindre les conséquences de ce qu'il allait dire... Et pourtant, le Seigneur Wei le regardait avec bonté, même s'il ne se souvenait pas vraiment de lui. Et les mots qui sortirent de sa bouche en l'observant attentivement furent des mots que sa version adulte lui avait déjà dits :

- Sizhui, ne t'inquiète pas. Tu peux tout me dire.

La vision de Lan Sizhui se brouilla. Il tenta de ravaler ses larmes, et Wei Wuxian lui attrapa la main en attendant qu'il se reprît, pour rester en équilibre sur l'épée. Sa main était légèrement plus petite, mais aussi chaude que sa main d'adulte.

Lan Sizhui n'eut plus peur :

- Je suis adopté. Vous m'avez adopté...

Les yeux du Seigneur Wei s'arrondirent un instant. Puis étincelèrent, espiègles. Heureux :

- Moi aussi, Sizhui, je suis adopté... Tu le savais?

Lan Sizhui rit, le coeur voletant. Le soulagement étira sa chaleur dans ses membres :

- Je le savais, mais j'ai eu peur quand même, bêtement.

- Tût-tût! Mon fils n'est pas bête. Tu as entendu quelqu'un dire que mon fils était bête, toi?

Lan Sizhui eut un sourire immense :

- Non.

Le Seigneur Wei hocha la tête d'un air entendu, clairement fier de lui :

- Ah, c'est mieux. Et que je ne t'y reprenne pas!

Lan Sizhui rit dans sa manche.

Le Seigneur Wei continuait de l'observer, perspicace :

- Tu n'as pas de Maman, pas vrai...?

Lan Sizhui lui sourit de nouveau, sincère :

- Je n'en ai pas besoin.

- Hum...

Après cela, le Seigneur Wei resta un long moment silencieux, mais il conserva sa main dans la sienne.

xxx

Wei Wuxian n'était pas intimidé du tout de revoir Lan Zhan alors qu'il lui manquait dix-neuf ans de sa vie et que Lan Zhan non.

...Bon, d'accord, c'était un gros mensonge, il était carrément intimidé. Mais personne ne s'en rendrait compte, alors cela ne comptait pas, voilà!

Le chemin depuis Caiyi jusqu'aux Cavités des Nuages se déroula dans le silence. Parce qu'il faisait nuit, que le couvre-feu Lan venait de passer, et que Wei Wuxian était entouré seulement de disciples Lan. Certains commençaient même à vaciller sur leurs pattes, signe qu'il était temps d'aller faire un bon gros dodo.

Wei Wuxian était fier de voir que Sizhui - son FILS! Il avait un FILS, et il s'appelait SIZHUI!!!!!!! - ne faisait pas partie de ceux qui vacillaient. Il aidait même son copain Lan Jingyi à avancer (lui s'endormait totalement en marchant, par contre). Est-ce que Lan Jingyi venait d'émettre un ronflement contre son cou?

Ils étaient mignons.

...

Est-ce que Wei Wuxian devait parler à Lan Jingyi, au cas où il aurait des vues sur son fils? Son fils qu'il ne connaissait que depuis quelques heures. Alors qu'ils avaient le même âge.

Wei Wuxian était gentil, il ne menacerait Lan Jingyi qu'un tout petit peu. Il aimait bien Lan Jingyi. Il lui donnait l'impression de ne pas être qu'avec des Lan.

Des Lan, + son fils!!!!!!!

Bref. Ils marchaient en silence, parce que Wei Wuxian ne parlait pas. Parce qu'il avait la tête pleine.

Mais il n'avait pas peur du tout de revoir Lan Zhan après DIX-NEUF ANS. Dix-neuf ans qui n'existaient pas pour lui. Aha.

Ils vivaient dans un bien drôle de monde.

Wei Wuxian hocha la tête pour lui-même. L'un des p'tits Lan (comment cela, ils avaient le même âge? Ils le traitaient comme leur prof. Leur prof adoré, même. Ils étaient des p'tits Lan, et puis c'est tout) lui jeta un regard interrogatif, mais Wei Wuxian secoua sa main dans sa direction pour lui dire nannn, j'ai pas peur du tout de revoir Lan Zhan, pourquoi tu me regardes comme ça?

Le p'tit Lan sembla comprendre et continua de regarder droit devant lui.

- On y est.

Au loin, quelqu'un les attendait, une lanterne allumée à la main. En les apercevant, il s'avança vers eux. Wei Wuxian déglutit difficilement.

C'était Lan Wangji, pas vrai? Est-ce qu'il venait les gronder d'avoir dépassé le couvre-feu? Est-ce qu'il s'occupait toujours de la discipline, à trente-six ans? Peut-être qu'il n'y avait personne d'autre pour le faire. Ou que personne ne le faisait aussi bien que lui.

