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[Les 100 - UA] Les barres de chocolat (2)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
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MessageSujet: [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (2) [Les 100 - UA] Les barres de chocolat (2) Icon_minitimeSam 18 Aoû - 17:42

Prompt : Tu me dis que je suis gentil comme si tu m'insultais.
Note : pas relu comme d'hab. Je sais pas où je vais avec cette fic (droit dans le mur sans doute)

***

2. L’ami.

Jasper

Je découpe la robe de Laureline. Avant je les mettais telle quelle, en robe avec un pantalon. Mais à l’école ils m’ont charrié pendant des heures et les profs ont dit que je ne devais plus mettre de robe parce que je n’étais pas une fille. Je comprends pas trop franchement. Pourquoi les robes c’est juste pour les filles ? Elles portent bien des pantalons. Bon après ça m’est égal, j’ai juste à découper les fringues et à les recoudre un peu. Murphy me regarde en levant un sourcil :
- Et donc, pourquoi tu viens faire ça chez moi ?
- Parce que j’ai peur que tu t’ennuies.
- Je ne m’ennuie pas, j’ai du ménage à faire.
Je sais de quoi il parle. J’ai vu sa mère, elle buvait sur le canapé et par terre il y avait déjà des bouteilles vides. On n’en parle pas. Il y a des choses qui ne se racontent pas, même entre amis. Ça se trouve dans les silences, dans les non-dits, mais pas dans nos conversations.
- Moi je m’ennuie, avoué-je. Ça fait deux semaines que j’ai pas vu Monty. Si ça se trouve il est prisonnier de sa chambre, gardé par un troll.
Murphy lève les yeux au ciel.
- Je me demandais combien de temps tu allais tenir avant de me parler de lui.
- Combien de temps ? Demandé-je.
- Oh, au moins cinq minutes, un véritable record.
Je ris doucement, puis je sors des épingles de mon sac et je commence à plier le tissu de la robe et à l’attacher avec les épingles.
- Pourquoi tu te contentes pas de voler des fringues ? Demande Murphy avec une étrange sincérité.
- Pourquoi voler ce que j’ai déjà ?
- C’est des fringues de filles !
- C’est mes fringues maintenant.
- Tu sais que tout le monde se fout de ta gueule au collège ?
Je hoche la tête, concentré sur ma tâche.
- Et ça te dérange pas ?
- Pas spécialement.
Il soupire et change de sujet.
- Où tu as appris à coudre ? Demande-t-il.
- Vidéo youtube, dis-je.
Murphy reste silencieux. Il n’a pas d’ordi chez lui, internet encore moins. Les seuls endroits où il pourrait voir des vidéos youtubes c’est au collège et c’est interdit. Les profs considèrent que les ordis ne sont là que pour travailler.
- Tu pourras venir à la maison sur l’ordi.
- Je rentre pas chez les gens qui insultent ma mère.
- Ma tante insulte tout le monde, moi le premier.
- Rien à foutre. Je ne viens pas.
- Comme tu veux.
Je n’insiste pas. Murphy est du genre têtu, à se demander comment il a fini par accepter de me rendre mon vélo. Il devait vraiment avoir besoin d’un ami. C’est mignon quelque part.
- On va en forêt tout à l’heure ? Je demande.
- Okay. Dit-il.
Je sors une aiguille et du fil de mon sac et je le sens qui roule des yeux.
- Je suis pote avec une mamy, marmonne-t-il.
Ça me fait rire.
- Je fais du tricot aussi, dis-je.
Ça le fait gémir. Il s’allonge sur son lit, à côté de moi. Je jette un coup d’œil vers lui en souriant, puis je recommence mon travail.
- Je peux t’apprendre si tu veux.
- Pour que je me fasse une écharpe et un bonnet pour l’hiver ? Non merci.
- Pourquoi ?
- Ce que je veux, je n’ai qu’à le prendre.
Évidemment, s’il voit les choses comme ça. Je termine mon travail en silence, Murphy somnole sur son lit. Quand j’ai fini je lui montre le travail, un tee-shirt jaune canari au travail pas forcément très égal et il grimace :
- C’est moche, dit-il honnêtement.
- Tant que ça me couvre, ça ira.
Il hausse les épaules.
- Si tu prends les choses comme ça.
- On y va ?
- Ouaip.
Pour sortir de chez lui, il faut qu’on repasse par la salle à manger, et je vois bien que Murphy aimerait me cacher le spectacle qui se joue sous nos yeux. Pas de bol pour lui, sa mère se tourne vers nous et nous fait un sourire aviné.
Ça veut dire « alcoolisé ». C’est un peu triste.
- Oh les garçons, vous allez où ?
- On va se balader, dit Murphy.
- Mais vous ne restez pas ? Vous venez d’arriver.
Sa mère essaye de se lever et se ramasse en rigolant, elle se rassoit sur le canapé et je vois Murphy rougir de gêne. Je sais qu’il aimerait que je ne sois pas là.
- Maman, j’y vais, dit-il en me poussant.
- Attend mon chéri pourquoi partir si vite ?
Pourquoi en effet ? Murphy ne répond pas, il me pousse dehors et ferme la porte derrière nous. Je le fixe un moment et il évite mon regard :
- Si tu fais un commentaire je…
Sa voix est menaçante. Je garde le silence. Il apprécie sans doute. Nous allons chercher le vélo.

