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[Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (9)

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Maliae
Maliae
Piou piou piou piou piou piou piou piou piou piou
Messages : 1927
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MessageSujet: [Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (9) [Les 100 - pas de spoil] Anatomie de l'Abîme (9) Icon_minitimeSam 3 Déc - 2:00

Note : chapitre doudou :p

***

9. Espoir.

Jasper eut le droit, à un moment, et comme tous les autres, de parler à sa famille. Ses parents en avaient émis le vœu et Jasper s’en voulait d’avoir si peu pensé à eux durant tout ce temps, de les avoir presque oubliés. À dire vrai, il s’était presque fait à l’idée de ne plus jamais les revoir dès qu’il s’était retrouvé en prison. D’autant plus que Jasper avait souvent été en conflit avec eux depuis qu’il était adolescent, ses parents souhaitant pour lui un avenir qu’il ne désirait pas. Finalement, ils s’étaient retrouvés sur Terre et il avait eu d’autres soucis. L’absence de son meilleur ami, la dispute avec Murphy, l’apparition des Natifs. Dans sa tête, ses parents allaient bien quelque part sur l’Arche pendant que lui devait juste essayer de survivre, il n’avait tout simplement pas le temps d’y penser, surtout que son esprit était resté bloqué sur la disparition de Monty.
Pourtant leur parler, fit plaisir à Jasper. Sa mère était tellement soulagée d’entendre sa voix qu’elle en pleurait. Jasper essaya de la consoler :
- M’man tout va bien et au moins on m’a pas éjecté !
- Tu as raison Jasper, désolé, je m’emporte. Tu nous manques à ton père et à moi.
- Je me doute bien, mais je me débrouille. J’ai plus six ans.
- Pour nous, tu auras toujours six ans. Fit son père.
- Eurgh, p’pa, dernier truc à dire à son fils adolescent, pitié, heureusement que personne peut vous entendre à part moi.
- En fait, le Chancelier et le vice-chancelier entendent tout. Précisa sa mère.
- Génial… Ronchonna Jasper gentiment.
- C’est parce qu’on t’aime, ajouta la mère.
- Moi aussi. On peut changer de sujet ?
Il entendit ses parents rire, au moins sa mère avait arrêté de pleurer, c’était déjà ça.
- On a appris pour les Natifs, sois prudent mon chéri, finit par reprendre sa mère.
- Oui, je fais de mon mieux.
Mais Jasper ne pouvait rien promettre, une lance était si vite arrivée.
- Ne t’inquiète pas de toute façon, Ajouta-t-elle, on arrive bientôt, on a…
La mère fut coupée par le père :
- Oui l’Arche va bientôt nous envoyer tous sur Terre.
Jasper hocha la tête pour rien puisque ses parents ne pouvaient pas le voir. Il pensa un instant à son meilleur ami, se demandant s’il n’était pas possible qu’il lui reparle. Puis il essaya de se concentrer sur la conversation :
- Vous allez venir bientôt alors, dit-il content.
- Oui, sans doute, le Chancelier essaie de faire avancer les choses dans ce sens, dit le père prudemment.
- J’ai hâte de vous revoir tous, fit Jasper, et n’oubliez pas Monty.
C’était à moitié une plaisanterie, bien sûr que ses parents n’oublieraient pas son meilleur ami, puisque tous ceux de l’Arche allaient enfin venir.
Jasper pourrait montrer à Monty toutes les belles choses de la Terre, quand il arriverait, en espérant que d’ici là, ils se soient débarrassé des Natifs, par n’importe quel moyen. C’était naïf, Jasper le savait, mais il voulait tellement que son meilleur ami vienne sur Terre et qu’ils se la coulent douce et s’amusent, qu’il avait bien le droit de rêver un peu. Et ce n’était pas Murphy et ses paroles venimeuses de la dernière fois qui allait l’en empêcher. Le plus important, c’était que Jasper retrouve Monty.
- On a hâte de te revoir aussi, dit sa mère, mais il y a encore pleins de préparations à faire.
- Tout ira bien, ajouta son père, on se reverra bientôt. Et on arrive avec des armes pour vous protéger.
- Et avec Monty, insista Jasper.  
- Oui, avec Monty, on l’oublie pas ton meilleur ami ! Fit la mère mi-agacée mi-amusée.
- Ce serait difficile puisque tu n’arrêtes pas d’en parler. Renchérit son père.
- Désolé, s’excusa Jasper, je suis aussi très content de vous parler.
- On sait, le rassura sa mère, tu as toujours beaucoup parlé de lui de toute façon.
- Donc ça ne change pas de d’habitude. Conclue son père.
Jasper sourit. Ouais, certaines choses ne changeaient pas, comme saouler ses parents en parlant de son meilleur ami. Quelque part, c’était un peu rassurant, ça voulait dire que Jasper n’avait pas tant changé que ça. Il n’était plus innocent, il avait du sang sur les mains et la tête pleine d’idées négatives, il avait failli faire une grosse connerie aussi sans plus penser à personne, et pourtant dans le fond, il y avait toujours Jasper, celui qu’il était vraiment. Et quand Monty arriverait, quand ses parents viendraient, ils le reconnaîtraient.
La discussion dura encore quelque temps, Jasper, égoïstement, aurait voulu le partage pour en avoir la moitié avec Monty, mais il ne dit rien, il ne voulait pas blesser ses parents. Pourtant, ils s’étaient déjà tout dit là. Ils se retrouveraient sur Terre, c’était chouette, etc. Alors qu’avec Monty, Jasper avait toujours des trucs à raconter et réciproquement.
Les longues discussions avec son meilleur ami lui manquaient et il perdit vite le fil de la conversation avec ses parents, qui finit par prendre fin.
- On se voit bientôt, lui assura son père.
Et Jasper fut content.
Bientôt, il verrait Monty.
Jasper laissa la radio à quelqu’un d’autre et s’éloigna, perdu dans ses pensées.