Wei Wuxian ne doutait pas une seconde que Lan Qiren eût pu demandé à son neveu de continuer de s'occuper de la discipline, même à trente-six ans.

...A quoi ressemblait Lan Zhan, à trente-six ans? Est-ce qu'il avait des cheveux blancs? Est-ce qu'il avait des rides ?

Un reniflement sonore retentit, puis Lan Jingyi s'extirpa de la prise de Sizhui pour rejoindre la silhouette en courant :

- Hanguang-juuuuuuun!!!!

Yep, Wei Wuxian adorait Lan Jingyi. Et puis, ce qu'il cria ensuite d'un seul souffle lui parvint aux oreilles :

- Il-est-arrivé-quelque-chose-au-Seigneur-Wei-on-n'a-rien-pu-faire-Hanguang-juuuuuuun!!

Et la silhouette, qui courait déjà presque, impossiblement accéléra.

C'était impossible. Il était interdit de courir aux Cavités des Nuages et c'était impossible, c'était Lan Zhan, le droit et parfait Lan Zhan, et Wei Wuxian ne put soudain plus avancer, sa mâchoire au sol, figé devant cette impossibilité impossible qui avançait droit sur lui.

Tellement immaculé et flamboyant que Wei Wuxian dut lever les yeux pour vérifier qu'il faisait bien nuit noire, Lan Zhan - Lan Wangji, Hanguang-jun - arrivait comme un boulet de canon, et d'une impulsion d'énergie psychique, il avala finalement les dernier mètres qui les séparaient d'un grand saut pour atterrir juste en face de lui.

Sa posture irréprochable. Sans un cheveu décoiffé. Comme s'il ne venait pas de courir comme un malade en bafouant plusieurs règles des Lan d'un coup.

Parfois, Wei Wuxian le détestait (non).

(non, jamais)

Sizhui, son fils, doux et gentil Sizhui, se rapprocha aussitôt en soutien, saluant respectueusement Lan Zhan :

- Hanguang-jun, je peux expliquer. Il est certes arrivé quelque chose, mais le Seigneur Wei... Le Seigneur Wei va bien. Il va bien.

Wei Wuxian ne comprit pas sur le moment les paroles de Sizhui; il n'avait d'yeux que pour Lan Zhan.

Lan Zhan était étincelant comme une étoile, sa peau satinée sous la lune, ses cheveux d'ébène une soie retombant souplement derrière lui. Lan Zhan était immense. Il le dépassait d'une tête, mais il était aussi large d'épaules; sa présence, son pouvoir, étaient phénoménaux. Sa beauté époustouflante.

Mais ces éléments n'étaient que des arrières-pensées, des détails à la périphérie de l'esprit de Wei Wuxian; parce que l'expression de Lan Zhan, son expression, lui crevait le coeur, un désespoir cru déformant la perfection de ses traits, faisant couler ses sourcils comme une ruine. Sa bouche tombait. Ses yeux brillaient beaucoup, beaucoup trop. Humides?.

Et Wei Wuxian vit en un flash, superposée à Lan Zhan, l'expression de Lan Sizhui, la toute première fois qu'il l'avait vu.

Les yeux de Lan Zhan s'agrandirent en l'apercevant :

- Tu es vivant...

Et, quelque chose craqua. Lan Zhan se plia en deux, une montagne qui s'écroule, et referma ses bras autour de lui. Il le serra contre son coeur, près, précieux, accroché à lui comme s'il avait peur de voir un fantôme; comme pour retenir un rêve.

Il se plia un peu plus; il s'emmitoufla autour de lui, mains agrippées à son dos, en un bouclier, une protection. Il enfouit son nez dans ses cheveux et respira, un frémissement terrifiant traversant ses membres. .

ll laissa échapper un unique sanglot, un son horrible qui hanterait Wei Wuxian toute sa vie et qu'il se mit aussitôt à haïr de toute son âme.

- Soulagé... Je suis si soulagé...

En silence, de l'eau salée venait mouiller Wei Wuxian. Derrière lui, Sizhui pleurait plus ouvertement en les regardant, miroir de ce soulagement déchirant.

Wei Wuxian se sentit brisé.

Il hoqueta, rassembla les morceaux de Lan Zhan contre lui, et s'accrocha en retour.

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Après quelques minutes, Lan Zhan se recula, mais resta près, pour pouvoir l'observer. Dans des circonstances plus habituelles, Wei Wuxian aurait dit une ânerie pour détendre l'atmosphère, comme quoi, par exemple, même les yeux rouges allaient bien à Lan Zhan. Lan Zhan, à quinze, ou même à dix-sept ans, l'aurait fusillé des yeux, aurait fait "Hmpf!", et se serait éloigné en disant qu'il était ridicule. Ou sans-gêne.