xxx

Murphy.

Je voudrais ne pas avoir honte, mais je suis mort de honte. Ma mère me fout vraiment la honte, une honte terrible qui me donne envie que la terre s’ouvre sous mes pieds, ou sous les siens. Elle n’est pas méchante, elle est même plutôt adorable, mais elle ne tient même pas debout, elle n’est pas totalement lucide, je ne sais même pas ce qu’elle aurait pu raconter à Jasper dans son état. Je ne devrais pas le laisser rentrer chez moi, mais empêcher Jasper de faire quelque chose est difficile. Ce gars un peu un bulldozer et je m’en rends compte depuis une semaine que je le fréquente. Il fonce dans le tas, et avec le sourire. Il ne laisse pas le choix. Il est épuisant.
Il y a des moments où je regrette de lui avoir rendu son vélo, d’avoir fait une sorte de pacte avec lui. Je me dis qu’on n’a rien à faire ensemble, qu’on est trop différent. Jasper est un peu naïf sur les bords, il dit bonjour à tout le monde dans les barres, même à cette crevure de Cage que tout le monde soupçonne de tuer des animaux. Il n’a honte de rien. Il se fiche d’avoir l’air ridicule. Il se fiche de ce qu’on pense de lui. Et il ne fait que parler de Monty, son meilleur des meilleurs amis. Franchement, j’aimerais le jarter de ma vie et faire comme si on n’avait jamais fait qu’habiter le même immeuble, rien de plus. Mais quand je lui dis de se taire à propos de ma mère, il le fait. Et je monte sur son vélo et il pédale comme un fou jusqu’à la forêt. Et ça me fait du bien, alors je décide de le garder en ami encore un peu.
Pour cela il faut traverser une partie de la ville et Jasper conduit son vélo un peu n’importe comment, il passe surtout sur les trottoirs (heureusement) mais traverse n’importe où et ne s’arrête au feu que s’il y a des voitures. C’est un danger public à mon sens mais je le laisse faire parce que c’est lui qui est au commande, et que j’ai peur de lui faire faire un écart si je le dérange et de finir sous une voiture. La forêt se trouve un peu plus loin, aux abords de la ville, et elle entoure un petit lac où les gens aiment bien se balader. Là-bas, Jasper se donne à cœur joie de rouler n’importe comment et de foncer dans les descentes. Chaque fois je sens mon cœur descendre dans mes chaussettes et mon estomac remonter jusqu’à mon œsophage, c’est flippant et enivrant à la fois, c’est un sentiment total de liberté. Je sais qu’à la place de Jasper, j’appuierais sur les freins, je ferais gaffe, mais lui non, comme si rien ne pouvait nous arriver, à part la pire gamelle du siècle. Mais on ne se gamelle pas. Il freine comme un malade à la fin de la pente, créant un énorme nuage de poussière et ça le fait marrer alors que j’ai failli être propulsé en avant et peut-être me tuer. Mais bizarrement, je me marre aussi.
- C’était génial, dit-il, on recommence ?
- On recommence !
On recommence.
Voilà pourquoi je reste ami avec lui, il y a quelque chose de putainement enivrant à être avec ce gars.