D’ici à ce que l’Arche envoie le vaisseau sur Terre, Jasper ne savait pas s’il reparlerait à Monty. D’un côté, Jasper pensait que moins ils se parleraient, plus vite Monty viendrait. Ils seraient face à face, les regards, les gestes, les accolades amicales pourraient accompagner leurs paroles. Et en même temps, Jasper aurait voulu avoir la radio à lui tout seul, la monopoliser pour parler à son meilleur ami h 24.
Sauf que ce n’était pas possible, les autres avaient le droit de parler aux gens qu’ils aimaient, eux aussi, et puis ce n’était pas parce que la radio était réparée que les Natifs avaient tout à coup décidé de faire la paix. Jasper devait continuer de se rendre en forêt avec Bellamy et d’autres (dont Murphy) pour protéger les frontières de leur campement. Et c’est ce qu’il faisait.
Lorsque Jasper réussissait à tuer un Natif, meurtrier ou pas, il se raccrochait à l’idée qu’il pourrait réussir à faire un campement sans danger pour quand Monty arriverait. Peut-être que les Natifs finiraient par abandonner, qu’ils finiraient par comprendre qu’ils n’étaient pas assez puissants face à des armes à feu alors qu’eux même ne possédaient que des armes blanches.
C’était l’espoir de Jasper. Que tout rentre dans l’ordre.

Il recommençait à parler tout seul, à son Monty imaginaire. Celui qui le soutenait quand il se sentait mal d’avoir tué, quand il avait peur de mourir, quand un adolescent ne s’en sortait pas vivant et qu’on creusait une tombe de plus et que Jasper se disait que ça aurait pu être lui.
- T’inquiète pas Monty, je vais rester vivant, et on fera une fête d’enfer quand tu viendras, avec de l’alcool et tout ça.
Du moins, c’était ce que Jasper espérait. Pas la fête, pas l’alcool. Qu’il resterait vivant et que Monty arriverait bientôt.
Jasper se montrait prudent du coup, lors de ces sorties, bien plus qu’avant. Il avait les yeux rivés partout, prêt à tirer pour survivre plus longtemps. C’est ce qui lui permit de réagir vite quand un Natif leur sauta dessus et réussit à prendre Murphy en otage, l’utilisant comme bouclier. Il avait son couteau sous le cou de Murphy et menaçait de le tuer si Jasper, Bellamy et les autres présents faisaient un geste, du moins c’est ce qu’ils avaient l’air de dire, puisqu’aucun des adolescents présents ne comprenaient sa langue. Quand Bellamy essaya de s’avancer, le natif planta la pointe de son couteau sur le cou de Murphy, faisant apparaître une goutte de sang. Il ne plaisantait pas.
- J’apprécierais vachement que tu n’avances plus Bellamy, fit Murphy, je tiens à la vie, tu vois.
Bellamy s’arrêta immédiatement. Jasper soupira :
- On fait quoi ? On t’abandonne ?
Murphy grinça des dents :
- Non. Si possible.
Le Natif ne devait pas apprécier qu’ils parlent entre eux, et enfonça plus fort son couteau en criant quelque chose dans son langage. Les adolescents se regardèrent entre eux, Jasper observa Murphy. C’était un connard, un fouteur de merde, et il avait la langue aussi acéré que le couteau qu’il avait sous la nuque à cet instant, mais Jasper ne souhaitait pas sa mort. S’il avait été à sa place, il aurait voulu qu’on le sauve, pour que Monty n’arrive pas sur Terre pour trouver une tombe. Et même si Murphy n’avait personne, il avait envie de vivre, lui aussi. Jasper décida d’agir.
- Désolé Murphy, dit-il.
Murphy fronça les sourcils et vit Jasper lever son arme vers lui et paniqua. Le Natif n’eut pas le temps de réagir, Jasper tira. La balle atterrit dans la jambe de Murphy. Sous le choc, le Natif relâcha Murphy qui s’écroula par terre. N’étant plus protégé, Bellamy et Jasper le visèrent, tirèrent en même temps et le touchèrent tous deux, le tuant.
Bellamy courut vers Murphy pour voir comment il allait. Jasper s’approcha à nouveau. Murphy le regarda sans savoir s’il devait s’énerver ou pas :
- Tu savais ce que tu faisais ou tu as tiré au pif ?
- J’ai visé tes jambes, je me disais qu’on pouvait bien les sacrifier une nouvelle fois, pour te sauver la vie. Répondit Jasper.
- Espèce d’enfoiré, lâcha Murphy, mais merci de pas avoir visé la tête.
- De rien, sourit Jasper.
Bellamy porta Murphy sur son dos pour le ramener au campement et Murphy ne se plaignit presque pas. Il laissa même Clarke s’occuper de sa blessure.
- Il a l’air de s’être adouci, constata Jasper.
- Toi aussi apparemment, lui dit Bellamy, je ne pensais pas que tu voudrais le sauver.
Jasper haussa les épaules :
- J’ai assez de sang sur les mains, je peux au moins essayer de protéger ceux qui font partie de mon peuple.
Bellamy eut un fin sourire et le décoiffa. Jasper fut content d’avoir sauvé Murphy.

