Prompt : La mort dans les yeux.
Le jour où j’ai chuté, cela sonna autant comme une promotion que comme un licenciement. De nouvelles portes me furent ouvertes, celle de la liberté présentée par la rébellion, de la possibilité d’atteindre ses humains que je haïssais. De pouvoir m’en débarrasser.
Mais finalement, qu’est ce que je faisais ? J’étais le juge de ces âmes idiotes, de ces créatures inutiles. J’étais celui qui murmurait à leur oreille jusqu’à ce qu’ils craquent ou non, pour que Dieu puisse juger des quels pouvaient alors atteindre les portes de son paradis.
J’aurais pu me vanter d’être l’alter-ego de Dieu, d’être celui qui jugeait le monde d’une main de maître, pour quelqu’un qui ne m’avais jamais pardonné ma trahison. J’avais la mort dans les yeux, la guerre dans mes mains, et je ne pouvais rien faire pour empêcher ce fait, parce que j’y prenais plaisir. J’étais la discorde, celui qui corrompait, et j’aimais ça encore plus que de rester immobile au Ciel à observer. Mais c’en était frustrant, parce qu’en y réfléchissant, je ne faisais que le bon vouloir de l’abruti là haut qui ne se montrait plus devant moi.
Le jour où j’ai dormi, cela sonna comme une punition que je n’avais pas voulue, et Dieu ne paru même pas essayer d’arrêter ceux qui me plongèrent dans un sommeil profond. Peut-être parce qu’il se disait qu’il trouverait un remplaçant pour moi ? Que mon heure était venue ? qu’il n’avait plus besoin de moi ? Que les démons qui continuaient de travailler pour moi, lui suffirait pour ses jugements ?
Ce qui est sûr, c’est que le jour de mon réveil, le jour où j’ai appris qu’il avait crée des nouvelles créatures, des gardiens, pour m’empêcher de faire mon travail que… Que j’ai ressenti cette haine qui bouillait en moi, depuis si longtemps, contre ce pardon qui n’arriverait jamais, contre ce père qui ne voulait plus de moi. Cette haine qui augmenta d’un seul coup, d’une traite, si fort.
Parce que « Papa » avait crée quelque chose pour me contrer. Parce que cela voulait dire qu’il voulait peut-être se débarrasser de moi. Qu’il ne me voulait plus comme un juge mais comme un ennemi.
La haine qui naquit un peu plus en moi, était doublée d’un ressentiment de déception. N’étais je donc plus rien aux yeux de ce Créateur qui voulait apparemment se débarrasser de moi ?
Le jour où je me suis réveillé, j’aurais préféré peut-être, que cela soit au Ciel, là où je n’aurais plus à penser. Car devoir penser au fait que mon propre Père ne voulait réellement plus de moi, fut l’une des sensations les plus désagréables que j’eus à connaître de ma vie, que je le veuille ou non.
Pour me venger, je décidais de me débarrasser de ces gardiens à leur tour, de tous les anéantir, et de bien faire sentir ma vengeance sur tous ces humains inutiles, quitte à tous les tuer d’un seul coup.
Parce que je voulais montrer à ce Père qui ne me pardonnerait jamais, et qui à présent, ne me jugeais même plus comme son égal, qu’il ne fallait pas qu’il croit qu’il puisse se débarrasser de moi aussi facilement.
Et quand viendrais le jour, j’espérais bien lui faire à nouveau face. S’il osait se montrer.
Fin.