Après avoir fait plusieurs tours de fous avec le vélo, Jasper et moi on va mettre nos pieds dans le lac, assis sur le rebord, et on profite du soleil.
- Ce serait génial si Monty était là.
- Si Monty était là, on aurait un vélo pour trois, ce serait pourri, commenté-je.
Jasper fait la moue et je m’énerve :
- Je vois, tu préférerais être avec ton meilleur ami plutôt qu’avec moi, je suis juste la roue de secours en gros.
Jasper se tourne vers moi et me regarde avec étonnement.
- Ce n’est pas ça du tout, mais je me dis qu’on pourrait s’amuser tous les trois.
- Monty c’est pas le gosse de la mairesse ? Qu’est-ce qu’il foutrait avec de la racaille comme moi ?
C’est comme ça que madame Green nous appelles, nous les gens des barres, elle a déjà laissé échapper le mot en passant à la télé. Ça se voit qu’on la débecte, ça se voit qu’elle voudrait raser les immeubles et nous faire disparaître avec les gravats.
Jasper grimace et secoue la tête :
- Monty n’est pas du tout comme ça. C’est le garçon le plus gentil que je connaisse.
J’en ai assez entendu. Je me relève, casse une branche d’arbre pour passer mon énervement dessus. Jasper se lève et s’approche de moi :
- Toi et moi on est amis aussi, je t’assure que ce serait vachement marrant de passer du temps tous les trois.
- Tu veux me faire croire que quand tu le retrouveras, tu ne te dépêcheras pas de couper les ponts avec moi ?
- Ouaip. Bien sûr que je ne vais pas faire ça. Et puis Monty a son propre vélo. Tu sais, on pourrait même venir avec Miller ou Raven. Ça serait cool tous ensemble.
C’est à mon tour de grimacer, je nous vois un instant tous ensemble à tisser des beaux liens d’amitié tout en jouant dans la bonne humeur. Pas pour moi. Pas mon truc.
- Non, dis-je, laisse tomber. C’est juste toi et moi, ou rien du tout.
Il se marre et je fronce les sourcils :
- Quoi ?
- Juste toi et moi ou rien du tout, s’amuse-t-il à répéter, on dirait que tu me dragues.
Je crache à ses pieds l’air écœuré et ça le fait rire de plus belle :
- Okay, okay, tu me draguais pas. Mais quand même, je pense que Monty pourrait venir avec nous.
- On verra, marmonné-je, s’il est aussi chiant que toi, y a pas moyen.
- Je suis pas chiant !
- Non t’es… Gentil.
- Pourquoi tu dis que je suis gentil comme si tu m’insultais ?
Mes lèvres s’étirent d’un air moqueur et Jasper prend la mouche :
- Tu m’insultes ! Petit con !
Je lui met un coup de branche et il se jette sur moi, on se bat trop près du bord et bien sûr il faut qu’il trébuche et tombe dans le lac, en m’emportant avec lui.
Je devrais le maudire.
Le détester.
Le jarter.