Quelques jours passèrent. Le temps passa vite et lentement à la fois. Jasper ne reparla pas à Monty, mais les préparatifs paraissaient bien avancer selon Abby, la mère de Clarke. Jasper était une vraie pile électrique et allait bosser sur tous les fronts pour essayer de moins stresser. Il aidait à la chasse (aussi bien pour manger que pour se débarrasser des Natifs), il aidait à fabriquer des fondations plus solides, à remonter les tentes, à vérifier les réserves d’eau. Jasper passait également voir Murphy et changeait son bandage, comme Clarke lui avait montré, même si ça faisait râler le petit merdeux. Jasper ne faisait plus attention aux remarques de Murphy, il s’habituait. Et puis comme Jasper lui avait sauvé la vie, Murphy était moins piquant avec lui.
En dernier lieu, Jasper allait chercher les adolescents quand c’était leur tour de parler à leur famille. Il attendait qu’on lui donne le prochain nom, quand la radio tomba en panne. Jasper n’aimait pas ça du tout et appela immédiatement Raven pour qu’elle la répare. Raven tritura la radio un moment, avant d’annoncer que le problème ne venait pas d’eux, mais sans doute de l’Arche. Des paroles qui furent plutôt inquiétantes pour Jasper, que pouvait-il se passer sur l’Arche pour que les communications soient coupées ? Clarke essaya de le rassurer :
- Ils ont dû commencer à embarquer, ça s’est peut-être fait dans l’urgence et n’ont pas pu nous prévenir…
Le ton de la jeune fille n’était pas super serein, mais Jasper décida qu’il s’agissait sûrement de ça, parce qu’il ne voulait pas penser à un malheur. Pas maintenant qu’il savait que Monty allait bientôt venir sur Terre.

Ils constatèrent assez vite que Clarke ne se trompait pas. Le vaisseau arriva sur Terre quelques heures après, les adolescents le virent de loin et la plupart se sentir soulagé, heureux. Les renforts débarquaient, les familles, les amis. Monty.
Jasper se tourna vers Clarke tout sourire et elle le lui rendit.
- Ils arrivent, dit-elle.
- Ouais…
Jasper regardait l’immense vaisseau descendre, il avait d’abord été aussi petit qu’une étoile, puis avait plutôt ressemblé à une comète, et maintenant, il était là, énorme dans le ciel. Est-ce que c’était ce que les gens d’avant ressentaient quand ils voyaient un avion se poser ? Une espèce d’euphorie bizarre, une impatience incontrôlée et beaucoup de stress ? Parce que c’était comme ça que se sentait Jasper à cet instant en voyant le vaisseau. Il allait bientôt atterrir, bientôt Monty serait là.
Bientôt.
Le vaisseau approchait encore, de plus en plus immense, tous les adolescents avaient les yeux rivés vers lui, la tête levée vers le ciel. Un instant, le temps paru s’arrêter, puis les choses s’accélérèrent alors d’un coup et plutôt que d’atterrir convenablement sur la surface, le vaisseau fonça droit sur Terre et s’écrasa à quelques kilomètres du campement. Jasper écarquilla les yeux, persuadé que rien ne venait réellement de se passer, parce que ça avait été trop rapide, trop abrupt. Ce fut le cri que poussa Clarke qui lui fit prendre conscience que tout était vraiment arrivé, que ce qu’il voyait était réel. La fumée, le feu, l’explosion.
Jasper se mit à rire nerveusement.
Son espoir, tout comme le vaisseau, venait d’être réduit en miette.

À suivre.
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