10. #10
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#1 : On a cinq ans et on s’embrasse pour goûter, essayer, faire comme les grands qui font pareil. C’est un peu beurk et un peu bien en même temps, mais on ne recommence pas, on est satisfait comme ça.
#2 : On est ado. Je t’embrasse pendant que tu dors. Tu te venges et m’embrasses quand je dors, et comme toi, je fais semblant de dormir.
#3 : C’est au jeu de la bouteille qu’a lieu notre troisième baiser. Il dure plus longtemps qu’il ne le devrait. Mais ta bouche est si chaude…
#4 : Avant d’aller en prison, tu m’embrasses pour me dire Adieu, sûr qu’on va être exécuté à notre majorité tous les deux et qu’on ne se reverra plus jamais.
#5 : C’est un baiser raté, parce qu’il n’a pas eu lieu. Je voulais t’embrasser sur Terre, sous la joie, le bonheur, la découverte de tout ce qu’il y a de nouveau et de magnifique, mais j’ai loupé l’occasion.
#6 : Celui-là appartient à Octavia et toi. Je suis jaloux, mais qu’est-ce que je peux dire ? Rien.
#7 : Et celui-là c’est celui de Maya et toi. Je ne l’ai pas vu, mais je le devine et ça me bouffe, ça me fait mal. Je ne me plains pas pourtant, je reste silencieux, je fais comme si c’était rien.
#8 : Absence de baiser.
Combat.
Haine.
S’il te plaît arrête de m’en vouloir.
S’il te plaît, tu es mon meilleur ami.
S’il te plaît.
Je t’aime.
#9 : Pas un baiser, juste un câlin, un câlin où je te serre dans mes bras, fort, fort. Je serre à en mourir, parce que tu es là et que je ne peux plus te laisser aller nulle part. C’est pas un baiser, c’est une embrassade.
#10 : Tout commence avec ce baiser. Point de départ du début de notre amour avoué et réciproque. Sans fin j’espère. Sans fin.
Début.