J’éclate de rire.

xxx

Jasper

Je regarde la mixture cuisinée par mon oncle. Enfin « cuisiné », il a pris un plat tout préparé, l’a fait chauffer au four et nous la servi. Je touille avec ma fourchette. Je goûte un bout et m’empêche de grimacer. Il n’y aura que ça à manger, je ne peux pas vraiment me plaindre. Pas comme Laureline qui beugle :
- C’est dégueulasse !
Son père fronce les sourcils.
- Ta gueule et mange ! Ordonne-t-il.
Ma cousine lui fait un fuck, pousse son assiette et va s’enfermer dans la chambre. Ma tante hausse les épaules :
- Elle doit être aronexique, c’est l’âge.
Je me retiens de la corriger et de lui dire qu’on dit « anorexique ». Je mange doucement. Mon oncle attrape la télécommande de la télé et l’allume pour mettre les infos, il augmente le volume jusqu’à ce qu’on ne s’entende plus penser. Ça me donne mal à la tête, mais encore une fois je ne me plains pas. Je mange en silence et je pense à Murphy. On s’est bien amusé aujourd’hui, j’ai adoré quand on est tombé dans le lac et qu’il a ri aux éclats. Je suis sûre que peu de gens ont déjà vu la face cachée de Murphy, moi je suis content de la connaître, ça me fait sourire.
- Pourquoi tu souris comme un abruti ? Demande ma tante.
- La nourriture est délicieuse, mens-je.
Elle ne fait pas commentaire. Mon oncle lui a l’air satisfait.
- Tu sais apprécier les bonnes choses Jasper, vient que je te sers un peu de piquette.
- M’enfin voyons Alphonse, lui propose pas du vin, il a que neuf ans !
- Onze, corrigé-je
- Pareil.
Bon j’échappe au vin, c’est peut-être pas plus mal. La télé me vrille les tympans, je me dépêche de manger, je nettoie mon assiette et mes couverts. Mon oncle s’allume une clope sans avoir fini son plat, il se penche vers ma tante pour lui allumer sa cigarette avec la sienne. C’est le geste le plus romantique qu’ils partagent tous les deux. Je ne les ai jamais vu s’embrasser, peut-être que mon oncle met une main aux fesses de ma tante des fois, mais c’est tout. Le reste, je ne veux pas le savoir, pas le connaître. J’entends déjà assez les bruits comme ça depuis ma chambre aux murs en carton. Chambre que je rejoins. J’attrape mon casque et le met sur mes oreilles sans allumer de musique. Ça atténue un peu le son. Bientôt j’entends un voisin cogner contre le mur pour que mon oncle baisse le son, juste pour faire chier il augmente, et les coups deviennent plus fort. Quand Laureline allume la musique à fond, je crois devenir fou, je m’échappe de chez moi.
Je me retrouve sur le terrain de basket où des jeunes jouent et fument des clopes ou d’autres choses. J’attrape le ballon en cours de route et fonce vers le panier pour le lancer, et me rater complètement. J’entends rire derrière moi et je reconnais Bellamy. Mon cœur fait un putain de bond à cause de son rire vachement suave.
Suave ça veut dire hyper excitant.
Il attrape le ballon en vol et met un panier. Moi je ne fais que le mater. Comme la majorité des gens présent. Même Miller a la bouche grande ouverte et je me reprends pour aller le taquiner :
- Alors on mate ?
- Ta gueule Jasper. Je suis pas pédé.
J’ai jamais dit le contraire même si vu la vitesse à laquelle Miller a sorti ça, il doit cacher quelque chose, il a juste pas trop envie que ça se sache. Je ne fais pas de commentaire, je profite un instant de la vue, puis retente d’attraper le ballon pour mettre un panier cette fois-ci. Je tape dans la main de Bellamy. Octavia, sa petite sœur applaudit puis vient nous rejoindre dans la partie, comme Miller qui a fini de baver. Ceux qui fument continuent de fumer en nous matant et en faisant des commentaires.
Je finis par apercevoir du coin de l’œil Murphy, qui ne fume pas et ne joue pas non plus. Ses yeux sont rivés sur moi et sur Bellamy, je me tourne vers lui :
- Viens jouer !
Il croise les bras. Bellamy l’aperçoit aussi et son sourire s’agrandit. Il abandonne carrément le ballon et s’approche de lui pour l’inviter à jouer. Murphy fait non avec la tête. Et Bellamy demande d’une voix qui se veut innocente :
- Ben quoi ? T’as peur de perdre ?
Bellamy connaît vraiment bien Murphy parce que je vois les yeux de celui-ci s’illuminer malgré le soleil qui commence à se coucher.
- Passe-moi ce ballon que je te montre si j’ai peur de perdre. Jasper tu te mets avec moi.
Je hoche la tête :
- Tu vois je prends même un handicap, dit-il !
Bellamy rigole mais je lève mon doigt bien haut devant Murphy. Un des fumeurs termine sa clope et vient nous rejoindre, tous les trois on se retrouve contre Bellamy, Miller et Octavia.

xxx

Murphy.