Mais là, Wei Wuxian restait muet. La terrible détresse de Lan Zhan l'avait paralysé : il ne lui trouvait aucune explication, et en même temps, elle était impossible à nier.

Les circonstances étaient loin d'être habituelles.

Lan Zhan examina ses jambes, ses pieds, ses bras, ses mains. Il alla jusqu'à compter ses doigts. Comme Wei Wuxian ne disait rien, il lui fit ouvrir la bouche pour voir l'état de sa langue et de sa gorge.

Le sanglot résonnait toujours dans les oreilles de Wei Wuxian, alors il se laissa faire. Docilement, il lui montra les lignes de ses paumes, déplia son corps.

Sizhui avait congédié les autres disciples; seul Lan Jingyi restait à ses côtés, penaud. Sizhui observait tout ce que faisait Lan Zhan, comme attentif également aux résultats de son examen. Il ne l'arrêtait pas, et Wei Wuxian commençait à se dire que c'était parce que Lan Zhan ne l'écouterait pas même s'il essayait, pas avant d'avoir vérifié par lui-même que Wei Wuxian allait bien.

Parce que c'était ce que Lan Zhan vérifiait : qu'il allait bien. Comme sa détresse, c'était impossible à nier.

Peut-être que, dans le futur, ils devenaient de véritables amis, lui et Lan Zhan?

Cette pensée le chauffa comme un soleil, chassant un peu sa fatigue; elle lui donna le courage nécessaire pour tenter de rassurer Lan Zhan :

- Lan Zhan, je vais bien. Je te jure.

- Hn...

Le son était presque absent, et... était-ce l'ombre d'un sourire, qui flottait sur ses lèvres?

Wei Wuxian écarquilla les yeux. Il fut donc pris par surprise quand Lan Zhan suivit sa mâchoire d'un doigt, étudiant ses contours. Il passa sur sa tempe, léger et aérien, plissant légèrement le nez en frôlant son oeil. Il glissa sur son front, tapota du doigt entre ses sourcils.

Et soudain, ce fut trop.

- LAN ZHAN !

Rouge tomate, Wei Wuxian se recula, une main sur son front; son corps était secoué de frissons. Sa peau le cuisait.

Il pointa Lan Zhan du doigt, plus embarrassé que furieux, mais ne put lui crier dessus : Lan Zhan s'était reculé également, et ses yeux étaient plus larges qu'il ne les avait jamais vus. Il le fixa scrupuleusement, de haut en bas, de bas en haut. Il semblait avoir reçu un coup.

- Tu es plus petit que moi. Pourquoi es-tu plus petit que moi?

Wei Wuxian laissa couler son regard vers Sizhui, mais le visage de ce dernier était indéchiffrable.

- Je suis si soulagé... Si soulagé...

- Je suis plus grand que vous. Je suis plus grand que vous, et je ne devrais pas l'être.

Les yeux de Lan Zhan tombèrent sur sa main droite, celle qui avait parcouru sa peau :

- Tu as moins de rides, aussi. Ta peau est plus lisse.

Wei Wuxian ne put s'empêcher de piquer un fard. Mais l'expression de Lan Zhan se montrait attentive, prudente. Un peu triste, aussi, tandis qu'il le fixait gentiment :

- Wei Ying. Quel âge as-tu? Quel est ton dernier souvenir?

Wei Wuxian ferma les yeux douloureusement. Il ne voulait pas...

- J'ai dix-sept ans. On vient de battre la Xuanwu.

...Il ne voulait pas lui causer plus de peine.

Quelque chose sur le visage de Lan Zhan se referma; une porte close.

Wei Wuxian amorça un pas dans sa direction, sa main tendue, mais Lan Zhan l'évita et recula un peu plus. Son expression maintenant impassible, il se tourna vers Sizhui :

- Sizhui. Qu'est-ce qu'il s'est passé? Dis-moi, je t'écoute.

Sizhui hocha lentement la tête.

- Hanguang-jun, je vais tout vous dire, mais rentrons d'abord à l'intérieur nous réchauffer.

Le regard de Wei Wuxian tomba au sol.

A son tour, il eut envie de pleurer.

XXX

A suivre.

Owwww pauvre Lan zhan .j'adore cette histoire maintenant la suite .

Ooooooh mais la tristesse les disciples sont trop mignons avec Wei Ying et j'adore ton Lan Jingyi, il est super in character . Mais la fin est TRISTE T.T