Peur de perdre ? Moi ? Il a fumé son slip le Bellamy s’il croit que j’ai peur de quoi que ce soit, et surtout pas de perdre. Jasper est mauvais à ce jeu, il lance la balle n’importe comment, il la perd une fois sur deux quand il dribble. J’aurais dû prendre Octavia dans mon équipe, elle est mille fois meilleure que lui. Mais bon, même comme ça, je vais gagner. C’est pas Bellamy qui me fera mordre la poussière. Je lui vole le ballon avant qu’il ne puisse réagir et je dribble jusqu’au panier pour envoyer la balle parfaitement dans celui-ci. Jasper rit et tend la main pour que je tape dedans, je roule des yeux :
- Concentre-toi débile, au lieu de faire le malin.
Le troisième gars qui est avec nous (et qui s’appelle Thomas je crois, ou Andrew, peu importe) n’est pas meilleur que Jasper. Il tousse toutes les trente secondes – il ferait mieux d’arrêter de fumer. Alors avec une équipe de bras cassé contre Bellamy, Miller (qui se débrouille pas mal) et Octavia, bien sûr qu’on perd et qu’on se fait rétamer. Mais je garde la tête haute, l’air fier, à moi tout seul j’ai presque mené le jeu. Je me suis bien démerdé. Bellamy s’approche de moi, me tape dans le dos et souris :
- T’es fin nul Murphy, s’amuse-t-il.
Je le mordrais.
Mais ça me change les idées d’avoir un peu joué. Ma mère était tellement saoule qu’elle commençait à pleurer et à rire en même temps, tout en appelant mon père comme s’il allait apparaître devant nous et dire « poisson d’avril en fait je suis pas mort ». Ça me déglingue, j’ai juste préféré la laisser seule avec ses meilleures amies les bières.
Bellamy me regarde avec ses beaux yeux marrons et je sens Jasper fondre à côté de moi, ce qui ne marche pas du tout sur moi. Il me sourit et il me demande :
- Comment ça va ?
- La forme, dis-je. Je me suis fait un nouveau pote.
Et je pointe du pouce Jasper.
- Il est pas très intelligent, mais il est mignon, un peu comme un petit lapin.
Jasper me pousse avec son coude mais il me sourit comme un âne. Bellamy nous regardes et son sourire à lui s’agrandit :
- Je vois, dit-il. C’est bien.
Je ne sais pas ce qui est bien et ce qui a l’air de lui faire autant plaisir, je détourne les yeux de son regard lumineux de gentil abruti et je hausse les épaules.
Je surprends le regard de Jasper sur moi, son contentement à lui aussi et je soupire.

Quand je rentre chez moi, je me sens moins lourd. Je pose une couverture sur ma mère qui s’est endormis devant la télé. Elle ouvre les yeux, me regarde un moment et murmure :
- Je suis désolé John, je vais faire un effort promis, je suis désolé.
Je remets une mèche de ses cheveux en place et embrasse son front.
- Bonne nuit, dis-je.
- Bonne nuit mon chéri.
Je vais me coucher. Ma mère et ses promesses en l’air, je n’y crois plus. Je ferme les yeux.

xxx

Monty

Deux semaines et un jour. Voilà ce que j’ai perdu de mes vacances. Deux semaines et un maudit jour. Maman voudrait que je reste couché une semaine de plus, elle est folle elle, je ne perds pas une seconde de plus à rester couché malade. J’attends qu’elle et mon père partent travailler puis je me lève, j’attrape mon portable et je compose le numéro de fixe de Jasper.

À suivre.
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